Ils ne lâcheront rien après le 49.3 : les opposants à la réforme occupent le Rond-Point de Paris à Auxerre
Depuis vingt-quatre heures, les réactions protestataires à la décision prise par le chef de l’Etat d’imposer par le 49.3 la réforme des retraites à l’Assemblée nationale se multiplient dans l’Hexagone. Et pas que dans les grandes villes, visiblement ! Les automobilistes empruntant le Rond-Point de Paris à Auxerre aux alentours de midi ce jour s’en sont aperçus. Ils ont été bloqués de longues minutes par des représentants de l’intersyndicale qui en filtraient les accès à la portion congrue…
AUXERRE : Un petit coup de klaxon au passage en guise de soutien (ou de désapprobation qui sait ?!) et un cortège grossissant au fil des minutes qui déambule à même l’asphalte de l’un des axes de circulation les plus fréquentés, donnant accès au centre-ville de la capitale de l’Yonne. Pour les automobilistes pressés de se sustenter ou de rejoindre leur appartement du cœur de ville, il n’était pas opportun de circuler aux abords de ce sens giratoire névralgique ce vendredi sur le coup de midi !
En effet, et contre toute attente puisque même les forces de l’ordre présentes sur place n’étaient pas informées de la manifestation revendicative, les représentants de l’intersyndicale, courroucés après le passage en force de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale hier, avaient décidé de faire entendre leurs voix et éclater leur colère lors de cette opération coup de poing, plutôt fédératrice, en ralentissant le flux de la circulation.
Des tracts abondamment distribués appelant à manifester le 23 mars…
Corne de brume, tambours, sonorisation ambulante, drapeaux…le cortège coloré aux armoiries des structures syndicales (CGT, Force Ouvrière, FSU, CFDT, UNSA, etc.) effectua d’une marche lente et bruyante à maintes reprises le tour du rond-point, suivi furtivement par quelques véhicules avançant au ralenti et grande prudence, essayant tant bien que mal de se glisser par un trou de souris pour s’extraire de la nasse vers une voie de sortie salvatrice.
Les syndicalistes en profitèrent pour distribuer abondamment des tracts aux conducteurs patients derrière leur volant. Documents appelant à la grève jusqu’au retrait de la réforme et à participer à la prochaine manifestation nationale dans la rue, le jeudi 23 mars. Soit à Sens, dès 10 heures devant la sous-préfecture. Soit à Auxerre, à partir de 14 heures, avec comme point de ralliement, la Maison des Syndicats. Soit, les deux pour les plus véloces des grévistes !
Thierry BRET