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POLITIQUE

Le Parti Socialiste effectue sa grande rentrée à Auxerre : « il faudra compter sur nous aux municipales en 2026 ! »

By Thierry BRET septembre 11, 2025
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« Le nouveau secrétaire de section du Parti Socialiste auxerrois, Maïeul TELLIER, accompagné de Sophie FEVRE et Maryvonne RAPHAT, a dévoilé la stratégie de sa formation en cette période de rentrée. Entre enjeux nationaux et locaux. L’université départementale le 13 septembre à Tonnerre réunira l’ensemble des militants de la formation de gauche… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

L’exercice ne semble nullement l’intimider. La voix est bien posée. Le fil des idées et autres arguments se déroule sans l’ombre d’une anicroche. L’allure est déjà bien rôdée. A 21 ans, tout pile, le nouveau secrétaire de la section auxerroise du Parti Socialiste Maïeul TELLIER profite de sa toute première conférence de presse de rentrée pour brosser un large tour d’horizon de l’actualité politico-sociétale qui le conduit à évoquer les grands sujets du national comme du local. Il n’est pas seul ! A ses côtés, prennent place deux figures de la gauche auxerroise, Maryvonne RAPHAT et Sophie FEVRE. Ces trois-là ont des choses à dire : durant plus de cinquante minutes, ils auront l’opportunité de réagir à l’actualité…

 

AUXERRE : Bon, plantons le décor ! La conférence de presse organisée par la section auxerroise du Parti Socialiste n’aura donc pas fait recette auprès des journalistes locaux il y a quelques jours à Auxerre. Dommage, trois fois dommage, en vérité, pour les absents ! Parce que assurément, les trois militants du PS s’étant prêtés au jeu des questions/réponses durant une cinquantaine de minutes, un soir de semaine après 18 heures, avaient pas mal de choses à dire sur l’actualité de cette rentrée.

Tant sur la résultante du dernier congrès PS où le premier secrétaire national Olivier FAURE a été réélu alors que la motion de Boris VALLAUD faisait le plein des voix dans l’Yonne, que sur les préparatifs des futures échéances municipales. Crise du budget oblige – un sujet éminemment chaud brûlant qui aura coûté son poste de Premier ministre à François BAYROU depuis remplacé par l’ancien ministre des Armées Sébastien LECORNU, fidèle d’entre les fidèles du locataire de l’Elysée ! -, il aura été longuement question de cette thématique hexagonale préoccupante lors du long préambule introductif du jeune patron du socialisme à la sauce auxerroise, Maïeul TELLIER, un jeune homme de belle composition intellectuelle et engagé qui a pris les rênes de la section locale depuis cet été. Le garçon suit un cursus de master en politique publique de l’éducation sur les bancs d’une université parisienne.

Notre interlocuteur s’était néanmoins entouré ce soir-là de deux pointures de la gauche locale : l’ancienne secrétaire de section Maryvonne RAPHAT – elle a beaucoup œuvré aux côtés de l’ancien maire Guy FEREZ il y a une décennie quand ce dernier avait encore un faible pour les idées du parti à la rose – qui a choisi de passer la main en privilégiant la carte de la jeunesse et de Sophie FEVRE, élue bien connue de l’opposition à la municipalité locale aux côtés de Mani CAMBEFORT, le premier fédéral de l’Yonne.

 

Place à la jeunesse montante au sein du PS !

 

Un autre de ces «jeunes » gens du PS qui ne cache plus désormais ses ambitions pour jouer les tout premiers rôles dans la future campagne électorale à venir, espérant pourquoi pas toucher le Graal à l’issue du mois de mars 2026 !

C’est en 2021 que le jeune Maïeul prend alors conscience de son engagement politique et de sa pertinence afin de véhiculer ses idées auprès d’autrui en rejoignant le collectif « Vivre l’Auxerrois » où Sophie FEVRE, Mani CAMBEFORT et la radicale de gauche Isabelle POIFOL-FERREIRA phosphorent pas mal lors de réunions participatives et citoyennes en élaborant au gré des rencontres le futur programme que pourrait conduire la gauche modérée en vue des municipales 2026.

Visiblement, le jeune homme se prend au jeu. Il est même investi en qualité de « directeur de campagne » des législatives en 2022  pour porter hautes les couleurs de la NUPES alors ralliée à la cause de Florence LOURY, qui en était la tête de liste.

Son intérêt pour la politique, le jeune Icaunais l’explique de la manière suivante : « c’est le souci du bien commun qui prime, confie-t-il, et puis il y a la volonté de changer les choses en étant acteur et de ne pas rester simple observateur. Tant au niveau local que national… ».

Une pierre brute qui va être taillée au fur et à mesure de son engagement au sein du Parti socialiste qui souhaite le garder dans ses rangs : on les comprend !

 

 

La réaction officielle à la polémique en cours…

 

Confirmant les échanges existants avec les autres partis de gauche depuis plusieurs mois, le nouveau secrétaire de section évacuera pourtant le sujet légitime des municipales, moins prioritaire à ses yeux, aujourd’hui, eu égard à l’actualité gouvernementale du moment. Entre dissolution potentielle et vote de confiance négatif pour sanctionner le bilan du Premier ministre sortant, François BAYROU.

« Nous continuons à travailler sur les élections municipales mais la priorité reste les enjeux nationaux, précise le jeune orateur, le secrétaire général Pierre JOUVET s’est rapproché de chacune des fédérations afin d’identifier dans chaque circonscription un binôme en cas de législatives anticipées… ».

Autre possibilité : un accord de non-censure avec le PS qui a proposé par ailleurs un contre-budget sur lequel le nouveau Premier ministre Sébastien LECORNU pourrait peut-être surfer lors de ses entretiens liminaires avec les différentes formations politiques lui permettant à court terme de constituer son futur gouvernement. Mais, les Républicains ne voient pas cela d’un très bon œil !

Revenant à des évènements plus terroir, le trio du PS n’a pas manqué de réagir à la dernière polémique qui secoue le cocotier de la vie politique auxerroise : l’affaire de la surveillance dont a été victime Rémi PROU-MELINE, ancien conseiller municipal et communautaire d’opposition.

« Nous sommes extrêmement choqués, précise Maïeul TELLIER, de l’usage de ces méthodes. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces pratiques illégales de traçage téléphonique visant un élu de la République. Elles traduisent une méthode de gouvernance à la dérive, qui place dangereusement la majorité municipale en rupture avec les principes fondamentaux de l’éthique républicaine. Le Parti Socialiste s’étonne de l’absence de réaction de la part du maire et des élus de la majorité. Nous attendons que la lumière soit faite au plus vite sur cette affaire, qui met en péril la confiance que les citoyens peuvent placer dans les élus à la tête de la collectivité auxerroise… ».

 

Un futur débat sur l’éducation, l’un des thèmes majeurs des municipales

 

Puis, il sera question d’éducation et de rentrée des classes. Le terreau préféré de l’enseignante, Sophie FEVRE. Tout de go, l’élue de l’opposition à la municipalité auxerroise placera la barre très haute : « le maire et sa majorité ne font rien pour l’école ! ». Une banderille dès le début de son intervention.

« Certes, on ne peut que se réjouir du programme de rénovation des établissements scolaires, ajoute-t-elle, ou de nouvelles écoles sortent de terre mais tout cela se fait sans concertation, comme d’habitude. Ne parlons pas de ce projet de cité scolaire dans le cadre de l’ANRU qui semble totalement improbable sur le quartier de Sainte-Geneviève en imposant des choses aux équipes pédagogiques ! Même si il y a des raisons économiques qui expliquent ces regroupements scolaires, tout cela semble très compliqué et on ne sait pas comment cela va être finalisé… ».

Mais, la liste des griefs ne se limite pas à cela.

« Le Parti Socialiste déplore cette situation difficile à vivre pour les élèves, leurs parents et les enseignants, précise Sophie FEVRE, nous dénonçons l’absence d’engagement du maire-président Crescent MARAULT lors de la carte scolaire, pour empêcher la fermeture des classes sur notre territoire.  Malgré l’ouverture d’une classe en élémentaire à Laborde, cinq classes auxerroises ne feront pas leur rentrée cette année, dans les écoles de Brazza, des Boussicats, de Courbet, de Matisse et de Renoir. Nous regrettons aussi le refus du maire de maintenir le poste de deux ATSEM dans les écoles Matisse et Courbet, pourtant essentielles à la vie de classe en maternelle. Nous saluons le travail de ces agentes et appelons à en augmenter le nombre dans les écoles. A quelques semaines de l’examen au Parlement du budget pour 2026, nous appelons à ce qu’aucun poste ne soit supprimé dans l’Education nationale, afin de privilégier la réduction des effectifs par classe et de garantir de meilleures conditions d’apprentissage pour nos enfants et de travail pour les enseignants… ».

Le cahier de doléances concerne aussi les jeunes qui ne feront pas leur rentrée.

« Que ce soit par manque d’inclusivité du système éducatif ou par impossibilité d’accès à la formation de leur choix, conséquence de l’inadéquation de « Parcoursup » et « MonMaster », procédures sélectives qui renforcent les inégalités au lieu de les combattre, renchérit Maïeul TELLIER, nous appelons également à un sursaut face à la précarité étudiante : le coût de la vie étudiante a encore augmenté de 807 euros cette année selon l’UNEF, soit une hausse de 32 % depuis l’élection d’Emmanuel MACRON en 2017… ».

Et le jeune secrétaire de section de souligner que « dans le cadre des élections municipales de mars 2026, les socialistes seront particulièrement attentifs aux propositions en matière d’éducation, de petite enfance, de jeunesse mais aussi de formation et d’enseignement supérieur ».

Au mois d’octobre, une table ronde sera même organisée par la formation politique autour des problématiques de l’éducation afin d’alimenter le débat d’idées tant sur le registre municipal que national. Auparavant, le 13 septembre, l’université de rentrée accueillie à Tonnerre permettra aux adhérents du Parti socialiste de fourbir leurs armes côté argumentaires avant les échéances municipales, entre la baisse du pouvoir d’achat, la gestion des déchets ménagers, les dépenses somptuaires de certaines localités, la lutte contre la poussée continuelle du Rassemblement National, la gestion des gens du voyage…Bref, les socialistes sont à la manœuvre en ce mois de septembre pour préparer l’alternance, qu’on se le dise !

 

Thierry BRET

 

 

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