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SOCIETE

Inflation, crises à répétition et pouvoir d’achat : faut-il revoir la répartition des richesses en France ?

By Thierry BRET janvier 24, 2025
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« L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. L’inflation doit être distinguée de l’augmentation du coût de la vie. La perte de valeur de la monnaie est un phénomène qui frappe l’économie nationale dans son ensemble (ménages, entreprises, etc.). Une inflation qui nous concerne tous, aujourd’hui… ». Crédit Photo : Wilfried WENDE/PIXABAY.

La récente vague de hausse de l’inflation fait resurgir des idées reçues tenaces, de défiance même, vis-à-vis des chiffres officiels publiés concernant l’inflation. L’indice des prix à la consommation (IPC) est utilisé pour évaluer l’inflation. Cette mesure est partielle étant donné que l’inflation couvre un champ plus large que celui de la seule consommation des ménages. L’IPC n’est donc pas un indice du coût de la vie des consommateurs particuliers.

 

TRIBUNE : Qu’est-ce que l’inflation ? L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. L’inflation doit être distinguée de l’augmentation du coût de la vie. La perte de valeur de la monnaie est un phénomène qui frappe l’économie nationale dans son ensemble (ménages, entreprises, etc.). En tout état de cause, le panier de la ménagère est de plus en plus allégé. Et comme le disait COLUCHE : « les fins de mois sont difficiles, surtout les 30 derniers jours ! ».

 

La pauvreté s’installe dans notre pays

 

On compte en France, plus de 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Chômeurs et familles monoparentales sont les plus touchées. On parle de 13 % de la population qui est en situation de pauvreté matérielle et sociale en France. Elle est définie par l’incapacité de couvrir les dépenses de la vie quotidienne : se nourrir, se vêtir, chauffer son logement… On enregistre 330 000 sans domicile fixe en 2022 dont plus de 2 000 enfants, qui dorment dans la rue (statistiques SAMU). En 2023, 735 personnes sont mortes de froid, dans la rue. C’est un vrai scandale ! Pas plus notre président, que les parlementaires ne s’intéressent à ceux qui ne votent plus depuis des lustres. Par parenthèse, un SDF a le droit de vote, à la condition qu’il justifie d’une domiciliation, comme au CCAS. Mais quand on est dans la survie, a-t-on encore l’envie d’élire un politique qui de toute façon ne fera rien pour elle ou lui !   

Nous sommes abreuvés de statistiques, qui pour les politiques tendent à démontrer que la hausse des prix se situe davantage au niveau du ressenti qu’à la réalité inflationniste. Déjà, augmentation des prix et inflation ne recoupent pas les mêmes données. Les savants calculs du prix moyen de nos consommations ne correspondent pas à la réalité des fins de mois des citoyens. On ne se demande plus si à la fin du mois, il restera un peu de monnaie, mais à partir de quand il n’y aura plus d’argent pour honorer les dettes et manger !

 

Une question à se poser : comment répartir les richesses ?

 

Les deux plus hauts revenus annuels des PDG d’entreprises nationales étaient de 67 millions d’euros pour Carlos TAVARES chez STELLANTIS (il n’y est plus peu) et 44 millions pour Bernard CHARLES chez DASSAULT ! Ces deux patrons ont remonté largement la barre de la rémunération moyenne de 8 millions d’euros pour les PDG du CAC 40. Chez STELLANTIS, le salaire du patron correspondait à 44 000 fois le SMIC ! Si l’on prend le salaire moyen des grands patrons, on est à près de 5 400 fois le SMIC. Il faut ajouter au salaire de nos chers (trop chers ?) dirigeants, les avantages divers, les primes, les avantages en nature, les frais de représentation, les fameuses stock-options… Nous sommes très loin de la déclaration d’Henry FORD au début du XXème siècle : « on peut accepter un salaire maximum quarante fois supérieur au salaire le plus bas de l’entreprise » ! Il ne s’agit pas de vilipender les riches. Les entreprises créent des emplois et rapportent de l’argent à l’Etat, via les cotisations sociales et le PIB, vitaux pour le budget de l’Etat !

 

Une forme de justice sociale à revoir : la répartition de la valeur ajoutée

 

Soulignons également l’inégalité des salaires hommes/femmes, toujours aussi actuelle malgré les réformes et les contrôles ! La richesse produite par un pays est mesurée par le PIB (Produit Intérieur Brut). Le PIB est également un indice de comparaison entre les pays. Techniquement, le PIB est égal à la somme des « Valeurs Ajoutées » produites par chaque entreprise. La «VA » est égale à la différence entre les consommations et la production, calculée comptablement hors taxe. L’Etat a déjà récupéré sa part de TVA, déduction faite de la TVA récupérée par les entreprises. Finalement, la TVA est réglée par le consommateur et son taux à une incidence sur le pouvoir d’achat. La valeur ajoutée représente la création de richesse générée par une production. On l’obtient en retirant les consommations intermédiaires au chiffre d’affaires. Si par exemple (simplifié) un menuisier fabrique une chaise vendue 100 euros et qu’il a utilisé pour 50 euros de bois et de clous, la valeur ajoutée est de 50 euros (100 – 50 = 50).

Les parlementaires doivent se pencher sur une redistribution de la VA, plus juste et plus équitable pour chacun. La Valeur Ajoutée finance qui ?

Les chiffres suivants correspondent à la répartition de la valeur ajoutée en France en 2016 et donnés par l’INSEE. Les dates sont variables mais les chiffres et les proportions sont globalement stables au fil des années.

La VA rémunère les salariés. Les salaires et traitements brut sont de 42,6 % et les charges sociales représentent 15,7 % de la répartition. Pour les entreprises de dix salariés et plus, la participation a représenté près de 8 milliards d’euros, soit près de 8 % de la masse salariale totale.

 

 

La VA finance l’entreprise elle-même, via les provisions pour risques et charges et les amortissements. Les règles fiscales sont complexes et très variées. Par le jeu des amortissements et des provisions, l’entreprise peut moduler son résultat, dans le but de payer moins d’impôts, impactant ainsi l’impôt sur les bénéfices et la participation des salariés. Attention aux effets boomerang : surcharger ces postes et les reprises sur provisions peuvent augmenter le bénéfice et donc les impôts…

La VA rémunère les actionnaires par les dividendes versés pour chaque action. Les dividendes peuvent ainsi augmenter considérablement, les revenus des dirigeants étant aussi actionnaires de leur entreprise. En 2023, les entreprises du CAC 40 ont dégagé un bénéfice net record : 153,6 milliards d’euros, et distribué aux actionnaires près de 68 milliards. Record battu en 2024 !

La VA finance l’Etat par l’impôt sur les sociétés (en milliards d'euros) en 2020 : 12,4 pour les entreprises individuelles, 18,6 pour les PME, 16,7 pour les ETI (Entreprises de Tailles Intermédiaires), 23,5 pour les grandes entreprises soit un total brut de 71,3 milliards engrangés par l’Etat (soit une part infime du PIB évalué à 2 300 milliards à la même date). Les « autres impôts et taxes » pèsent pour 16 % de la répartition de la valeur ajoutée.

La VA finance les banques, via les intérêts des prêts, les agios et autres charges de tenue de compte. Les marges de manœuvre du côté de l’Etat sont nombreuses : favoriser la productivité des entreprises et favoriser les exportations,  augmenter l’impôt sur les sociétés, limiter les avantages fiscaux concernant les dividendes versés, diminuer les charges sociales pour aussi permettre l’augmentation des salaires…Il faut revoir les dépenses sociales : les milliers (ou millions ?) de cartes VITAL en trop, certaines aides… C’est en fait reprendre l’ensemble du modèle social à la française, et répartir différemment la répartition de la richesse nationale et s’occuper comme au Bhoutan, en plus du PNB, le BNB : le Bonheur National Brut !

Il a au moins conscience des maux des Français. Mais, attendons les actions, cette pensée de François BAYROU qui nous laisse songeur : « les vrais ennemis, ce sont le chômage, l'échec de l'éducation, l'exclusion, la pauvreté, les fins de mois difficile, l'inquiétude et le souci des familles… ».

 

Jean-Paul ALLOU

 

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

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