Tribune : Jean-Marc PONELLE (RN) : « La France vit une ère historique où il lui faut changer de modèle… »
En terminer avec l’entre soi politique et le clientélisme existant entre les élus qui représentent les citoyens. Etre des élus indépendants et transparents dans leurs actions menées en faveur des administrés : voilà ce que demande dans une tribune en mode lettre ouverte, le suppléant du député sortant (Daniel GRENON) de la première circonscription de l’Yonne, Jean-Marc PONELLE.
TRIBUNE : Pour quelle raison s’engager en politique ? Par amitié pour un homme qui comme moi vit à l’ombre du plaisir de Dieu, dans ce beau pays de forêts, de lacs et de collines magnifiées par la main de l’homme de culture, qui consacre sa vie à aider autrui et dont la porte, une fois élu député, est restée toujours ouverte comme pourrait en témoigner le restaurateur en face de chez moi ou l’épicier non loin.
Par admiration pour ce même homme de bonne volonté qui s’est lancé dans l’arène politique prenant le risque de l'opprobre permanent des médias, des réseaux, des personnalités qui, du haut de leur Aventin, donnent la leçon au bon peuple et la présence d'un "front républicain" bien artificiel et hypocrite, cherchant surtout à protéger des situations assises depuis de nombreuses années maintenues à coups de petits arrangements entre partis, de clientélisme et d'argent public dilapidé pour des causes douteuses.
Par convictions car cela est nécessaire et utile afin que notre pays ne tombe pas dans une décadence économique, sociale, éducative et culturelle ou une soumission à des idéologies délétères incitant à des 07 octobre en les relativisant.
En ces temps difficiles, la situation de la France est inquiétante tant du point de vue de la disparition annoncée de son identité multiséculaire, de la faiblesse d'un gouvernement pusillanime dont la communication est souvent ridicule, incapable de limiter une immigration illégale devenue impossible à assimiler, de se faire respecter, d'organiser l'ordre et la sécurité des citoyens, d'anticiper les difficultés en donnant des instructions lisibles et contraignantes aux administrations, de se libérer du carcan européen lorsque celui-ci empêche de prendre des décisions plus efficaces et conformes à l'intérêt des citoyens.
Une ère historique où il faut changer de modèle…
Depuis les dernières élections européennes, nos dirigeants ont vu pour reprendre les écrits de Chantal DELSOL que « l’Europe politique requiert un changement primordial : cesser de considérer les peuples comme des ramassis de crétins. Reprendre à nouveaux frais le fondement démocratique qui veut l’autonomie des particularités, régions et nations. Le mépris et l’intolérance qui nous assaillent évoquent davantage un despotisme qu’une démocratie. »
Ils ont vu mais leur attitude n’a pas changé à l’égard des gens d’ici que nous sommes, leur préférant les gens d’ailleurs ou de nulle part.
« Nous sommes dans une ère historique qui impose de changer profondément de modèle » avait déclaré Emmanuel MACRON, raison pour laquelle il a choisi de « dégoupiller une grande pour l’envoyer entre les jambes » des parlementaires.
Les électeurs de l’Yonne l’ont pris au mot et ont choisi de placer en tête le Rassemblement National lors des élections européennes et devront transformer l’essai. Une révolution copernicienne, la découverte d’un nouveau monde comme en 1492, dans ce pays qui, jusque-là, se laissait docilement mener par une politique centriste vidée de toute substance immédiatement prête à céder aux sirènes du « macronisme ».
Mais le monde s’est transformé et le constat des difficultés croissantes en matière de pouvoir d’achat, de transports, de santé, la dégradation des services publics résonne comme un démenti éclatant de toute action véritable à la tête de l’Etat, droite et gauche confondues depuis une quarantaine d’années.
L’enlisement dans une spirale négative, chaque pseudo-réforme aggrave un peu plus la situation, les dysfonctionnements s’accumulent comme les couches administratives et les directives, la « chienlit » comme aurait dit un certain Général.
Cet échec est cuisant et ce, à tous les niveaux : santé, sécurité, drogue, justice, enseignement, transports, pouvoir d’achat, police démobilisée, magistrature en doute, personnels de santé désabusés et dégoutés, enseignants démotivés, dettes, désindustrialisation, immigration clandestine exponentielle, appauvrissement des classes moyennes, disparition du sens des responsabilités au sein de certains syndicats ou institutions.
La fausse dramaturgie de la « peste brune »…
Nos concurrents centristes ne proposent rien d’autre que la perpétuation d’un système inamovible, ce qui entrainera une désaffection de plus en plus grande de la politique et des élus. Le parti LR se divise entre ceux qui sont incapables de saisir une opportunité historique et ceux qui franchissent le Rubicon.
A moins que l’on préfère un chaos économique, social et identitaire avec une gauche disparate rassemblant des défenseurs de la laïcité comme des soutiens au communautarisme islamique, des pro-nucléaires comme des pro-éoliens, des européens comme des souverainistes, embrassons-nous, Folleville pour quelques investitures de plus et surtout rejouons une énième fois la fausse dramaturgie de la « peste brune ».
Nous citoyens de base, nous ne demandons rien d’autre que de vivre sereinement, en paix avec des familles stables.
Quelques mesures simples peuvent dans l’immédiat améliorer la situation (baisse de la TVA sur l’énergie (dont le coût sera d’ailleurs compensé par le maintien ou l’augmentation de la consommation), augmentation des salaires de 10 % sans charges dans la limite de 3 000 euros (mesure dont le coût est à relativiser puisque sans cette mesure l’augmentation n’aurait pas eu lieu et que la consommation engendrée provoquera une augmentation des recettes de TVA), suppression de subventions inutiles, réduction d’avantages exorbitants pour des clandestins, amélioration des contrôles à la frontière, peines planchers et double peines, véritable négociation des OQTF, meilleur contrôle des fraudes sociales, etc… mais il est impératif qu’une majorité absolue soit donnée au Rassemblement National et à ses alliés.
Par la suite viendra l’amélioration du système des carrières longues pour les retraites et les solutions référendaires pour modifier la constitution viendront avec la présidentielle.
Par ailleurs, nous l’avons dit et redit pendant la campagne, pour faire revenir les citoyennes et les citoyens aux urnes, il faut en terminer avec des élus issus du monde de l’entre-soi politique et choisir des élus qui représentent les citoyens, en toute indépendance, sans compte à rendre, sans clientèle à satisfaire, sans amis à récompenser, sans cursus « honorum » à compléter. Daniel GRENON a été l’un de ces élus et il le sera encore après le 30 juin ou le 07 juillet…
Jean-Marc PONELLE