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Santé : l’Yonne vit toujours une situation de déficit en matière de présence médicale mais veille au grain…

By Thierry BRET décembre 17, 2024
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« La présence médicale dans le département le plus septentrional de la Bourgogne Franche-Comté est encore trop insuffisante avec 5,8 médecins pour 10 000 habitants alors que la moyenne hexagonale s’élève à 8,2 praticiens. Toutefois, des dispositifs jugés probants d’aides à l’installation et à l’optimisation du temps médical existent, ils sont encouragés par l’ARS, le Conseil départemental et la CPAM… ». Crédit Photo : Fernando ZHIMINAICELA/PIXABAY.

Avec une moyenne de 5,8 médecins pour 10 000 habitants, le département de l’Yonne était toujours en situation de crise en termes de praticiens installés sur notre territoire au 31 décembre 2023. Une densité bien éloignée de la moyenne nationale qui s’établissait alors à 8,2 médecins pour dix mille habitants. En début d’année, on recensait sur nos terres 195 praticiens inscrits en libéral. 2023 aura vu l’arrivée de vingt nouveaux médecins pour seize départs. Un solde positif qui n’a pas semblé se réitérer pour l’année en cours, avec quinze départs de praticiens observés contre cinq nouvelles installations seulement…Inquiétant ?

 

AUXERRE : Les chiffres sont officiels. Ils émanent de l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté. Ils traduisent un contexte de crise persistante pour le département le plus septentrional de notre contrée. « Un vrai déficit par rapport à la moyenne nationale », selon Damien BORGNAT, responsable de la Direction Territoriale de l’ARS dans l’Yonne. La densité se rapportant à la présence médicale en terre icaunaise s’est élevée fin 2023 à 5,8 médecins pour dix mille habitants. Un chiffre se situant bien en deçà de la moyenne nationale qui s’établit dans le même temps à 8,2.

Pourtant, le cadre de l’agence sanitaire tente de nuancer ses propos, tenus lors d’une conférence de presse, faisant office de bilan sur pléthore de sujets : « la tendance 2023 est en fait une stabilisation de cette saignée avec l’arrivée d’une vingtaine de médecins pour seize départs. Mais, cela est moins bon en 2024 même si l’année n’est pas encore terminée avec une quinzaine de départs pour seulement cinq arrivées… ».

Bref, un contexte délicat et difficile pour l’Yonne qui demeure toujours en zone rouge dans une situation de déficit en matière de présence médicale, notamment dans les zones rurales.

 

Le rôle prégnant des assistants médicaux…

 

Pour y faire face, l’Agence Régionale de Santé encourage l’optimisation le plus possible du « temps médical ». « Nous avons mis en place un certain nombre de dispositifs de « l’aller vers », explique Damien BORGNAT.

Parallèlement, il y a aussi l’enjeu des assistants médicaux, une stratégie qui est depuis plusieurs mois encouragée par le Conseil départemental et la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie : celle-ci commence à porter ses fruits sur le territoire.

A date, une trentaine d’assistant(e)s médicaux apportent une sérieuse plus-value dans le mode opérationnel de la médecine généraliste sur notre secteur. De l’avis du directeur territorial de l’ARS, « ce gain de temps pour le médecin se traduit dans les faits par une progression des objectifs à 10 % de la patientèle supplémentaire à accueillir dans les cabinets où le dispositif a été mis en place… ».

 

Pas de recette miracle mais des dispositifs à mettre en place

 

Autre subtilité fonctionnelle : l’apparition d’un nouveau métier, celui des infirmières et infirmiers en pratique avancée.

« Le département de l’Yonne est plutôt en pointe sur ce sujet, constate Damien BORGNAT, il a même accueilli le congrès régional de la corporation il y a peu. Rappelons que l’Yonne est l’un des départements les plus dynamiques avec notamment la présence de ces professionnelles en zone urbaine. Six de ces personnes sont réparties dans différents points à l’heure actuelle… ».

Un vrai motif de satisfaction pour le porte-parole de l’Agence Régionale de Santé.

A contrario, il l’avoue humblement : « on ne va pas se mentir mais la situation est difficile mais on a de la volonté pour trouver des solutions… ».

Mais, alors, existe-t-il une recette miracle permettant d’endiguer ce phénomène de désertification médicale au nord de la Bourgogne Franche-Comté ?

« Il n’y a malheureusement pas de formule magique, souligne Damien BORGNAT, c’est une longue liste de procédures et de dispositifs qui permettront d’atténuer cela… ».

 

 

Les saines vertus de la téléconsultation

 

Avec en toile de fond, la porte ouverte à la formation. « Pour que cela fonctionne bien, précise Adeline ESCRIHUELA, adjointe à la direction territoriale de l’ARS Yonne, il faut qu’il y ait des médecins qui soient maîtres formateurs afin d’accueillir des internes pour que cela leur dégage du temps médical. Les praticiens vont également gagner du temps médical via les assistants médicaux initiative encouragée par le Conseil départemental et la CPAM, ainsi que les infirmières en pratique avancée. C’est, à titre d’exemple, une heure de consultation réservée aux patients qui souffrent de pathologies chroniques… ».

A cela, il faut ajouter les dispositifs se rapportant à la téléconsultation. « C’est du temps optimisé et de la réactivité, ajoute l’interlocutrice de l’ARS, sous 48 heures, grâce à la téléconsultation, il y aura une réponse pour des besoins en dermatologie… ».

 

Les bienfaits de la cellule « installation » pour faciliter la venue des médecins

 

L’arrivée des « docteurs juniors » devrait conforter ce panel de solutions optimistes. L’ARS accompagne les projets immobiliers les concernant, avec l’agrandissement d’un cabinet médical en anticipant et en promouvant la maîtrise de stage sur le territoire. Des « docteurs juniors » qui seront accueillis par des maîtres de stage agréés avant de les installer dans les cabinets.

A l’exemple de la Maison de Santé située à Avallon qui vient de déménager récemment avec en perspective l’agrandissement de cabinets sur un second plateau médical.

A ce titre, une cellule « installation » a même vu le jour, elle englobe l’Agence Régionale de Santé, la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie et le Conseil départemental de l’Yonne en se réunissant très régulièrement afin d’étudier chaque cas d’installation de praticien, avec un focus tout particulier sur les dentistes.

« L’objectif de cette cellule est de pouvoir anticiper les difficultés qui pourraient survenir, ajoute Damien BORGNAT, il nous faut limiter les accrocs à l’installation de nouveaux thérapeutes ! ».

Des résultats jugés probants, depuis que cet outil tripartite est opérationnel sur notre territoire, aux dires du responsable de l’ARS Yonne. Une manière de se débarrasser du pessimisme ambiant avant la bascule en 2025 ?

 

Thierry BRET

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

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