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Sophie CLUZEL : « Rendre les choses plus simples, plus souples et opérationnelles autour du handicap… »
janvier 31, 2020Il y a eu le temps d’échanges avec le président du Département, Patrick GENDRAUD. Les membres de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) n’auront pas été omis des priorités en matière de discussions. Ni, et c’est une évidence, la direction de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et ses partenaires où la Secrétaire d’Etat a fait étape. Quant à la rencontre avec les familles, elle garantira son lot d’émotions et de témoignages poignants : ils démontrèrent le désarroi de celles et ceux (les aidants) qui vivent le handicap au quotidien. Ne restait alors que le passage obligé auprès des médias afin de tirer les leçons de cette visite…
PERRIGNY : A l’écoute, attentive, prenant des notes, et redonnant de l’optimisme et de l’espoir à la vingtaine de personnes présentes lors de cette séquence directe en phase avec la problématique du handicap, Sophie CLUZEL aura pris le temps. Bousculant quelque peu le timing d’un après-midi de visite à la Maison départementale des personnes handicapées de l’Yonne, très serré.
En marge des diverses rencontres que la représentante du gouvernement s’était octroyée avec toutes les composantes institutionnelles, associatives et familiales ayant trait au sujet, elle s’accorda une brève pose. Histoire de répondre aux interrogations des journalistes. En voici un condensé…
Comment améliorer le quotidien des personnes handicapées en France ?
La certification aux droits à vie des personnes handicapées est indispensable. C’est pour cela que je réalise le tour de France des MDPH. Vous le savez, de nouveaux droits ont été octroyés depuis le 01er janvier. Ils représentent un levier supplémentaire pour alléger la charge des équipes pluridisciplinaires. Il nous faut faire confiance aux personnes, à la fois sur l’expression de leurs besoins et de leurs attentes, dans un esprit de partenariat. C’est pourquoi l’Etat a décidé de soutenir la politique du handicap qui est partagée avec les départements et les associations. Ces trois acteurs peuvent vraiment changer la donne à l’avenir s’ils opèrent dans la concertation…
Justement, alléger les charges imputables aux familles n’est-il pas le meilleur moyen pour que ces dernières soufflent un peu ?
Nous y concourons ! L’octroi à vie de l’allocation adulte handicapé à partir de l’âge de 20 ans, si le taux du handicap possède un impact important sur la vie quotidienne à hauteur de 80 %, est l’une de ses réponses favorables que nous mettons en place. Il est totalement irrespectueux de redemander un certificat médical tous les trois ans à ces familles alors que l’on sait que la situation ne peut évoluer de façon positive. Il y a aussi d’autres possibilités telles que la reconnaissance de qualité de travail adulte handicapé à vie, la carte mobilité inclusion, le premier complément d’allocation enfant pour l’éducation sur vingt ans…On va d’ailleurs allonger l’octroi des compensations à la scolarisation en s’appuyant sur des dispositifs efficaces comme ULIS ou la présence d’accompagnants sur le cycle scolaire.
Parmi les problèmes observés par les personnes handicapées, celui de la mobilité représente une réelle entrave à l’insertion professionnelle ou à la pratique d’activités de loisirs…
Effectivement. APF France Handicap a publié un sondage pour connaître le ressenti de ces personnes. C’est vrai que le problème de la mobilité reste entier. Il nous faut donc travailler sur le cheminement, le parcours, la qualité d’usage de ce parcours. Par exemple, un arrêt de bus peut être accessible mais le cheminement pour y parvenir ne l’est pas. Nous sommes dans une vision très cloisonnée dans cette possibilité de circuler en totale liberté
Quelles sont les possibilités offertes aux aidants lorsqu’ils ont envie de faire une pause, et de s’accorder un temps de répit…
Le gouvernement prend en compte dans sa stratégie sur laquelle il travaille en direction des aidants cet aspect de leur quotidien. En complémentarité avec l’action d’Agnès BUZYN, nous étudions diverses pistes de solutions de répit pour soulager les aidants. Un service d’accompagnement qui exerce son activité en totale confiance avec les personnes vient à domicile pour se substituer le temps d’un week-end à la famille. Cette méthode qui se nomme le relayage ou le balluchonnage nous vient du Canada.
Il nous faut également identifier les solutions de répit qui existent et qui ne sont pas encore connues de toutes les associations gestionnaires. C’est l’un des enjeux du numéro unique que nous avons créé, afin de recenser le nombre de place d’accueil disponibles.
Face à la sacro-sainte lenteur administrative qui perdure en France, comment accélérer les processus ?
Il est clair que les équipes de la MDPH doivent pouvoir travailler de manière plus rapide quand elles ont de nouveaux dossiers en instance. On est à la fois dans cette injonction contradictoire où l’on doit faire du sur-mesure et répondre aux demandes urgentes. L’Etat, service facilitateur, est là précisément aujourd’hui pour montrer sa mobilisation. Et apporter son aide aux associations gestionnaires et au département. C’est tous ensemble que nous améliorerons le processus en simplifiant les choses, en les rendant plus souples et opérationnelles, et surtout en faisant changer le regard que l’on peut porter sur les personnes handicapées, notamment sur le sujet de l’employabilité…
Ambassadrice de cette démarche qui doit se construire et se partager avec le concours des Conseils départementaux, Sophie CLUZEL rappela en guise de conclusion à cet entretien que vingt-cinq millions d’euros venaient d’être alloués à l’harmonisation du système informatique des MDPH au plan national. Comblant ainsi un retard vieux d’une douzaine d’années !
Déployé avec la Caisse nationale de solidarité et d’autonomie, et en appui des besoins des MDPH, l’outil numérique tel, utilisé dans l’Yonne, devrait améliorer les choses à l’avenir, représentant une bonne méthode gérée en coresponsabilité.
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« Printemps pour Auxerre » promeut l’écologie humaine et constructive : comme un zéphyr qui rafraîchirait la ville…
janvier 27, 2020Perfectionniste jusqu’au bout des ongles, une qualité rare de nos jours, inhérente sans doute à sa rigueur professionnelle, Maud NAVARRE aime le sens du détail. La permanence qui l’accueille depuis peu ainsi que ses colistiers des « Printemps pour Auxerre », nom de baptême de la liste qui défendra ses couleurs (vertes de préférence !) aux prochaines échéances municipales, occupe un pas de porte rue Faillot. Un local qui se situe à quelques encablures de cet hôtel de ville tant convoité. Serait-ce le fait du hasard, un clin d’œil non dénué d’humour ou un signe prémonitoire pour celle qui se voit élue au soir du 22 mars au poste suprême de maire d’Auxerre ?
AUXERRE : Inaugurer la permanence de campagne demeure toujours un acte fort pour celles et ceux qui se lancent dans une joute électorale. Petits fours, confiseries et dives bouteilles auront donc été les précieux auxiliaires de cet incomparable évènement qui officialise les choses et les rapproche des échéances. En l’occurrence, celles du premier tour de la municipale 2020, le 15 mars.
Les têtes de pont de la liste écologique « Les Printemps pour Auxerre » n’auront donc pas dérogé à cette pratique quasi institutionnalisée dans nos mœurs politiques qui favorise les retrouvailles de sympathisants et militants autour de la juste cause : la défense des valeurs. Et surtout celles dispensées dans le programme !
Alors, entre l’inéluctable conférence de presse et la convivialité qui découlait de cette soirée inaugurale plus festive, autant dire que Maud NAVARRE avait des choses à dire côté informations aux représentants des médias.
A commencer par un petit explicatif sur l’appellation de sa liste qu’elle fera connaître de manière définitive d’ici la date butoir du 27 février.
Fleuri et s’inspirant de la saisonnalité, le nom des « Printemps pour Auxerre » a finalement été retenu. Et ce depuis près d’un mois par les intéressés. Des colistiers inféodés à Maud NAVARRE qui ont aimé cette référence faite à la période temporelle, mais aussi à la nature et à l’environnement (c’était la moindre des choses) sans omettre cette fine allusion au rajeunissement et à la vitalité. Une manière de bien signifier que dans cette liste, tout y respire la démocratie participative et la présence de l’éclectisme, à travers ses sensibilités…
Vers une écologie favorable à la qualité de vie et non punitive…
La rhétorique de Maud NAVARRE n’a pas bifurqué d’un iota depuis sa dernière entrevue médiatique. Elle veut adoucir le contenu parfois austère et radical qu’ont prôné avant elle d’autres ténors de la cause écologique. Sans ambages, elle l’affirme : « Je ne veux pas porter un programme qui envisage le développement de l’écologie radicale, intenable et inacceptable… ».
S’absoudre définitivement de l’écologie punitive est sa raison d’être qu’elle mène à travers ce combat. « Nous sommes favorables à une écologie raisonnée, programmée, en accompagnant les citoyens. Nous allons nous engager sur un programme progressif en nous penchant sur les questions fondamentales que sont pour notre société la qualité de l’eau, de l’air et de la vie… ».
Bref : l’écologie représente à ses yeux un visage humain et sans contrainte.
Une liste qui se construit dans une mûre réflexion…
Quant à la liste, elle se construit avec sérénité et patience. Dans un esprit tout à fait démocratique.
« La campagne démarre à présent et on a besoin de talents, de gens motivés, pour la composer en parfaite quiétude et dans l’analyse. Nous sommes fiers qu’elle ne soit pas encore complète : c’est la preuve que nous ne forçons nullement l’ordre des choses et que nous prenons le temps de la consolider avec des personnes volontaires et utiles aux intérêts d’Auxerre… ».
Bénéficiant des soutiens officiels du mouvement Europe Ecologie Les Verts et de Génération Ecologie, la liste « Les Printemps pour Auxerre » déroulera sa réflexion articulée autour de cinq grands piliers thématiques : la santé, l’éducation, la sécurité, l’environnement et le pouvoir participatif.
Tous les détails devant être largement explicités d’ici la date butoir de février. Reste désormais l’hypothèse de la non-qualification pour le second tour. Quelles seraient alors les consignes de vote données par Maud NAVARRE et les siens ?
La réponse nous est parvenue par la voix de l’une de ses plus fidèles porte-étendard, issue du centre, Farah ZIANI : « Notre liste ne rejoindra jamais celle de Guy FEREZ au second tour. D’ailleurs, il n’y aura pas de discussions avec quiconque. Nous avons l’intention de porter notre projet jusqu’au terme de ces échéances… ».
Avec la victoire comme objectif final ?
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« Nouvel Equilibre » entre dans la campagne : le programme s’articule comme les cinq doigts de la main…
janvier 18, 2020C’est une équipe de rassemblement. Rajeunie et renouvelée, certes à 64 % mais également experte. Elle bénéficie de la présence de « poids lourds » du cénacle politique auxerrois, déjà très aguerris aux affaires. Ouverte tout en se teintant de modernisme, la liste conduite par Guy FEREZ se projette à la conquête d’un quatrième mandat successif pour l’édile d’Auxerre. Aujourd’hui, sans étiquette. Un pari qui était osé après avoir quitté le Parti socialiste. Libre de ses mouvements politiques, le maire-candidat ne regrette rien avant d’aborder sa (peut-être) ultime campagne électorale, avec le gain intérieur de davantage de sérénité…
AUXERRE : Placé sur le devant d’un demi-cercle qui accueille autour de lui l’ensemble de ses trente-huit colistiers, Guy FEREZ évoque les composantes de sa liste, baptisée « Un Nouvel équilibre pour Auxerre ». Tel un « sage » ayant pris de la hauteur vis-à-vis de la chose politique. Celle qu’il connaît et pratique pourtant depuis tant d’années.
Satisfait d’avoir pu enfin briser les chaînes qui le liaient à sa famille politique (PS) (« on se sent nettement mieux quand il n’y a plus d’attache officielle »), le président de l’Agglomération de l’Auxerrois et Conseiller régional se sentirait presque libre comme l’air. Un bien-être intérieur et communicateur qui lui fait pousser des ailes !
Car cette fois-ci, pour ce futur tour de piste qui se nomme les municipales, le personnage public qui pilote la destinée de la Ville depuis 2001 désire mettre toute la gomme. Et lâcher les gaz, en vérité, en s’appuyant sur une « Dream team » de luxe dont il a pris soin de composer durant plusieurs mois les arcanes, méthodiquement, avec sa garde prétorienne.
D’ailleurs, dès les premières minutes de son long monologue qui lui permet d’exposer dûment sa stratégie, Guy FEREZ ne parle pas de « projet de ville », mais plutôt de « vision de ville ». S’inscrivant ainsi dans la durée.
« Etre capable d’embrasser le long terme, c’est se donner la volonté de se projeter dans le temps et de relever les défis qui se présentent à nous…. ».
Dans l’intérêt des citoyens, il va s’en dire qui expriment de l’attente à ses dires.
Cinq axes prioritaires qui forment l’ossature du programme…
Le programme de « Nouvel équilibre », quant à lui, est d’ores et déjà arrêté. Même s’il n’a pas été dévoilé dans le moindre de ses détails (ce n’était pas encore ni le lieu ni le moment choisi), le candidat à sa propre succession en déflorera néanmoins les orientations stratégiques principales.
Ce projet construit en totale voie de convergence avec les diverses représentativités politiques de la liste (La République en Marche, MoDem, Parti radical, Agir La Droite constructive, Nouveau Centre, Parti socialiste, représentants de la société civile…) se décline en cinq axiomes majeurs.
Devant s’appuyer sur des politiques publiques fortes, ces thèmes concernent les aménagements de la ville et ses constructions (« bâtir, c’est mon dada », plaisante Guy FEREZ), le développement durable (« je préfère parler d’écologie urbaine »), la vitalité de la ville à travers le sport, les loisirs et la culture (édification d’une maison des associations), sûreté et solidarité et enfin, le renfort de la politique de santé.
« Je désire que la Ville soit l’amie des seniors, confie Guy FEREZ, cela nous renvoie également à un cahier des charges qui va optimiser à l’avenir l’accessibilité des personnes victimes de handicap en leur donnant l’accès aux activités… ».
D’ailleurs, s’il devait émettre un regret sur le bilan de son mandat actuel, c’est à l’instant !
« Nous avons pris de gros retards au niveau de l’enfance et de la petite enfance, concède-t-il, et ce n’est pas normal. Je vous annonce d’ores et déjà la construction d’une nouvelle école dans le quartier des Piedalloues… ».
Voilà un peu plus de grain moudre, côté projets ! Une deuxième graine tombera quelques minutes plus tard de la bouche du maire : « Le site du collège Bienvenu Martin, aujourd’hui en friche, va devenir un campus de l’enfance destiné à accueillir des centres loisirs, halte-garderie et crèche… ».
Un chef d’orchestre qui va distribuer les partitions…
Il faudra encore s’armer d’un peu de patience pour en savoir davantage sur le catalogue de préconisations concrètes et estimées financièrement que le maire sortant proposera aux électeurs.
Pour l’heure, Guy FEREZ, en chef d’orchestre qu’il est, n’a pas défini les rôles de chacun de ses « instrumentistes » munis de leur partition. Une chose apparaît comme une évidence : il mettra en face de chaque dossier celles et ceux de ses colistiers qui ont les compétences requises.
Quant à l’éclectisme politique de sa liste, il en explique le fondement sur le principe harmonieux du travail et de la capacité à gérer des projets collectivement. Sans le recours à des recettes miracles hypothétiques qui laisseraient la part au pur hasard.
Déjà en 2008 et 2014, Guy FEREZ avait fait appel à des partis progressifs (MoDem, Nouveau Centre…) pour former sa liste.
Aujourd’hui, l’homme aux multiples étiquettes (c’est lui qui l’affirme) ne semble nullement usé par l’activité politique.
« J’adore les différences, et conduire cette liste mosaïque de par sa coloration me va à ravir… ».
Comme aux premiers jours de sa longue carrière d’homme public, Guy FEREZ se lance dans ce nouveau challenge, avec envie et passion.
« Et surtout sans narcissisme, je pense d’ailleurs que je ne l’ai jamais été assez ! », conclut-il dans un dernier sourire…
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Il fustige les intox qui fleurissent sur les réseaux sociaux : la colère noire de Patrick GENDRAUD…
janvier 05, 2020Le président du Conseil départemental de l’Yonne a souhaité remettre les points sur les « i » publiquement en sermonnant un certain nombre de journalistes présents à une conférence de presse. L’objet de son courroux : la persistance d’informations mensongères qui circulent à l’heure actuelle sur les réseaux sociaux…
AUXERRE : La colère. Profonde, intérieure, sourde mais encore contenue. De celle qui oblige cependant à faire part de certaines vérités. Sans concession. Avant même que ne débute un rendez-vous programmé avec les représentants de la presse. Ce n’est pas dans les habitudes coutumières du responsable de l’exécutif départemental que de s’affranchir de la procédure protocolaire liée à cet exercice. Mais, là, Patrick GENDRAUD aura dérogé à la règle.
Personnalité affable, d’ordinaire bienveillante avec les journalistes, de précieux relais d’opinion avec lesquels il entretient des relations orientées plutôt vers le beau fixe, Patrick GENDRAUD a choisi une posture différente. En montrant les crocs.
Il semble bien que cette fois-ci l’ancien maire de Chablis ait eu un peu plus de mal à digérer toute une série d’allégations qui circule à son endroit sur certains blogs de la sphère numérique. Ces fameux réseaux sociaux qui bruissent de mille rumeurs et autant d’arguties sans que les faits affichés soient par ailleurs vérifiés.
« On peut accepter la polémique dans notre quotidien : cela fait partie de la règle du jeu lorsque l’on évolue dans les milieux politiques et médiatiques, devait préciser un brin contrarié le président du Département, mais en aucun cas, on ne doit subir et propager ce que j’appelle de la diffamation et de la suspicion gratuites… ».
Un agacement qui se transforme en colère noire…
Le ton change. Le courroux se formalise dans le timbre de voix du responsable politique qui sort de sa coutumière réserve. D’ailleurs, Patrick GENDRAUD n’en dira pas plus sur les faits précis qui l’ont fait sortir de ses gonds.
Affecté, l’orateur n’apprécie pas, mais alors pas du tout, ce qui se répand à l’heure actuelle sur la toile par messages ciblés au cyanure.
La mise au point sera de courte durée. Les trois journalistes présents parmi l’assistance, et conviés à annoncer le lancement de la souscription publique en faveur de la réhabilitation du château de MAULNES, prendront bonne note de la teneur de la critique. En sont-ils d’ailleurs les réels destinataires ? Pas si sûr !
La réaction à chaud du responsable de l’exécutif icaunais aura surpris. Y compris celles des personnalités de son sérail et de sa garde rapprochée qui assistaient à cet évènement. L’orage terminé, les choses ont pu reprendre leurs cours de manière naturelle.
L’épisode, à classer parmi les anecdotes de ces petites choses qui composent notre existence, prouve que les hommes politiques ne sont pas insensibles à ce que l’on peut écrire sur eux. Et qu’il est donc impérieux de ne relater que la vérité…
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La transition énergétique est nécessaire en Europe : le « diamant noir » cristallise les tensions en Bulgarie…
décembre 19, 2019Dans la petite ville industrielle de Pernik, située à trente kilomètres de Sofia – capitale la plus polluée de l’Union européenne – les habitants ne peuvent plus respirer. L’air y est saturé de particules fines. Des niveaux record de pollution de l’air…
SOFIA (Bulgarie) : En Bulgarie, la pollution liée à la concentration de particules fines dangereuses est la plus élevée d’Europe. Les centrales à charbon produisent 46 % de l'énergie nationale. 60 % des ménages dépendent du charbon et du bois brut pour leur chauffage. Mais, ceux-ci ne sont soumis à aucune norme de sécurité. Ils sont souvent de très mauvaise qualité et émettent du soufre et des particules fines pouvant être mortelles.
Le nombre estimé de décès prématurés attribués à la pollution causée par les dix centrales bulgares, considérées parmi les plus polluantes de l’Union européenne, pourrait être réduit de près de 80 %. Si les nouvelles normes de pollution européennes étaient appliquées…
La Bulgarie a déjà été condamnée en 2017 par la Cour de la Justice européenne pour ses dépassements fréquents des seuils limites de pollution. Pourtant, le gouvernement bulgare a demandé à l’Union européenne d’être plus conciliante dans ses exigences en matière d’émission de gaz.
Une hausse des tensions sociales contre la transition énergétique
Si la réalité environnementale et sanitaire est claire, l’incompréhension des mineurs et ouvriers des centrales thermiques, condamnés à perdre leur emploi, est aussi bien réelle. Ces trois dernières années, les manifestations se multiplient pour défendre l’industrie du « diamant noir » qui fut un temps la richesse du pays, contre « des exigences européennes impossibles à réaliser ».
La région de Pernik est l’une des plus vieilles régions minières de Bulgarie. A quelques kilomètres, à Bobov Dol, se trouve la plus grande mine souterraine du pays. La centrale électrique construite dans les années 1970 a permis aux familles de la région de travailler.
Aujourd’hui, les mines et les centrales ferment l’une après l’autre, licenciant des centaines de mineurs, qui ne trouvent que difficilement d’autres emplois dans une région spécialisée dans la production de charbon depuis des années.
Des projets locaux voient le jour, « Greenpeace Bulgarie » a soutenu la mise en place d’une formation sur l’énergie photovoltaïque dans le lycée professionnel de Bobov Dol. Mais, beaucoup de jeunes ont fait leurs valises et sont partis. Le nombre d’élèves inscrits chute chaque année. Depuis le début des années 2000, des usines textiles italiennes se sont installées dans les anciens bâtiments des mines, employant 400 femmes. Mais les salaires ne dépassent pas les 300 euros par mois. Les employées n’ont pas le choix : si elles réclament une augmentation, l’usine pourrait fermer et se délocaliser au Cambodge ou au Bangladesh.
La maire de Bobov Dol, Elza VELITCHKOVA, dénonce : « Nous vivons dans un pays où les responsables politiques n’ont pas de vision sur le développement de régions comme la nôtre… ».
Malgré la position géographique stratégique, à quelques kilomètres de la capitale, les pouvoirs locaux peinent à attirer de nouveaux investissements dans la région. Quant au marché énergétique, il est aux mains d’un seul homme : KOVATCHKI, le magnat du charbon. La difficile transition vers une énergie propre et un territoire dynamique est complexifiée par la structure du marché de l’énergie bulgare, entièrement concentrée dans les mains d’un grand propriétaire peu soucieux de justice sociale et d’environnement. Après la chute du communisme en 1989, les mines ont été privatisées. Les nouveaux propriétaires, souvent liés à la mafia, ont acquis les centrales pour un prix dérisoire, réduisant au minimum les salaires des travailleurs. Un mineur ou un ouvrier gagne en 2017 environ 300 euros par mois, lorsque le salaire est payé à temps.
Sur le papier, la mine est la propriété de Vagledobiv Bobov Dol EOOD. Mais en réalité, les mines et les centrales sont toutes possédées par Hristo KOVATCHKI. En 2018, il est le plus grand acteur dans le commerce de l’électricité dont il détient 39 % de part de marché. Il possède 40,2 % de la production de chaleur et d’énergie au niveau national[1]. Du charbon aux déchets toxiques : la reconversion en toute impunité des centrales des communautés locales s’étaient habituées à l’épaisse couche de poussière recouvrant leurs rebords de fenêtres, leurs voitures, leurs terrains de jeux aux alentours des centrales à charbon. Mais depuis quelques mois, des fumées sombres et nauséabondes s’échappent des centrales thermiques de KOVATCHKI. A Pernik, les citoyens descendent dans les rues et déposent une plainte. Le Parquet entame une enquête, visant six centrales, et découvre que des déchets y sont brûlés sans autorisation.
KOVATCHKI s’est en effet orienté vers ce nouveau combustible pratiquement gratuit qui lui permet de remplacer le charbon, devenu moins rentable. Ces déchets ont été importés en Bulgarie par la société Ecoexport de l’Italien Sergio GOZZA, poursuivi en Italie pour trafic de déchets et falsification de résultats de laboratoire sur la teneur de substances dangereuses.
Les installations d’incinérations bulgares qui reçoivent ces déchets ne sont dotées d’aucun équipement de séparation des déchets dangereux, ni de système de contrôle des émissions, certaines ne disposent même pas d’autorisations d’incinération[2]. Les installations ont été fermées pour quelques jours puis ré-ouvertes jusqu’à la clôture de l’enquête qui établit que « les recommandations données étaient mises en œuvre », les centrales fonctionnent aujourd’hui de plus belle.
La transition énergétique réclamée par l’UE est nécessaire dans ce petit pays des Balkans. Mais, elle reste loin d’être garantie dans un contexte de collusion entre les propriétaires des mines à charbon polluantes, les pouvoirs politiques et la justice.
Aria RIBIERAS
compte twitter @ariaribieras
#ariaribieras
[1] Greenpeace, Financial Mines, 2018
[2] bivol.bg, Sega, 3 septembre 2019. https://bg.ambafrance.org/Mardi-3-septembre-8370#Des-dechets-d-importation-incineres-dans-les-centrales-thermiques-de-Hristo-nbsp
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