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Entre chômage et inflation : l’Europe aurait-elle enfin choisi son camp ?
septembre 21, 2022Pendant longtemps, les économistes de tout bord ont cru que chômage et inflation étaient une situation impossible. Ils ont dû créer un mot pour caractériser cette situation : la stagflation. Cependant, la stagflation reste heureusement, un moment exceptionnel. Alors, le choix est simple : soit on opte pour une diminution de l’inflation aux prix du chômage, soit on jugule le chômage au détriment de l’inflation. Les dirigeants occidentaux redoutent l’inflation (guerre oblige) bien plus que le chômage…
TRIBUNE : La BCE relève ses taux directeurs de 0,75 %. De l’inédit depuis onze ans ! Tous les spécialistes s’attendaient à cette décision même si beaucoup la conteste. Nous sommes loin d’une augmentation de 20 % des taux de la Réserve Fédérale Américaine, lors du premier crack pétrolier des années 1970. Les conséquences du relèvement des taux sont nombreuses et peuvent être douloureuses pour les états, les entreprises et les citoyens lambda. Jusqu’ici, les taux de la BCE (Banque Centrale Européenne) étaient inférieurs à 1 %, voire même négatifs. Ces taux passent désormais à 1,25 % et 1,50 %.
Quelles sont les conséquences pour les états ? La hausse des taux directeurs risque de creuser l’écart entre les dettes publiques des états européens. La dette sera plus chère pour les pays fortement endettés, et c’est le cas de la France avec plus de 2 900 milliards d’endettement global. La charge d’intérêts de la dette est de 38 milliards avant relèvement des taux. L’Etat devra freiner ses dépenses et ses investissements, donc moins de croissance, et plus de chômage.
Les banques se financent auprès de la BCE, c’est de l’argent plus cher avec une répercussion immédiate sur les taux des crédits accordés aux entreprises. Les entreprises vont donc limiter leurs investissements, limiter la production et voir le chômage augmenté.
Pour les particuliers, c’est la même relation de causes à effets que pour les entreprises. Les crédits sont plus chers. Donc, il y a moins de crédits immobiliers et de crédits à la consommation. Un effet supplémentaire : avec moins de demandes de biens et de services, nous aurons une baisse des prix. C’est l’aspect positif pour l’inflation.
Nous allons droit dans le mur de la stagflation…
La mesure phare décidée par l’Europe, pour maîtriser l’inflation, c’est bien par ricochet, le chômage ! Contrairement aux Etats-Unis, nous avons tardé pour ajuster nos taux directeurs à une inflation qui n’est plus maitrisée. La BCE prévoit une progression de l’inflation pour quelques mois encore. Avec une croissance en diminution, voire pour certains une récession prévisible, et donc une augmentation du chômage, c’est la stagflation qui se profile désormais.
Ne pas faire de choix aurait été pire, et de toute façon, n’importe quelle solution proposée, n’étant puisée que dans les archives de l’histoire économique, sans invention de l’avenir, sera inévitablement critiquée. La patience reste l’apanage des plus riches. Pour les autres, il faut craindre des crises sociales où la violence ne sera hélas pas exclue…
Dans son ouvrage « La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », KEYNES propose une solution avec humour mais beaucoup de cynisme : « Si la trésorerie (la BCE pour nous) était disposée à emplir de billets de banque des vieilles bouteilles, à les enfouir à des profondeurs convenables dans des mines désaffectées qui seraient ensuite comblées avec des détritus urbains, et à autoriser l'entreprise privée à extraire de nouveau les billets, suivant les principes éprouvés du laissez-faire, le chômage pourrait disparaître et, compte tenu des répercussions, il est probable que le revenu réel de la communauté de même que sa richesse en capital seraient sensiblement plus élevés qu’ils ne le
sont réellement… ».
Attention, Monsieur KEYNES, le laissez-faire peut provoquer des émeutes et des morts…
Jean-Paul ALLOU
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Présentes au « Rose Trip Maroc » : les « Walking Roses » du Crédit Agricole entre expérience physique et altruisme
septembre 21, 2022Il leur faudra une bonne paire de chaussures. Celles dont on apprécie le confort et la souplesse sur des parcours de longue randonnée. Et une volonté sans faille. Attention : le défi est à la hauteur des ambitions ! Concourir sous les couleurs du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne en jouant de la boussole et d’un rapporteur topographique sur les pistes ensablées du grand sud marocain ! Particularisme de ce rendez-vous qui se disputera du 27 octobre au 01er novembre : ce trek d’aventure au féminin se vivra par équipe de trois. Au service d’une noble cause : celle que défend « Ruban Rose » qui milite en faveur d’une meilleure prévention du cancer du sein…
DIJON (Côte d’Or) : L’épreuve se nomme le « Rose Trip Maroc ». Elle possède également une déclinaison similaire, qui se vit un peu plus au sud en Afrique, du côté du Sénégal. Ces deux rendez-vous constituent des challenges d’endurance où la pugnacité et le volontarisme font foi. Des défis physiques et mentaux que des femmes engagées pour de belles causes sont prêts à relever. C’est le cas de trois d’entre elles. Des collaboratrices du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne. Elles se nomment Sophie VETTORETTO, Pauline BELAIR et Alexandra METOR. D’ici quelques semaines, elles se mueront en « Roses Trekkeuses » pour participer à ce raid 100 % féminin et résolument solidaire. Foulant ainsi les grands espaces naturels du royaume chérifien durant cinq longues journées dont trois favoriseront le lâcher prise et le dépaysement total. Une expérience initiatique exceptionnelle pour ces trois jeunes femmes ? Incontestablement ! Elles nous expliquent leurs motivations dans un long entretien…
Quelles sont les motivations personnelles vous ayant poussé à participer à cette aventure ?
Un challenge sportif, une aventure humaine entre collègues, se prouver aussi qu’on est capable de se dépasser, de collaborer, d’apprendre ensemble et de le faire dans le cadre associatif faisait encore plus sens pour nous.
Est-ce la première fois ? Avez-vous déjà été engagées sur ce type d’épreuves à vocation humanitaire ?
Pauline : non jamais pour ma part.
Sophie : pas dans une épreuve sportive mais je me suis déjà impliquée dans le passé dans différentes associations (famille d’accueil pendant les vacances avec le Secours Populaire, aide aux élèves en difficulté avec l’association Cast’ailes).
Alexandra : Moi ? Non jamais !
J’imagine que vous êtes toutes les trois des sportives de bon niveau. Expliquez-moi votre parcours…
Pauline : Je suis très active en salle de sport avec des sessions de renforcement musculaire, du body-attack… et sur des trails depuis 2018. J’adore courir en pleine nature et me confronter à du dénivelé ! Dernière aventure vécue : les chemins de Stevenson, une randonnée de 272 kilomètres entre le Puy-en-Velay jusqu’à Alès en treize jours.
Sophie : Je suis sans doute la moins sportive de la « team » mais en réalité je possède des dispositions à l’endurance ! C’est dans la randonnée et dans le pilates que je m’épanouie sportivement.
Alexandra : moi, je cours, je cours et je cours ! De la course essentiellement sur route. J’ai participé au marathon et au semi-marathon de Paris !
Comment conciliez-vous votre préparation physique avec votre quotidien qu’il soit personnel ou professionnel ?
Pauline : c’est assez simple, le sport fait partie de mon quotidien. Je pratique une activité sportive avec régularité après le travail, pendant le week-end ou pendant les vacances. J’arrive donc assez facilement à trouver du temps pour la préparation. J’avais conscience en m’engageant dans cette aventure qu’il faudrait arriver à trouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Mais, ça fait partie du défi et de l’aventure ! J’ai la chance d’avoir une super équipe sur qui m’appuyer en cas de besoin.
Sophie : je suis une maman solo et je m’organise en m’accordant du temps tout en restant bienveillante avec moi-même.
Alexandra : moi, je suis souvent sous l’eau, sur mille volts ! Ce fut un peu compliqué de tout concilier mais depuis deux ans, le sport fait partie intégrante de ma vie. En couple, avec mon club, entre amis ou en famille, c’est devenu primordial de s’accorder du temps pour la préparation physique.
Dès mars 2022, nous avons bloqué nos agendas pour faire en sorte qu’à chaque évènement sportif qui retenait notre attention, l’une de nous trois représente les « Walking Roses ». Nous avons participé à une quinzaine de manifestations sportives, dont trois sponsorisés par le Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne.
Présentez-vous toutes les trois : que faites-vous dans la vie ?
Pauline : j’ai 29 ans et je suis la blagueuse de l'équipe ! Je pratique avec passion le trail, la randonnée et la salle de sports. Ma motivation est la suivante : « L'enthousiasme est la base de tout progrès », une phrase d’Henry FORD.
Sophie : j’ai 44 ans et maman solo mais pas que ! Ma pratique sportive est le pilates et un abonnement récent à la salle de sport. Ma dernière grande aventure a été un voyage à Bamako (Mali) avec ma fille pour voir sa marraine qui travaille dans une ONG. Ma motivation : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends.. ».
Alexandra : J'ai 33 ans, je suis pacsée et j'ai un chat ! Bien que branchée sur mille volts, je suis la force tranquille de l'équipe. A la fois dotée d'un caractère bien trempé mais aussi d'une certaine sensibilité émotionnelle, complètement assumée. La famille, le respect, la liberté sont des valeurs qui me sont chères.
Un tel périple au Maroc suppose une excellente condition physique, quel est votre programme nutritif, êtes-vous encadrés par un coach tant sur le plan mental que sur la bonne gestion de votre corps ?
Non, nous avons augmenté la fréquence et l’intensité de nos séances de sport mais pour le moment rien sur le plan nutritionnel. Il n’était pas question pour nous de s’astreindre une hygiène de vie trop drastique, celle que nous avons correspond aux exigences du trek. Nous ferons le plein de sucres lents une semaine avant, ce sera bien.
Il est question de lâcher prise, de déconnexion avec ce genre de discipline dans le désert. Justement, à quoi allez-vous penser durant ces trois jours d’épreuve ?
Oui, en effet, nous n’aurons d’ailleurs pas de wifi sur place. Les téléphones sont acceptés pour prendre quelques photos mais pas d’accès à Internet. Ces quatre jours vont nous permettre de se ressourcer, de vivre l’instant présent, de partager entre nous avec l’ensemble des participantes.
Ce rendez-vous repose aussi sur la solidarité notamment avec les associations aidant les femmes atteintes du cancer du sein. Est-ce une cause qui vous mobilise ? Cet aspect « humanitaire » est le catalyseur de votre inscription ?
En tant que femmes, la cause nous tient à cœur, d’autant plus que la sœur d’Alexandra a été touchée à l’âge de 35 ans. Fort heureusement, elle est en rémission. L’aspect humanitaire nous concerne, vraiment…
Comme toutes épreuves de ce style, il faut être soutenu par des sponsors. Qui s’est lancé à vos côtés ? Quel est le budget d’un tel projet ?
A ce jour, trois sponsors nous soutiennent dans notre projet : le principal, notre employeur, le Crédit Agricole de Champagne Bourgogne. Puis la société d’espaces verts « MB Paysage » à Dijon qui a financé une partie de nos équipements et enfin le club de sport et spa « Le Klube » qui nous accompagne dans la dernière ligne droite de la préparation physique.
Le budget d’un tel projet s’élève à 10 000 euros pour nous trois. Reste à notre charge une partie des équipements, le trajet Dijon-Paris et Paris-Dijon ainsi que la nuit d’hôtel qui précède le décollage et nos cinq jours de congés.
Qu’est-ce que vous attendez à titre personnel de cette expérience ?
Nous attendons de cette expérience de se dépasser, de sortir de notre zone de confort, d’aller au bout de nos capacités mentales et physiques, se découvrir soi-même, aller à la rencontre d’autres femmes, de partager cette expérience unique avant, pendant et après.
Envisagez-vous de vivre d’autres aventures comme celles-ci à l’avenir ?
Pauline : pourquoi pas, la question se posera quand il faudra trouver un nouvel objectif, mais toujours lier l’aspect sportif avec l’aspect associatif. Ma prochaine aventure sera « La Grande Traversée du Jura », avec quatre cents kilomètres à parcourir en trois 3 semaines.
Sophie : et pourquoi pas ?
Alexandra : Pas sous l’angle associatif mais sous l’angle sportif et collectif, j’envisage de faire le Tour du Mont-Blanc en randonnée, soit 170km, 10 000 mètres de dénivelé, le tout en sept jours !
Bon vent, les filles ! On ne peut que souhaiter que vous viviez de belles aventures sous le chaud soleil du Sahara ! Un espace naturel idéal pour se reconnecter à soi-même…et rayonner positivement autour de soi.
Propos recueillis par Thierry BRET
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L’inflation galopante gangrène les marchés boursiers : l’heure n’est pas à la panique (1/2)
août 29, 2022Comment se fait-il que les bourses remontent de manière fulgurante alors que les perspectives économiques sont si mauvaises ? Les cours de la bourse n’ont en fait que très peu à voir avec la réalité économique d’aujourd’hui. Parce que pour le dire simplement, ils ne sont pas le reflet de la santé économique des entreprises cotées. Les cours sont le reflet de ce que les investisseurs ou spéculateurs espèrent des profits futurs...
TRIBUNE : Et les déterminants principaux de ces espoirs de profits à venir dans le contexte de crise sanitaire sont constitués par les réactions politiques aux évolutions des virus. Ceux qui ont guidé les marchés boursiers ces derniers mois ne sont pas les résultats des entreprises ou leurs perspectives, mais bien les courbes sanitaires, les décisions de reconfinement, de déconfinement, de confinement assoupli ou l’arrivée de vaccins.
La Bourse de Paris tente de faire oublier un début d'année très compliqué, marqué par le conflit ukrainien et les craintes d'une récession avec les actions concertées des banques centrales pour contenir l'inflation. En baisse dans les premiers échanges, le CAC 40 opte pour un rebond sur les plus de 6 300 points en août 2022 et après avoir encaissé l'un des pires semestres de son histoire.
L'inflation : épouvantail des marchés…
L'inflation hante les esprits des investisseurs, tant ses répercussions sur la santé de l'économie se matérialisent statistiques après statistiques. En juin dernier, les marchés ont pris connaissance de l'inflation dans la zone euro. Elle a atteint un niveau record en juin à 8,6 % sur un an. La guerre en Ukraine et la reprise de la demande post-COVID alimentent la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation. Autre statistique témoignant d'une dégradation du climat économique dans cette même zone : c’est celle de la production manufacturière qui a reculé en mai, et ce pour la première fois depuis le printemps 2020.
Résultat : des valeurs qui s’effondrent tandis que les valeurs pétrolières grimpent en flèche. N’oublions pas la progression de l’or et la reprise du bitcoin… Facteur important : les ordinateurs ont gardé dans leurs mémoires le fait qu’au XXème siècle, l’inflation a toujours mené aux guerres. Dans le cas présent, c’est la guerre qui a conduit à l’inflation. C’est l’inflation encore qui risque de la maintenir et c’est l’inflation toujours qui peut entraîner d’autres guerres sur la planète.
Quel impact pour les investisseurs ?
En raison de ces incertitudes caractérisées, la fin de l’année 2022 devrait être une année marquée par plus de volatilité sur les marchés boursiers. Pour rappel, la volatilité correspond à l’ampleur des variations (à la hausse comme à la baisse) du cours d’un actif financier. Certains analystes s’attendent ainsi à des oscillations de l’ordre de 10 %. D’où l’importance de surveiller régulièrement les marchés.
Mais pas question pour autant de paniquer à la moindre baisse : en effet, une stratégie d’investissement doit toujours être appréhendée sur le long terme. Un exemple ? En 2017, la valeur des actions APPLE a chuté suite à un fractionnement d’actions de l’entreprise. Certains investisseurs ont paniqué devant cette chute et revendu leurs actions. Or, s’ils avaient attendu que l’orage passe, ils auraient profité, dans les années qui ont suivi, d’une augmentation de 400 % de la valeur desdites actions !
Qu’en est-il du CAC 40 pour 2022 ?
Après avoir affiché une tendance haussière en 2021, le CAC 40 semble patiner quelque peu depuis. Même si en 2022, l’euphorie devrait ainsi être contenue, en raison notamment de l’évolution de la politique menée par les banques centrales. Durant la crise sanitaire, celles-ci ont en effet inondé les marchés de liquidités et maintenu les taux d’intérêt à un niveau très bas. Cela a dopé les cours de la bourse, notamment sur le marché des actions. Mais, la fin annoncée de ces mesures de soutien à l’économie devrait avoir un impact négatif sur l’indice de la Bourse de Paris.
Par ailleurs, la situation géopolitique actuelle et la persistance de l’inflation alimentent une certaine volatilité sur les marchés. Et tant que l’inflation n’est pas maîtrisée, les valeurs qui composent le CAC 40 risquent de baisser. Les sociétés cotées en Bourse souffrent en effet de la hausse des matières premières. Conséquences : les banques centrales vont raréfier la monnaie, donc l’augmentation des taux sur les crédits accordés, donc moins d’investissements, etc.… c’est un risque systémique qui ressemble à la réaction en chaîne d’une « bombe atomique ».
Dans la seconde partie de cette tribune à venir sera abordée la manière de se protéger des incertitudes boursières…
Jean-Paul ALLOU
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Le réchauffement climatique a incontestablement été alimenté par les activités humaines lors du développement industriel du XXème siècle et se perpétue. Mais, l’accroissement des températures n’est plus exclusif de l’émission des gaz à effet de serre produits par l’homme…
BILLET : Deux phénomènes physiques indépendants y contribuent dorénavant principalement et risquent de condamner tous nos efforts de réduction dans le futur : la fonte de la banquise et des glaciers ainsi que le dégel du « permafrost ».
Dans le premier cas, la réduction des surfaces glacées et enneigées diminue la réflexion des rayons solaires et conduit à l’élévation des températures de l’atmosphère, surtout des mers et océans.
Quant au dégel des terres (le « permafrost »), jusqu’alors gelées depuis des siècles, il libère de grosses quantités de méthane. Un gaz dont les effets de serre sont bien supérieurs à celui du Co2.
En conclusions : les conséquences des activités humaines sur le phénomène deviennent vraisemblablement marginales…
Michel KOZEL
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Les coûts de l’énergie préoccupent les dirigeants de BAM : Marie-Guite DUFAY (Région) écrit au ministère de l’Industrie
août 26, 2022Bénéficiaire du plan de relance accordé aux structures industrielles lors de la crise sanitaire de la COVID, BAM – traduction littérale pour « Business ALU MASUE » – faisait partie des entreprises biffées par la présidente de la Région Marie-Guite DUFAY à son agenda lors de sa mini-tournée, jeudi dernier, dans l’Yonne. Si la fonderie se porte bien du côté de sa valeur ajoutée et de son gain en compétitivité, c’est le volet énergétique qui aura été l’un des thèmes de discussion. D’autant qu’il y a urgence pour tenter de faire face aux hausses considérables attendues à l’automne…
DIJON: Lors de la conférence de presse qu’elle a donnée à l’hôtel de la Région vendredi en fin de matinée, la présidente de l’exécutif de Bourgogne Franche-Comté Marie-Guite DUFAY s’est montrée particulièrement vigilante et inquiète quant à l’envolée inflationniste des coûts de l’énergie, devant impacter durablement les industriels au cours des semaines à venir.
Une situation qui pourrait mettre en péril bon nombre de PME/PMI confrontées à des hausses très significatives imputables au contexte géopolitique actuel. Celles-ci utilisant obligatoirement du gaz et de l’électricité pour alimenter leurs unités de production. Si ce n’est pour s’éclairer et se chauffer.
Faisant une courte digression sur la thématique du jour (la rentrée scolaire dans les lycées où là aussi des coupes sombres doivent s’envisager pour réaliser des économies plus ou moins drastiques), l’élue régionale a évoqué devant les journalistes, à titre d’exemple, les préoccupations existentielles des dirigeants de la fonderie BAM à Joigny.
Une forte présence concurrentielle de sociétés américaines et indiennes…
Structure, au demeurant de belle envergure et créatrice de valeurs ajoutées, dans laquelle la présidente s’est immergée en compagnie de Nicolas SORET, édile de la ville du Centre Yonne, et de Gilles DEMERSSEMAN, l’un des conseillers régionaux de l’Yonne, ce jeudi.
Précisons que BAM dont le responsable n’est autre que Bruno JANVIER a obtenu à l’instar de vingt-et-une autres industries de Bourgogne Franche-Comté de précieux subsides, soit une enveloppe de 800 000 euros, dans le cadre du plan de relance économique, catégorie fonds de soutien à la modernisation et à la diversification des filières automobile et aéronautique, en 2021.
Concevant des pièces et de petits composants pour divers secteurs économiques comme l’automobile, l’électroménager, l’aérospatiale, l’agriculture, les poids lourds ou encore l’aéronautique, sans omettre le secteur de l’énergie, BAM est confrontée à une très forte présence concurrentielle sur les différents marchés où elle intervient. Notamment des enseignes qui sont implantées aux Etats-Unis ou en Inde.
Or, ces sociétés extra-européennes ne subissent pas de plein fouet les conséquences funestes de la pénurie d’énergies qui frappe le Vieux continent depuis que la Russie a envahi son voisin ukrainien et a coupé de manière progressive le robinet de l’énergie.
Une lettre au ministre de l’Industrie pour étendre le bouclier énergétique…
Déductions prévisibles : les factures de gaz (+ 8 %) et d’électricité (+ 11 %) s’envolent pour la PMI et cela ne semble pas être terminé au vu des projections particulièrement pessimistes qui sont annoncées par tous les experts d’ici l’hiver prochain.
Un état de fait très anxiogène à vivre pour les dirigeants de la société qui ont interpellé Marie-Guite DUFAY lors de son séjour à Joigny. Celle-ci, avec un zeste d’ironie destiné à ses détracteurs, en profita pour rappeler aux représentants des médias « qu’elle ne pratiquait pas le tourisme industriel lors de ces immersions dans les entreprises ! ».
Pour preuve de leurs utilités, la présidente de l’exécutif évoqua l’existence d’un bouclier tarifaire voulu par l’Etat devant soutenir et protéger certaines entreprises. Celles les plus exposées à l’augmentation des prix du gaz ainsi que les entreprises les plus fragiles.
Usant de son levier politique, Marie-Guite DUFAY s’est fendue dès le lendemain de sa visite icaunaise d’une lettre adressée au ministère de l’Industrie, suggérant au passage un élargissement de ce bouclier tarifaire protectionniste au bénéfice des entreprises. Notamment, les fonderies, considérées comme des établissements très énergétivores.
« La Région se doit d’aider la société BAM face à cette problématique énergétique, ajoutera-t-elle en guise de conclusion, si nous le faisons pas, quid de son avenir ? ».
La balle est désormais dans le camp de la ministre Agnès PANNIER-RUNACHER quant à la solution efficace à préconiser !
Thierry BRET
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