Warning: Creating default object from empty value in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 743
Le CFA La Brosse à la pointe de la technologie éducative : sept simulateurs de conduite d’engins prévus d’ici 2022 ?
juillet 06, 2021Innovation pédagogique à tous les étages au sein de l’établissement à vocation agricole de l’Auxerrois ! L’apport de simulateurs de conduite d’engins devrait être un sérieux plus éducatif pour les élèves qui fréquentent la filière. D’autant que sept de ces appareils aux multiples options y seraient fonctionnels pour assurer une découverte des risques inhérents aux métiers, mêlant aspects ludiques et modernistes. Qui a dit que l’enseignement agricole n’était pas à la pointe de la technologie ?!
VENOY : C’est presque une révolution de palais au sein de l’institution agricole de l’Auxerrois. Appréhender toutes les subtilités techniques propres aux différents métiers de la filière par le prisme de la simulation électronique représente un sérieux avantage pour celles et ceux des apprenants qui s’y exercent.
Testés par plusieurs élèves, trop heureux de vivre cette expérience unique, les simulateurs de conduite d’engins offrent une kyrielle de possibilités, devenant une étude de cas grandeur nature où le conducteur doit savoir manier les manettes de ce pseudo engin virtuel avec dextérité et prudence.
Muni de diverses options (enjambeur, véhicule agricole, transport animalier, van, tractation d’une remorque…), l’appareil plaçait dans un contexte proche du réel ces jeunes gens encore inexpérimentés à la conduite qui souhaitaient en découdre avec lui, histoire de se mesurer aux vertus du digital !
Le volet sécuritaire examiné en priorité…
Naturellement, du fait du confort usuel de cet appareil issu du made in France, les apprentis conducteurs d’engins agricoles purent aborder le volet sécuritaire et la découverte des dangers existants à leur mauvaise maniabilité. Avec en filigrane, le souci de l’optimisation économique des engins, bien réels ceux-là, que ces jeunes apprenants seraient amenés à piloter ultérieurement lors d’exercices sur le terrain. En maîtriser avec plénitude les gestes serait un gage supplémentaire pour en éviter la casse ! Donc, les coûts inutiles à leur réparation !
Conscient de cette prodigieuse avancée pédagogique favorisant la confiance et l’engouement des élèves, le CFA La Brosse, associé au lycée et au CFPPA éponymes, envisagent très sérieusement de se doter de sept de ces appareils révolutionnaires, fortement usités dans le milieu des travaux publics et du bâtiment.
Grâce au concours du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté qui supporterait 80 % de l’achat, l’établissement disposerait d’un reste à charge plus que correct pour en financer l’octroi.
Une enveloppe budgétaire de 700 000 euros TTC serait nécessaire pour acquérir sept de ces simulateurs de dernier cri, gavés de multiples options. Il n’est pas exclu que d’autres partenaires économiques inféodés à la cause agricole participent au projet.
Une sélection entre deux prestataires basée sur le coût et les options…
Selon Hélène DECULTOT, directrice du CFA agricole, le choix entre les deux prestataires français (ACREOS et TENSTAR) n’est pas encore définitivement entériné. L’heure est toujours à la phase des essais entre les deux concepts.
Si tout se déroule comme prévu dans le cahier des charges, ces simulateurs de conduite d’engins pourraient être opérationnels au printemps 2022.
Juste avant les futures portes ouvertes du site où ils deviendront les vedettes américaines de ce rendez-vous. Près de 450 élèves ainsi que des personnes en formation continue y auraient accès par la suite.
La décision définitive sera prise en septembre quant au prestataire retenu. Le coût ne sera pas le seul critère de sélection ; l’établissement aura une préférence pour le concept le plus éclectique en termes de possibilités d’options.
La filière de l’enseignement agricole s’inscrit désormais sous le sceau de la modernité avec l’apport de ces outils numériques. A l’instar du lycée viticole de Beaune qui dispose déjà de ce dispositif d’enseignement virtuel dans ses locaux.
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Osmose parfaite entre Paris et l’Yonne : l’agriculture et le tourisme bénéficient d’un accord économique gagnant/gagnant
juin 26, 2021C’est une question d’équilibre entre partenaires. En filigrane, le maître mot, justifiant la signature de cet accord de coopération entre Paris et le territoire de l’Yonne. Une convention faite de réciprocité, de partage de valeurs qui augure de réelles perspectives à moyen terme pour ses signataires. Ainsi que les filières qu’ils représentent. L’agriculture, fournisseur de denrées alimentaires, et le tourisme dont il sera louable de consolider la promotion dans la capitale…
JOIGNY : Ce n’est pas tous les jours qu’un accord de partenariat valide le rapprochement entre la capitale de l’Hexagone et les organismes institutionnels qui défendent les intérêts économiques de l’Yonne.
Ce n’est pas tous les jours, non plus, que l’édile de Paris se déplace sur notre territoire, au demeurant si peu éloigné de la première métropole hexagonale. Surtout, pour y parler développement de projets et d’économie.
Autant dire que la visite de Madame le maire de Paris, Anne HIDALGO, revêtait d’un caractère très particulier à la limite de l’évènementiel. Il suffisait pour s’en convaincre d’observer l’aéropage d’élus et de personnalités présents dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville de JOIGNY. Au premier rang desquelles siégeait l’ancien président du Conseil départemental et ministre de la Coopération, Henri de RAINCOURT. Un élu aux appétences LR.
Conviée par Nicolas SORET, maire mais aussi président du PETR Nord-Yonne (Pôle d’Equilibre Territorial et Rural) et de la Communauté de communes du JOVINIEN, Anne HIDALGO ne s’était jamais rendue de manière officielle dans le centre de l’Yonne. L’opportunité lui en a été donnée ce 24 juin. Elle y a paraphé l’important document qui lie désormais la ville monde que représente la capitale à notre territoire.
Des lentilles vertes à la conquête des cantines parisiennes…
De quoi s’agit-il précisément avec la présence de cette liasse de papiers ? De renforcer tout bonnement les relations économiques entre les deux instigateurs de ce partenariat.
La Ville de Paris, via la compagnie « Eaux de Paris », est propriétaire de champs favorisant la captation de l’eau dans l’Yonne, et ce, depuis longtemps. Ne dit-on pas, volontiers, que quatre Parisiens sur dix boivent de l’eau en provenance de notre département ?
L’Yonne possède des vertus nourricières envers la métropole voisine et ses 2,2 millions d’habitants. Grenier fruitier et légumier séculaire de la capitale, le territoire du nord de la Bourgogne a toujours entretenu des relations privilégiées avec sa puissante voisine. Le bois, les céréales, le vin, le lait transitent immuables vers Paris au gré de la rivière et de ses bateaux lourdement chargés. Celle qui coule jusqu’à Montereau, avant de se muer en un fleuve, la Seine.
Effet gigogne en guise de bon procédé : bon nombre de structures industrielles quittent la capitale pour s’installer dans cette partie de la province dans les années 1950 sous l’impulsion de Charles de GAULLE. C’est donc à une vieille histoire d’amour perdurant entre Paris et la terre icaunaise que nous avons à faire avant que celle-ci ne s’altère au début des années 1980.
Entraînant une trop longue période d’oubli.
Mais, le Conseil de Paris a une autre idée en tête. Elle prend corps, en partie, grâce à la maturation du temps. Premier aspect : l’Yonne et la capitale expérimentent l’installation d’agriculteurs bio. Ils produisent des lentilles vertes de très belle facture sur les terrains que possède la métropole lui servant de zone de captation de l’eau. L’expérience enregistre d’excellents résultats. Une fois récoltées, ces lentilles sont ensuite servies directement dans les cantines du XIème arrondissement, sans un quelconque intermédiaire.
Les professionnels de la filière, ceux de la Terre d’Othe, se frottent les mains. Non seulement, leurs produits nourrissent les jeunes têtes blondes scolarisées de la capitale, mais l’initiative, encourageante, augmente la rémunération des producteurs. Un constat positif, à l’origine de l’accord de coopération entériné ce jeudi 24 juin.
Agriculture et tourisme : les secteurs avantagés par ce contrat commercial gagnant/gagnant…
Il y a douze mois, le Conseil de Paris vote à l’unanimité la ratification de cet accord. Il en est de même chez ses deux partenaires icaunais, lors d’assemblées délibératives, le PETR Nord-Yonne, instance présidée par Nicolas SORET, et le PETR du Grand Auxerrois, dont le premier vice-président n’est autre qu’Etienne BOILEAU, signataire ce jeudi.
Toutefois, un bénéficiaire de cette convention hautement stratégique suit avec moult intérêts l’évolution du dossier. La Chambre d’Agriculture de l’Yonne qui en a étroitement défini les fondements.
L’organe consulaire, présidé par Arnaud DELESTRE, aurait eu tort de se priver de ces tractations dont il est profitable. L’accord offre, en effet, une immense opportunité pour les producteurs de l’Yonne d’ouvrir grandes les portes du juteux marché parisien. Avec en sus, une garantie de volumes et de prix sur plusieurs années !
Le contenu de ce premier rapprochement qui en appelle peut-être d’autres à terme s’articule autour de trois axes principaux : primo, la fourniture de denrées alimentaires à la ville de Paris ; secundo, la fourniture de matériaux issus de produits renouvelables destinés à la rénovation des logements parisiens ; tertio, l’aide que va apporter les structures ad hoc de la capitale à la promotion des richesses patrimoniales et touristiques de l’Yonne.
En résumé, l’agriculture et le tourisme devraient être les secteurs économiques largement avantagés par ce contrat gagnant/gagnant qui ne demande qu’à se développer très vite.
Une cerise vient aussi se rajouter sur ce gâteau aux subtilités déjà succulentes : la visibilité offerte aux producteurs. Ceux-ci pourraient toujours réinvestir dans des outils de transformation qui leur permettraient de créer de la valeur ajoutée dans notre département.
Un vœu, cher à Nicolas SORET, qui se satisfait pleinement d’engager un travail concret avec le monde agricole…
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Une simple signature sur un morceau de papier peut-elle changer le cours d’une relation économique ? Si l’on en croit tous les interlocuteurs qui se sont exprimés en ce milieu d’après-midi à Joigny, la réponse est affirmative ! Désormais, la coopération entre la capitale de l’Hexagone et le territoire de l’Yonne devrait s’optimiser et connaître des jours meilleurs…
JOIGNY : Tout sourire, l’édile de Paris Anne HIDALGO appose sa griffe au bas des documents soigneusement rangés dans le parapheur posé devant elle. Son plus proche voisin de table, le président de la Communauté de communes du JOVINIEN et maire de Joigny, Nicolas SORET, en fait de même. Un sourire à l’identique sur le visage…
Le ticket politique médiatique de ce jeudi 24 juin sera accompagné dans la démarche par le troisième signataire de cet accord aux réelles perspectives économiques pour la filière agricole, entre autres, soit le premier vice-président du PETR du Grand Auxerrois Etienne BOILEAU.
La convention de coopération actée entre la capitale de l’Hexagone et l’un des acteurs politiques du département le plus septentrional de Bourgogne Franche-Comté augure de réelles opportunités à terme puisqu’il prévoit la fourniture de denrées alimentaires et de matériau bio-ressourcés à la ville de Paris ainsi qu’une promotion à la découverte touristique de l’Yonne.
Un partenariat dont nous dévoilerons les enjeux et les impacts dans un article à paraître ce vendredi…
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
L’été sera « show » à Auxerre : un programme éclectique et ludique à faire pâlir ceux partis en vacances !
juin 22, 2021Les masques ont fini par tomber. Il en est de même du couvre-feu. L’été frappe ses trois coups et entre en scène, avec comme chaque année, son lot d’activités ludiques, sportives ou culturelles. La ville d’Auxerre vient de dévoiler le calendrier des différentes manifestations qui rythmeront la saison estivale. Avec à la clé un programme à faire pâlir d’envie les « malheureux » partis bronzer sous d’autres latitudes !
AUXERRE : Que l’on soit Auxerrois ou touriste de passage, il faudrait être d’esprit chagrin pour ne pas dénicher une activité, une visite ou un spectacle, à son goût, dans la liste exhaustive concoctée par la Ville et l’Office de Tourisme pour cet été.
Pour ouvrir le bal des festivités, et en attendant son retour espéré l’an prochain au Parc de l’Arbre Sec, le Festival CATALPA s’installe du 24 au 27 juin à l’abbaye Saint-Germain, dans le parc Paul-Bert et à l’Espacio Piscina. Une randonnée musicale via quatre jours de concerts gratuits à consommer sans modération aucune mais assis, masqués et sur réservation uniquement.
A peine les dernières notes envolées, place au théâtre, à la danse, à la musique classique et au jazz début juillet, avec le « 1,2,3…Festival ». Il se tiendra trois soirs durant à 20h30, sur l’esplanade du théâtre municipal. Annulé l’an passé pour cause de COVID, ce sera aussi du 01er juillet au 28 août, le retour de « Garçon la note ».
Autant de soirées estivales à déguster en terrasse, un cocktail musical là encore, entièrement gratuit, avec une programmation totalisant 45 rendez-vous sur Auxerre et l’Auxerrois ! Une nouveauté cette année, avec la ville de Chablis qui rejoint l’évènement. Comme chaque été, l’opération « Ô la belle toile ! » reprend du service pour des séances de cinéma en plein-air les jeudis soir à l’abbaye Saint-Germain. Avec, et c’est une première, deux soirées en périphérie, à Escolives-Sainte-Camille et Gurgy.
Les spectacles de rue tiennent le haut du pavé !
Place au théâtre de rue les 14 et 15 août prochain et au festival des Rues Barrées. Pas moins de dix compagnies et 32 représentations, gratuites et sans réservation, seront réparties dans différents lieux clos et ouverts de la ville (cours d’école, parkings…), pour des moments magiques rythmés par l’humour et la poésie.
Après le concert de clôture des Estivales de Puisaye en la cathédrale d’Auxerre, dimanche 22 août, ce sera au tour du festival des Arts de la Parole, à donner de la voix samedi 04 septembre dans le décor minéral de l’abbaye Saint-Germain : concours d’éloquence, théâtre, poésie, chanson seront de la partie, avec pour point d’orgue, un concert de la compositrice interprète Jeanne CHERHAL.
« Mens sana in corpore sano… » Et pour retrouver un esprit sain dans un corps sain, rendez-vous au parc de l’Arbre Sec du 08 juillet au 20 août, pour le « Green Stadium ». L’occasion pour les jeunes et adolescents l’après-midi et les adultes en soirée, de découvrir toute une palette de sports proposés par les associations et clubs de la ville : tir à l’arc, paddle, rugby, VTT, zumba, taïchi, yoga, ski nautique, athlétisme, sophrologie…
Les activités au programme sont multiples, avec plusieurs nouveautés cette année, comme le canoë-kayak, le beach tennis, le baptême de plongée ou l’aquagym. Une manifestation qui aura cette année pour fil conducteur, la convivialité et le bien-être pour tous.
Le stade nautique sera également de la partie, autour de l’opération « Savoir nager » : de l’éveil aquatique pour les 4/5 ans à l’apprentissage de la nage pour les plus de 6 ans. Sans oublier les cinq centres de loisirs, tous ouverts du 06 juillet au 06 août et jusqu’à la fin de l’été pour ceux des Brichères et de Sainte-Geneviève.
Découvrir les atouts touristiques de l'Auxerrois...
Labellisés « Pays d’Art et d’Histoire », Auxerre et l’Auxerrois regorgent d’atouts touristiques. Rien de mieux qu’une visite guidée pour en découvrir les trésors, que l’on soit touriste de passage ou habitant du cru. L’occasion cette année, outre les parcours classiques comme le tour de la ville en 80 minutes ou le circuit des plus belles maisons, de nouvelles expériences, comme ces visites entremêlant patrimoine et initiation au yoga.
Les villages viticoles ne sont pas en reste. Chaque mardi, l’oenobus permettra d’en découvrir les paysages et la fraîcheur bienvenue des caves un verre à la main (avec modération bien sûr). Un parcours qui conduira même cette année le visiteur, chaque jeudi, jusqu’à Chablis, en partenariat avec l’Office de Tourisme local.
Pour en savoir plus… :
www.lesilex.fr/catalpafestival
Dominique BERNERD
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Damien CAREME et Stéphanie MODDE (EELV) à l’unisson : « L’agriculture actuelle ne peut plus nourrir la planète… »
juin 18, 2021L’eurodéputé Damien CARÊME était dans l’Yonne cette semaine, en soutien à Stéphanie MODDE, chef de file d’une liste réunissant quatre mouvements écologistes, en lice aux régionales, pour la présidence de Bourgogne Franche-Comté. Au fil de ses trois mandats, l’ancien maire de Grande-Synthe (59) a su mener une politique sociale et écologique ambitieuse, faisant de sa commune, la « capitale française de la biodiversité 2010 ». Regard croisé de la candidate et de son soutien, sur quelques sujets d’actualité autour de la filière bio et des énergies renouvelables…
AUXERRE : Que répondez-vous à ceux qui affirment que l’alimentation bio est élitiste et ne pourra jamais suffire à nourrir le monde ?
Damien CARÊME : « Oui, le bio est plus cher aujourd’hui, mais pourquoi ? Même si c’est moins qu’avant 1992, où les aides allaient directement dans les poches de l’agrobusiness, les primes sont toujours conditionnées au nombre d’hectares et c’est en cela que le bio est défavorisé par rapport au conventionnel… J’ai été maire pendant dix-huit ans, d’une ville populaire et socialement en difficulté et pour permettre au plus grand nombre de mieux se nourrir, nous avons créé des jardins partagés, en ville. Où ces populations parvenaient à subvenir à leurs besoins alimentaires avec leurs propres productions « bio ». Il y a tout un travail pédagogique à effectuer ne serait-ce que de réapprendre aux gens à se nourrir avec des fruits et des légumes de saison. Là où ils ont l’impression de faire des économies en achetant des produits préparés issus de la malbouffe ! Je me souviens de cette gamine de huit ans, me disant lors de nos premières récoltes, que c’était la première fois qu’elle voyait sa mère éplucher une carotte ! »
Stéphanie MODDE : « Les agriculteurs ont effectivement pour vocation, de nous nourrir et en ce sens, l’agriculture biologique a fait énormément de progrès. Il suffit de voir les famines qui persistent, pour se dire que si l’agriculture conventionnelle suffisait à nourrir la planète, cela se saurait ! Après, encore une fois, tout dépend de l’orientation que l’on donnera aux aides de la PAC, qui pour l’heure, nourrissent surtout les plus gros céréaliers… Il nous faut trouver les bons leviers, que ce soit sous forme de bons alimentaires pour les plus précaires, ou en travaillant avec les épiceries solidaires, pour rendre le bio accessible à tous. Il ne le sera que si on change nos modes de consommation, c’est un tout ! ».
Vous plébiscitez dans votre programme des filières plus courtes, notamment en ce qui concerne la restauration collective dans les lycées de Bourgogne Franche-Comté. Pour autant, la filière bio a-t-elle les moyens de ses ambitions pour pouvoir fournir les produits nécessaires de façon pérenne toute l’année ?
SM : « C’est tout l’enjeu de la prochaine mandature, de pouvoir enfin le permettre. Le premier défi étant la recherche de foncier disponible et un travail a déjà été fait en ce sens par la SAFER et les Chambres d’Agriculture. Des marges de manœuvre se dessinent, comme dans la Nièvre, où pas mal de petites communes ont encore un peu de disponibilité, avec pour certaines, la possibilité de contractualiser et faire que le foncier disponible soit redirigé vers les filières bio. Le second levier passe par des contrats pluriannuels et un engagement fort avec la restauration collective, afin d’assurer aux filières plus de débouchés… Concernant l’élevage, j’ai rencontré l’interprofession à Dijon et appris que pour une question de coût notamment, 80 % des viandes consommées dans la restauration collective, étaient importées alors qu’en même temps, nous sommes dans la région, sur des filières d’excellence, avec des bêtes élevées sur le modèle extensif ! Pour réduire le coût par repas, on peut aussi diminuer le grammage de viande car d’une manière générale, nous en mangeons trop aujourd’hui, et privilégier de la viande de bien meilleure qualité… ».
Que pensez-vous de la colère des agriculteurs bio vis-à-vis du plan national présenté dans le cadre de la prochaine PAC, visant à maintenir un flou entre le bio et la norme « Haute Valeur Environnementale », leur faisant perdre selon eux, une part importante des aides prévues ?
DC : « Cette norme a de bons côtés, à commencer par le repeuplement obligatoire des haies, une mesure qui aujourd’hui n’est pas imposée en bio. Mais cela reste une norme demandée par l’agro-industrie, apparue parce que l’agriculture raisonnée ne marche pas. Il y aurait je pense, un mix à faire des deux et inventer la « bio HVE » ! (rires)
SM : « Il y a peut-être certaines choses intéressantes, mais pour moi, que cela s’appelle culture raisonnée ou Haute Valeur Environnementale, c’est la même chose, une usine à gaz ! L’important reste bien les pratiques culturales dans les champs, c’est-à-dire moins de pesticides, moins d’intrants, un respect plus grand de l’environnement. A un moment donné, il faut nommer les choses et passer le cap ! Toute une réflexion est à faire, il en va de la survie de notre agriculture ».
Le sujet de l’éolien fait débat notamment dans l’Yonne, où les installations se sont multipliées ces dernières années. Vous êtes candidate à la présidence de la région, quel est votre programme en la matière ?
SM : « L’éolien est une énergie renouvelable, qui s’inscrit dans un mix énergétique où il a toute sa place. Pour autant, nous refusons toute installation d’éoliennes issues d’un fonds d’investissement et sans réelle concertation. Il faut privilégier des projets de moins grande envergure, avec des éoliennes plus petites. La technologie avance sur le sujet, et surtout, en concertation avec les populations, les collectivités et pourquoi pas aussi, des projets citoyens… Il faut que tout soit fait en bonne intelligence, la meilleure énergie étant par définition, celle qui n’est pas dépensée. Oui à l’éolien, mais pas n’importe où, pas n’importe comment et pas avec n’importe qui ! »
Propos recueillis par Dominique BERNERD
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99