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Le télétravail a bouleversé les pratiques professionnelles durant le confinement : quid de son avenir ?
mai 25, 2020Le télétravail possède-t-il un réel lendemain ? Après avoir traversé une période exceptionnelle depuis plus de deux mois, à quoi va ressembler le « jour d’après » en matière de travail à distance ? C’est une question que bon nombre d’exégètes de l’emploi se posent désormais dans l’Hexagone. Une enquête agrémentée d’une infographie apporte son lot de réponses précises. Elle émane de TALKSPIRIT, une plateforme collaborative nationale qui facilite la communication et le travail des équipes au quotidien. Explications…
PARIS : Le « home office » va-t-il encore progresser dans les entreprises, les institutions publiques ou encore les milieux associatifs dans les mois à venir ? Face aux chambardements inattendus provoqués par la présence inédite du COVID-19 sur notre territoire, les spécialistes de la RH et les managers se doivent de répondre aux exigences de leurs collaborateurs à l’avenir : oui mais, comment ?
La question, cruciale, en cette période de très lente sortie de crise méritait d’être posée. D’autant que les entrepreneurs ont eu à modifier profondément les règles de l’emploi dans bon nombre de leurs structures. Incitant des milliers de salariés à adopter le travail à distance depuis leur domicile…
Créée il y a une décennie, TALKSPIRIT s’est penchée sur cette pertinente interrogation. Logique pour une plateforme nationale qui équipe aujourd’hui près de 500 clients et plus de 150 000 collaborateurs à l’aide de solutions 100 % made in France dans l’évolution du travail.
L’entité vient de publier les résultats d’une enquête sous la forme d’une infographie analytique qui, par le biais de chiffres-clés, donne un sérieux aperçu des attentes des salariés français à la suite de la mise en place forcée du télétravail dans le pays.
90 % de téléchargements d’applications de visioconférence entre 2019 et 2020 !
Benoît RENOUL et Hugo BESSAGUET, deux collaborateurs de TALKSPIRIT, sont les auteurs de cette étude qui permet de mieux comprendre les répercussions du travail à distance sur le quotidien professionnel des Français.
Apparu au beau milieu des années 2000, grâce à l’arrivée progressive de l’Internet haut débit dans les foyers, le télétravail n’était jusque-là réservé qu’à une portion congrue de nos concitoyens.
Quelques rares salariés pouvaient en profiter pour des raisons jugées encore « occasionnelles ». Ainsi, selon les chiffres de la DARES (Direction de l’Animation, de la Recherche, des Etudes et des Statistiques) diffusés en novembre 2019, 7,2 % des salariés français étaient concernés par cette méthodologie professionnelle à la limite de la marginalité.
Les choses ont nettement évolué depuis ! Six mois plus tard, à peine, ils sont désormais plus de 30 % des salariés de l’Hexagone à avoir basculé en télétravail selon les données ODOXA du 20 avril 2020 !
Il suffit d’apprécier le nombre de téléchargements d’applications de visioconférence en France pour s’en rendre compte.
Les trois outils (ZOOM, TEAMS et HANGOUT) ont vu le nombre de leur fréquentation exploser de manière soudaine et massive en un laps de temps record. Plus de 22 fois de téléchargements pour la première référence par rapport à la même période en 2019, 16 fois plus pour la seconde ; le pompon revenant à la troisième application. Elle a dépassé de 23 fois le nombre de téléchargements supplémentaires dans le même intervalle de temps ! Sachant que ces données illustrent la comparaison hebdomadaire entre la seconde semaine de mars 2020 versus celle de 2019…
In fine, on dénombre 62 millions de téléchargements d’applications professionnelles (majoritairement des visioconférences), soit 90 % de plus par rapport à la même période de 2019 !
Les employeurs sont-ils favorables à l’essor du télétravail à l’avenir ?
Toutefois, il est démontré par une autre analyse, celle en provenance de DESKEO, qu’au début du confinement, 76 % des Français en situation de télétravail forcé regrettaient l’ambiance des bureaux.
Un élément logique qui combinait à la fois le cumul imposé par cette expérience anxiogène imprévisible et le télétravail qui pour une part non négligeable de salariés fut très éprouvant.
En cause : la promiscuité, l’impossibilité de pouvoir s’isoler physiquement et numériquement, le sentiment de solitude, le défaut de matériels et leur manque de performance, etc.
Cependant, après quelques semaines, l’analyse de TALKSPIRIT montre le renversement de tendance. Et l’appréciation manifeste des Français pour cette forme de travail dont ils n’avaient pas encore ni la connaissance ni l’usage.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 71 % des personnes qui n’avaient jamais travaillé à domicile avant la crise sanitaire déclarent désormais souhaiter exercer leur métier à distance. Du moins, un jour par semaine. 79 % de ces mêmes salariés sont même prêts à sacrifier leur bureau physique attitré pour effectuer davantage de télétravail à l’avenir !
Nonobstant, une interrogation demeure : les entreprises françaises sont-elles prêtes à faire bouger les codes ?
Si les salariés restent les seuls à avoir fait connaître leur position, il n’empêche que les employeurs sont murés dans leur silence. Question de pure logique : il est encore trop tôt pour eux pour se prononcer après la période économique subie sur les vertus de cette méthode.
Les salariés ont cependant du mal à croire à une « révolution du télétravail » à l’avenir. Certains ont été sondés pour dire ce qu’ils pensent de l’attitude de leur employeur : les résultats sont les suivants. Les employeurs seraient favorables au télétravail à hauteur de 51 %, voire totalement favorables pour 4 % des cas. Mais, 36 % d’entre eux seraient réfractaires, voire totalement contre pour 8 % des cas. Précisons qu’un pour cent de ces sondés ne se prononce pas…
Quant aux freins potentiels au développement du télétravail, ils seraient multiples. La culture du présentéisme à 39 %, l’incompatibilité du télétravail avec le métier exercé à 38 %, le manque de confiance pour 17 % ou le refus sans réelle raison valable pour 26 %.
Le télétravail connaîtra-t-il un « avant » et un « après COVID-19 » en France ? Une chose est sûre, à défaut de réponses concrètes et précises, les dirigeants et les managers des structures publiques ou privées qui agissent dans le domaine économique devront très vite se prononcer…C’est la moindre des choses que de connaître leur avis après ces semaines particulières où le monde du travail a changé totalement de rythme…
En savoir plus :
On peut consulter l’ensemble des analyses de cette étude menée par TALKSPIRIT sur la référence suivante :
https://blog.talkspirit.com/apres-covid-quel-lendemain-pour-le-teletravail/
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Les vélos électriques doubleront de capacité : Auxerre change de braquet en faveur de la mobilité douce…
mai 25, 2020La sortie de crise aura du bon pour les adeptes de la « petite reine » dans la capitale de l’Yonne ! La municipalité auxerroise va booster l’enveloppe financière consacrée à l’achat de vélos électriques d’ici la fin de l’année. Conséquence : le nombre de cycles proposés à la location par la Maison des Mobilités passera de 60 à 120 appareils…
AUXERRE: C’est la réponse du berger à la bergère ! Il y a quelques jours, les candidats de la liste Auxerre Ecologie interpellaient par missive interposée le maire-président de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois Guy FEREZ sur sa vision stratégique de l’après-crise visant à renforcer la mobilité douce dans la principale ville de l’Yonne.
Les opposants à l’édile d’Auxerre réclamaient davantage de moyens en faveur du développement de la pratique du vélo. Vendredi après-midi, à l’issue de la dernière réunion de la cellule de crise, les premières réponses sont tombées.
L’élu icaunais a décidé de muscler le budget consacré à ce poste en augmentant le nombre de cycles électriques avant la fin de l’année. Le parc actuel doublera de volume, passant de soixante à cent-vingt appareils. Ceux-ci sont mis à la disposition des utilisateurs par le biais de la location (200 euros à l’année).
L’ouverture de la Maison des Mobilités synonyme de succès…
L’an dernier, lors de l’inauguration de la Maison des Mobilités au mois de mai, Guy FEREZ avait dévoilé un concept novateur qui depuis a fait florès auprès de la population locale, en proposant ses services à la location de vélos mais aussi de trottinettes électriques. La soixantaine de cycles affectés à cet égard ne reste jamais très longtemps entreposés au rayon des stocks.
Parallèlement, un nouvel itinéraire qui reliera l’avenue Haussmann au Rond-point de l’Europe devrait voir le jour très prochainement. Ses études de faisabilité sont désormais achevées.
Auxerre ne compte qu’une vingtaine de kilomètres de pistes cyclables à ce jour. Mais, il semble bien que les effets induits de la crise sanitaire puissent modifier radicalement les lignes à ce propos.
La collectivité consacrait jusque-là une enveloppe budgétaire de 50 000 euros à l’année en faveur de la mobilité douce. En dotant les cyclistes de nouveaux moyens techniques et structurels favorisant leur déplacement, l’équipe municipale adopte un plus grand braquet dans ses choix stratégiques…
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Elle répond à la demande d’alliance écologiste : Maud NAVARRE pose une équation à deux inconnues…
mai 24, 2020La cheffe de file de la liste EELV/Génération Ecologie n’est pas restée sourde très longtemps à la demande de rapprochement des deux listes écologistes faite par Auxerre Ecologie. La candidate qui a obtenu le quatrième billet pour prendre part aux joutes du second tour des municipales, a répondu en quasi simultanée au courrier qui lui était adressé. De manière concise, certes, mais surtout interrogative autour de deux axes essentiels : le respect de la parité et l’ouverture politique...
AUXERRE : Réactive Maud NAVARRE ? Assurément oui ! La jeune femme qui prône les valeurs vertueuses d’une écologie moderne pratiquée autrement a pris acte de la demande manuscrite formulée par ses deux coreligionnaires de la même mouvance.
A peine reçu le courrier envoyé par Florence LOURY et Denis ROYCOURT, que la tête de liste des Printemps pour Auxerre s’est fendue d’une réponse par e-mail. En quasi simultanée ou presque. Mais en laissant planer des doutes quant à la teneur du message.
« Je comprends que vous rouvrez les négociations alors que de votre côté, vous avez décidé de les fermer le 20 mars dernier… ».
En guise de préambule, il y a mieux côté optimiste quant à la pertinence de la démarche !
Pour autant, la jeune femme a pris soin de répondre à la sollicitation. Elle ne claque pas la porte des futures tractations qui pourraient suivre en ignorant la main tendue des autres leaders de l’écologie auxerroise.
Maud NAVARRE qui a obtenu 10,90 % des voix au soir du premier tour le 15 mars dernier, veut peser de tout son poids dans la balance. Et elle s’interroge ouvertement sur la faisabilité d’un tel rapprochement entre les deux listes.
« Vous me proposez la troisième place sur la nouvelle liste écologiste, écrit-elle, mais une question technique se pose : si Denis ROYCOURT occupe la première place (en substance Florence LOURY se verra confier la seconde), il n’est légalement pas possible en raison de la parité qui oblige à alterner un homme et une femme de l’envisager ? ».
Quid de la politique d’ouverture porteuse d’une écologie populaire ?
Le second item est encore plus épineux pour le tandem LOURY/ROYCOURT qui devra répondre à ces deux interrogations avant que ne soient tranchées les choses.
Quid de la politique d’ouverture voulue et menée par Maud NAVARRE dans la nouvelle liste ?
« J’ai porté durant la campagne des projets avec l’ensemble des colistiers des Printemps pour Auxerre une vision ouverte de l’écologie. Une écologie qui accueille toutes celles et tous ceux qui sont convaincus que l’écologie est porteuse d’avenir, sans juger du parcours antérieur des candidats… ».
Une allusion à la présence de candidats venus du Nouveau Centre et d’Agir La Droite constructive. Mais, aussi à une ligne idéologique préconisée par le député européen Yannick JADOT à laquelle l’ex-adjointe en charge des transports, de la mobilité et des déplacements à Auxerre fait référence.
A la stratégie de la main tendue élaborée par le duo d’Auxerre Ecologique, Maud NAVARRE lifte la balle au ras de la ligne en exigeant des réponses concrètes et précises sur ces deux points.
Des points qui pourraient être très vite synonymes d’achoppement si les réponses obtenues ne permettaient pas de résoudre cette équation à double inconnue.
Sachant qu’en guise de conclusion, la journaliste qui possède la maîtrise dans l’art et les règles de la politique, ajoute qu’elle ne renoncera jamais à « cette écologie d’ouverture, porteuse pour rendre ces idées réellement populaires… ».
A Florence LOURY et à Denis ROYCOURT de trouver les solutions adéquates à la double problématique posée !
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Droit des femmes : le souvenir d’Olympe de GOUGES doit être réhabilité, accordons-lui le Panthéon !
mai 24, 2020Superbe Olympe de GOUGES ! Elle mérite bien une place au Panthéon. Du moins autant que Simone VEIL. Mais qui se souvient encore d’elle ? Un comité de soutien à cet illustre personnage avait demandé à Jacques CHIRAC il y a quelques années son entrée au Panthéon. Ce fut un refus catégorique du président ! Pourtant, cette femme obstinée, née le 07 mai 1748 à Montauban, possédait toutes les qualités des natifs de son signe (taureau) : détermination, loyauté, sagesse, patience…et courage.
TRIBUNE: Femme emblématique de la Révolution française, Olympe de GOUGES fut un précurseur pour la défense des Droits de la femme. Féministe avant l’heure, elle paiera de sa vie, son goût pour la liberté et ce désir à vouloir s’émanciper et à critiquer.
Les femmes de la Révolution doivent poursuivre les travaux domestiques en plus des actions de terrain. C’est ainsi que les hommes, les appelleront, péjorativement, les « tricoteuses » !
C’est une acharnée cette Olympe ! Elle défend bec et ongle les droits de la femme, elle réclame pour toutes : le suffrage universel, la liberté sexuelle, la liberté d’opinion, la participation au débat politique, la suppression du mariage et l’instauration du divorce…
Prenant la suite d’un Condorcet, elle rédige un traité sur l’admission des femmes au droit de cité, en affirmant que les femmes doivent avoir les mêmes prérogatives politiques que les hommes.
Elle en veut plus et pose les bases de revendications qui vont bien au-delà de la seule défense des femmes. Humaniste, elle combat pour l’égalité des sexes et pour l’abolition de l’esclavage. Ces prises de position contre la traite des Noirs sont bien antérieures au décret de Victor Schœlcher du 27 avril 1848 ; ce fameux décret qui entérine l’abolition de l’esclavage.
Olympe devient la figure de proue de ces femmes qui la soutiennent et qui combattent à ses côtés : Etta Palm d’Aelders, Théroigne de Méricourt pour les plus connues (des services de police…).
Les hommes, quant à eux, gardent la culture royaliste et chrétienne de leur époque. Ils résistent à ces femmes libératrices qui ont le toupet de réclamer les mêmes droits qu’eux, au lieu de faire les enfants et la cuisine…
Les revendications de cette tête pensante prolongent un humanisme prophétique : elle milite pour la création des ancêtres de la Sécurité sociale, des ASSEDIC, des Caisses de retraite… Elle lutte contre la misère et la pauvreté, dénonce la condition des prisonniers et veut l’abolition de la peine de mort !
Une femme de lettres, une femme de tête…
Olympe de Gouges est sans concessions. Elle est un trublion en cette funeste année 1793 et n’a pas peur de critiquer ouvertement Robespierre et sa bande de Montagnards ! Elle les accuse de vouloir instaurer une dictature. Son dernier pamphlet « Les Trois Urnes ou le Salut de la Patrie » lui sera fatal.
Arrêtée le 20 juillet 1793, jugée le 02 novembre, elle monte à l’échafaud le lendemain ! Lors de son procès, elle est présentée comme une femme légère (elle ne cachera jamais ses amants) et séditieuse.
Au tribunal, elle s’attaque à Robespierre : « Il m’a toujours paru un ambitieux sans génie, sans âme, je l’ai toujours vu prêt à sacrifier la nation à la dictature… ».
Elle le traite de sanguinaire ! Et d’enchaîner : « Je l’ai poursuivi, comme on poursuit les tyrans ! ». Tout ça respire la guillotine à plein nez…
En montant à l’échafaud, elle s’écria : « Enfants de la patrie, vous vengerez ma mort ! ». Les spectateurs, agitant leurs chapeaux, lui répondirent par le cri : « Vive la République ! ».
Mais surtout, avec une grande classe, elle définira les caractéristiques de son héritage : « Je lègue mon cœur à la patrie, ma probité aux hommes (ils en ont besoin), mon âme aux femmes, je ne leur fais pas un don indifférent ; mon génie créateur aux auteurs dramatiques : il ne leur sera pas inutile ; surtout ma logique théâtrale au fameux Chesnier ; mon désintéressement aux ambitieux ; ma philosophie aux persécutés ; mon esprit aux fanatiques ; ma religion aux athées ; ma gaieté franche aux femmes sur le retour, et tous les pauvres débris qui me restent d’une fortune honnête à mon héritier naturel, à mon fils, s’il me survit ». Fermez le ban !
Et les hommes dans tout ça ? Ils refusent catégoriquement de reconnaître le droit des femmes à participer à la vie politique et promulguent l’interdiction des clubs féminins en leur refusant la citoyenneté.
Quelques mesures furent tout de même adoptées. A l’instar de l’égalité des droits de succession entre hommes et femmes, le divorce et une certaine forme de reconnaissance civile.
Mais, le 18 brumaire, Napoléon rétablit les pleins pouvoirs au chef de famille. Le divorce sera aboli en 1816 !
Olympe de Gouges est une femme de lettres. Ses écrits se constituent de pièces de théâtre, romans, pamphlets, articles de presse. Au total, on recense 144 publications !
De quoi rendre jaloux, c’est une évidence, les chefs révolutionnaires et autres « sans culotte » bien moins prolixes dans leurs écrits…
Jean-Paul ALLOU
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Vers une alliance écologiste ? La main tendue plutôt que les divergences pour les leaders d’Auxerre Ecologie…
mai 23, 2020La date du second tour des élections municipales est à peine connue que déjà les rapports de force s’organisent dans le landerneau politique local. Et à ce jeu-là, les chefs de file de la liste de rassemblement écologiste, sociale et citoyenne Florence LOURY et Denis ROYCOURT ont dégainé plus vite que leurs ombres en s’extrayant les premiers des starting-blocks ! Réunir tous les écologistes auxerrois pour l’emporter au soir du 28 juin passe nécessairement par une alliance avec EELV et sa candidate, Maud NAVARRE. Pas de temps à perdre pour convaincre, donc…
AUXERRE : Le Premier ministre Edouard PHILIPPE l’a à peine esquivé à la presse ce vendredi 22 mai sur le coup de midi et demi que déjà les états major de tout bord se précipitent pour peaufiner la meilleure des stratégies leur permettant de glaner la victoire au soir du rendez-vous dominical de ce 28 juin.
Dans l’Yonne, il n’a pas fallu attendre très longtemps avant de voir sortir à l’orée des bois le tandem, Florence LOURY et Denis ROYCOURT, troisième du premier tour de scrutin avec un score de 13,27 %, pour que ces derniers reprennent du service. Et relancent à leur manière une campagne électorale qui était en totale léthargie depuis la mi-mars, conséquence inévitable de la période de confinement.
Or, ce 28 juin, Florence LOURY et Denis ROYCOURT l’envisagent avec grande sérénité. C’est-à-dire en vainqueurs ! Partant du postulat que les écologistes ont atteint un score historique à une élection municipale avec 24 % des voix obtenues.
Un résultat flatteur, certes, mais avec un léger hiatus puisque ce score jamais vu à Auxerre a été obtenu grâce à deux listes écologistes divisées ! Celle conduite par Maud NAVARRE qui avait la bénédiction d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) et de Génération Ecologie, a pris une méritoire quatrième place qualificative pour le second tour avec 10,9 %.
Réunir l’ensemble des écologistes auxerrois sous la même bannière…
Suffisant pour entretenir les rêves les plus fous et l’espoir d’une victoire finale à condition qu’il y ait une vraie entente entre les différentes composantes en présence.
Dès le lendemain du premier tour le 15 mars, mais à la veille d’un confinement qui aura duré 55 jours, les deux leaders d’Auxerre Ecologie La Ville Envie avaient déjà appelé au rassemblement des deux listes écologistes. Un désir qui était passé quelque peu inaperçu dans le microcosme local compte tenu de l’urgence de l’actualité et de ses inquiétudes sanitaires.
Nonobstant, c’est bien d’une seconde relance à un appel au rassemblement dont il s’agit avec le courrier qui vient d’être adressé par les têtes de pont d’Auxerre Ecologie à l’attention de la journaliste Maud NAVARRE, nouvelle égérie de cette écologie « différente » et à son secrétaire national, Julien BAYOU, qui lui avait apporté son soutien dans cette aventure.
« Nous appelons la liste « Les Printemps d’Auxerre » à nous rejoindre pour le second tour des municipales au sein d’une liste unique écologiste et de gauche en accord avec les orientations stratégiques de Julien BAYOU et de Yannick JADOT, précise le message.
Il est vrai que de nombreux items convergents existent entre ces deux listes faites dans le même moule.
Citons à titre d’exemples : la relocalisation des productions, le développement des circuits courts, la gratuité des transports en commun, la pratique d’une agriculture bio, l’adoption du plan vélo, la démocratie participative, la taxation des dividendes, la revalorisation des salaires ou encore le retour de l’impôt sur la fortune.
Si l’écologie veut l’emporter au soir du 28 juin, elle doit s’unir…
Faisant abstraction des divergences nées de la première manche du scrutin, Florence LOURY et Denis ROYCOURT poussent leur raisonnement plus loin encore pour tenter le coup de poker nécessaire à l’union : ils proposent une répartition des candidats issus des deux listes de la manière suivante.
55 % des places seraient attribuées aux candidats issus de la liste Auxerre Ecologie. De facto, celles et ceux des candidats qui constituaient la liste Les Printemps pour Auxerre en occuperaient 45 %.
Quant à la tête de liste Maud NAVARRE, elle se positionne à la troisième place de ce nouvel assemblage façon « deux en un » qui ne retiendrait au final que la quintessence représentative des deux listes écologistes initiales.
Sera-ce suffisant pour autant pour faire la différence face aux deux autres prétendants au siège d’édile de la ville : Crescent MARAULT (LR-UDI-MoDem) qui vire en tête avec 37,25 % des suffrages à l’issue du premier tour et le maire sortant, Guy FEREZ, sans étiquette mais avec le soutien de forces politiques plurielles (LREM, MoDem, PS, Parti Radical, Agir la Droite constructive…) qui totalise un score de 33,09 % ?
Une chose est sûre : si l’écologie veut l’emporter au soir du 28 juin, elle ne peut se permettre de s’éparpiller dans de multiples circonvolutions déontologiques et intellectuelles avec une double représentation de listes qui lui serait fatale.
« Redonner espoir en un changement écologique local et social est possible, précisent d’un commun accord Florence LOURY et Denis ROYCOURT. C’est la seule voix salutaire… ».
Reste à savoir désormais si Maud NAVARRE entendra ce message qui lui est directement adressé, au nom de la sacro-sainte alliance des forces écologistes…
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