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La Banque Alimentaire, grossiste de l’aide nourricière en France, espère un bel élan de générosité avec sa collecte 2024

By Thierry BRET novembre 20, 2024
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« Elle aura lieu du 22 au 24 novembre dans près de 290 magasins de Bourgogne. La collecte proposée par la Banque Alimentaire pourrait battre son record cette année du fait d’une conjoncture économique de plus en plus délicate qui plonge les gens vers la précarité. Le message du président régional Laurent BRONDEL est clair : « soyons en capacité de répondre au mieux aux besoins des personnes dans la difficulté »... ». Crédit Photo : Thierry BRET.

Dans le jargon journalistique, on appelle cela un marronnier. Une sorte de récurrence informative qui nous ramène à la réalité de notre société, dans le cas présent. Ce prochain week-end sera organisée sur de nombreux points de collecte de l’Hexagone, d’ordinaire près des accès des grandes surfaces commerciales, la traditionnelle collecte de la Banque Alimentaire. Pour nous présenter le fondement de cette structure associative apparue en juin 1984, son président régional, Laurent BRONDEL, de passage à Auxerre ce mardi 19 novembre…

 

AUXERRE : Le mot tourne plusieurs fois dans sa bouche. « Bénévolat ». Même s’il est aujourd’hui retraité de médecine, à 70 ans, Laurent BRONDEL ne compte toujours pas ses heures. La preuve, il nous présente son agenda grand ouvert avec ses innombrables pages noircies de rendez-vous à honorer aux quatre coins de la Bourgogne. Un sacerdoce ? Non, la foi, la vraie, du service accompli, chevillé au corps de la perfection et de l’engagement, tel un chef d’entreprise téméraire et courageux qui tiendrait le gouvernail de son unité de production devant affronter les tempêtes de la conjoncture économique.

Car, dans son esprit, une entité associative de la dimension de la Banque Alimentaire régionale (la Bourgogne, sans la Franche-Comté) dont il tient les rênes de la destinée depuis plusieurs années, se vit tel un outil professionnel. Pour s’en convaincre, les mots prononcés par ses soins afin de mieux expliquer ce qu’est réellement cette structure ressemblent à s’y méprendre aux termes utilisés de l’autre côté du « tunnel blanc », celui de la vie active.

Transparence, communication, marketing, ouverture sur le monde extérieur, développement, amélioration, fonctionnement…le parfait langage du dirigeant de société, à défaut de celui du cadre supérieur, à la tête de son équipe de commerciaux et de techniciens à animer pour mieux vanter la qualité intrinsèque de l’enseigne « Banque Alimentaire » autour de soi !

 

Un euro collecté, c’est la distribution de 12 euros de nourriture !

 

Bref, et cela marche ! En l’espace de quarante ans – cocorico, l’anniversaire de la naissance de la structure était effectif en juin dernier ! -, la vénérable institution portée sur les fonts baptismaux hexagonaux par Bernard DANDREL, recense à date près de quatre-vingts entités similaires en France, soit le premier réseau d’aide alimentaire national. Un chiffre, un seul, est à retenir pour ces « grossistes de l’aide alimentaire », ce sont 2,6 millions de personnes qui bénéficient de leur sens de l’altruisme et de leur générosité.

Pragmatique, Laurent BRONDEL abat ses atouts, carte sur table, pour que l’on comprenne mieux ce qu’est vraiment cette « banque » moins conventionnelle que les autres dans ses faits et gestes ! Disposant d’un effectif de 285 bénévoles sur le territoire bourguignon – onze personnes y interviennent en qualité de salariés -, la Banque Alimentaire régionale distribue chaque année l’équivalent de 3 000 tonnes de denrées alimentaires – soit un total de six millions de repas – aux associations (elles sont au nombre de 191 à en bénéficier) qui subviennent aux besoins alimentaires de 72 000 personnes en situation précaire. Parmi les associations et les partenaires institutionnels de cette générosité puisée dans les collectes et autres dons des citoyens lambda que nous sommes, citons la Croix-Rouge, le Secours Populaire, le Secours Catholique, les Restos du Cœur, les CCAS, les foyers, les épiceries sociales, etc.).

Adepte des formules plutôt réalistes quant à leur interprétation, Laurent BRONDEL ajoute : « Un euro collecté sur le terrain permet de distribuer l’équivalent de douze euros de nourriture ». Ou encore la locution suivante, aux accents plus automobiles, « 3 000 tonnes de produits collectés, c’est un peu comme si on offrait 3 000 Clio puisque ce modèle pèse une tonne ! ».

 

La multiplicité du nombre des soutiens et partenaires

 

Grâce à une lorgnette plus significative au niveau des chiffres, il faut savoir que l’Yonne a reçu pour la seule année 2023 305 tonnes d’aide alimentaire qui aura profité à 6 060 bénéficiaires. Soit une hausse de 4 % par rapport à l’exercice antérieur de 2022.

« La collecte annuelle de novembre, c’est un peu le seul moment où le public nous voit, souligne le président régional, cette année, nous allons opérer avec nos équipes de bénévoles (2 500) – signalons que bon nombre de clubs service à l’instar du Rotary de Puisaye-Forterre à Toucy et à Saint-Fargeau à titre d’exemple se joindront à elles sur le terrain – dans près de 285 magasins. L’objectif sera de récolter le maximum de denrées alimentaires de type pâtes, riz, pains, etc. ».

Qu’en sera-t-il exactement au soir du 24 novembre, terme de cette édition 2024 ? Avec une conjoncture complexe où les approvisionnements se ralentissent alors que la précarité ne cesse de progresser.

« Ne parlons pas des frais de fonctionnement, s’insurge Laurent BRONDEL, ils explosent ! Heureusement, le soutien de l’Europe, de l’Etat, des institutions et des collectivités locales permettent de compenser. Il y a aussi les mécènes et les industries de l’agroalimentaire qui se prêtent au jeu… ».

 

 

Pourtant malgré un contexte de plus en plus difficile, la Banque Alimentaire aura vécu un bon cru au terme de 2023. Avec en substance plusieurs points positifs comme l’augmentation de la collecte de novembre avec le nombre de magasins ramassés à la hausse ; la maîtrise des dépenses malgré l’expansion inflationniste des coûts énergétiques ; l’achat de nouveaux locaux en périphérie de Nevers ; le déménagement de l’entrepôt de Saône-et-Loire sur une zone d’activité près de Chalon-sur-Saône ; le renforcement des liens avec les partenaires institutionnels et économiques ; la création d’un logiciel permettant de fluidifier les relations établies avec les partenaires ; la création d’un atelier cuisine ; le soutien aux déplacés venant d’Ukraine ; sans omettre une présence plus significative dans de nombreuses manifestations publiques.

 

Des projets en trois ou quatre grands axes à décliner en 2025

 

Lorsqu’il se projette sur 2025, Laurent BRONDEL n’hésite pas avant d’annoncer sa stratégie ! « Nos projets s’articulent en trois ou quatre points essentiels, explique-t-il, nous souhaitons améliorer nos approvisionnements auprès des producteurs du cru (coopératives, abattoirs, agriculteurs…) par des achats qui deviennent de plus en plus nécessaires. A ce titre, nous avons embauché deux personnes, l’une en Saône-et-Loire et l’autre qui intervient sur la Nièvre et l’Yonne) pour y parvenir. Nous voulons favoriser la transformation des denrées peu distribuables mais parfaitement consommables comme peuvent l’être les fruits et les légumes. Comment ? En proposant des soupes, des compotes ou encore du reconditionnement des gros volumes. Là aussi, différents partenaires entrent dans la danse : les lycées agricoles, les cuisines des collectivités territoriales, les centres de réinsertion sociale… ».

Sur le sujet, il est intarissable, l’ancien praticien de Dijon ! Il déroule sa feuille de route en évoquant les « zones blanches ». Pas celles inhérentes à l’absence de téléphonie ou de numérique mais bel et bien ces zones rurales pauvres, vieillissantes, à l’écart de tout ou presque.

« C’est le cas de certains endroits localisés dans le Morvan, le Nivernais. Là existe la vraie pauvreté ! ».

La Banque Alimentaire veut y assurer la distribution de denrées alimentaires avec ses partenaires mais aussi des vêtements, un accompagnement informatique, voire cerise sur le gâteau une aide sociale et psychologique si besoin…

« On doit aussi travailler entre acteurs sociétaux sur la mutualisation des ramassages et de la distribution, insiste Laurent BRONDEL, être en étroite osmose avec les donateurs, et créer du lien ». Le programme existe : il se nomme « Collect’o ».

L’homme est heureux. Bien conscient que le chantier est loin d’être achevé. « Beaucoup reste à faire pour parfaire nos actions en Bourgogne pour répondre aux plus démunis tant au plan des quantités que de la qualité nutritionnelle des produits ou de l’accompagnement social. Mais, je crois que notre volonté est entière pour y parvenir tous ensemble… ».

Un combat mené par ce bénévole de l’âme et ses équipes qui n’est pas prêt de se tarir…

 

Thierry BRET

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

Tél. : 06.20.31.05.53.

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