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POLITIQUE

La réalité financière de la France a-t-elle été cachée ? Et si la forfaiture avait l’apparence d’un conte philosophique ?

By Thierry BRET octobre 26, 2024
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« Pour bien comprendre la prévarication et l’acte de forfaiture qui pourraient peut-être concerner l’Hexagone si les faits étaient prouvés après les résultats de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, ce serait un conte philosophique tout droit sorti de l’imaginaire de son auteur ! Mais, attention, si cette histoire est née de l’imagination, elle n’est donc pas inimaginable ! ». Crédit Photo : Eric NIEQUEST/PIXABAY.

La forfaiture, de quoi parle-t-on ? Certes, il serait bon de dire en réalité, de « qui » parle-t-on ? Depuis quelques jours, certains hommes politiques et des journalistes demandent une enquête pour savoir si le gouvernement a voulu cacher la réalité financière de la France aux élus et aux Français. Emmanuel MACRON aurait donné des consignes aux ministres, afin qu’ils taisent la réalité financière de la France afin de ne pas entacher les prochaines élections européennes ! Tout le monde, apparemment, savait, mais tous se sont tus, visiblement…

 

TRIBUNE : Bruno LE MAIRE vient de sortir le parapluie en déclarant : « la vérité apparaîtra plus tard ». Si ces faits sont avérés, nous sommes dans un cas de forfaiture. Une commission d’enquête, voulue par l’Assemblée nationale, a été nommée. Elle devra dévoiler la vérité sur cet imbroglio. Les accusations relayées par des médias sont graves, mais encore non prouvées à date. Si la forfaiture est démontrée, nul doute qu’elle ouvrira la porte à la destitution du locataire de l’Elysée…

Mais de quoi s’agit-il avec la forfaiture ? Cela signifie qu’il y a eu un manquement grave, une infraction ou un crime commis par un fonctionnaire dans le cadre de ses fonctions. La forfaiture est une trahison de la confiance donnée.

Forfaiture est synonyme de prévarication : « aujourd’hui, les budgets de l’Etat sont exécutés en dépit du bon sens avec l’aval du FMI et de la Banque mondiale, qui froncent parfois les sourcils quand les ficelles de la prévarication deviennent trop grosses ». Une remarque faite par le journaliste Laurent BIGOT, dans le quotidien national « Le Monde » du 16 août 2017.

Ce terme vient du droit féodal. La forfaiture était la violation du serment de foi et d’hommage, prêté par un vassal envers son suzerain. Elle pouvait entraîner la confiscation du fief. Le forfait est en effet un « crime détestable ».

L’emploi le plus célèbre de ce terme a été fait par le président du Sénat Gaston MONNERVILLE (de 1958 à 1968), qui avait qualifié de « forfaiture » l’attitude du Premier ministre Georges POMPIDOU (d’avril 1962 à juillet 1968) face à l’initiative du Président de la République Charles de GAULLE (de 1959 à 1969) en 1962 d’organiser un référendum sur l’élection au suffrage universel direct du chef de l’État. Jeanne d’Arc fut accusée de forfaiture par ses juges ainsi que Bonaparte par Chateaubriand !

 

La forfaiture : un conte philosophique pour mieux l’expliquer

 

Il était une fois, dans un très beau pays, bordé de mers, aux campagnes verdoyantes, aux forêts luxuriantes, aux montagnes offrants des sommets enneigés, un Roi régnant en maître absolu sur ses ministres et ses sujets. Le pays s’appelait « Absurdi » et le Roi Mammon. Mammon se prenait pour Dieu, et déjà on pouvait souligner un antagonisme latent : Dieu et Mammon ne pouvaient en aucun cas s’accorder, d’où des conflits intérieurs pour ce roi psychologiquement perturbé. Afin de copier les amis de la perfide Albion, il avait mis en place un parlement. Des parlementaires soumis aux dictats permanents du roi, satisfaits de leurs privilèges, et ceux qui avaient obtenu un maroquin, utilisait leur faible pouvoir aux seules fins de satisfaire le roi !

Il y avait un aréopage de ministres très en vogue : le grand patron des ministres, Monsieur Tjaty, était le grand vizir du roi. Il se définissait comme celui qui est la volonté du maître, les oreilles et les yeux du roi. Il était le garant de l’ordre. Son rêve caché : devenir calife à la place du calife.

Athéna avait pour portefeuille les arts. Elle était suffisamment rouée pour avoir séduit rois et vizirs aux fins de gagner une place de ministre ! Indétrônable à son poste, elle se faisait de nombreux ennemis, à commencer par Anne Fandango, la grande prêtresse de la ville de Paris.

 

 

Froussard s’occupait de la guerre. En bon disciple de Phobos, il s’occupait surtout de la défense avec des soldats et du matériel, déguisés en peau de chagrin !

Monsieur Corsaire avait la justice pour territoire. Il bénit ceux qui sont fidèles à ses lois de pirateries : « ne condamnez pas inutilement quelqu’un qui s’est rendu et prenez ce que vous voulez mais ne donnez rien en retour… ».

La loi de Corsaire est un code de conduite qu’il a décrété, sous la houlette de Mammon. C’est un labyrinthe byzantin de mœurs et de traditions sociales, déroutantes, contradictoires et permissives ! Ploutos, devenu le maître de la richesse, jouait en permanence de ces grands airs. Mammon, afin que Ploutos évite de devenir un bienfaiteur de la nation, et menace ainsi son pouvoir, a décidé de le rendre aveugle. Les biens distribués par Ploutos iront en conséquence, essentiellement vers les nantis…

 

Une histoire sortie de l’imagination mais qui n’est pas inimaginable !

 

La police, c’est Vidocq, spécialiste du renseignement ! Il déjoue les stratégies des criminels, quitte à en inventer, pour faire croire qu’il est efficace. Il décrétait des mesures populaires, mais il savait que le Conseil des Sages les retoquerait ! Ainsi, il séduisit le peuple et flatta son roi. Au chevet des malades, au poste de la Santé, Agnès Bobo. Il fallait à tout prix que sa mission coûte le moins possible, et son budget était réduit à la portion congrue. Poste délicat s’il en fut, d’autant que pour faire face aux pestes et autres virus, ces prédécesseurs faisaient croire à l’efficacités des remèdes des rebouteux et autres charlatans. De là à penser qu’il y avait des graissages de pattes, il n’y a qu’un pas que personne n’a osé franchir.

Maurice Périgord a accepté de séjourner à la diplomatie. Il parlait assez mal la langue de Molière mais son ministère concernait surtout le domaine réservé du roi. Toujours très méprisant, Mammon, à l’instar de son glorieux prédécesseur, Napoléon, lui aurait dit : « Monsieur, vous êtes de la m…. en bas de soie ». Comme pour Napoléon, cette déclaration ne fut jamais établie. Un peu las de son manque de pouvoir, Maurice Périgord, protégé du grand vizir, se fit parachuter dans une cour européenne.

La gabegie des finances, le peu de crédit accordé par le peuple à ses ministres et à son roi, les citoyens finirent par renverser l’Assemblée, et le roi fut accusé de prévarication. Enfermé dans son somptueux palais, Mammon se résigna à inaugurer les chrysanthèmes et à organiser de somptueuses fêtes. Abandonné de tous, le roi se morfondait et hésitait entre la condamnation pour forfaiture et l’abdication. Il fut tenté de suivre les conseils de la reine. A ce jour, personne ne connaît la suite…mais l’attend avec impatience !

Moralité : « Tout vient à point à qui sait attendre… ». Mise en garde, cette histoire est née de l’imagination, et toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, ne serait que pure coïncidence…Mais, si cette histoire est née de l’imagination, elle n’est donc pas inimaginable !

 

Paul GUILLON

 

 

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