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Homme affable et engageant, ce professionnel de l’hôtellerie est particulièrement apprécié dans le sérail Icaunais. Mais, sa relative discrétion n’a d’égale que son implication sans borne qu’il voue au milieu du football (sport qu’il vénère) depuis tant d’années. Pourtant, le président de l’Association AJA Football a été, ces dernières semaines, l’une des chevilles ouvrières incontournables des négociations menées avec les représentants de la société AJA. Celle-ci, présidée par Francis GRAILLE, comprend dans ses rangs, un actionnaire de poids qui n’est autre que l’entrepreneur Chinois, le milliardaire James ZHOU, dirigeant de la société ORG…Il a fallu composer pour obtenir des résultats tangibles !
AUXERRE : Les nuages qui s’étaient amoncelées au-dessus de l’Abbé Deschamps depuis une période interminable ont disparu. Totalement. Comme par magie et par enchantement !
Les tensions qui avaient cours et qui étaient sous-jacentes, voire palpables, dans le cénacle de ce temple du football, sacré pour les Icaunais, n’ont plus lieu d’être. Elles se sont estompées après moult efforts et de fructueuses tractations entre les différentes parties prenantes.
Désormais, l’aube d’une ère nouvelle se dessine. Et cela sied à ravir à l’interlocuteur du jour, l’une des clés de voûte de cet univers footballistique régional, le président de l’association AJA Football, Alain GEHIN.
L’homme, même s’il intègre le club restreint des personnalités emblématiques de cette discipline, aime la discrétion. Rares sont ses paroles dans la presse. Mais, là, satisfait de la configuration des choses, il a choisi de s’épancher davantage. Sans doute pour montrer sa soif de nouvelles espérances. Montrant aussi que les atermoiements et les doutes ne se marient pas avec les réussites des relations humaines.
Obtenant l’aval du conseil d’administration d’une structure associative vieille de plus de cent ans, Alain GEHIN prit soin alors d’entamer un cycle de négociations avec le président Francis GRAILLE il y plus de douze mois. Celui-ci représentait également les intérêts de l’actionnaire majoritaire du club, James ZHOU.
« Lorsque nous avons débuté ces rencontres de concertation, explique-t-il, il figurait sur la feuille de route plusieurs éléments à négocier… ».
Obtenir des garanties avant de prendre des décisions positives…
La première des choses à pérenniser demeurait l’association : une institution inaliénable à l’existence du club. Encaisser le loyer, payé d’ordinaire par le club professionnel à l'association afin de pouvoir jouir d’une visibilité à cinq ans sur ses actions, a ainsi été accepté. De même, la vente de terrains placés sous les tribunes et les lieux d’entraînement fut autorisée.
« On a accepté cela à condition que le rectangle vert (la pelouse) qui est notre propriété ne soit pas cédée. Autre condition : il nous fallait également l’assurance que le terrain où figure l’entrée de l’école de football, appartenant à la Ville, ne soit pas vendu. Nous avons obtenu des garanties écrites du maire, Guy FEREZ, en ce sens… ».
In fine, ce sont trois hectares de terrain sur un total de treize hectares qui changeront ainsi de main et reviendront au bénéfice de la SAS, au sortir de ces négociations.
Conséquence : les travaux de sécurisation des tribunes et l’accès aux personnes en situation de handicap, exigés par la préfecture, purent être pris en charge par la SAS. Cette dernière était partante à leurs conceptions à la seule condition d’être propriétaire desdits terrains sur lesquels avaient été construits ces édifices.
« En fait, révèle Alain GEHIN, comme je souhaitai une décision unanime de la part du conseil d’administration de l’association, cela fut plus nettement compliqué que prévu à obtenir… ».
Il aura fallu tout le sens relationnel, l’imaginaire et le tact du président associatif pour que le légendaire coach de l’AJA, Guy ROUX, et Francis GRAILLE terminent ce qui avait été commencé dans le petit bureau professionnel de l’hôtelier, au bout de près d’une heure et demie de palabres constructives !
Un ballon de baudruche qui se dégonfle
Rasséréné, Alain GEHIN compare cet état de fait à un « ballon de baudruche à plat qui se serait dégonflé d’un seul coup » !
Mais, un bonheur ne venant jamais seul, et à la période des vœux, Francis GRAILLE a pris l’initiative, après l’avoir proposé au président GEHIN, de baptiser la tribune principale du stade, au nom de l’incontournable entraîneur au célèbre bonnet. Seul l’intéressé ne fut pas au courant de la chose !
Aujourd’hui, le retour au calme s’annonce prolixe pour mettre en exergue de nouveaux projets.
« Je souhaite travailler davantage avec la SAS, explique Alain GEHIN, avoir des liens plus étroits avec la gouvernance du club. Nous jouons pour le même maillot et apporter notre aide au devenir de ce club sportif qui nous est cher est plus que naturel… ».
Ainsi, prochainement, devait voir le jour un comité organisationnel regroupant des membres de l’association et ceux de la SAS en vue d’harmoniser idées et suggestions dans l’intérêt commun. Le ciel est au beau fixe au-dessus du complexe sportif auxerrois…
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Les DAB/GAB disparaissent progressivement de nos territoires : vers une société « zéro cash » à court terme ?
février 15, 2020Aujourd’hui en France sont fonctionnels moins de 52 000 distributeurs automatiques de billets pour moins de 37 000 agences bancaires. Sans compter, les 8 000 bureaux de La Poste. GAB ou DAB ? Le DAB permet le retrait d’espèces alors que le GAB (Guichet automatique de banque) autorise des retraits, la consultation des comptes et d’effectuer des virements. Les espèces ne représentent plus que 5 % des transactions en valeur. Il est vrai que les cartes bancaires sont devenues le moyen de paiement préféré des français. Quant au fameux « sans contact » : la progression du paiement par carte s’accélère depuis la possibilité d’effectuer des achats de moins de trente euros sans taper son code…
TRIBUNE : La France de la monétisation évolue. S’il y a moins de paiements en espèces, cela entraîne par ricochet qu’il y ait moins de retraits dans les DAB. Hors, s’il y a moins de DAB, cela devrait diminuer le nombre d’agences bancaires, voire réduire le personnel…
Les guichetiers d’accueil (encore appelé, avec les administratifs, « les manœuvres à col blanc ») qui œuvraient autrefois dans les agences bancaires ont disparu depuis des lustres !
Les études de rentabilité menées par les établissements financiers pointent du doigt tout ce qui n’est pas rentable : DAB, GAB, agences bancaires, services, produits proposés… Tout ce qui ne rapporte rien doit disparaître !
Pour calculer la rentabilité, on fait appel dorénavant à la comptabilité analytique. Nous verrons dans un prochain article comment ce système d’informations, largement utilisé par le pouvoir politique et les grandes entreprises, pipe les dés en manipulant citoyens et salariés ! Une justification partiale de la suppression des postes !
Les pouvoirs publics espèrent l’avènement du zéro cash dès 2022
Quelles conséquences ? Pour les habitants des zones rurales, la suppression des DAB est encore plus problématique. D’autant que de nombreux commerçants refusent le paiement par carte car il est trop coûteux en matériel et facturation de commissions.
Il faut parfois parcourir de longues distances pour trouver un distributeur de billets. La monnaie fiduciaire, c’est aussi la liberté de donner et de recevoir… Adieu, à titre d’exemple, aux étrennes vertueuses faites aux petits enfants. Rangez vos tirelires et ouvrez des comptes !
Adieu également aux « petites souris » qui déposent une pièce afin de récupérer la dent de lait du gamin le lendemain sous l’oreiller !
Adieu les boites à sel ou à sucre des grand-mères qui thésaurisaient patiemment pour prévoir le règlement de leurs impôts…
Le système bancaire vous accordera, peut-être, un découvert et vous grossirez les rangs des possibles surendettés !
Une société « zéro cash » met en exergue une atteinte aux libertés. C’est une société sous contrôle avec la mainmise absolue sur nos comptes. D’ailleurs, en cas de faillites d’un établissement, hormis les cent mille euros de garanties (pour combien de temps encore ?) l’Etat n’aura plus qu’à se servir.
Plus de possibilité de passer outre dans ses règlements directs avec les artisans et les commerçants : on estime à plus de 20 milliards d’euros les montants réglés en espèces de la main à la main !
L’absence de liquidité pourrait s’avérer préjudiciable pour les plus pauvres de nos travailleurs indépendants. C’est factuel.
Même les multinationales et les grands trusts seraient pénalisés sur certains marchés « exotiques » où le bakchich est une pratique rendue obligatoire dans de nombreux cas pour décrocher les affaires.
Du côté de l’argent qui circule via la drogue, les revendeurs se sont déjà organisés. Les gros cartels pourront toujours inonder le monde avec leurs narcodollars - on est rassuré !
Vers un développement de nouvelles pratiques financières ?
Toutefois, pour celles et ceux qui se trouvent dans une situation d’interdit bancaire, il n’y aura pas de changement. Le compte bancaire reste obligatoire. Les personnes « interdits bancaires » recevront toujours une carte de paiement restreinte avec la possibilité d’un règlement chez tous les commerçants jusqu’au solde zéro du compte. L’usage de cette carte est très limité : pas de paiement envisageable sur les autoroutes ou les dépôts de garanties chez les loueurs de voitures.
Une suggestion à l’adresse de Bercy : offrir aux SDF un terminal de paiement afin qu’ils reçoivent l’aumône du passant.
Pour la quête du dimanche ? C’est déjà organisé dans bon nombre de pays : les quêteurs passent dans les rangs avec leur terminal et grâce au « sans contact », le bon chrétien fait un geste de charité et gagne ainsi sa place au paradis…
EINSTEIN avait raison sur notre évolution : « Je ne sais pas avec quoi on fera la troisième guerre mondiale, mais la quatrième je peux vous prédire qu’on la fera avec des cailloux et des bâtons ! ».
Quant à nos règlements financiers de demain ? Peut-être, qu’ils s’effectueront avec des coquillages, des lingots de thé, voire des échanges entre collectionneurs à l’instar de deux vieilles cartes bleues contre une ancienne « Mastercard ».
Vive l’aire du troc, qui nous reviendra bientôt, c’est certain !
Jean-Paul ALLOU
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Département : Maurice PIANON abandonne le poste de premier vice-président mais gagne en sérénité…
février 13, 2020L’effet de surprise est de taille. Il ébranle l’institution jusqu’à ses soubassements. Le premier vice-président du Département tire sa révérence et abandonne sa fonction. Un choix dûment réfléchi, construit, qu’il n’a pas arrêté à l’emporte-pièce. Cela faisait un moment que l’idée, loin d’être saugrenue à ses yeux, couvait dans sa tête. Lui, l’homme si tranquille, posé et toujours affable. Spécialiste du cénacle et de son arrière-ban. Fidèle d’entre les fidèles de l’actuel président qui, humainement, doit se sentir bien seul après le départ de l’un de ses bras droits. Une tour de contrôle qui intervenait pugnace et efficiente dans bon nombre de dossiers. Des orientations personnelles expliquent ce geste. Mais, quelles sont-elles véritablement ?
AUXERRE : Personne n’a rien vu venir. Ni par le biais de son attitude. Ni dans ses propos. Ceux que l’élu d’Yrouerre tenait encore vendredi 07 février lors de la session plénière de l’assemblée départementale où furent évoquées dans l’hémicycle les orientations budgétaires 2020.
Pourtant, quarante-huit heures plus tard, les faits sont là. Maurice PIANON sort du jeu. Une décision mûrement réfléchie, qui lui est propre et surtout pas imposée par quiconque.
Désormais, il siègera parmi les rangs de la majorité au beau milieu de l’hémicycle, abandonnant sa fonction ô combien stratégique de premier vice-président. Dont acte.
Oui mais pourquoi un tel revirement de situation ? Le représentant du Tonnerrois connaît les rouages de l’outil institutionnel comme le fond de sa poche. Elu depuis 2001, il en a petit à petit gravi les échelons dans de successives vice-présidences abouties.
Sous l’égide d’André VILLIERS, l’ancien président de l’entité départementale, aujourd’hui député UDI de la seconde circonscription. Aujourd’hui, aux côtés de son successeur, le Républicain Patrick GENDRAUD.
Certes, Maurice PIANON ne briguera pas un nouveau mandat aux cantonales de 2021. C’est l’une des premières raisons qui justifie son choix.
« Il est préférable que le président d’une institution aussi importante que peut l’être le Département et qui souhaite poursuivre son travail s’appuie un an avant l’échéance sur des vice-présidents qui serviront de socle à sa politique… ».
Logique, on appelle cela l’art de l’anticipation. Mais, est-ce que pour autant cela suppose que l’on doit avancer son départ ?
Ne plus être pollué par le climat délétère ambiant…
Les véritables raisons de ce retrait pour le moins caractéristique de l’élu de l’Yonne sont à rechercher ailleurs. Au sein de l’environnement délétère qui secoue depuis plusieurs mois l’hémicycle.
Maurice PIANON, et il le précise sans rechigner, ne supporte plus d’être « pollué » à chaque séance par les atermoiements et les chicayas de certains de ses collègues.
« Je n’ai pas choisi de vivre un mandat politique au service de mes concitoyens et dans l’intérêt de l’attractivité de mon territoire pour assister à ce genre de choses qui ne m’intéresse absolument pas. J’en ai marre de ces allégations, dénonciations, invectives, attitudes négatives qui peuvent être fondées ou pas, lorsque je me consacre à ma fonction. Je me considère comme un homme libre en politique, ce qui a toujours été et le restera jusqu’au terme de ce mandat au printemps 2021 ma marque de fabrique personnelle. C’est mon ADN vital, en quelque sorte… ».
Toutefois, l’ex-premier vice-président n’incrimine personne en particulier. La lassitude a gagné du terrain et désormais, il est profondément désabusé devant de tels faits qui ne lui correspondent pas.
Préserver la qualité de vie et sa sérénité…
Les enjeux bassement politiciens et l’actualité inhérente aux municipales, avant que ne s’enclenchent dès l’année prochaine les autres échéances électorales lui font craindre le pire côté climat et ambiance !
« Je souhaite demeurer serein et en retrait face à tout ceci, ajoute Maurice PIANON, et garder ma confiance envers celles et ceux qui font de l’excellent travail et qui ne se plaignent jamais ! J’ai pris cette décision sans animosité aucune envers qui que ce soit. Mais, moi, je n’ai plus envie d’écouter les férus de ces manœuvres de déstabilisation ! Je préfère préserver ma qualité de vie loin de toute cette dérive humaine et non de l’institution en laquelle je crois et que je respecte profondément… ».
Prévenu, Patrick GENDRAUD a pris soin de valider la décision de son plus fidèle frère d’armes. En la regrettant dans son for intérieur, on s’en doute.
« Il faut se garder de tout clivage, ajoute le vice-président démissionnaire, et travailler ensemble en faisant face aux enjeux qui se présentent à nous. Il faut aussi s’abstenir de toutes convoitises et n’exercer son mandat que dans l’unique intérêt de celles et ceux que nous servons : c’est-à-dire nos concitoyens qui nous ont élus… ».
Des paroles emplies de sagesse, prononcées par celui qui aimerait une réelle prise de conscience profonde de la classe politique départementale après son acte fort et irrévocable.
Afin, l’espère-t-il, d’enrayer le phénomène de désagrégation constante qui pointe le bout de son nez à l’horizon…
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Le projet existe : les facettes d’un centre de santé examinées à la loupe par Auxerre Ecologie…
février 13, 2020La santé, un thème devenu indissociable des préoccupations quotidiennes de la sphère politique. Tant l’absence de praticiens généralistes inquiète les citoyens que nous sommes. Les représentants de la liste écologiste et sociale Auxerre Ecologie ne dérogent pas à la règle. Ce sujet les inspire dans le cheminement de leurs réflexions. Le projet de création d’un Centre de santé à Auxerre servira de prétexte à une conférence-débat déclinée lundi 17 février en présence de l’un des membres de la FNCS, le docteur Richard LOPEZ…
AUXERRE : La place de la santé est prépondérante sur la feuille de route de la liste de rassemblement écologiste, sociale et citoyenne incarnée par le projet à l’estampille d’Auxerre Ecologie.
Créer un service d’hygiène pour connaître la salubrité exacte de l’environnement auxerrois, élaborer un plan local de santé ou soutenir l’installation de nouveaux généralistes in situ sont quelques éléments parmi d’autres que Florence LOURY et Denis ROYCOURT souhaitent mettre en exergue s’ils étaient élus au soir du 22 mars.
La création d’un Centre de santé dans la capitale de l’Yonne leur donnera aussi l’opportunité de pouvoir s’exprimer lors d’une conférence débat proposée ce lundi 17 février au siège de la Fédération départementale du bâtiment à 18h30. L’invité du soir, le docteur Richard LOPEZ, généraliste depuis 1985, exerce au Centre de santé de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire. Il est également l’une des figures de la Fédération nationale des centres de santé (FNCS).
Praticien salarié, l’orateur qui se dit très satisfait de sa condition de médecin salarié, expliquera les rouages pratico-pratiques de ces centres de santé qui allient le renforcement de la prévention, l’efficience et la qualité de la prise en charge des patients.
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Le combat contre les risques routiers ne fait que commencer : Henri PREVOST s’engage dans la bataille…
février 13, 2020Premiers jours de départ vers les stations de sports d’hiver. La mobilisation des forces de l’ordre aura été maximale aux abords des autoroutes et routes de notre département. Objectif : contenir les envies excessives des automobilistes de brûler les étapes. Celle, de la vitesse. Qui se traduit par un gain de temps précieux selon les adeptes de la glisse, pressés d’en découdre sur la poudreuse. Oui mais voilà : le préfet de l’Yonne Henri PREVOST a quelque peu bouleversé leur style de conduite lors de l’opération initiale de sécurisation du réseau. Entre prévention et prise de conscience…
MONETEAU : Le survol de l’hélicoptère au-dessus du ruban autoroutier de l’A6 n’était pas pour le « fun ». Juste pour constater qu’en cette heure tardive de la journée, un vendredi en fin d’après-midi de début de vacances pour les Franciliens, la densité de la circulation virait déjà presque au rouge.
Alors, à peine descendu de l’appareil qui lui aura permis de faire ce tour de reconnaissance avec un soleil tombant, Henri PREVOST a voulu se montrer pédagogue pour expliquer un tel déploiement des forces de l’ordre sur la zone de péage de la bretelle Auxerre-Nord.
« Sécuriser les départs de vacances des Parisiens et Franciliens n’a d’autres vocations que de rappeler à ces automobilistes qu’ils doivent arriver à bon port sans encombre. On le sait : ce jour-là, l’excitation et la fatigue, après une journée de travail, sont à leur paroxysme. Or, déployer en les cachant pas les forces de l’ordre rappelle à toutes et à tous qu’au volant, il est bon d’adopter un comportement responsable. Beaucoup d’éléments distracteurs (en particulier le téléphone) créent de la gêne à une conduite apaisante. Si l’on respecte les fondamentaux évoqués par le Code de la Route (une vitesse maîtrisée, l’observation de pauses régulières toutes les deux heures, s’arrêter au moindre signe d’endormissement…), les déplacements s’effectuent alors dans la sérénité. Il ne faut jamais regretter le kilomètre de trop car les accidents surviennent à cause d’une somme de conjonctions multiples… ».
Et c’est vrai qu’en matière accidentologie et prévention, le haut-fonctionnaire a eu largement le temps de faire ses gammes avant qu’il n’endosse la vêture de préfet. Durant plusieurs années parmi le staff décisionnel de la Sécurité routière nationale.
Le préfet ne baissera pas la garde pour gagner ce combat…
Est-ce à dire que son appétence pour cette thématique va le conforter à accentuer les contrôles sur le département de l’Yonne, l’un des plus meurtriers de l’Hexagone ?
Henri PREVOST ne baissera pas la garde tant qu’il sera à ce poste dans le nord de la Bourgogne ; c’est une certitude. Autant de vies gâchées par le deuil imputable au décès d’un être cher ou le handicap du survivant, paralysé à jamais dans un fauteuil, ne peuvent le laisser insensible, loin s’en faut.
Le préfet de l’Yonne ne souhaite qu’une seule chose à l’échelle de son territoire : la modification des comportements.
Certes, il existe des sanctions pour les contrevenants récidivistes. Mais, le représentant de l’Etat pense davantage à la prévention pour réussir ce pari.
« Tous les acteurs de la sécurité routière vont être mobilisés avec comme objectif prioritaire de propager les messages forts parmi toutes les strates de la population. Y compris dans les écoles… ».
Alors que l’année 2019 s’est conclue sur une très mauvaise note en termes d’accidentalité (41 décès), le préfet de l’Yonne envisage-t-il raisonnablement d’inverser cette funeste tendance au cours des onze prochains mois ?
« Le chiffre idéal à atteindre serait celui de zéro ! Une disparition est toujours de trop. Et malheureusement, le mois de janvier a déjà endeuillé des familles aujourd’hui malheureuses. Nous n’avons d’autres solutions que d’accepter les règles et les contraintes que nous impose le Code de la Route. C’est le prix à payer pour ne pas finir son existence au détour d’une courbe prise trop rapidement ou contre un arbre… ».
Trop de routes droites qui incitent à la vitesse…
Certes, mais qu’est-ce qui peut alors expliquer cette propension aux accidents mortels dans ce territoire ?
« Nous sommes en présence d’un département qui possède un réseau dense de longues routes droites, argumente Henri PREVOST, elles se pratiquent à la circulation avec relative aisance ; les conducteurs accentuent les risques en matière de vitesse et finalement, ils perdent le contrôle de leur véhicule avant de se tuer… ».
A cela, s’ajoutent les ingrédients favorables à l’accidentologie : l’alcool et surtout des comportements néfastes où l’incivisme et le non-respect d’autrui sont devenus légion.
« Aujourd’hui, mon objectif est de comprendre et de réduire avec les équipes concernées, ces risques et leur causalité afin de les maîtriser… ».
Reste pour conclure les indécrottables « Icaunais réfractaires » qui polluent de leur présence irrespectueuse les routes de notre département. Que leur dire en vérité ?
« Le message que je leur délivre est simple, conclut Henri PREVOST, c’est leur vie, celles de leurs proches et celles des autres qui sont en jeu. J’en appelle à la responsabilité civique et citoyenne de chacun pour endiguer ce fléau qui ne doit plus nous mettre en danger chaque jour sur les axes de circulation… ».
Sera-t-il entendu par ces « fous » du volant ?
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