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Les Résidences Jeunes de l’Yonne relèvent la tête malgré la perte des subventions : juste une question d’équilibre…et d’imagination

By Thierry BRET juillet 09, 2025
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« C’est le temps de la stabilisation aux Résidences Jeunes de l’Yonne. Malgré des coupes sombres budgétaires imputables à la perte de subventions du Département en 2024 et de la Ville d’Auxerre l’année précédente, la structure vit 2025 sous de meilleurs auspices avec l’aide de ses partenaires. Un réel rebond où la créativité est de mise avec l’apport de nouveaux partenariats et prestations de service, comme devaient le confirmer son directeur, Marc PICOT, et son président, Rémi PROU-MELINE face à la presse… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

Il y a de la sérénité dans l’air. Une manière de se rassurer à l’énoncé des chiffres qui vont être présentés dans les instants suivants à la presse, au cours d’un exercice qui permettra de faire un point régulier sur l’état de santé des Résidences Jeunes de l’Yonne. Des chiffres qui accréditent la capacité de se projeter vers un avenir un peu moins tourmenté tout en diversifiant ses activités, un sérieux plus côté finances, même si le constat se veut amer et impitoyable sur l’absence de soutien de la part des collectivités...  

 

AUXERRE : On le savait avant même qu’il ne prenne la parole pour ouvrir cette traditionnelle conférence de presse, nouvelle étape facilitant la compréhension budgétaire de la structure auxerroise qui accueille plus de 400 personnes en résidence chaque année, Rémi PROU-MELINE, ex-conseiller municipal d’Auxerre et président des Résidences Jeunes de l’Yonne, ne pratique jamais l’art de la langue de bois.

Et sans politiser les débats, ni les rendre volontairement opaques et polémiques sur la perte des subventions accordées jadis par le Conseil départemental de l’Yonne et la Ville d’Auxerre survenues au cours de ces derniers mois (respectivement 70 000 euros et 8 000 euros), le président de l’association des Résidences Jeunes de l’Yonne n’est pas tendre avec les décisions qui ont été prises, décisions dont la structure a du mal à se remettre depuis. Une analyse qu’il veut pertinente et lucide. Limite, accusatrice par ailleurs !

« Visiblement, le Département de l’Yonne n’aime pas la jeunesse. Je ne comprendrais jamais comment l’exécutif départemental a pu nous supprimer la subvention de 70 000 euros annuelle et qu’elle ne soutient pas un établissement tel que le nôtre qui accueille chaque année des jeunes travailleurs ! Il en est de même de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois et de la Ville d’Auxerre qui avait arrêté de nous verser des aides nécessaires en 2023. Les gens qui sont à la tête de ces institutions ne défendent pas la jeunesse, bien au contraire. C’est vraiment lamentable… ».

 

L’arrêt des subventions a mis en porte-à-faux les Résidences

 

Le ton est donné, même si les propos du directeur des établissements – les résidences se conjuguent en plusieurs bâtiments – Marc PICOT se veulent plus rassurants et pragmatiques à l’heure de dévoiler les chiffres clés de l’exercice écoulé.

« Etre prévenu en fin d’année de ces coupes sombres est inadmissible, renchérit le jeune président, aujourd’hui, nous n’avons plus de relations avec l’institution, déplore-t-il, alors que la jeunesse auxerroise a des besoins… ».

Grâce à leurs partenaires, la réactivité ne s’est pas fait attendre pour la structure associative qui gère ces résidences. Le rebond est observé désormais et plutôt de très belle manière comme l’expliquera longuement le directeur de l’entité, Marc PICOT.

« Du fait de leur polyvalence, les salariés ont été très motivés pour redresser la barre, ajoute Rémi PROU-MELINE, je les en remercie… ».

Pourtant, le déficit de l’établissement fin 2024 s’élevait à 80 000 euros. Une situation des plus complexes, pour Marc PICOT, plus tempéré dans ses propos.

« Nous avons pris le taureau par les cornes dès le mois d’octobre 2024, souligne-t-il, date à laquelle nous avons appris que nous ne bénéficierons plus des subventions du Département, de la CA de l’Auxerrois et de la Ville d’Auxerre… ».

Mais, c’était sans compter sur l’obtention d’une aide exceptionnelle de 40 000 euros allouée par la CAF, la Caisse d’Allocations Familiales. Certes, cela ne compensait nullement la perte des subventions mais cela mit du baume au cœur des deux responsables des Résidences Jeunes de l’Yonne. Celle-ci organisa une conférence des financeurs dès septembre, non pas pour quémander quoi que ce soit aux partenaires financiers mais pour mettre à plat une situation qui aurait pu devenir très vite insoutenable.

« Primo, cela était nécessaire de réaliser auprès de nos partenaires cet exercice de communication, fondée sur une totale transparence, insiste Marc PICOT, secundo, cela nous a permis de réaliser une analyse fine de la situation avec France Active et de proposer des pistes menant à des solutions… ».

 

 

Création de nouveaux services : les plats à emporter !

 

Parmi celles-ci, à défaut de se débarrasser de quelques salariés (l’effectif actuel est de 13 collaborateurs) – ce n’est pas du tout dans l’ADN des deux pilotes qui mènent ce bateau à bon port – c’était d’augmenter les recettes de la structure associative dans un système de logement accompagné extrêmement contraint. Sachant que le taux d’occupation à l’année oscille entre 88 et 90 % - un peu les résultats du baccalauréat ! -, cela laissait peu de place à la créativité !

Fort heureusement, des opportunités se sont présentées pour résoudre cette problématique budgétaire.

« La production de plats à emporter a pu s’envisager avec le concours de nos deux partenaires, dans des conditions financières intéressantes. On a également travaillé nos tissus relationnels avec des associations ayant besoin d’une chambre pour leurs résidents… ».

Du fait de travaux de rénovation légitimes à réaliser au sein des édifices, plusieurs logements ne pouvaient être mis à la disposition de la location cette saison. Soit un manque à gagner de 10 000 euros de recettes sur une vingtaine d’appartements !

D’ici le mois de septembre, il n’y aura plus de travaux de réhabilitation des logements dans les résidences. De quoi rassurer pleinement le binôme décisionnel de la maison.

Avec le foyer de l’Enfance, une nouvelle passerelle a ainsi été créée en 2024. « Nous travaillons bien avec eux, affirme Marc PICOT, nous avons déjà accueilli des résidents pour répondre à leurs besoins d’hébergement spécifiques…avec des éducateurs spécialisés ».

Pourvues d’un très bel espace cuisine hautement opérationnel (elle a bénéficié de 36 000 euros de travaux de modernisation), les Résidences Jeunes de l’Yonne proposeront dorénavant un service de plats à emporter. Ils seront préparés sur place et acheminés ensuite vers des clients strictement professionnels. Soit une trentaine de repas par jour, ce qui occasionnera des recettes supplémentaires pour la trésorerie. Parallèlement, une enveloppe de dix mille euros fut consacrée à l’optimisation du réseau informatique.

« Il le fallait le faire, précise Marc PICOT, même si ce n’est pas la NASA ici ! ».

Pour ces investissements, les Résidences ont profité de deux prêts de la part de la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté et du réseau France Active. « C’est l’imprimatur de la banque et d’une structure spécialisée dans les ESS (Economie Sociale et Solidaire) qui cautionne nos projets… ».

Des partenaires fiables qui suivent sans renâcler les initiatives des Résidences favorables à leur développement. « L’épisode du Conseil départemental n’est qu’un épiphénomène, constate Marc PICOT.

Puis, le directeur s’épancha sur le poids du DLA, traduisez par Dispositif Local d’Accompagnement, une mesure déclinée par la Fédération des Foyers Ruraux de France et France Active. « Nous avons été heureux de pouvoir compter sur ce dispositif… ».

Pour l’heure, l’établissement ne fait pas encore appel aux partenaires privés. En revanche, une bonne nouvelle fut annoncée lors de cette rencontre médiatique : la revalorisation de la part de l’Etat de l’AGLS, l’aide à la gestion du logement social.

« C’est une contribution de l’Etat pour nous aider dans l’accompagnement, détailla Marc PICOT, il y a eu une négociation entre l’Etat et notre fédération nationale pour majorer cette AGLS. On va passer concrètement de 25 000 à 68 000 euros. C’est une aide exceptionnelle obtenue sur trois ans de la part de l’Etat… ».

Le dossier a été déposé et accepté entre-temps. Seul l’arrêté de validation de ce dispositif manque encore à l’appel, mais cela ne saurait tarder selon le directeur des Résidences Jeunes de l’Yonne.

2025 repart donc sous des auspices favorables. La phase de stabilité étant en cours, les financeurs se montrent plutôt optimistes pour l’exercice 2026. De quoi respirer un peu mieux en cette période de surchauffe et de canicule budgétaires !

 

Thierry BRET

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

Tél. : 06.20.31.05.53.

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