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CERFRANCE décline ses FERMOSCOPIE : « travailler le vivant est une vraie chance » pour Philippe DEOTTE
janvier 20, 2023En ouverture des réunions FERMOSCOPIE départementales, déclinées en ce début d’année par les services ad hoc du réseau associatif de conseil et d’expertise comptable, l’administrateur de CERFRANCE dans l’Yonne (et en région Bourgogne Franche-Comté) Philippe DEOTTE a été très clair sur la portée de son message. « Travailler le vivant est une véritable chance pour la filière mais nous avons le devoir de transformer notre métier en autant de diversités… ». Limpide, en vérité !
VENOY : Exploitant céréalier qui exerce son activité professionnelle dans le Tonnerrois, Philippe DEOTTE ne se limite pas à sa commune de prédilection d’Arthonnay pour vivre pleinement sa passion pour le milieu agricole. Les multiples mandats qui se sont additionnés au fil des ans tout au long d’une carrière bien remplie lui permettent aujourd’hui de tenir un rôle de premier plan dans l’organigramme de CERFRANCE.
Depuis deux décennies en effet, le personnage s’est investi au sein du conseil d’administration de l’établissement de Bourgogne Franche-Comté. Exerçant même le rôle de secrétaire, un poste essentiel dans les rouages de la structure, experte en comptabilité.
Alors, ouvrir la séance de ce rendez-vous, un classique qui ponctue l’existence de CERFRANCE à pareille époque chaque année, ne représentait pas une difficulté en soi pour Philippe DEOTTE, face à un parterre de professionnels désireux de découvrir les résultats prévisionnels des références par filière à l’échelon départemental. Des analyses statistiques fines se rapportant aux grandes cultures, aux bovins et à la viande ainsi que le lait.
« Les décisions qui se prennent aujourd’hui ont des conséquences pour l’avenir, expliqua-t-il en guise de préambule, il nous faut impérativement anticiper sur notre secteur d’activité… ».
« Transformer, c’est encourager les diversités… »…
Face aux grands enjeux qui perturbent le monde économique et sociétal, Philippe DEOTTE rappellera que « des transformations en profondeur sont nécessaires dans la filière agricole ».
Puis, poursuivant, il évoque les temps jadis : « Hier nous cultivions les terres de manière très productive pour optimiser les rendements ; aujourd’hui, nous sommes face à des défis majeurs… ».
Et de citer, à l’instar d’un inventaire à la Prévert, les maux qui font que le monde tel que nous le connaissons ne tourne plus vraiment très rond : le climat bouleversé, la pression parasitaire en hausse, le conflit à l’est de l’Europe qui change la face du monde dans la distribution des matières premières, l’inflation et les répercussions de cette guerre sur les énergies, la raréfaction de la main d’œuvre…
« Il est grand temps d’entreprendre des actions vertueuses, martèle l’orateur du prélude de cette réunion, en transformant un certain nombre de choses. Transformer, c’est encourager les diversités qui restent notre meilleur atout pour anticiper l’avenir. Les diversités dans le choix des cultures, celles de nos activités, celles de la diversification… ».
Un discours introductif qui laissa une belle lueur d’espérance à ses auditeurs. Puisque Philippe DEOTTE insista sur le fait de travailler le vivant, « une grande chance pour chacun des agriculteurs ».
Toutefois, il mettait en exergue les notions de responsabilités qui vont de pair dans la construction d’un projet professionnel face aux évolutions de l’environnement et de la multitude de solutions à adopter pour y parvenir. Le meilleur moyen de s’adapter aux changements de paradigme que nous impose le contexte conjoncturel ?
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : l’association épicurienne GOURMAND’YONNE en mode altitude de croisière en 2023
janvier 18, 2023La jeune association aux trois « t » (terroir, tradition, transmission), présidée par le sympathique cuisinier Jérôme JOUBERT – chef du « Rive Gauche » à Joigny - a présenté ses vœux, forcément gourmands, depuis le restaurant « L’Erable », sis à Monéteau, lundi en début de soirée. Son alléchant menu du jour devrait nous y emmener de nouveau un de ces quatre !
MONETEAU : Il y avait du beau monde parmi les représentants des métiers de bouche icaunais, réunis dans l'assistance ! On notait la présence des apiculteurs Céline et Julien HENRY, de Villiers-Louis, les cavistes de Toucy Sandrine et Arnaud LAPLANCHE (anciens professionnels de « La Côte Saint-Jacques), les vignerons Daniel SEGUINOT et Benoît CANTIN, les charcutiers-volaillers icaunais Sabine et Thierry AMELINE, etc.
Le président Jérôme JOUBERT fit le bilan de l'année écoulée, avant d'évoquer le futur de « Gourmand'Yonne », autour de beaux événements : les foires d'Avallon et de Tonnerre, puis les réputés « Bouchons de Joigny » entre Citroën DS et autres Peugeot 404 !
Quelques surprises ne sont pas à exclure cette année, parmi lesquelles peut-être une éventuelle participation à la magnifique foire de Sens.
Puis, le cuisinier-président invita les convives à profiter de l'opulente table de Lucullus, magistralement animée par le fromager Pascal LEROUX avec de crémeux « soumaintrains », notamment.
La tradition des arts de la table valorisée au fond de l’assiette…
Côté viande, la magie opéra, orchestrée par Sébastien VILLADIER. Ce jeune boucher a racheté l'affaire de son patron d'apprentissage, avec son épouse Emilie en pleine période de COVID, en mars 2020. Le village de Gron les accueillit pour le plus grand plaisir de sa population !
Lundi soir, ce fut de l'araignée de porc fermier auvergnat qui fut proposée, ainsi que de la basse côte, issue d'une génisse charolaise, récemment primée au comice agricole de Charolles.
Et comme la tradition - valorisée par l'association ! - ça a du bon, ce fut une galette de la boulangerie de Joigny « La Gerbe d'Or » à l'impeccable feuilletage qui devait conclure ce vrai moment de convivialité. Il permit aussi à « Gourmand'Yonne » - quelque peu héritière de « Terroir de l'Yonne », créée puis hélas disparue au début du siècle - d'augmenter son nombre d'adhérents.
On l'oublie parfois, mais l'Yonne est une véritable terre gourmande et bourguignonne. Cette association d'avenir y contribuant à sa manière, pleine et entière ! Bon appétit et large soif !
Gauthier PAJONA
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Viticulture : un jury de choix décerne vingt-quatre médailles au 37ème Concours des Vins de Chablis
janvier 16, 2023Après l’écrivain et journaliste Tim ATKIN en 2019, le Royaume-Uni était de nouveau à l’honneur pour le 37ème Concours des Vins de Chablis, présidé par l’expert en vins Jasper MORRIS. Un amoureux de la Bourgogne et de Chablis depuis plus de quarante ans. Un concours à l’issue duquel 24 médailles ont été décernées pour 259 échantillons présentés, millésimés 2021 en ce qui concerne les appellations Petit Chablis, Chablis et Chablis Premier Cru, 2020 pour ce qui est de l’AOC Chablis Grand Cru.
CHABLIS : Il y avait comme un air de retrouvailles et de retour à la normale ce samedi matin, dans les locaux du BIVB, pour les jurés du Concours des Vins 2023, après deux éditions marquées par un strict respect des consignes sanitaires et de distanciation.
Ils étaient 71 dégustateurs à officier cette année, professionnels du vin ou amateurs éclairés, mais partageant tous cette même passion pour l’emblématique appellation. Avec à leur tête, l’éminent et non moins passionné Jasper MORRIS, lauréat 1985 du prestigieux examen de « Master of Wine », bien connu des viticulteurs de la région : « j’adore Chablis, que ce soit la ville, les vignes et ses vins. Cela fait à peu près quarante ans que je connais la ville qui a grandi avec l’âge, comme la qualité de ses vins. Je sais qu’ici on mange bien, on boit bien et l’on goute bien, alors au travail ! ».
Un « travail » facilité cette année par le nombre d’échantillons présentés, bien en retrait de la moyenne habituelle, mais représentatif de la récolte historiquement basse enregistrée en 2021, a rappelé Benoit DROIN, viticulteur du cru et organisateur du concours : « une perte de l’ordre de plus de 50 % cette année-là sur le Chablisien. Même si qualitativement, on peut dire que globalement, nous nous en sommes bien sortis. Je pense que techniquement aujourd’hui, on sait faire la différence par rapport à ce qui se serait passé il y a vingt ans avec un même millésime… ».
Un vin médaillé ne peut en aucun cas être mauvais…
Comme il est de tradition, aucun viticulteur du Chablisien n’était présent parmi les membres du jury. Le signe d’une impartialité absolue assurant au concours une crédibilité sans pareil, souligna Benoît DROIN : « en dehors du fait que les jurés sont tous extérieurs à Chablis et qu’ils sont placés de manière aléatoire à leur table, l’impartialité commence par le nombre de dégustateurs nécessaires pour obtenir un vin médaillé. On peut toujours passer par les mailles du filet et faire qu’un bon vin ne soit pas médaillé, mais un vin médaillé ne peut en aucun cas être mauvais… ».
Rappelons que les échantillons ayant obtenu dans un premier temps les meilleures notes après être passés sous l’œil et les sens aguerris des jurés, ne se verront recevoir une médaille, qu’une fois validés les résultats par les membres du Super Jury, seul habilité à le faire. Au final, 24 médailles auront été décernées cette année, parmi lesquelles dix de couleur or, sept d’argent et sept de bronze. Preuve en est selon l’adage bien connu, que « la qualité prime toujours sur la quantité ». Ou en hommage au président du jour, « quantity is not quality » !
En savoir plus :
Le palmarès du 37ème Concours des Vins de Chablis 2023
Nombre d’échantillons : 259
Nombre de dégustateurs : 71
Nombre de Domaines ou Maisons représentés : 71
Nombre de vins médaillés : 24
Petit Chablis 2021
Médaille d’Or
Domaine ALEXANDRE
Médaille d’Argent
Maison SIMONNET-FEBVRE
Guillaume VRIGNAUD
Médaille de Bronze
Domaine Dominique GRUHIER, Sur les Clos
Nominés :
La CHABLISIENNE, Pas Si Petit
Domaine du CHARDONNAY
Domaine CHRISTOPHE et Fils
Clotilde DAVENNE
Domaine de La MOTTE
Domaine PASSY LE CLOU – Famille DESCOMBES
Chablis 2021
Médaille d’Or
Domaine Jean-François et Pierre-Louis BERSAN
Domaine COURTAULT MICHELET
Domaine de La MOTTE
Médaille d’Argent
Domaine OUDIN
Domaine SERVIN
Médaille de Bronze
Domaine Antoine et Laurent ROBIN
Domaine VENTOURA
Nominés :
Jean-Marc BROCARD, Cuvée Sainte Claire
La CHABLISIENNE, Les Vénérables
Domaine Christine, Elodie et Patrick CHALMEAU
Clotilde DAVENNE, vieilles vignes
Domaine Dominique GRUHIER
Domaine Céline et Frédéric GUEGUEN
Thierry LAFFAY
Domaine MILCENT
Domaine Camille et Laurent SCHALLER
Domaine SOUPÉ
Domaine Vincent WENGIER
Chablis Premier Cru 2021, Rive Gauche
Médaille d’Or
Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN, Vaillons
Domaine SOUPÉ, Vaillons
Médaille d’Argent
Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN, Vosgros
Domaine Alain GEOFFROY, Beauroy
Médaille de Bronze
Domaine des MALANDES, Montmains
Nominés :
La CHABLISIENNE, Montmains
Domaine du CHARDONNAY, Les Lys
Jean COLLET et Fils, Vaillons
Domaine Daniel DAMPT et Fils, Les Lys
Domaine Jean JACQUIN et Fils, Vaillons
LAMBLIN & Fils, Vaillons
Domaine des MALANDES, Vau de Vey
Domaine MOSNIER, Beauroy
Domaine PASSY LE CLOU – Famille DESCOMBES, Beauroy
Domaine OUDIN, Vaugiraut
Domaine Camille et Laurent SCHALLER, Vau de Vey
Maison SIMONNET-FEBVRE, Montmains
Maison SIMONNET-FEBVRE, Côte de Léchet
Chablis Premier Cru 2021, Rive Droite
Médaille d’Or
Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN, Mont de Milieu
Domaine des MALANDES, Fourchaume
Médaille de Bronze
Domaine GAUTHERON Alain et Cyril, L’Homme Mort
Nominés :
Pascal BOUCHARD, Fourchaume
La CHABLISIENNE, Mont de Milieu
La CHABLISIENNE, Montée de Tonnerre
La CHABLISIENNE, Vaulorent
Domaine Daniel DAMPT et Fils, Fourchaume
Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN, Montée de Tonnerre
Domaine Jean DURUP Père & Fils, Montée de Tonnerre
Domaine ELLEVIN, Vaucoupin
Domaine GAUTHERON Alain et Cyril, Les Fourneaux
Domaine Alain GEOFFROY, Fourchaume
Domaine Céline et Frédéric GUEGUEN, Vaucoupin
LAMBLIN & Fils, Fourchaume
Domaine SERVIN, Vaucoupin
Guillaume VRIGNAUD, Fourchaume
Chablis Grand Cru 2020
Médaille d’Or
Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN, Hommage à Louis
Domaine SERVIN, Bougros
Médaille d’Argent
Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN, Valmur
Médaille de Bronze
Clotilde DAVENNE, Blanchot
Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN, Vaudésir
Nominés :
Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN, Grenouilles
LOUIS JADOT, Blanchot
Domaine des MALANDES, Les Clos
Charlène & Laurent PINSON, Preuses
Dominique BERNERD
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Walter HURE (110 Bourgogne) : « L’anticipation des besoins est la meilleure des armes face à la conjoncture »
janvier 07, 2023D’une assemblée à l’autre, il y a nécessairement du changement, du côté des visages des interlocuteurs devant les animer ou du mode opératoire choisi afin de ponctuer de tels rendez-vous. Surtout quand l’écart temporel entre les deux évènements s’allonge de près de trois ans ! La COVID a donc fait son œuvre et privé durant ce laps de temps les adhérents de la coopérative régionale de retrouvailles ô combien importantes à l’heure des bilans. C’était l’objectif avoué du président Walter HURE de renouer le fil face à un auditoire attentif, en établissant dans sa présentation la plus conforme des synthèses…
AUXERRE : On avait quitté le dernier grand raout de la coopérative 110 Bourgogne sur une image forte en 2019. Avec, seule sur la scène du parc des expositions d’Auxerre, la silhouette corpulente et reconnaissable parmi tant d’autres d’un Gérard DELAGNEAU, alors président de l’entité, au meilleur de sa forme et de sa verve non dénuée d’humour côté prise de parole – le directeur de la vénérable institution agricole Jean-Marc KREBS brossant à son habitude et avec expertise détaillée le rapport d’activités de la structure aux multiples facettes - ; un Gérard DELAGNEAU qui ne se doutait pas encore à cette époque consacrée à l’heure des bilans qu’un épisode sanitaire international allait occulter pendant près de trois saisons tous les rendez-vous en présentiel à venir !
Trois ans déjà sont passés au compteur du temps ; celui qui ne s’arrête jamais mais qui provoque bien des changements. D’une part, les rendez-vous annuels tant attendus par les professionnels de la filière en manque de convivialité eurent lieu devant les écrans des ordinateurs. Des exercices de style oratoire bien moins agréables à vivre, sans saveur et sans la même dimension humaine, il va sans dire.
D’autre part, s’il possède toujours ce charisme chaleureux et cette profondeur d’âme qui en auront fait un grand président de la structure durant toutes ces années de mandature, Gérard DELAGNEAU a passé la main. L’âge rattrape toujours les meilleurs d’entre nous !
Et c’est l’un de ses fidèles aficionados, Walter HURE, qui gravitait déjà dans le sérail décisionnaire qui héritera du titre et des missions régaliennes allant de pair avec la fonction.
« Pénurie, rationnement, restriction…des termes que ma génération n’a pas connus… »
Un nouveau visage présidentiel satisfait de revoir des sourires face à lui pour ouvrir le bal de ce qui sera le retour aux sources d’une assemblée générale coopérative digne de ce nom : un moment propice à l’écoute, aux échanges, et aux discussions, sans occulter – ce fut le cas avec le repas servi sur place – de la convivialité. Avec en sus, servie sur un plateau d’argent une conférence autour des perspectives alimentaires de la planète et la place prépondérante de la Ferme France dans ce contexte. Une causerie de belle facture proposée par une Sylvie BRUNEL très exhaustive dans ses propos, professeure à la Sorbonne et ancienne présidente de l’association Action contre la Faim…
Une ouverture de manifestation pas si simple à aborder pour le nouveau président, seul en scène sur la très grande estrade propre à l’accueillir. Non pas que le garçon ne possède pas l’aisance verbale nécessaire pour tenir en haleine une salle pleine comme un œuf – Walter HURE a parfaitement maîtrisé l’exercice oratoire où la lumière des projecteurs empêche l’interlocuteur de distinguer les visages du public au-delà de la seconde rangée de spectateurs – mais parce que le contexte du moment ne prêtait guère à l’optimiste et qu’il fallait trouver les mots justes afin de ne pas sombrer dans la sinistrose. Voire pire !
D’ailleurs, il l’avouera lui-même, le jeune président de ce poids lourd de l’agriculture/viticulture territorial qu’est 110 Bourgogne : « aujourd’hui, les sujets qui reviennent le plus souvent à nos oreilles sont pénurie, restriction, rationnement…Des termes que celles et ceux de ma génération n’ont jamais connus jusqu’alors, hormis de les avoir lus dans les livres d’histoire… ».
Alors, c’est sûr dans cette conjecture si particulière qui est la nôtre, entre crises sanitaires à n’en plus finir, leurs corolaires énergétiques qui tutoient les abysses ou l’envolée des coûts des matières premières de manière ultra exponentielle et très spéculative, il y a de quoi y perdre son latin.
Toutefois, Walter HURE n’en perdra pas son humour pour autant : il soulignera la présence de son petit frère Damien, installé dans le fond de la salle et accompagné de sa mère. Bref, de quoi ajouter de la pression supplémentaire sur les épaules qui ne sont pas si frêles que cela de ce président affichant un large sourire après avoir salué les siens !
La primauté à la « souveraineté alimentaire » : le terme est lâché !
Conscient que le conflit en Ukraine a brassé les cartes de l’économie mondiale avec ses conséquences géopolitiques incertaines, Walter HURE évoquera la dépendance de l’Hexagone (et de l’Europe) vis-à-vis de l’énergie qu’elle soit gazière ou pétrolière.
Un clin d’œil sera fait aux mouvements sociaux observés en France dans les domaines du transport et de la logistique, impactant de plein fouet certaines exploitations du territoire.
Sans sombrer dans le pessimisme béat, Walter HURE – même s’il pointera un index sur la limitation des approvisionnements avec une forte inflation sur certains intrants – n’en reste pas moins confiant. « La meilleure de nos armes pour pallier toute carence potentielle reste l’anticipation des besoins… ».
Une formulation portée à son crédit qui a plu, engendrant des applaudissements dans la salle auxerroise.
Le néophyte président tient bien son discours. Saluant au passage l’excellente position de la Ferme France qui si elle a quitté temporairement la seconde place du classement international – l’Hexagone occupait une place privilégiée sur le podium au terme de la décennie 90 – n’en demeure pas moins dans le haut du chapeau au niveau de ses exportations, une position maintenue grâce à la commercialisation de vins et spiritueux.
« N’oublions jamais que nous sommes aussi importateurs en volailles, fruits et légumes, viandes bovines et ovines, produits laitiers… ». Un rappel judicieux juste pour celles et ceux qui auraient perdu la mémoire !
Dans un grand élan d’optimisme, Walter HURE insista sur la politique forte et ambitieuse qui doit animer la filière agricole. « Nous devons améliorer et transformer note agriculture, précisera-t-il micro en main, pour qu’elle redevienne productive, compétitive, et nous permette de regagner notre souveraineté alimentaire… ».
Le mot est lâché. « Souveraineté » ! Un terme fort qui fut également largement explicité par la conférencière universitaire devant succéder un peu plus tard au président de la coopérative avec moult exemples et grandes quantités de chiffres. Une causerie passionnante en différents points.
D’ailleurs, le porte-étendard de 110 Bourgogne le martèlera ensuite : « il serait désastreux et irresponsable que cette France à fort potentiel agricole soit dépendante d’autres nations à l’instar de ce qui se passe à l’heure actuelle dans le domaine de l’énergie… ».
Cinglant, véridique et efficace pour une entrée en la matière sous la lumière des projecteurs, parfaitement réussie !
Il n’y a plus qu’à souhaiter au nouveau président que la récolte 2023 soit belle et que la clémence de la météo soit profitable aux céréales et à leur développement, que la pluie soit aussi au rendez-vous afin d’irriguer les terres et que 110 Bourgogne poursuive sur son chemin tout tracé vers la prospérité économique qui est le sien. Un vœu qui n’a rien de pieu…
Thierry BRET
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Une initiative est lancée : la pénurie de vétérinaires ruraux fait phosphorer la Chambre d’Agriculture de l’Yonne
janvier 05, 2023Il est très inquiet, Arnaud DELESTRE, le président de la Chambre départementale d’Agriculture. Le nombre de vétérinaires exerçant dans les campagnes est en chute libre depuis plusieurs années, à l’instar des médecins généralistes ou des spécialistes devant soigner les pathologies humaines. Un dossier, élaboré avec le concours de deux EPCI de l’Yonne et trois de la Nièvre, fait observer la prégnance de cette pénurie sanitaire, source d’inquiétude de la part des éleveurs…
AUXERRE : Il y a du nouveau dans les tendances professionnelles qui régissent la corporation des vétérinaires dans le pays. On observe depuis un moment déjà le glissement progressif des praticiens ruraux – c’est-à-dire celles et ceux de ces spécialistes qui soignaient jusqu’alors les gros animaux de nos campagnes – vers les soins à prodiguer aux animaux résolument domestiques, soit les chiens et les chats. Ou tout autre animal de compagnie !
Un changement radical qui occasionne une désertification de la filière dans les zones rurales, au grand dam des éleveurs qui ne savent plus vers quels saints se vouer pour soigner leur cheptel.
Un sujet d’inquiétude, aussi pour les représentants consulaires de la filière agricole de notre territoire, à commencer par Arnaud DELESTRE, président de la Chambre départementale.
Lors de ses vœux à la presse – un exercice que le chef de file de l’organisme affectionne à pareille époque tous les ans -, Arnaud DELESTRE a abordé ce thème parmi un florilège de sujets d’actualité, surtout après l’action engagée par deux EPCI de l’Yonne (les communautés de communes de Puisaye-Forterre et du Jovinien) et trois de la Nièvre afin de trouver des solutions pérennes à l’avenir.
Un dossier qui comporte de nombreuses comparaisons avec celui des généralistes...
Un dossier que l’on imagine copieux quant à ses arguments explicatifs a été porté par la chambre icaunaise et les cinq communautés de communes de la Nièvre et de l’Yonne au niveau national, avec le concours d’une dizaine de territoires hexagonaux. Une opération qui devait être réalisée également en concertation étroite avec les deux Conseils départementaux de ces territoires et l’Ordre des vétérinaires. Un travail de recoupements qualifié d’intéressant par le responsable de l’organisme consulaire. Avec en toile de fond, le nœud gordien qui est abordé dans cette analyse fine : l’attraction de nouveaux professionnels sur ces territoires aujourd’hui délaissés.
« Nous nous sommes aperçus que ce dossier vétérinaire possède de nombreuses similitudes avec le phénomène d’attirance des médecins dans ces territoires, confie Arnaud DELESTRE, avec une multitude de questions à la clé sur l’accueil des internes vétérinaires ou les moyens de les loger… ».
Il existe quatre écoles vétérinaires en France dont deux sont aux portes de la Bourgogne Franche-Comté. Celle de Lyon, peut-être un peu plus distante de l’Yonne septentrionale. Et celle de Maisons-Alfort que les Icaunais connaissent bien, puisqu’une de ses filiales occupaient des locaux à Champignelles pendant de longues années.
Il manque a minima une vingtaine de vétérinaires ruraux dans l’Yonne…
Un vrai sujet où l’attractivité du territoire résonne haut et fort dans les propos, d’où un rapprochement légitime avec les services du Département dont c’est précisément l’une des missions régaliennes.
On estime à une vingtaine le nombre de vétérinaires ruraux qui font à l’heure actuelle défaut à notre territoire, beaucoup trop en substance pour aider les besoins des trois mille agriculteurs de l’Yonne, même si tous ne sont pas éleveurs. Même s’il existe des incitations financières peu connues auprès des jeunes internes, d’une rare complexité parfois pour les obtenir.
Proposer une offre d’accueil favorable aux jeunes professionnels – il se forme près de 700 vétérinaires ruraux en France chaque année ce qui est encore trop peu – est l’idée de ce travail collectif porté par la Chambre départementale d’Agriculture et les collectivités.
Il faut faire vite car il y a urgence dans les campagnes. Faute de soins et de vaccins, les bêtes ne peuvent être commercialisées à l’export ; certaines meurent lorsqu’elles mettent bas dans de pitoyables circonstances au fond de leurs étables sans aides sanitaires.
Thierry BRET
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