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POLITIQUE

Le Nouveau Front Populaire a tenu son ultime meeting à Auxerre : la « résistance » passera par les urnes le 07 juillet

By Thierry BRET juillet 04, 2024
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« Si le « Chant des Partisans » a été interprété avant que les allocutions ne débutent par l’interprète icaunais Gérard-André, c’est bien un appel à la résistance et au rassemblement républicain qui a été lancé par la candidate écologiste du Nouveau Front Populaire Florence LOURY mercredi soir lors de l’ultime grand meeting de cet entre-deux-tours de ces législatives 2024… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Malgré l’ambiance des grands soirs avec drapeaux, pancartes et vêtures aux coloris de circonstance pour certains, l’atmosphère semble néanmoins très tendue pour celles et ceux des orateurs qui s’exprimeront dans un instant sur la scène du Silex. Personne n’est sûr de rien au niveau des résultats, à quelques encablures du second tour de scrutin, ce dimanche 07 juillet. Pourtant, la volonté de cohésion et de ne faire qu’un en matière de programme est palpable entre les diverses composantes de ce Nouveau Front Populaire, réuni en ultime meeting avant le vote…

 

AUXERRE : La pénombre sur la scène. Avant la lumière éclatante produite par les projecteurs. On se salue, on se congratule, on s’embrasse, on se parle, on se rassure. Le Silex se remplit de manière progressive. Tant dans l’espace mezzanine, déjà bien complet, que dans la grande salle, bondée de militants et sympathisants, tous acquis à la cause du NFP, le Nouveau Front Populaire, qui tient là son grand meeting d’entre-deux-tours, sur la première circonscription.

Sur le grand écran, derrière le pupitre où se présenteront d’ici peu les différents orateurs, défilent des diapos pour le moins significative. On y évoque avec humour Jean JAURES ou Léon BLUM ! Mais, on ironise aussi beaucoup sur la candidature de la partie adverse. Suscitant des éclats de rire parmi l’assistance…une détente qui rassure, peut-être ?

Le premier rang se garnit petit à petit de personnalités politiques du sérail. Les aficionados de la cause NFP. Chacun s’exécutera un peu plus tard dans la soirée, en prenant la parole avec plus ou moins de maîtrise du temps imparti, face à un public qui applaudit à la moindre flèche décochée soit sur la majorité présidentielle, soit sur le Rassemblement National. L’adversaire prioritaire à abattre…

 

La présence de Victor ALBRECHT, du courage…

 

Chemise rouge sang et gilet noir – sa tenue de scène habituelle -, le chanteur/poète Gérard-André improvise avec sa voix de stentor une version du « Chant des Partisans » (le titre exact est d’ailleurs le « Chant de la Libération ») qu’Yves MONTAND sacralisera à sa manière dans les années 60. Puissante et rocailleuse, la voix couvre les bruits de ce public qui est prêt à se mobiliser avec son bulletin de vote contre « l’improbable », lors de la future journée dominicale.

Au premier rang, Isabelle POIFOL-FERREIRA, conseillère régionale et Nicolas SORET, vice-président de l’organe exécutif régional et édile de Joigny prennent le temps d’échanger. Ce dernier s’est-il remis de sa nette défaite, actée dès le premier tour du scrutin face à Julien ODOUL ? Sans doute, son sourire semble l’attester tout autant que sa présence dans cet antre culturel, transformé pour un soir en un lieu de meeting politique, où chacun aura à cœur de se ressourcer avant la joute prochaine.

Adrien PROVENCE discute avec la presse. Le jeune porte-étendard de LFI se satisfait de voir autant de monde dans la salle. Dans un coin, un peu sur le côté, seul, Victor ALBRECHT attend, les bras croisés. Lui, il est venu marquer de sa présence (« elle est courageuse » dira de lui le premier fédéral du Parti Socialiste Mani CAMBEFORT) son soutien à la candidate écologiste Florence LOURY qui fut l’une de ses adversaires au premier tour. Un Victor ALBRECHT qui ne se dégonflera pas malgré les nombreux quolibets et critiques entendus durant la soirée sur l’action élyséenne et montra sur l’estrade afin d’appeler à la mobilisation afin d’entraver la marche inexorable du parti mariniste.

 

Sophie FEVRE pour « chauffer » la salle…

 

Aux premières loges de ce rendez-vous unitaire, Gilles DEMERSSEMAN est là, également. Le conseiller régional socialiste fera une courte apparition sur la scène pour y prêcher lui aussi la bonne parole : celle de ce front républicain à rétablir. On doit à Sophie FEVRE (PS), l’ouverture officielle de cette suite de prises de parole d’environ quinze minutes par orateur (sauf la communiste Pascale MARLIN qui profita très largement de sa présence scénique pour effectuer une démonstration un tantinet complexe sur le SMIC à 1 600 euros, charges et déductions fiscales incluses !).

Pédagogue, Sophie FEVRE parla longuement des droits à l’IVG remis en cause dans les pays gérés par les partisans de l’extrême droite. « « L’IVG » a dit Daniel GRENON, « je respecte beaucoup le principe mais cela n’a rien à foutre dans le droit constitutionnel ! ».

Puis, l’oratrice énumérera l’ensemble des projets de loi qui n’ont pas été votés à l’Assemblée par le RN. « Cela a été le cas en refusant l’indexation des salaires sur l’inflation ou le gel des loyers ; mais les élus du RN ont approuvé le durcissement de l’assurance chômage…tout le monde sait que les élus du Rassemblement National considèrent que les chômeurs ne veulent pas travailler !».

Pour rappel, Sophie FEVRE souligna qu’il y avait beaucoup plus de chômeurs que de postes vacants : « moins de 348 000 postes vacants pour 5,1 millions de demandeurs d’emploi dont 40 % touchent une indemnisation… ».

Quelques huées plus tard – dès que les sujets abordèrent le refus du RN à agir contre les pesticides -, Sophie FEVRE continua cet inventaire à la Prévert : « c’est honteux quand on sait les impacts sur la crise agricole ».

Toutefois, les têtes de gondole du NFP reconnaissent avoir plusieurs milliers de voix de retard sur le candidat bleu marine ayant viré en tête au soir du 30 juin. « C’est l’alarme, clame Sophie FEVRE, applaudie par le public avant à la réaction.

 

 

La présence de trois blocs politiques : le Bon, la Brute et le Truand !

 

Vint le tour du LFI Adrien PROVENCE. S’enthousiasmant sur la dynamique du Nouveau Front Populaire dès le début de son intervention. « Malgré le ralliement des LR, le bloc de l’extrême droite est en recul, expliqua-t-il, nous avons la possibilité de renverser la tendance. C’est une nécessité avec ce parti qui distille le poison du racisme et de la xénophobie, ce parti a été réhabilité par tous les grands médias dont ceux de Vincent BOLLORE… ».

Critiquant vertement les gouvernances de Nicolas SARKOZY, de François HOLLANDE et d’Emmanuel MACRON, le jeune homme parla ensuite du matraquage médiatique sur l’insécurité et l’antisémitisme. «Non, je vous l’affirme, La France Insoumise n’est pas un parti antisémite… ». Tonnerre d’applaudissements parmi l’assistance. « Nous ne sommes pas non plus islamophobe…c’est pourquoi nous défendons la paix, notamment à Gaza ».

S’insurgeant contre la politique mortifère de la droite dure à grands renforts d’interdits et de suppressions de libertés à travers le monde, Adrien PROVENCE caricatura ensuite les forces en présence, s’inspirant du fameux opus cinématographie daté de 1966, « Le Bon, la Brute et le Truand » !

« La Brute, c’est la majorité présidentielle qui a brutalisé les classes populaires et des classes moyennes, le Truand, c’est le RN qui promet tout et son contraire avec des audits en affirmant baisser les recettes, quant au Bon, vous l’avez compris, c’est nous et notre programme avec plus de dépenses mais nous avons prévus les recettes pour les financer ! ».

Bon, Sergio LEONE, peut dormir tranquille au paradis des réalisateurs !

 

 

L’immigration, un élément majeur pour l’économie locale

 

« Quand l’essentiel est en jeu, nous savons parler d’une même voix ! ». Paraphrasant le général de GAULLE, le premier fédéral du Parti Socialiste Mani CAMBEFORT prit à son tour la parole, s’attardant sur l’immigration et les réfugiés climatiques. « Cette immigration va augmenter ces prochaines années. Nous pouvons aider les pays d’accueil qui sont en première ligne en Europe. Nous n’avons d’autres choix que d’accueillir les gens en détresse. Quant à la répartition des migrants, elle passe par la préservation du droit du sol que le RN veut supprimer. L’immigration est un élément important de notre société qui a des conséquences : si on expulsait tous les travailleurs étrangers, on fermerait la plupart des hôpitaux de ce pays, à commencer par celui d’Auxerre ! ».

Puis, Mani CAMBEFORT raconta avec pudeur sa propre histoire familiale et celle de son grand-père italien, arrivé en France en devenant résistant et y perdant la vie en 1944 dans des combats avec les nazis. Invitant à son tour, Jordan BARDELLA de se souvenir de ses origines. Puis, concluant, Mani CAMBEFORT fit une boutade sur les représentants du RN, cachés derrière les sourires, les cravates et les photos de chats !

 

 

 

L’appel au « rassemblement républicain » de Florence LOURY…

 

Puis, ce fut le tour d’Andy WALKDEN (EELV) de s’exprimer avec son typique accent britannique. En sept minutes, il se dévoila comme un vrai binational et fier de l’être ! Se réclamant à la fois avec une pointe d’ironie et d’humour envers ses détracteurs des nationalités française, anglaise, russe, marocain, algérien, chinois : « il est insupportable de juger les gens d’après leurs origines ! ».

L’oratrice suivante, la représentante du PCF Pascale MARLIN changea radicalement de ton, non sans une once d’humour elle aussi, pour décortiquer la proposition de la revalorisation du SMIC à 1 600 euros dans ses moindres mécanismes comptables, à l’aide de slides diffusés sur le grand écran. Un temps d’intervention un poil trop long, néanmoins.

 

 

Se voulant fédératrice et rassembleuse, la candidate écologiste Florence LOURY invita ensuite les électeurs à faire le front républicain derrière son nom afin d’empêcher le Rassemblement National d’obtenir la majorité absolue au soir du 07 juillet.

Un « rassemblement républicain » en somme que les électeurs de gauche et les écologistes ont déjà su mettre en œuvre par le passé (avec ceux du centre et de la droite modérée) pour contrer la droite de la droite à prendre le pouvoir…Sera-ce un « bis repetita » sur la première circonscription de l’Yonne au soir du 07 juillet ?

 

Thierry BRET

 

 

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