Julien ODOUL (RN) fustige les « magouilles » électives à l’Assemblée : « c’est un vrai scandale démocratique… »
La pilule a du mal à être avalée. Ne parlons pas de la digestion qui s’en suit ! En se voyant privés de postes clés au seine de l’Assemblée nationale, les leaders du parti bleu marine se sentent grugés devant une telle situation. Ils dénoncent un « scandale démocratique ». Un sentiment que partage le député de la troisième circonscription de l’Yonne et porte-parole du RN, Julien ODOUL, qui s’en explique dans un communiqué...
SENS : Les mots ne sont pas faibles dans les écrits du député souverainiste de l’Yonne. « Scandale démocratique ! ». Cela traduit le zéro pointé obtenu par le Rassemblement National aux termes des élections internes au Palais Bourbon, en fin de semaine dernière. Un RN en colère qui n’aura pu accrocher le moindre accessit (questeur, vice-présidences, présidences de commission, secrétaires…) à l’issue de ces joutes électives ô combien importantes dans le quotidien organisationnel de l’hémicycle. Même la présidente reconduite de l’Assemblée nationale s’en est presque émue en conférence de presse, certifiant qu’elle prendrait en compte les voix du RN dans les débats.
De son côté, le parlementaire de l’Yonne, Julien ODOUL, fustige ce processus visant à ostraciser la formation mariniste et ses 143 représentants.
« Les onze millions de Français qui ont voté pour le Rassemblement National ont été volés et trahis par les « magouilles » LR/macronistes après le scandale des alliances contre nature entre l’ancienne majorité présidentielle et l’extrême gauche pendant les élections législatives. Le Rassemblement National a été le seul mouvement respectueux de la démocratie et de la parole du peuple et aujourd’hui, malheureusement, la représentation nationale ne représente plus les Français… ».
Une certaine idée du pluralisme et de la République…
Un « scandale » qui, selon Julien ODOUL, est imputable aux accords passés en catimini entre le camp présidentiel et la supposée tête de liste des Républicains aux prochaines présidentielles de 2027, Laurent WAUQUIEZ. Des accointances de dernière minute entre partis, appuyées par l’extrême gauche afin de barrer la route du RN…
« En 2022, le Rassemblement National, avec 3,6 millions de voix et 89 députés, avait obtenu deux postes de vice-présidents. En 2024, malgré près de 11 millions de voix et 143 députés, le Rassemblement National n’obtient aucun poste clé de l’Assemblée !, réagit avec véhémence le député de l’Yonne, les magouilles du parti LR ne trompent plus personne. En ayant récolté seulement 1,5 million de voix aux élections législatives et 47 députés, les complices de Laurent WAUQUIEZ obtiennent deux vice-présidents, quand le RN n’en obtient aucun. La présidence de la commission des finances, qui revenait aussi de droit au RN en tant que premier groupe d’opposition, a été offerte sur un plateau d’argent à LFI… ».
De quoi ne pas pouvoir avaler la pilule qui a le goût de l’amertume pour les partisans de la formation bleu marine alors que dans un souci respectueux des institutions et des principes démocratiques, « ses députés ont présenté, pour chacun des postes, un bulletin avec une liste représentative des forces politiques choisies par le peuple français aux dernières élections législatives », analyse Julien ODOUL.
Un pluralisme des idées et une certaine idée de la République, quelque peu dévoyés après coup ? Beaucoup le pensent en France. Et pas uniquement au Rassemblement National, d’ailleurs…
Thierry BRET