Déçue du Rassemblement National dont elle fut pourtant une fervente partisane ces dernières années sur ses territoires de prédilection, à savoir l’Yonne et la Bourgogne, la conseillère régionale Audrey LOPEZ a donc choisi de changer de casaque en ce début de nouvelle saison et de rejoindre une autre écurie politique en vue des nouveaux enjeux électoraux, à commencer par les échéances municipales de mars 2026. Pourtant, l’élue d’opposition de Villeneuve-sur-Yonne entend bien briguer le poste de maire à la place de Nadège NAZE en conduisant une liste sans étiquette…

VILLENEUVE-SUR-YONNE : C’est la période des promotions en ce mois de septembre 2025 ! Promotions ? Oui, mais dans le bon sens du terme, pour l’élue régionale de l’Yonne, ex-Rassemblement National, Audrey LOPEZ. Elle vient coup sur coup d’être désignée en qualité de vice-présidente nationale du nouveau mouvement politique, apparu en mai dernier, « Notre Nation » - on le doit au capitaine de gendarmerie Hervé MOREAU originaire de Côte d’Or qui devait le porter sur les fonts baptismaux de la création en mai dernier, une formation politique dont l’idéologie est située entre les Républicains et le RN -  et le poste de référente de ladite formation sur le département de l’Yonne. Une belle opportunité de rebond pour la conseillère municipale d’opposition à Nadège NAZE, l’élue de Villeneuve-sur-Yonne, qui dans le même temps a annoncé briguer le mandat de maire lors des prochaines échéances municipales de mars 2026. La représentante de « Notre Nation » conduira une liste, pour autant, sans étiquette. Sans doute pour rassembler le plus largement possible, au niveau stratégique.

Il y a quelques jours, Audrey LOPEZ accueillait dans sa commune de préférence les deux ténors de cette nouvelle formation politique de droite, Hervé MOREAU, venu en quasi voisin depuis la Côte d’Or à Beaune, fondateur de ce mouvement, et Maxime FERREIRA, le vice-président. Référente départementale pour le territoire de l’Yonne, Audrey LOPEZ a été désignée vice-présidente de ce jeune parti, une nomination qui intervient dans le cadre de son développement territorial.  

« Nous souhaitons bâtir une organisation à la fois structurée au niveau national et solidement enracinée sur le terrain, explique Audrey LOPEZ. « Servir avant de se servir » : c’est la devise, un engagement, une espérance de « Notre Nation » et c’est pourquoi j’ai décidé de rejoindre le capitaine Hervé MOREAU dans une aventure profondément humaine, exigeante et nécessaire. Je retrouve en lui des valeurs qui me sont chères : convictions solides, intégrité sans faille et sens aigu du devoir... ».

Emprunter le chemin de l’honnêteté et de la vertu pour redresser la France

Des arguments qui résonnent dans la tête de beaucoup de nos concitoyens, en cette période marquée par le doute et la perte de repères. Concrètement, en tant que vice-présidente nationale, Audrey LOPEZ participera à la structuration et à la stratégie de ce mouvement. Elle a en charge un rôle central de structuration et d’animations des fédérations départementales. Sur le territoire de l’Yonne, elle portera ce projet auprès des habitants, en lien direct avec les forces vives et les citoyens.

Quels seront les axes forts de ce nouveau parti ? Audrey LOPEZ apporte des explications précises : «  Notre engagement est clair : agir pour la France et pour le département de l’Yonne, avec lucidité, courage et détermination. Ni pour les honneurs, ni pour le pouvoir, mais parce que nous croyons qu’un autre chemin est possible, un chemin juste, droit, honnête et vertueux ».

La conseillère régionale de l’Yonne désire redonner la parole aux Français. « Notre engagement, c’est de remettre les Français au centre du jeu. De ne pas parler à leur place, mais de leur donner un rôle actif, un vrai pouvoir. Pour le département de l’Yonne, je veux que « Notre Nation » soit un mouvement ancré, à l’écoute, qui donne la parole à celles et ceux qui ne l’ont jamais eue ou que trop peu. Chaque parcours, chaque expérience de vie a une valeur. C’est en prenant en compte ces réalités que nous pourrons avancer sur des projets concrets et utiles. Nous voulons construire des solutions efficaces, à partir de ce que chacun a à apporter. »

Ciblant tout particulièrement « toutes celles et ceux qui, passionnés et investis, se sont engagés par le passé dans d’autres partis mais qui, trop souvent, ont été utilisés, humiliés puis oubliés », Audrey LOPEZ visent en priorité les déçus de la droite modérée et de la droite souverainiste. Mais, aussi les autres ! « Ils doivent se sentir respectés, considérés et pleinement à leur place. Car la politique, c’est avant tout de l’empathie, de l’altruisme et de l’humain : des valeurs trop souvent négligées mais que nous voulons remettre au cœur de notre engagement… ».

Un mouvement qui refuse les clivages politiciens habituels

La formation apparue en Bourgogne propose une stratégie reposant sur trois priorités simples et concrètes : fédérer et écouter les citoyens ainsi que les élus, partager une vision commune de l’action politique, loin des clivages partisans, en privilégiant l’efficacité et le bon sens et surtout structurer un réseau local dans chaque canton afin que chaque habitant puisse trouver une écoute et un relais de proximité. Un engagement qui doit être au service du département et de ses habitants.

« Notre Nation est un mouvement indépendant, refusant les clivages politiciens classiques, ajoute-t-elle, nous prônons une politique pragmatique, fondée sur l’efficacité et la proximité avec les citoyens… ».

Des rencontres locales seront régulièrement organisées dans l’Yonne afin d’échanger directement avec les habitants. Quant aux informations et les modalités d’adhésion, elles sont disponibles sur le site internet www.notre-nation.fr

A date, plus de 1 600 adhésions ont déjà été actées, preuve de la dynamique et de l’intérêt croissant que suscite ce projet. Au niveau hexagonal, 25 fédérations sont déjà constituées et cinq nouvelles seront annoncées très prochainement. Notamment en Guyane, ainsi qu’auprès des Français de l’étranger, avec des relais déjà en place au Portugal, en Espagne, en Syrie ou encore au Rwanda.

« Le recrutement de nos cadres répond à un processus clair et exigeant, souligne Audrey LOPEZ. Il repose d’abord sur l’étude du CV, puis sur la présentation d’un casier judiciaire vierge, suivi de deux entretiens avec la direction du mouvement. A leur nomination, nos cadres approuvent et signent une charte déontologique et s’engagent à quitter leurs fonctions en cas de condamnation définitive mentionnée au casier judiciaire. Ce choix traduit notre volonté d’incarner et de défendre nos valeurs fondamentales : l’exemplarité et la probité… ».

Une manière de faire de la politique autrement, en s’appuyant sur les vertus de la morale, de la transparence, de l’intérêt général et de l’honnêteté ? Pas commun dans la France actuelle !

Thierry BRET