Victor ALBRECHT en « rassembleur modéré » autour de la majorité présidentielle bénéficie du coup de pouce de Catherine VAUTRIN
C’était le 05 juin 2023. A l’époque, elle n’était pas encore entrée au gouvernement, profitant quelques jours plus tard au sortir de l’été d’un remaniement ministériel. La présidente de l’ANRU avait alors visité, accompagnée du maire Crescent MARAULT, plusieurs quartiers d’Auxerre avant d’apposer sa griffe sur des documents officiels, dans les salons de l’hôtel de ville. Cette fois-ci, c’est sous l’étiquette de la majorité présidentielle (et avec le statut de ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités) que Catherine VAUTRIN est revenue en terre icaunaise, apportant son indéfectible soutien au candidat de la première circonscription, Victor ALBRECHT…
CHAMPS-SUR-YONNE : Catherine VAUTRIN dans l’Yonne ? Cela devient presque une habitude pour la représentante du gouvernement ! Il y a un an, quasi jour pour jour, Madame la ministre avait déjà effectué une visite plus que de courtoisie dans notre territoire. A un détail près, à l’époque elle officiait encore en qualité de présidente de l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) et non comme porte-voix gouvernemental de l’Elysée ! C’était à Auxerre mais elle rendit la pareille à Sens, également.
Pour ce nouveau déplacement, un cocktail éclectique lui fut proposé par un Victor ALBRECHT plus déterminé que jamais à relever le challenge, celui d’incarner la « voix de la modération » afin de s’installer dans un fauteuil au Palais Bourbon. Si les suffrages obtenus aux soirs du 30 juin et du 07 juillet lui permettent, évidemment, de réaliser ses désirs…
Au programme, la Maison Colette et la Maison de Santé à Saint-Sauveur-en-Puisaye ainsi que la rencontre fructueuse avec des entrepreneurs composèrent le menu de la ministre de ce jour en terre de l’Yonne, avant cette réunion publique de début de soirée. Un rendez-vous suivi seulement par une quarantaine de personnes…trop peu malgré la présence d’un membre du gouvernement.
« La candidature de Céline BAHR, c’est celle de la division »…
Au cours du petit point presse, improvisé à la hâte juste avant que les orateurs ne prennent la parole, le candidat de la majorité présidentielle rappela qu’il avait le soutien du Président de la République et du Premier ministre, ainsi que des membres du gouvernement dont Catherine VAUTRIN à l’écoute attentive, à ses côtés. Se présentant comme un candidat utile à son territoire, le membre de Renaissance balaya d’un revers de la main les affaires d’appareil et les alliances non faites dès le lancement de la campagne.
« Je suis le seul à pouvoir battre sur ma circonscription les représentants des deux blocs, ajouta-t-il, la donne est différente cette année par rapport à 2022. On veut de la clarté durant cette période trouble, des gens qui maintiennent le cap et agissent comme des capitaines face aux difficultés qui sont devant nous… ».
Toutefois, l’orateur ne manqua pas de s’interroger sur les choix de Céline BAHR, la prétendante issue des Républicains, en l’égratignant quelque peu. « En cas de second tour entre ma candidature et celle d’un représentant du Rassemblement National, elle ne choisirait pas. Il faut arrêter les carabistouilles : Céline BAHR, c’est une candidature de division pour donner des voix et le pouvoir au RN ! ».
Les programmes de LFI et du RN : un oignon qui s’amoindrit en l’épluchant !
Se revendiquant de l’héritage de Jean-Pierre SOISSON et mettant en exergue les qualités esthétiques de notre département, Victor ALBRECHT se présenta comme le seul à pouvoir déjouer des sondages nationaux qui placent l’Yonne dans une configuration bleu marine. A l’instar de bon nombre de contrées de l’Hexagone.
« Le 30 juin, nous aurons un candidat modéré, issu du bloc centriste, qui soit au second tour et gagne le 07 juillet… ». En l’occurrence, lui !
Son de cloche, similaire, de la part de la ministre. « On a des deux côtés des gens qui veulent diviser. LFI, c’est la voix du bazar : je l’ai vu dans l’hémicycle avec les drapeaux palestiniens et les outrances à répétition. Le RN, c’est un parti qui nous conduirait vers le marasme économique le plus flou. Voire la ruine. C’est comme un oignon, tous les jours on l’épluche et il s’amoindrit… ».
Puis, évoquant le candidat de l’Yonne, Catherine VAUTRIN brossa un portrait des plus flatteurs du postulant à l’hémicycle. « On a quelqu’un qui possède toutes les qualités requises, et qui peut rassembler pour faire triompher la majorité présidentielle... ».
Un rempart que légitime aussi le suppléant du candidat, Paulo DA SILVA MOREIRA, un habitué des joutes électorales. Un tandem qui aura expliqué dans les grandes lignes son programme à travers des propositions concrètes mettant en exergue le patrimoine local comme les grès de Puisaye (projet d’inscription à l’UNESCO en référence patrimoniale mondiale), le renforcement des forces de l’ordre dans les zones rurales ou encore la promotion du tourisme hors les murs de l’Yonne vers Paris et l’Ile-de-France autour des valeurs sûres que sont Vézelay, le site de construction médiévale de Guédelon ou le château de Saint-Fargeau, cher au regretté Jean d’ORMESSON. Suffisant pour rallier les suffrages ? Réponse le 30 juin aux alentours de 20 heures !
Thierry BRET