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Peut-on qualifier le préfet de l’Yonne Pascal JAN de préfet de l’innovation ? Lui qui décline déjà le mot « attractivité » à toutes les sauces depuis sa prise de fonction il y a deux ans déjà – c’est plutôt positif pour les collectivités et les acteurs de l’économie du terroir ! – en a remis une couche supplémentaire avec la Journée internationale des Droits des Femmes. Comment ? En invitant une dizaine d’entre elles, issues de la fonction publique, à s’exprimer lors d’un déjeuner de presse dans les salons de la préfecture. Un échange, nourricier pour l’esprit, et très loin d’être indigeste…
AUXERRE : Non, la discussion ne s’est pas déroulée comme parfois entre la poire et le fromage. Déjà, parce qu’il n’était nullement question de ces ingrédients dans le menu servi à la table préfectorale du jour. En outre, parce les présentations liminaires et leurs prolongements autour de la condition féminine au travail (les métiers exercés dans le cadre de la fonction publique) avaient démarré bien avant de déguster le premier plat que n’aurait pas renié notre ami chroniqueur gastronomique (« L’Aile ou la Cuisse »), le toujours très gourmand Gauthier PAJONA. Des poireaux en vinaigrette, servis avec des noisettes pour faire le croquant en bouche : un régal !
En mode décontracté – un pull col roulé coloris bleu outremer lui rappelant peut-être la lointaine île de la Martinique où il exerça jadis ès qualité de recteur de l’Education nationale dans une vie antérieure ! -, la force invitante de cette tablée d’exception, le préfet de l’Yonne Pascal JAN, eut tout le loisir de mettre tout le monde à l’aise lors de ce déjeuner de presse, pourtant des plus officiels.
Evoquer les parcours professionnels intimement liés à la vie personnelle
Un exercice, le déjeuner de presse, pas souvent usité par la maison préfectorale et ses occupants. A tort, d’ailleurs, car c’est autour d’une table que se délient les langues lors de conversations nourries à grand renfort d’anecdotes et de profonds ressentis.
Bref, l’exercice oratoire entre la bouchée de pain et le petit coup de chablis premier cru de belle facture agrémentant le repas allait permettre à ces dames, au nombre de dix – elles n’étaient que huit à tenir la dragée haute dans le film de François OZON sorti en 2002 ! – de se raconter tant au niveau professionnel que…personnel.
Comment en effet aborder les conditions féminines dans le monde du travail (en l’occurrence les métiers de la fonction publique, dénominateur commun de tous ces témoins dont certaines portaient l’uniforme) la veille de la Journée internationale des Droits des Femmes sans évoquer ainsi l’étroite relation avec leur vie personnelle ?
Une fois le tour de table des présentations effectuées – à l’instar d’un rituel méthodique et nécessaire pour mettre un patronyme sur un visage et une fonction -, entrer dans le vif du sujet devint la priorité pour Pascal JAN dans le rôle de « Monsieur Loyal », faisant tourner le verbe et la parole.
La féminisation dans la fonction publique : oui à 63 % !
En guise de préambule explicatif, le représentant de l’Etat exposa les positions du gouvernement. L’égalité entre les femmes et les hommes sur le plan professionnel, économique et social est l’une des grandes causes du second quinquennat, faisant l’objet d’un plan d’action interministériel qui s’articule autour de quatre piliers : l’action contre les violences faites aux femmes, la santé des femmes – c’est parfois une résultante de la précédente explication -, l’égalité professionnelle et économique (là aussi, dans ce domaine, il y a encore du chemin à parcourir) et la culture de l’égalité, un thème cher à la sénatrice de l’Yonne, Dominique VERIEN, qui aurait pu trouver une légitime place autour de cette table, garnie de quatre journalistes dont deux femmes de France Télévisions !
Pour une fois qui n’est pas coutume hormis chez les Femmes Chefs d’Entreprises ou Femmes Leaders, la gent masculine était en très nette minorité – trois individus -, un vrai privilège en somme !
Vint le temps où Pascal JAN fit une succincte présentation de la situation de la féminisation dans la fonction publique. Les femmes sont largement majoritaires avec des effectifs qui s’élèvent à 63 %, selon les données de 2021. Mais, le bémol n’est pas très loin, après cette courte euphorie puisque elles restent minoritaires dans les emplois supérieurs de cette même fonction publique, à 42 %.
Toutefois, l’Yonne relève la tête. Parmi les principaux emplois de direction au sein des services déconcentrés de l’Etat, la plupart sont occupés à date par…des femmes ! Cocorico !
Puis, quelques grandes questions fondamentales – il était temps de se sustenter de l’excellent filet de truite, agrémenté de sa purée de céleri et de ses noisettes – arrivèrent de part et d’autre de la table. La place des femmes dans la préfectorale ? « Oui, observe Pascal JAN, il y a peu de femmes préfètes en France. Mais, en revanche, les sous-préfètes sont de plus en plus nombreuses à occuper cette fonction… ». Moyennant quoi et en toute logique si l’on suit les propos de l’ancien recteur, la possibilité de voir des femmes préfètes en plus grand nombre dans l’Hexagone un jour n’est in fine qu’une simple question de temps, de patience et de…promotion !
Le sempiternel « plafond de verre » qui barre les carrières des femmes
Les convives abordèrent également la place de la féminité dans la magistrature et les filières judiciaires. Avec en sus de sous-jacents items liés aux difficultés promotionnelles pour gravir les échelons et la récurrente problématique observée dans bon nombre de métiers, la mobilité.
Même notre confrère de France Bleu Auxerre, son rédacteur en chef Philippe RENAUD y alla de sa pertinente remarque, évoquant la prédominance des femmes dans les rédactions et les métiers de la presse depuis plusieurs années. Un signe de paupérisation du métier pour certains indécrottables ?!
Une expression s’invita à maintes reprises durant ce passionnant déjeuner : le « plafond de verre ». Que nenni, il n’y avait point ici d’allusion avec un parti politique qui ne pourrait aller plus loin dans ses velléités d’accession au pouvoir, mais bel et bien de la progression carriériste des femmes. Souvent absentes des hauts postes à responsabilité, de l’encadrement, des filières scientifiques (un comble alors que chacun sait scolairement parlant que les filles sont douées en mathématiques !). Ne dit-on pas d’ailleurs en parlant du parcours d’une femme gradée dans les forces de l’ordre ou dans l’armée, qu’elle est une « femme officier » ! L’équivalent masculin n’étant jamais employé, bien sûr ! Une belle preuve de sectarisme et de misogynie à la française !
A cela, s’ajoute invariablement le rédhibitoire argument de la procréation. Un frein pour beaucoup d’employeurs qui voient un acte naturel d’un très mauvais œil dans la progression sociale. On parle souvent, chez les femmes, de charge mentale. Beaucoup pour les hommes. A croire qu’elles seraient si frêles et si fragiles au point de ne pas supporter le stress et la pression ?! Alors, que beaucoup reconnaissent leur qualité en matière d’implication dans l’univers professionnel !
En résumé, et après le dessert composé d’un savoureux crumble de pommes assorti de sa confiture de cassis, que de chemin encore à parcourir pour que la femme soit l’égale de l’homme dans le monde professionnel, que ce soit dans le public comme dans le privé.
Un sujet n’a d’ailleurs pas été abordé lors de ces savoureuses agapes intellectuelles : les salaires et les différences d’appréciation en défaveur des femmes dans la France du XXIème siècle. Peut-être que le préfet de l’Yonne n’a pas voulu gâcher le déjeuner avec ce plat de résistance difficilement digeste !
En savoir plus :
Participaient, entre autres, à ce déjeuner témoignage :
Virginie ALBARACINE, lieutenant-colonel du groupement de gendarmerie départementale de l’Yonne,
Christine BONNY, médecin-chef du service départemental d'incendie et de secours de l'Yonne,
Julie COLIN, procureure de la République près le tribunal judiciaire de Sens,
Manuella INES, directrice départementale des territoires,
Dominique GONTARD, directrice départementale des finances publiques,
Salia RABHI, directrice départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations,
Amélie RAINIS, commandant divisionnaire fonctionnel, adjointe au directeur interdépartemental de la police nationale,
Clémence CHOUTET, sous-préfète et directrice du cabinet du préfet de l’Yonne.
Pascal JAN, préfet de l’Yonne.
Thierry BRET
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La concession « WESTFALIA » sera inaugurée le 28 mars à Melun : le groupe JEANNIN en pôle-position sur la « van life »
mars 03, 2024Les noms de cette nouvelle gamme de véhicules évoquent les voyages. Ceux qui sont propices à l’évasion, à l’aventure et à la découverte en mode grand large ! AMUNDSEN, James COOK, COLUMBUS, KEPLER, KELSEY et même Jules VERNE, en mémoire au plus hexagonal des aventuriers par la plume et l’imaginaire ! La nouvelle gamme WESTFALIA, accueillie au sein du groupe JEANNIN Automobiles, aura sa propre concession. Elle sera opérationnelle d’ici la fin mars du côté de Melun en Seine-et-Marne…
MELUN (Seine-et-Marne) : La date est arrêtée. Officialisée, enfin, par le service communication du groupe régional aux multiples concessions automobiles, accueillies sur trois départements que sont l’Aube, la Seine-et-Marne et l’Yonne. Ce sera le 28 mars 2024. Un jeudi, précisément.
L’idéal pour mettre en exergue un nouveau savoir-faire, susceptible de générer du chiffre d’affaires par les potentialités de ses produits proposés à la commercialisation. Via une énième marque !
D’ailleurs, on ne les compte plus au sein du groupe JEANNIN Automobiles. Un melting-pot de concessions faisant la part belle aux marques des constructeurs d’outre-Rhin (Audi, Volkswagen) comme celles des fabricants ibériques (Seat, Cupra), tchèque (Skoda), japonais (Nissan, Suzuki) ou sud-coréenne (Mazda). Même l’ancienne référence britannique MG – elle est désormais sous pavillon chinois – tire également son épingle du jeu dans ce kaléidoscope grandeur nature qui nous est proposé là ! Sans omettre la branche des véhicules utilitaires, appréciés des professionnels de l’artisanat et de l’industrie !
Une première concession sise à Melun en Seine-et-Marne…
Bon, cette fois-ci, le nom de baptême se nomme « WESTFALIA ». Un patronyme qui fleure bon les références identitaires à l’Allemagne voisine, via ses combis, ses vans et ses camping-cars, totalement aménageables selon les codes du sur mesure. La première concession à l’estampille de « WESTFALIA » sera donc inaugurée comme il se doit par les instances dirigeantes du groupe JEANNIN le 28 mars prochain.
Sur l’une des zones de chalandise qui possède le vent en poupe dans la stratégie de développement et marketing de la structure entrepreneuriale, le territoire de Seine-et-Marne où l’entreprise dispose désormais de plusieurs vitrines commerciales dans des lieux éminemment névralgiques en termes de fréquentation : Fontainebleau et Melun.
C’est là, précisément, sur la localité toute proche de la préfecture de ce département francilien, à Vert-Saint-Denis que le groupe a décidé de localiser sa nouvelle concession « WESTFALIA ». Depuis Melun, la marque rayonnera vers les deux autres départements, l’Aube et l’Yonne, en privilégiant notamment la zone de chalandise de Sens.
Des produits et accessoires destinés aux férus de la « van life »
Le groupe JEANNIN Automobiles dont le bastion amiral originel n’est autre qu’à Auxerre poursuit ainsi son essor dans le département le plus méridional de l’Ile-de-France qui lui réussit plutôt bien. Déjà en octobre dernier, la société dirigée par Yves JEANNIN avait enfoncé le clou un peu plus fort en Seine-et-Marne, ajoutant dans sa besace une ancienne structure commerciale sous l’égide de Volkswagen à Provins. Une politique expansionniste payante qui est aussi en totale corrélation avec le lancement de nouvelles pistes de diversification, à l’instar du positionnement du groupe sur la vente de véhicules sans permis de la marque AIXAM. Un créneau de plus en plus porteur à l’heure actuelle, touchant jeunes conducteurs et seniors.
Avec ce nouveau point de chute à Melun, JEANNIN Automobiles choisit donc le secteur bien spécifique du mode de locomotion loisir, privilégiant grand espace et découverte d’un style de vie.
Au plan marketing, il sera prévu de la vente de véhicules totalement relookés mais aussi de la commercialisation d’accessoires déclinables aux besoins consuméristes des adeptes de la « van life ». On pense notamment aux tentes adaptables sur les toits de ces véhicules pour le couchage pratique. L’option location de courte durée, favorable aux excursions à vivre en week-end ou sur des périodes de vacances ramassées, figure également au programme de cette stratégie de commercialisation qui n’en finit pas de s’étendre.
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : « Les Cordois Autrement », une cuisine authentique où les saveurs ne trichent pas…
février 29, 2024J'ai connu le sympathique chef Sylvain GAUTHIER à la fin du siècle dernier, grâce au guide « Petitrenaud des bonnes maisons ». Mon pote Jean-Luc avait eu le nez creux ! L’étape était heureuse, en s'arrêtant dans cette petite auberge de bord de route. Antan, Sylvain était établi à Sainte-Magnance, à la pointe sud du département. Cette petite auberge sentait bon les tomettes au sol, les tables cirées ainsi que le feu de cheminée. Qu'il était bon de s’y retrouver après une ballade moto un brin humide ! Et comme l'on y mangeait bien !
AVALLON : Voici longtemps que le chef souhaitait s'implanter dans cette sous-préfecture. C'est chose faite depuis une dizaine d'années. Bien sûr que c'est lumineux. C’est sûrement plus fonctionnel, mais bon, l'était bien chouette cette petite auberge au bord de la RN6, tenue un siècle durant par la famille de ce bon cuisinier.
A Avallon, « Les Cordois Autrement » - seule adresse mentionnée au Michelin, si pingre désormais avec nos tables icaunaises - se localise dans le quartier historique : tour de l'horloge, grenier à sel, collégiale Saint-Lazare. Une jolie bourgade.
Les escargots ont la cote dans la maison
La salle y est tout en longueur. On s'installe plutôt confortablement, en attendant la petite terrasse des beaux jours. Une carte courte et précise, dans laquelle les mets sont cuisinés maison. Sylvain est un honnête pro. Il ne triche pas. Ce chef, aussi discret que bien élevé, m'évoqua, un rien interloqué, lors de notre déjeuner, le repas récent d'un entrepreneur local - dont l'ouverture est imminente - venu non point pour se régaler d'œufs en meurette, mais plutôt pour débaucher son second de cuisine. Rien d'élégant en la matière !
Les escargots ont toujours eu droit de cité sur la carte. Mais avec des variations culinaires. Là, tel un coq en pâte, ce sont nos gastéropodes qui s'y nichent, agréablement rejoint par un mélange d'ail et persil, harmonieux et point trop gras. Le pain pour saucer est bon. A la carte des vins, le Saint-Véran est moins cher que le Chablis, passons. Quant aux œufs en meurette, le cliché au jaune coulant se suffit à lui-même !
Une recette de saumon à la saucisse de Morteau qui fait mouche !
En plat, j'aurai volontiers pris des rognons de veau. Les abats, c'est bon ! Et aussi bon marché. D'après un récent article du « Figaro », ils redeviendraient à la mode. Réjouissons-nous-en ! Mais, figure toujours sur la carte, un vieux plat créé par Sylvain qu'il ne peut enlever : l'escalope de saumon à la saucisse de Morteau, crème de cancoillotte et étuvée de choux. Je n'affectionne guère le saumon, produit par trop galvaudé, mais ce plat est fort agréable et bien équilibré. L'alliance chair poissonnière et saucisse fumée fonctionne à souhait, suavement nappée par une onctueuse cancoillotte franc-comtoise, au faible taux de matières grasses ! En accompagnement, choux et d’impeccables pommes dauphine complètent cette bonne assiette, symbole d'une cuisine simple, bonne car bien exécutée ! CQFD !
En dessert, la crème brûlée à base de chicorée est copieuse. La tarte tatin, aussi, est délicieuse, avec une belle alliance de pommes un rien compotées.
Il est temps de repartir, réchauffés après cette bonne halte gourmande. Cette promenade motarde hivernale nous fit apercevoir les collines morvandelles enneigées, entre Autun et Arleuf, là où il y a un bistrot rigolo, « Le Cornemuse », ouvert du mercredi au dimanche. Merci chef et à bientôt !
En savoir plus :
Les - : rien à signaler pour aujourd'hui !
Les + : l'équipe mauricienne au service est aussi rigolote que souriante.
Contact :
Les Cordois Autrement
15 Rue Bocquillot
89200 AVALLON
Tel : 03.86.33.11.79.
Fermé mardi et mercredi.
Première formule à 23 euros.
Environ 35 euros à la carte pour une formule entrée/plat.
Gauthier PAJONA
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Le nouvel édile de Gurgy sera désigné ce 27 février : après jet de l’éponge, Jean-Luc LIVERNEAUX reprend sa liberté
février 26, 2024Ce sera l’une des dernières véritables apparitions publiques de l’élu. Un soir de janvier, à l’occasion de la présentation des vœux. Une cérémonie qui lui tenait à cœur depuis qu’il avait endossé la vêture d’édile de la commune. Une belle opportunité, à ses yeux, de décliner dans le détail le bilan réalisé de l’exercice antérieur et surtout de se projeter dans les douze mois à venir. Jean-Luc LIVERENEAUX a décidé de mettre un terme à son mandat de maire. De manière mûrement réfléchie…
GURGY : Ce n’était au début qu’une vague rumeur. Elle devait s’amplifier par la suite au fil de ces premières semaines de la nouvelle année. Le maire Jean-Luc LIVERNEAUX ferait le nécessaire de manière officielle auprès des services de la préfecture afin de donner sa démission. Une information qui a donc trouvé son épilogue, en coupant court à toutes les spéculations, avec la convocation effective au conseil municipal pour l’élection du maire, en date du mardi 27 février 2024 à 18h30. Salle Le Meunier, la succession au poste de premier élu ne sera donc plus qu’une formalité, mardi soir, pour le conseil municipal extraordinaire devant choisir le nom du successeur de Jean-Luc LIVERNEAUX.
A 70 ans, ce passionné de culture et d’économie – il avait succédé à Aurélie BERGER en 2020 lors des dernières municipales – jette l’éponge. Non pas de la vie publique puisqu’il conservera ses fonctions de conseiller municipal, de conseiller communautaire et de vice-président de l’Association des Maires Ruraux de l’Yonne, aux côtés de la dynamique responsable, Dominique CHAPPUIT, mais de ce mandat de maire qui finalement lui pesait. Des divergences étaient apparues avec certains représentants du conseil municipal au fil des mois. Des ennuis de santé, aussi, en parallèle. Las, Jean-Luc LIVERNEAUX avait sans doute envie d’autre chose. Et surtout de se recentrer intérieurement, sans être trop exposé en frontal. Une décision qui peut se comprendre par les temps qui courent où les maires sont de plus en plus exposés…
Thierry BRET
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Le Salon de l’agriculture de Paris s’ouvre sous les huées : une visite présidentielle qui fait du foin…
février 26, 2024Il est des jours où il ne fait pas bon être « Père de la Nation », face à la colère de toute une profession. L’inauguration de la 60ème édition du Salon International de l’Agriculture par le président de la République s’est déroulée sous les sifflets et les huées, rythmée par les charges des forces de l’ordre et les actions musclées d’agriculteurs chauffés à blanc. Siglées de jaune pour ceux se réclamant de la Coordination Rurale ou de vert et blanc pour les adhérents à la FNSEA, avec en partage le noir de la colère…
PARIS : De mémoire d’agriculteur, d’exposant ou de journaliste, jamais une inauguration n’aura connu autant d’aléas. Prévues ouvrir à 09 heures, les grilles du Salon de l’agriculture auront attendu près de deux heures pour cela, obligeant des milliers de visiteurs à patienter Porte de Versailles, avant d’être autorisés à rentrer. Leur chemin de croix ne s’est pas arrêté là, puisqu’il leur a fallu attendre le début d’après-midi pour pénétrer dans le « saint des saints », à savoir le hall 1 où étaient présents, outre les plus beaux représentants des espèces animales, un président de la République, bien à la peine depuis le début de la matinée.
Une visite à haut risque, à l’abri des regards, qui restera dans les annales. Hué, sifflé, appelé à la démission, Emmanuel MACRON n’a pas, pour autant, baissé les bras. Même si pour la veste, c’était déjà fait ! Lui qui dit « adorer » le contact avec les gens, c’est quasiment avec un garde mobile sur les genoux et en bras de chemise, qu’il a entamé le dialogue avec les agriculteurs présents autour de lui. Un discours qui ne passe pas pour certains, peu enclins à délivrer un blanc-seing à leur interlocuteur, fut-il président de la République : « malgré 400 millions d’euros annoncés, vous nous avez donné des miettes… ». Au cœur de la colère, le niveau de vie et le revenu, considérés par tous comme « indignes d’une profession qui nourrit la France » et des propos présidentiels jugés comme une « macronnade ».
Les aides à l’Ukraine agricole dans le collimateur…
Bonnet jaune rivé sur la tête, Gildas est encarté à la Coordination Rurale et ne décolère pas depuis la levée des droits de douane en juin 2022 sur les importations en provenance d’Ukraine : « on leur donne 3,4 milliards d’euros, tout ça pour nous inonder de leurs poulets et pendant ce temps-là nos producteurs crèvent ! Que vont-ils faire demain s’ils rentrent dans l’Europe ? Nous inonder avec leur lait, avec leurs porcs… ? Ils vont nous « baiser », c’est clair ! ».
Installé au cœur de cette belle région qu’est le Pays de Redon, cet éleveur laitier ne voit là que « concurrence déloyale », à des années-lumière de la solidarité manifestée depuis deux ans à l’égard d’un pays en guerre. Une solidarité qui pèse aujourd’hui sur les exploitations nationales, confrontées à des règles de production et des directives européennes bien plus drastiques que leurs collègues ukrainiens. Le Breton au discours bien tranché est catégorique : « aujourd’hui mon lait est payé 420 € la tonne, si demain on me le paie 480 €, j’en veux plus de la PAC, j’en n’ai plus rien à faire, point barre ! ».
Un salon devenu un exutoire pour toutes les critiques…
De retour du pavillon de l’élevage, « on revient du champ de bataille… » (sic!). Ces agriculteurs des Ardennes et de la Marne, tous estampillés FNSEA, affichent fièrement leur pancarte : « Manu, on n’est pas là pour du bricolage ! ». Le discours présidentiel et les propositions faites dans la matinée ne rencontrent que peu d’écho : « c’est toujours pareil, de la mascarade ! ». Plus enclins à afficher, sac en bandoulière à l’appui, les couleurs d’une célèbre enseigne low-cost, jugée comme « bien plus respectueuse des producteurs que les autres, on y trouve que des produits français… ». Une affirmation restant à prouver, dictée sans doute par le fait que ladite enseigne est depuis plusieurs années partenaire financier du Salon de l’agriculture et à ce titre, seul distributeur présent !
En ce milieu d’après-midi, le calme semblait revenu dans le hall 1, même si un cordon de CRS installés à la place d’animaux déplacés pour la circonstance (sic !), barrait toujours l’accès au secteur visité par le président. Les sifflets des manifestants ont continué à donner le ton de la journée et le débat improvisé de la matinée ne semblait pas avoir fait retomber la colère. Un président qui paraît cristalliser les haines et les critiques à en juger par les commentaires peu élogieux entendus au fil des allées, qu’ils émanent des professionnels ou des visiteurs. Des propos parfois outranciers et infondés, mais il y a longtemps qu’une partie des Français a rompu avec ce président jadis adulé, comme cette fois en 2019 où, encore haut dans les sondages, il avait fait exploser les compteurs de ses prédécesseurs, en déambulant quatorze heures durant dans les allées du SIA, dans une atmosphère bon enfant en multipliant les selfies. « O tempora, o mores »…
Dominique BERNERD
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