Warning: Creating default object from empty value in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 743
René SEON : « Prendre son temps est nécessaire pour ne pas voir les choses en surface… »
novembre 26, 2018Pas le temps de vous arrêter pour lire notre publication sur notre site « 16h44 : La Minute du Manager » ? C'est normal ! Notre monde va toujours plus vite et nous happe par le flux d’informations. Nous vous invitons à une semaine plus zen à la lecture de cette chronique. Prenez quelques minutes à la découvrir : cela vous permettra de gagner beaucoup de temps à l’avenir. A vous de jouer !
CHRONIQUE : « Il faut prendre du temps pour ne pas voir les choses en surface. La qualité d'une relation se construit lorsque l'on dépasse les apparences, et que l'on va chercher le sens."
Marathonien, musicien hors pair, René SEON peut vous faire découvrir avec autant de pédagogie que de passion la nouvelle norme ISO, les dernières méthodes organisationnelles ou de nouvelles pratiques managériales. Il se nourrit pour cela de son expérience d'entrepreneur et de l'immersion approfondie au sein de structures tant publiques que privées. Il nous invite à prendre le temps pour mieux comprendre et plus complètement les situations que nous vivons, souvent trop vite. Le plus souvent dans l'urgence. C’est un beau défi pour les managers et actifs que nous sommes.
René, vous trouvez que nous ne faisons pas suffisamment d'efforts de compréhension. Pourquoi ?
L'urgence dont nous sommes le plus souvent victimes nous amène à réfléchir, décider dans l'urgence, avec des préjugés ou des raccourcis. Quand on juge quelqu'un dans l’organisation sur ce qu'il sait, on a tendance à prendre des raccourcis, sans essayer de comprendre ce qui se joue en arrière-plan, le contexte, les frustrations. On juge plus qu'on analyse.
En prenant un peu de temps, il est pourtant possible d'interagir avec l'autre dans le cadre d'un véritable échange où chacun exprime sa gêne, où l'on va peu à peu, mettre à jour là où ça bloque vraiment. Détecter les blocages au sein d'un raisonnement permet de lever des obstacles et de créer de la performance.
Il faut prendre du temps pour ne pas voir les choses en surface. La qualité d'une relation se construit lorsque l'on dépasse les apparences, et que l'on va chercher le sens. Généralement, l'entreprise donne la priorité aux outils rationnels, à la priorisation, à la mise en place de critères. Tous ces outils nous éloignent du cœur, des sentiments, des émotions. Or, c'est, au-delà des faits, dans cet univers de nuances que se cache la réalité. C'est là aussi que l'on trouve la source du plaisir et donc de l'efficacité.
On cohabite souvent à côté de gens que l'on ne comprendra jamais, même si l'on partage des apparences, en raison d'un manque d'authenticité. Lorsqu'une entreprise favorise l'émergence de cette authenticité, que l'on se ment moins à soi-même et aux autres, on s'engage sur le plaisir de partager vraiment des choses ensemble et la performance à moyen terme est toujours au rendez-vous.
Cela peut prendre la forme d'une réunion de partage autour d'une problématique traitée avec patience, en mini groupe, de deux à cinq personnes. Peu à peu, une certaine intimité se crée, puis la confiance se construit et les solutions durables apparaissent.
Cela est vrai lorsque l'on traite un conflit entre salariés, lorsque l'on conçoit un nouveau produit, ou lorsque l'on améliore un processus.
Une autre faiblesse de nos raisonnements, sous la pression du court terme et de l'urgence, est le choix de la première solution proposée. Alors que la richesse du présent est fonction du nombre de possibles. Si vous n'en voyez qu'une, vous allez plus vite mais moins loin.
Alors que cette approche est très puissante (chacun le constate dès qu'il l’expérimente), pourquoi privilégie-t-on le "rapide" et le "jugement" plutôt que l'écoute et la patience ?
Il y a une addiction à l'activisme. On se sent forts lorsque l'on éteint des incendies. Incendies que l'on a parfois soi-même allumés. L'activisme évite aussi de penser en « switchant » sur une attitude réactive. Cette attitude inhibe les qualités de créativité, d'imagination.
D'autre part, la position de « héros/sauveur » est bien plus exaltante que l'analyse ou la prévention de problèmes. Celui qui empêche que des problèmes surgissent n'existe pas. « On n'entend pas la forêt pousser ».
Une autre raison tient au fait d'assimiler recherche de causes et recherche de coupables. D'où une peur de règlements de compte, des suspicions de délation. Et le choix instinctif de la fuite en avant.
En revanche, l'adoption lente et progressive d'une attitude d’amélioration perpétuelle se transforme en raison d'être et génère une organisation performante. Ce qui peut s’accomplir au niveau individuel peut aussi se réaliser au niveau de votre organisation.
Comment peut-on changer d'attitude au sein de nos entreprises ?
Pour commencer, je vous invite à comprendre au lieu d'agir et à inviter votre équipe dans cette voie. Comprendre au niveau scientifique mais aussi au niveau du sens, de l'humain avec de l'empathie. Il faut comprendre les causes mais aussi comprendre les motivations. Comprendre en analysant le « pourquoi » (passé) et le « pour quoi » (avenir). Aristote parlait des causes du passé et des causes du futur.
Il faut comprendre en s'élevant pour mieux voir, et regarder ce qui se joue en dessus, au-dessous, à côté. Comprendre les jeux qui se jouent entre les grands acteurs. Pour comprendre l'ensemble, il faut comprendre les éléments, mais pour comprendre les éléments, il faut comprendre l'ensemble.
Notre conseil à expérimenter :
Dans votre entreprise, comme sur un smartphone, « activez le mode avion » et programmez un moment de calme pour vous projeter dans l'avenir avec votre équipe.
Pour tout problème urgent, durant une semaine, acceptez de suspendre votre jugement, et résistez à l'appel de l'urgence.
En cas d'impossibilité, programmez un moment pour réexaminer votre solution avec du recul.
Dans le mois, provoquez deux à trois moments d'intimité professionnelle avec un petit groupe de quelques collaborateurs.
Ludiwine EVRARD et Philippe CARPENTIER
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Tribune : « rebooster » le pouvoir d’achat des classes moyennes, une extrême priorité !
novembre 25, 2018« Il faut « rebooster » le pouvoir d’achat des classes moyennes » a déclaré un député Modem, économiste de son état et membre de la commission des Finances de l’Assemblée nationale récemment. C’est une très belle proposition d’un économiste-député ! Mais pourquoi « rebooster » le pouvoir d’achat des classes moyennes seulement ? Pourquoi ne pas s’intéresser aussi aux classes non moyennes ? Notre député-économiste entend-il écarter d’une amélioration du pouvoir d’achat, celles et ceux qui sont en dessous de la classe moyenne ?
CHRONIQUE : Et comment va-t-il déterminer ceux qui font partie de la classe moyenne et qui ont besoin de voir leur revenu progressé ? Et ceux qui sont en dessous de la classe moyenne, qui, eux, n’ont certainement pas besoin que l’on favorise leur revenu ?
En la matière, il faut des chiffres pour être sûr que l’on comprenne qui a l’honneur d’être dans la classe moyenne et qui n’en est pas. Donc, ne mérite pas la bienveillance et le soutien de notre député et économiste, membre de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Voyons la distribution du revenu disponible par ménage et par an que l’Insee a publié en 2018. Le quotidien « La Croix » a eu la bonne idée de le publier le 22 novembre. Cette distribution des revenus est présentée selon le principe de la répartition par décile, le système le plus clair et le plus précis pour appréhender une population donnée sur le plan statistique.
Sur la base de ce tableau, mettons la borne supérieure de la classe moyenne au-dessus du huitième décile, soit 39 960 euros de revenu disponible par an pour un ménage (3 330 euros par mois). C’est le dernier étage de la classe moyenne. Considérons que les deux déciles supérieurs comprennent les ménages qui sont au-dessus de la classe moyenne : leur revenu disponible annuel étant égal ou supérieur à 43 320 euros par an (3 610 €/mois). Quant à la borne inférieure où notre député-économiste la mettra-t-il ? Et vous-même, où la fixerez-vous ? Où vous situez-vous vous-même sur ce tableau ?
Les ménages à faibles revenus plus touchés par la perte du pouvoir d’achat
Première constatation : les ménages des premiers déciles. C’est-à-dire ceux qui ont les revenus les plus bas, ont subi une perte de pouvoir d’achat de 1 % à 1,7 % par an tandis que ceux qui sont au sommet de la classe dite moyenne, qui se trouvent dans le huitième décile, ont perdu 0,3 % par an. Au milieu, cinquième et sixième décile, la perte de pouvoir d’achat est de 1,4 %.
Deuxième constatation, entre ces deux bornes, les pertes de pouvoir d’achat en pourcentage ne présentent pas des écarts importants. Or, chacun sait qu’une perte de revenus dans la fourchette de 1 à 1,7 % affecte davantage un ménage ayant de faibles revenus qu’un ménage bénéficiant de revenus confortables.
Ce tableau de la situation est sans appel : il met en évidence que les ménages ayant de faibles revenus, donc en dessous de la classe dite moyenne, ont été beaucoup plus touchés par la perte de pouvoir d’achat que les ménages de la classe que l’on peut qualifier de moyenne.
Si vous ne faites partie de la classe moyenne, tant pis pour vous ! Votre revenu ne sera pas « reboosté ». Allez enfiler votre « gilet jaune » !
Emmanuel RACINE
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
L’Assemblée départementale se recueille en mémoire de l’un des siens : le regretté William LEMAIRE…
novembre 25, 2018Ravalant ses sanglots, le visage marqué par une intense émotion, le président du Conseil départemental de l’Yonne Patrick GENDRAUD a rendu un vibrant hommage à l’un de ses compagnons de route en politique, le regretté maire de Montholon, William LEMAIRE, élu DVD de la vénérable institution. Il est décédé ce mardi 20 novembre, à l’âge de 66 ans, après avoir lutté courageusement contre un mal implacable. Avant l’ouverture des travaux de cette session, l’assistance a procédé de manière solennelle au respect de la minute de silence en l’honneur de son collègue trop tôt disparu…
AUXERRE : « William, c’était un homme sérieux qui ne se prenait pas au sérieux… ». Emu jusqu’aux larmes, et la voix emplie d’une charge émotionnelle lourde à supporter, le président du Conseil départemental de l’Yonne, Patrick GENDRAUD a salué la mémoire de son vieil ami, William LEMAIRE, disparu en début de semaine. En évoquant son cousinage.
Agé de 66 ans, cette figure populaire du sérail politique de l’Yonne, qui avait obtenu l’Ordre national du mérite en 2011, siégeait de manière permanente au département depuis une décennie.
Elu DVD dans le canton de Charny, il assurait son mandat de conseiller départemental avec beaucoup d’abnégation et de volontarisme aux côtés d’Irène EULRIET-BROCARDI.
Ancien professionnel du monde de l’assurance, William LEMAIRE s’était pris d’une passion pour le devenir de son territoire et de la commune d’Aillant-sur-Tholon. Il en assumera le rôle de maire en 2001. Puis, il brigua un second mandat d’élu local dans la commune nouvelle de Montholon.
Vice-président de la Communauté de communes de l’Aillantais, William LEMAIRE laissera le souvenir d’une personnalité très généreuse, altruiste et toujours à l’écoute de ses concitoyens. Sa bonhomie et son sens de l’humilité manqueront cruellement au sein de l’hémicycle départemental…
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Court-circuit sur la ligne ferroviaire Auxerre/Laroche-Migennes : le projet d’électrification déraille…
novembre 23, 2018Alors que l’antépénultième projet d’électrification de la ligne ferroviaire reliant Auxerre à Laroche-Migennes avait été validé de longue date par l’ensemble des acteurs de la classe politique régionale, la récente décision de la Région d’en abandonner son principe a abasourdi les représentants de l’Union de la Droite et du Centre de Bourgogne Franche-Comté, opposé unanimement à ce refus. Quant aux élus de l’Union pour l’Auxerrois (UPA), ils se disent profondément scandalisés par l’anéantissement de ce projet prioritaire aux conséquences importantes pour le développement économique du territoire…
AUXERRE : « C’est absolument inacceptable pour l’Auxerrois : la décision de ne pas donner suite à l’électrification de ce tronçon ferroviaire qui relie sur une vingtaine de kilomètres la capitale du département à la gare de Laroche-Migennes représente une véritable hérésie. Nous ne pouvons pas l’admettre… ».
Se sentant groggy, voire K.O. debout, trois des élus de l’Union pour l’Auxerrois (UPA), l’opposition à l’actuelle majorité de la municipalité, ne comprennent pas le rejet de ce projet, « pour le moins surprenant ».
Elisabeth BILLEBAULT, Michèle BOURHIS et Jean-Pierre BOSQUET essaient tant bien que mal d’assimiler cette décision irrévocable. Nonobstant, elle leur reste en travers de la gorge. Avec un désagréable goût d’amertume bien ancré au fond du palais.
« Ce projet structurant et indispensable pour apporter une dynamique supplémentaire au bassin économique de l’Auxerrois a été abandonné sans aucune compensation, explique Jean-Pierre BOSQUET, porte-voix de ce trio d’élus qui se sent lésé par cette décision arbitraire, alors qu’au même moment, la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois engage 35 millions d’euros d’investissement dans la zone d’activité d’Appoigny. Paradoxe : une enveloppe de 36,2 millions d’euros était affectée à la conceptualisation de ce projet ! Comment peut-on décemment remplir cette future zone d’activité sans mettre à la disposition des investisseurs et des dirigeants d’entreprises une ligne électrifiée fluide, rapide et sans interruption à Laroche ? ».
Les trains à hydrogène : une solution encore hypothétique…
S’insurgeant contre l’absence de concertation de la part des élus de la majorité auxerroise, Jean-Pierre BOSQUET enfonce le clou. Quid du nombre d’emplois perdus pour des territoires mieux desservis ?
« Nous ne souhaitons pas avaliser cette vision qui renforce l’isolement de notre territoire au détriment de son attractivité, renchérit l’élu UPA, ce qui prime avant toute chose, c’est le bien-être des habitants et leur sécurité. Car, pas ce biais, l’automatisation de la signalisation a été également rejetée… ».
Et l’élu de préciser lors de cette conférence de presse que « le futur ouvrage construit pour supprimer le passage à niveau de Jonches n’est pas prévu avec une hauteur suffisante pour implanter des caténaires… ».
Quant à la perspective de voir circuler un jour des TER à hydrogène (la solution de remplacement préconisée par la Région-voir notre article), elle ne semble pas emballer les élus de l’UPA, réfractaires à la pertinence immédiate de son fonctionnement.
« Tout ceci est extrêmement hypothétique, ajoute Michèle BOURHIS, certes, ces trains sont déjà expérimentés en Allemagne. Mais, personne n’imagine qu’ils puissent être réellement opérationnels en France avant une douzaine d’années. Cela devant induire un coût d’installation très élevé… ».
Pourtant, la Région Bourgogne Franche-Comté a consenti de budgétiser une aide d’1,33 million d’euros à la création d’une station de stockage à hydrogène afin d’alimenter le réseau de bus de l’Auxerrois.
« On n’a rien contre l’hydrogène qui représente peut-être l’avenir des transports ferroviaires, concède Jean-Pierre BOSQUET, mais en l’état actuel des choses, nous ne disposons pas d’éléments suffisants pour en appréhender la parfaite maîtrise à tous les niveaux. Selon les estimations de spécialistes, plus de 50 millions d’euros devraient être nécessaires pour équiper en rames cette seule ligne entre Auxerre et Laroche-Migennes. Cela a horizon 2022/2025… ».
Et se faisant l’avocat du diable, l’élu de rajouter avec une pointe d’ironie dans la voix : « et en admettant que cela fonctionne correctement et après homologation de la part du réseau Sécurité SNCF ! ».
Quant à l’accueil de cette typologie de trains en gare de Paris Bercy, il coulera beaucoup d’eau sous les ponts avant que l’infrastructure de la capitale puisse être équipée convenablement.
Un projet désapprouvé par les sages du CESER…
Les élus de l’UPA ne sont d’ailleurs pas les seuls à émettre des réserves sur la pertinence de ce dossier. Le CESER de Bourgogne Franche-Comté a fait état de son avis au terme d’une séance de travail où la vénérable institution n’approuve pas l’expérimentation de l’hydrogène sur cette ligne (Auxerre/Laroche-Migennes) en raison des délais de mise en œuvre. Quant à la FNAUT, elle rappelle que le transport ferroviaire demeure essentiel à la mobilité des cadres et dirigeants d’entreprises depuis Paris pour optimiser l’essor de ce territoire.
« Ce qui est réellement inquiétant derrière cette décision, ajoute Elisabeth BILLEBAULT, c’est que les usagers se trouvent en position d’otages. Les déplacements depuis Auxerre par le ferroviaire sont complexes par manque de fluidité. Une ligne directe, bénéficiant de l’électrification afin d’être raccordée au réseau classique, éviterait toute interruption du voyage, davantage de sécurité et de confort, en occultant les problématiques de correspondance… ».
L’abandon de ce projet d’électrification apparaît comme un coup dur porté au développement économique.
« Il est inimaginable qu’en 2018 les Auxerrois ne soient pas encore reliés de manière directe à Paris, martèle Jean-Pierre BOSQUET, les Auxerrois attendaient la concrétisation de ce projet depuis plus de dix ans. C’est une véritable déception ».
Du point de vue écologique, le Diesel bi-mode semble s’installer pour longtemps sur cette ligne d’une autre époque qui comporte de nombreux arrêts subalternes. Poussant derechef les voyageurs à choisir leur automobile pour se rendre dans la capitale. Un comble !
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
FDSEA et JA de l’Yonne : des mouvements d’humeur seront perceptibles aux accès autoroutiers…
novembre 23, 20187 500 salariés saisonniers bénéficiaient chaque année d’allègements de charges sociales dans l’Yonne. Ce qui leur permettait d’optimiser les petits boulots, exercés pour arrondir les fins de mois. Or, les députés de la majorité présidentielle viennent de statuer en faveur de la suppression de ce dispositif lors de la seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Un retour en arrière qui est jugé inacceptable par les syndicats agricoles, FDSEA et JA. Ces derniers ont décidé de manifester leur mécontentement ce vendredi soir en bloquant de manière symbolique les accès aux réseaux autoroutiers de la région…
AUXERRE : Ce sont près de 7 500 emplois de salariés saisonniers qui sont ainsi menacés après le rejet par les députés de la majorité présidentielle du dispositif de lutte contre la distorsion de concurrence. Un procédé très utile, jusque-là, pour les salariés du monde rural qui avaient la possibilité de trouver des solutions financières par le truchement d’emplois saisonniers.
Or, cet abandon du soutien aux emplois ruraux s’exerce au plus mauvais moment, au vu de la conjoncture sociale actuelle. Alors que les gilets jaunes occupent déjà la rue et promettent encore une kyrielle d’actions ces prochains jours, alors que les infirmières ont entamé une démarche revendicative autour de l’exercice de leur métier, c’est au tour des représentants des milieux agricoles de s’insurger contre les décisions des parlementaires à l’estampille de la majorité présidentielle.
Les accès aux autoroutes A6 et A5 seront perturbés…
Les instances décisionnelles de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) et de JA (Jeunes agriculteurs) de l’Yonne ne lésinent pas sur les moyens. Ils ont décidé de faire part de leur mauvaise humeur en ralentissant les accès aux autoroutes A6 et A5 ce vendredi soir.
« Puisque la politique parisienne du gouvernement condamne les territoires ruraux, nous ne laisserons donc pas les Parisiens profiter de nos campagnes ce week-end », clament en chœur les responsables de ces organismes, Maxime BOUCHER, président des Jeunes agriculteurs de l’Yonne et Damien BRAYOTEL, président de la FDSEA 89.
Pour les présidents de ces deux organismes syndicaux, « l’abandon du soutien aux emplois ruraux représente une nouvelle balle tirée dans le pied des producteurs ».
Sont concernées en priorité par cette prise de décision incompréhensible pour les professionnels les filières arboricoles, celles du maraîchage bio et conventionnel, l’élevage et surtout la viticulture.
« Ces filières emploient beaucoup de salariés saisonniers. Elles sont directement impactées par cette mesure. Et elles ne pourront faire face contre la concurrence des pays européens ne pratiquant pas la même politique sociale que la France… ».
Conséquence : les fruits et légumes de l’Europe vont à nouveau se déverser en grande quantité à travers l’Hexagone à des prix bien plus bas que le simple coût de revient possible.
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99