Jérôme DURAIN, président de la Région BFC, en visite dans l’Yonne : « je veux être l’ambassadeur de la positivité ! »
Sur le papier – le communiqué de presse émanant du service de la communication de la vénérable institution, adressé la veille aux rédactions – le nouveau président de la Région Bourgogne Franche-Comté, le sénateur socialiste Jérôme DURAIN, devait effectuer un unique déplacement ce mercredi 24 septembre sur notre territoire à Joigny à l’occasion de sa première visite officielle depuis sa récente élection survenue le 05 septembre dernier. Dans les faits, l’élu régional a aussi profité de ce court séjour en territoire icaunais pour s’entretenir avec le président du Conseil départemental de l’Yonne, Grégory DORTE, à Auxerre. Avant de rejoindre l’hôtel de ville de Joigny et de découvrir l’univers industriel de la société BAM (Business ALU MASUE)…
JOIGNY : Le président de la Région Bourgogne Franche-Comté, le sénateur socialiste Jérôme DURAIN, originaire de Saône-et-Loire, a pris le temps de découvrir avec beaucoup d’intérêt le site industriel, anciennement positionné sur le segment de l’automobile, de la ville du Centre-Yonne, l’entreprise BAM (Business Alu Masué) au cours de son premier déplacement officiel dans l’Yonne en sa nouvelle qualité de responsable de l’exécutif régional. Mais, il devait le préciser tout de go dès le début de sa prise de parole face à la presse, « ce n’est pas la première fois que je viens ici, dans cette ville ».
Se souvenant d’avoir accompagné l’ancienne conseillère régionale de l’Yonne Frédérique COLAS, sa collègue socialiste, à l’époque sur ce secteur géographique, Jérôme DURAIN y avait animé en sa présence une commission d’aménagement du territoire.
« Je me souviens également m’être rendu sur un site devant accueillir un projet de parc naturel sur le Gâtinais. Et puis, je suis allé plein de fois sur l’Avallonnais ou l’Auxerrois… ».
Affable, à l’aise avec les journalistes qui l’encadrent et lui posent des questions relatives à ce premier déplacement en tant que président de la Région Bourgogne Franche-Comté, l’élu de Chalon-sur-Saône explique le déroulement de sa visite d’un jour sur notre territoire.
« Oui, j’ai commencé ma visite ce matin à Auxerre en rencontrant le président du Conseil départemental Grégory DORTE et des élus locaux, avant de répondre à l’invitation de mon collègue, Nicolas SORET, à Joigny. C’est une première visite qui en appelle d’autres, assurément… ».
Faire de « petits bougés » en faveur du territoire
A 56 ans, Jérôme DURAIN a donc succédé au début du mois à l’élue du Doubs, Marie-Guite DUFAY à la présidence de l’institution régionale. Remportant le suffrage avec 24 voix favorable contre 16 à son concurrent direct, le socialiste de l’Yonne…Nicolas SORET. L’édile de Joigny, beau joueur, a été le premier élu de notre territoire à l’inviter !
En découvrant les activités de la société BAM – la fonderie réalise en les usinant et en les assemblant des pièces en moyennes, grandes séries et prototypes pour différents secteurs industriels -, le président de la Région BFC a voulu envoyer un message fort : l’attractivité économique de notre territoire.
« Il est extrêmement important de rencontrer des entrepreneurs qui se battent avec leurs outils industriels, affirme-t-il, ils contribuent à la dynamique économique de leur territoire. Il faut qu’ils trouvent leur place parmi un univers très concurrentiel… ».
Durant les trente mois de travail qui se présente à lui – le temps du mandat qui le sépare de la prochaine échéance régionale -, l’élu de Saône-et-Loire souhaite apporter sa touche personnelle et ses sensibilités sur l’ensemble des dossiers qu’il aura à appréhender. Quant à sa griffe qui le caractérise, il y a belle lurette que ses collègues de l’hémicycle du boulevard de la Trémouille à Dijon ont pu l’observer !
« On ne peut malheureusement pas réaliser de miracle avec des ressources financières qui sont comptées, souligne-t-il, mais l’essentiel est de faire de « petits bougés » qui comptent pour notre contrée. Quels sont-ils ? C’est d’une part la fierté d’appartenir à cette belle région qui est la nôtre en arrêtant de se plaindre et de geindre comme je le constate chez certains hommes politiques. C’est d’autre part, encourager les talents, les ressources, les entreprises qui existent et qui positivent notre territoire ! Celles et ceux qui ont envie de développer des projets associatifs, culturels et entrepreneuriaux. Il faut être positif et moi, j’ai envie d’être le premier ambassadeur de ce qui va bien sur ce territoire ! ».
La baisse de la démographie ? Une problématique civilisationnelle
Un autre « petit bougé » semble nécessaire sur la méthode de travail de l’institution. C’est ce que constate Jérôme DURAIN.
« Nos services et nos méthodes de travail doivent être plus simples, plus fluides, plus souples sur nos procédures afin que les élus des petites collectivités puissent accéder plus facilement aux aides régionales. Il nous faut travailler en équipe, et avec tout le monde, de toute sensibilité et de toute taille…Ce qui compte c’est le projet que la Région porte pour le territoire. Nous faisons office d’ensemblier… ».
Sur le département de l’Yonne, la Région injecte 32 millions d’euros afin de soutenir ce territoire dans son développement.
« On ne part pas de rien, observe le président de l’exécutif, la plupart des communes qui investissent pour résoudre les problématiques de santé ou de mobilité reçoivent un petit chèque de la Région. Nous avons un niveau d’aide qui est déjà important. Tout cela est acquis. Je vais essayer d’apporter le plus à l’avenir… ».
Inquiet de la baisse démographique observée sur notre contrée, le président de la Bourgogne Franche-Comté considère que c’est le fait du vieillissement de la population globale, « ce n’est pas Joigny ni la Bourgogne Franche-Comté qui vieillissent, c’est l’Occident dans son intégralité. C’est un sujet civilisationnel ».
Toutefois, plus optimiste, l’orateur ajoute que « des programmes favorisant l’attractivité de notre territoire sont déjà opérationnels, y compris dans l’Yonne du fait de sa proximité avec l’Ile-de-France ».
Mettre l’accent sur le volet de la formation auprès des jeunes est l’un de ces vecteurs d’attractivité. « Cela passe par un développement de la culture technologique et scientifique auprès des jeunes générations, souligne Jérôme DURAIN, nous devons inciter ces jeunes à aller vers les filières de l’industrie. Il y a des marges de manœuvre et de progression avec ces métiers… ».
Critique envers les récents propos de Donald TRUMP (l’arnaque du réchauffement climatique) prononcés à la tribune des Nations Unies, Jérôme DURAIN parle de déni des politiciens français se reconnaissant dans cette mouvance climato-sceptique. « Il y a un vrai déni que nous paierons un jour ! C’est une lourde erreur que de contester les changements climatiques…».
Rappelant ses trois grandes priorités en guise de conclusion (la fluidité des services, l’essor de la mobilité et le renfort de l’attractivité), Jérôme DURAIN devait mettre un terme à cette conférence de presse organisée sur le vif avec le concours de Nicolas SORET en promettant une dernière chose : « vous allez me revoir bientôt ! ».
Thierry BRET