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L’économie circulaire à la pointe : Répar’Acteurs se développe avec le concours des artisans de la réparation
mars 05, 2020A travers la conception de produits durables fabriqués en France, la promotion de circuits de proximité et la préservation des ressources de matières premières, l’économie circulaire intègre l’ADN même des entreprises artisanales. Pour développer cette économie de proximité, créatrice de lien social et d’emplois non délocalisables, le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat et l’ADEME ont déployé l’opération « Répar’Acteurs », artisans réparateurs de France. Explications…
TRIBUNE : Valoriser le savoir-faire des artisans réparateurs, c’est la philosophie de ce dispositif. Présent sur tout le territoire, Répar’Acteurs propose un annuaire en ligne sur www.annuaire-reparation.fr pour localiser un professionnel de la réparation et du dépannage à proximité.
Avec le soutien de l’ADEME et du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de notre contrée recense et accompagne les artisans pour être acteurs de l’économie circulaire.
En Bourgogne, cet annuaire répertorie à ce jour plus de 2 800 artisans spécialistes en électroménager, horlogerie, cycles, ordinateurs, cordonnerie, instruments de musique, et de bien d'autres objets.
La marque « Répar’Acteurs » permet aux artisans de la réparation de se positionner en tant qu’acteur du développement durable et de l'économie circulaire. Elle leur apporte une meilleure visibilité et leur permet d’agir en qualité d’acteur de la réduction des déchets sur les territoires.
Les Répar’Acteurs s’engagent à mettre en œuvre les moyens nécessaires à une bonne gestion environnementale en minimisant les impacts de leurs activités de réparation. Tous inscrits sur l’annuaire de la réparation, ils sont identifiables grâce au logo « R » qui apparaît à côté de leurs coordonnées.
Répar’Acteurs au cœur de l’économie circulaire
En prolongeant la durée de vie des biens de la consommation courante, les artisans deviennent de véritables ambassadeurs et acteurs de l’économie circulaire auprès de leurs clients et dans leur commune.
Ainsi, développer le dispositif « Répar’Acteurs » c’est :
- Encourager l’économie de proximité (lien social, emplois locaux)
- Mobiliser les consommateurs autour des enjeux du développement durable
- Réduire la consommation des ressources (matières premières, eau, énergies) liées à la fabrication et à la production des déchets
- Consommer mieux en prolongeant la durée vie du produit et en retardant les investissements dans de nouveaux matériels
Thierry LEGER
Chargé de Développement Economique
Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Région Bourgogne Franche-Comté - Délégation Yonne
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On y verrait presque comme en plein jour ! Depuis la semaine dernière, la localité septentrionale de l’Yonne a officialisé son éclairage public flambant neuf. Il possède la particularité d’être fonctionnel grâce à des luminaires LED connectés. Adieu l’ancien éclairage qui était devenu trop vétuste. Et vive le nouveau matériel, obtenu avec le soutien financier et l’aide technique du Syndicat départemental d’énergies de l’Yonne…
CHAMPIGNY : Les villageois ne peuvent que se satisfaire du nouvel éclairage public qui fonctionne à merveille et ce, depuis quelque temps. La localité du nord de l’Yonne a rénové l’ensemble de son parc public, considéré comme obsolète, en optant pour des luminaires LED connectés.
Ce sont 380 luminaires qui ont été ainsi installés avec le précieux concours du SDEY, le Syndicat départemental d’énergies de l’Yonne.
Son président, Jean-Noël LOURY, a pu procéder la semaine dernière à l’inauguration officielle de cette amélioration indéniable pour la visibilité des habitants de la commune, dont le maire n’est autre que Michel GUILLON-COTTARD.
Côté travaux, l’investissement s’élève à 280 000 euros TTC dont 145 000 euros à la charge de la collectivité. Un budget, certes, conséquent qui est cependant vite compensé par les économies réalisées sur ce poste capital dans la vie quotidienne locale.
Jean-Noël LOURY aura énoncé quelques bonnes vérités lors de la phase inaugurale de cette installation, notamment sur la faible consommation des leds (50 % de moins qu’une ampoule traditionnelle).
Le SDEY prend à sa charge l’entretien et l’assistance de ces luminaires modernes durant une période de cinq années ; ce qui n’est pour déplaire aux élus qui souscrivent sans rechigner à la rénovation de leur éclairage.
Dans l’Yonne, près de 80 localités disposent d’un éclairage public à base de leds dont quarante-deux sont opérationnels via un système connecté qui permet d’assurer une gestion affinée et précise du besoin de lumière.
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L’archipélisation de la société française bouleversera-t-elle nos principes fondamentaux ?
février 25, 2020Directeur du département « Opinion et stratégies d’entreprise de l’IFOP », Jérôme FOURQUET, diplômé de l’Institut d’études politiques de Rennes et titulaire d’un DEA de géographie électorale (Université Paris VIII), possède une expertise de vingt-et-un ans. Intervenant sur toutes les enquêtes d’actualité, ses pôles d’expertises portent notamment sur les enjeux électoraux, les sujets économiques et sociaux, les fractures territoriales et les questions internationales et de défense. L’auteur de « L’Archipel français », prix 2019 du livre politique, décerné par un jury réuni à l'Assemblée nationale, était l’hôte du Cercle Condorcet de Sens…
TRIBUNE : « Les géographes définissent un archipel comme un ensemble d’îles relativement proches les unes des autres. Cette image permet décidément de bien rendre compte des processus en cours au sein de la société française.
Celle-ci se compose de différents groupes ayant leur propre mode de vie, des mœurs bien à eux et parfois une vision du monde singulière. A l’image des îles d’un archipel, ces populations vivent à l’écart les unes des autres, tout en entretenant bien sûr des rapports entre elles... »
Il s’agit d’un constat. Sans parti pris, dépourvu de toute idéologie sur la France d’aujourd’hui pour mieux comprendre « les lignes de fractures » de notre société contemporaine et saisir les enjeux sociaux et politiques de cette fragmentation. Il émane de Jérôme FOURQUET, un spécialiste en la matière. Ces éléments éclatés permettaient-ils de faire une nation ?
« Nous sommes confrontés à un processus d’ « archipélisation » croissante du corps social. De multiples lignes de faille - éducative, géographique, sociale, générationnelle, idéologique et ethnoculturelle- s’entrecroisent engendrant autant d’îles et d’îlots plus ou moins étendus ».
La République française se déclare une et indivisible dans sa constitution. La souveraineté du peuple repose sur cette disposition. Cinq républiques ont montré que cette construction politique a été un combat constant pour les partis politiques et les groupes sociaux qui s’en sont fait les défenseurs.
Peut-elle encore aboutir ? Ou est-elle en voie de se défaire ? C’est la question que pose l’important ouvrage de Jérôme FOURQUET.
Etre « côte à côte » aujourd’hui, mais demain en « face à face » ?
Il observe depuis au moins cinquante ans une transformation inédite de la France : à travers la dissolution des matrices originelles, chrétiennes et républicaines laïques, dont la quasi disparition du communisme municipal ; l’individualisation des parcours de vie, la sécession des « diplômés » se regroupant dans un quant à soi plus large que les traditionnels « riches ». Ils témoignent notamment de cette transformation qui s’est concrétisée dans la dernière élection : un président et un parti nouveaux, renvoyant les anciens partis dominants, de droite et de gauche, à des portions congrues.
Autre analyse intéressante qui ne peut qu’interpeller : celle faite à travers l’évolution des choix de prénoms (l’anthroponymie : étude des noms de personnes, ici des prénoms plus particulièrement...marqueurs culturels des changements vécus par la société) avec l’évolution des formes d’union, ou l’évolution des revendications sociétales nouvelles (mariage pour tous, PMA, etc.). Une nation différente, multiple et divisée se dessine selon les conclusions de Jérôme FOURQUET. Une société en forme d’archipel dont les composantes appartiennent certes à un socle commun, mais qui se sont séparées en îles plus ou moins autonomes, ou désirant l’être. « Côte à côte aujourd’hui...et demain en face à face ? ».
La solidarité au principe de notre nation pourrait-elle faire défaut, avec ce néo-libéralisme qui ne serait que la poursuite des intérêts individuels ?
Les oppositions droite-gauche, chrétien-républicain, chrétien-communiste, qui ont structuré la vie politique française depuis deux siècles, et contribué aux progrès de la société sont-ils devenus inopérantes, voire sans fondements ?
Jérôme FOURQUET, après avoir observé cette évolution très rapide et inattendue, s’interroge sur ce que pourrait devenir cette nation. Il a accepté d’exposer ses analyses et de débattre avec nous de la question qu’il pose lui-même en bandeau rouge : où allons-nous ?
Michel GANDOLFO
Président du Cercle Condorcet de Sens
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La qualité de l’eau passée sous le tamis des agriculteurs : l’agro-écologie au service d’une meilleure potabilité…
février 23, 2020Constructive et utile. C’est le sentiment qui prévaut à l’issue de la rencontre organisée le 14 février entre les professionnels de l’agriculture et les élus du département autour d’une thématique chère à la filière, l’eau. Pédagogique, la session à laquelle participait le directeur départemental des Territoires Didier ROUSSEL servira de support à la présentation des résultats d’étape inhérents aux essais agronomiques actuellement en cours de programme…
MALIGNY : Ces échanges ont été qualifiés de riche et de positif par le porte-parole de l’UPVY (Union des Productions végétales de l'Yonne), Laurent PONCET, au terme de la session. La séance de travail réunissant élus et agriculteurs avait surtout pour objectif de permettre aux intervenants de procéder à un état des lieux précis de la qualité de l’eau, l’un des précieux auxiliaires à la pratique d’une agriculture saine et respectueuse de l’environnement.
Au vu des débats et de leur intérêt passionnel, UPVY (structure qui fédère des acteurs clés de la filière agricole comme 110 Bourgogne, YNOVAE, le groupe SOUFFLET ou encore la société RUZE) n’exclut pas de reproduire le rendez-vous à période régulière.
Engagés de longue date dans la déclinaison quotidienne de l’agro-écologie, les professionnels de l’Yonne se mobilisent afin de préserver la qualité de leur matière première nourricière. Car, le territoire, il est vrai, présente des signes de faiblesse du fait de sols et sous-sols fragilisés par la présence de zones de calcaire, de sable et d’argile.
Toutefois la qualité de l’eau s’avère conforme aux normes après analyses. Un constat qui se confirme depuis près de vingt ans, période à laquelle les services de l’Etat, assurés par l’Agence Régionale de Santé (ARS), ont renforcé les contrôles sanitaires.
L’eau de l’Yonne conserve sa potabilité…
Une cinquantaine de paramètres physico-chimiques étaient recherchés dans chaque prélèvement d’eau en 2000. Il y en a 596 aujourd’hui ! Même dans le cas où des métabolites, c’est-à-dire des produits liés à la dégradation des molécules-mères, et des herbicides sont repérés, les taux quantifiés restent inférieurs de 2 400 à 3 000 fois à la valeur sanitaire maximale, seuil d’impact potentiel sur la santé.
Les récents prélèvements de l’eau n’ont pas démontré de situations complexes : peu reste supérieure à la valeur guide proposée par l’ANSES, soit 0,9 microgramme/litre.
Ce qui signifie que l’eau reste potable et de qualité dans notre département. Cependant, et malgré l’optimisme de ces résultats, les agriculteurs recherchent toujours la progression.
De nombreux essais agronomiques étayent cette stratégie. Certains sont à l’heure actuelle effectués sur la commune de Maligny.
Parmi les leviers de progrès testés : le désherbage mécanique proposé avec l’aide d’une bineuse, la présence de solutions de bio-contrôles et de plantes faisant office de leurres naturels pour piéger les insectes ravageurs afin de les détourner du colza ou encore des semis réalisés à des dates différentes sur les bandes de culture pour mieux déterminer la période la plus adaptée à ces essais.
Soutenir la filière colza qui reste encore une culture névralgique…
Cette phase de tests offre une utilité particulière pour le colza qui demeure encore essentielle dans le paysage icaunais. Et national, du fait de ses qualités protéiniques nourricières. Or, on le sait, le grenier de l’Yonne s’amenuise avec une baisse de 25 % des surfaces cultivables.
La première ressource florale destinée aux abeilles a ainsi perdu 62 000 hectares pour ne conserver que 23 000 hectares en 2019 !
Fort de ces observations, les premiers enseignements qui ont été dévoilés lors de cette séance de travail permettent de préciser la meilleure date à laquelle les agriculteurs peuvent implanter le colza. Soit le 09 août.
Des plantations qui ne nécessitent pas de plantes compagnes avec une fertilisation localisée sur le rang et un désherbage complet. En effet, c’est ce qui correspond à un meilleur compromis entre le nombre pieds implantés, le développement de la biomasse du colza et la gestion du développement des mauvaises herbes.
Ce n’est qu’en fin de campagne, au moment de la récolte, qu’une analyse économique globale et finale analysera les stratégies les plus pertinentes et les plus respectueuses de l’environnement à développer.
Décidément, on n’arrête pas le progrès dans la sphère agricole !
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Et si la France s’inspirait du Bhoutan pour adopter enfin le Bonheur national brut (B.N.B.)?
février 23, 2020Le B.N.B. serait-il un principe utopique ? Une belle promesse électorale de plus ? Un rêve inaccessible ? Une réalité qui ne s’applique qu’au Bhoutan ? En France, comme partout ailleurs, on se focalise sur le P.I.B. (Produit intérieur brut). Soit la somme des richesses qui est créée par les acteurs économiques nationaux. Seul Nicolas SARKOZY a évoqué en son temps ce fameux « bonheur national brut » au cours de son mandat. Alors illusion ou opportunité ?
TRIBUNE : Depuis, la seule évolution concrète, c’est la création d’un système de climatisation gratuit dans nos ministères. On répartit d’un côté tous ceux qui brassent de l’air et de l’autre, tous ceux qui nous privent d’air !
Du « vouloir vivre », on exprime de plus en plus le « vouloir être », les « ardents » selon THEILLARD de CHARDIN. Dans sa propédeutique de la spiritualité, ce dernier les oppose aux « pessimistes » et aux « jouisseurs ». Quelle est la place de l’homme dans les choix économiques et dans l’évaluation des pays ?
En France, on recense neuf millions de pauvres, quatre millions de mal logés, 150 000 sans domicile fixe. Rien qu’en 2018, 600 SDF sont morts tristement dans la rue. De simples faits au regard de la mesure du P.I.B. !
On compare les pays grâce au sacro-saint P.I.B. Mais que vaut réellement un pays, encore mieux que vaut l’individu ? La mesure est la suivante : le PIB par habitant s’élève à 43 000 dollars américains en France. Il est de 600 $ en Centrafrique, 126 000 $ au Qatar…et 3 000 au Bhoutan.
Le Bhoutan, petit pays d’Asie vertueux ?
Ce pays de l’espace himalayen a décidé de reléguer le PIB bien après le bonheur de ses habitants. Ainsi, le B.N.B (bonheur national brut) fût décidé en 1972 par l’ancien Roi, Sigme Singye WANGCHUK. C’est une approche transversale et holistique dans les domaines concernés. Elle se base sur les techniques qui couvrent neuf domaines (vitalité, éducation, bien-être psychologique…). Trente-trois indicateurs et cent-vingt-quatre variables déclinent ces domaines.
La place de l’économie au Bhoutan est centrée prioritairement sur l’écologie (Bilan carbone négatif). L’évaluation du B.N.B. se fait par enquêtes et chaque loi doit être validée par la commission ad hoc. Celles-ci permettent de s’intéresser à la population non encore heureuse : celle dont le seuil de suffisance est atteint dans moins de six domaines et définie par un pourcentage.
Ledit pourcentage est donné par X. On étudie ensuite l’ampleur des insuffisances : c'est-à-dire le pourcentage des domaines en insuffisance dans cette population. Ledit pourcentage est appelé Y. La formule magique pour calculer la valeur du B.N.B. est celle-ci : 100 % - (X) (Y)]. Afin d’améliorer l’indice, il faut donc diminuer X et Y !
Il est grand temps de changer de paradigme…
On peut étudier des modèles mis en pratique qui semblent pertinents ! Le beurre oui, mais pour l’argent du beurre, il faut attendre un peu. Le Bhoutan a la réputation d’être le pays le plus heureux de la planète mais il reste très pauvre.
Pour une transposition dans nos pays, il faudra se poser la question centrale : qui est légitime pour définir ce qui compte le plus pour évaluer le bonheur du citoyen ?
Changer de paradigme, c’est transformer nos modèles et les orienter vers une meilleure répartition des richesses. Les freins à notre bonheur sont les inégalités sociales, la crise écologique…
Autant de thèmes qui appellent de toute urgence un changement des mentalités et du cadre de référence. Le B.N.B. rappelle l’article 1 de la constitution du 24 juin 1793 : c’est-à-dire le but de la société, « le bonheur commun » !
Il n’y a pas de déductions hâtives à avoir : le chanvre pousse comme du chiendent au Bhoutan, certes, mais ce n’est pas pour autant que les bhoutanais fument du cannabis pour exprimer leur bonheur !
Jean-Paul ALLOU
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