Warning: Creating default object from empty value in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 743
Retraites et capitalisation, l’acte II : quelle épargne pour bien préparer individuellement sa retraite ?
mars 05, 2023L’orage gronde : la retraite par répartition demeure le système premier pour financer notre retraite. Or, la capitalisation est aussi une possibilité d’améliorer l’ordinaire et de bien préparer sa retraite. Dans le labyrinthe des placements possibles, essayons de nous orienter. Je vous invite d’abord à méditer une pensée de Sénèque : « la vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie… ».
TRIBUNE : Les agences bancaires proposent de multiples produits et des solutions financières à nos projets de placements et assurances. Nos conseillers ne possèdent pas toutefois la triple compétence de banquier, d’assureur et de financier. Ce n’est pas leur faire injure, mais face aux centaines de produits dont ils disposent, ils ont parfois du mal à s’y retrouver eux-mêmes ! N’oublions jamais que la plus grande carence des réseaux bancaires, c’est le droit !
Quand on veut placer de l’argent, il y a une question essentielle à se poser : quel est l’objectif central que je poursuis ? Pour ma future retraite, il faut des placements qui ne rapportent rien, ou peu, mais qui maintiennent le pouvoir d’achat de mon capital. Quand je suis en retraite, il faut des placements qui rapportent un maximum, mais en contrepartie, le capital s’érode. De plus, n’oublions jamais que la rentabilité est proportionnelle au risque… On peut ajouter la protection des enfants en simplifiant la succession. De toute façon, il sera indispensable de consulter son notaire : l’incontournable en matière de transmission du patrimoine. Il aura un avis éclairé sur les placements que vous envisagez, compte tenu de vos objectifs.
L'assurance-vie : un placement adapté…
Les contrats d’assurance-vie offrent une grande souplesse pendant la phase de constitution de l’épargne et sur les modalités de sortie. Vous pouvez récupérer vos sommes épargnées, soit sous forme de capital, soit sous forme de rente et vous constituer ainsi des revenus supplémentaires à vie. Elle offre également des avantages fiscaux importants, notamment une fiscalité privilégiée en cas de retrait après huit ans d’ancienneté du contrat. Par ailleurs, en cas de retrait plus tôt, l'impôt s'applique uniquement sur la quote-part de plus-value comprise dans le retrait. En outre, en cas de décès, l'épargne est transmise aux bénéficiaires librement désignés, dans la majeure partie des cas sans droits de succession. Un conseil : vous n’êtes pas tenu de donner le nom du ou des bénéficiaires en cas de décès. Il suffit simplement d’indiquer que le nom est déposé chez le notaire. C’est plus simple lorsque l’on souhaite changer le nom des bénéficiaires en cours de route.
Le PER (Plan d’Épargne Retraite)…
L’assurance-vie est concurrencée par le PER (Plan d’Épargne Retraite). Cette enveloppe juridique et fiscale permet de se constituer un complément de retraite, en plus des régimes obligatoires. Vous pouvez transférer l'épargne des anciens plans (Perp, contrats Madelin…) déjà ouverts sur votre nouveau PER. Le PER est très avantageux fiscalement, puisque les versements volontaires sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu à hauteur de 10 % de vos revenus d’activité de l’année précédente, avec un plafond maximum de 32 909 euros pour 2021.
Le PEA : un placement boosté par la loi Pacte…
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) permet d'investir à long terme, majoritairement dans des actions d'entreprises françaises ou européennes, et de générer, après un minimum de 5 ans, une rente viagère exonérée d'impôt sur le revenu. Le PEA bancaire permet d'investir en bourse. Il prend la forme d'un compte titres associé à un compte espèces. C’est plus intéressant pour la préparation de la retraite car le PEA Assurance permet de bénéficier à la fois des avantages du PEA, mais aussi des atouts des contrats de capitalisation en unités de compte. Les conditions de fonctionnement de ce compte sont fiscalement plus avantageuses qu'un compte titres standard. En outre, un peu d’or ne nuit pas. Au début de l'année 2023, la valeur du métal jaune a dépassé le seuil de 2 000 dollars l'once. Investir dans l'or en 2023 semble donc être une bonne idée, surtout compte tenu du taux d'inflation estimé à 6,1 % en juillet 2022.
L’immobilier, un placement toujours à la pointe…
Le premier placement immobilier, c’est l’achat de sa résidence principale. Il permet de capitaliser pour sa retraite. Au moment de la retraite, la vente du bien en viager permet un complément de ressources non négligeable. Viennent ensuite les placements individuels et collectifs. Banquiers, assureurs et notaires proposent des placements sous forme de SCPI (Société Civile de Placement Immobilier). L’achat de parts de SCPI offre quelques avantages. Depuis la transformation de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) en IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière), les patrimoines immobiliers supérieurs à 1,3 million d’euros sont imposables à l’IFI. Les parts de SCPI investies dans des parcs de biens immobiliers entrent ainsi dans ce calcul.
Le démembrement des parts de SCPI peut permettre de réduire sa facture fiscale. Concrètement, il s’agit de séparer la nue-propriété des parts et leur usufruit. L’épargnant achète la nue-propriété et possède les parts de SCPI mais ne perçoit pas les revenus. Il récupérera la pleine propriété des parts à la fin de l’usufruit. L’usufruitier, de son côté, perçoit les loyers pendant toute la durée du démembrement. Cette technique permet d’investir à moindre coût et de ne pas alourdir sa fiscalité (impôt sur le revenu et IFI) pendant la durée du démembrement. Dans le cadre de la préparation de la retraite, il suffit de bien caler la durée du démembrement pour la faire coïncider avec la période de vie active où la fiscalité peut être parfois lourde. Au moment de la retraite, les revenus issus des parts pallient alors la baisse des revenus.
L’achat d’appartement présente des risques : loyers impayés, dégradations, squats… On peut envisager des placements orientés vers l’acquisition de studios pour étudiants : bon turnover des locataires, meilleure actualisation des loyers, et caution des parents. Le LPMP, Loueur en Meublé non Professionnel, est un statut permettant d’investir dans un bien immobilier afin de le louer meublé et de percevoir des revenus peu ou pas fiscalisés. Il s’agit de résidence étudiante est destinée à accueillir pendant plusieurs mois au moins 70 % d’étudiants. Ce qui veut dire qu’elle peut également accueillir 30 % d’autres types de locataires, en priorité des jeunes travailleurs ou des touristes. Le taux d’occupation avoisine donc souvent les 100 %. Les résidences sont exploitées par un gestionnaire exploitant unique qui assure le remplissage de la résidence, son entretien, et assure le paiement des loyers aux investisseurs dans le cadre d'un bail commercial.
Investir dans une résidence étudiante est un placement qui offre des perspectives sur un marché en plein essor : la population étudiante ne cesse d'augmenter, alors que l'offre de logements en résidences couvre à peine un tiers de la demande. C'est, surtout en période d'incertitude économique, un investissement sur une valeur refuge. Avec un ticket d'entrée autour de 70 000 euros, c'est aussi l'opportunité pour les personnes désirant investir dans la pierre avec un budget limité. Le rendement annuel moyen va de 3,5 % à 4 % nets de charges. Sans risque de vacances, d'impayé ni de souci de gestion ou d'entretien. Grâce au bail commercial signé avec la société gestionnaire, c'est un investissement sécurisé et sans imprévu.
Investir dans des « éco-parking » en profitant des rendements…
L’investissement dans des box de voiture ou des places de parking correspond à un placement pour de petits budgets et permet de se constituer un patrimoine progressivement. Les charges sont limitées et pour les box, les dégradations se limitent à la porte. Une nouvelle forme de placement émerge : l’éco-parking ou la place de parking avec borne électrique. Il s’agit d’un placement immobilier éco responsable et cohérent avec le développement des véhicules électriques. La rentabilité annoncée est de l’ordre de 10 à 12 %. On peut trouver des places de parking à 10 000 euros, mais il faut compter 50 000 euros à Paris et 3 400 euros à Oissel en Normandie…
En tant que propriétaire d’un investissement locatif, vous devez déclarer les loyers perçus sur vos revenus locatifs, et vous acquitter de la taxe foncière. L'emplacement entre dans le calcul de votre impôt sur la fortune immobilière (IFI) à hauteur de sa valeur patrimoniale (prix de l'emplacement moins le montant de la dette immobilière). A Auxerre, nous avons noté une place de parking à 7 500 euros et un box à 12 600 euros.
Précisons que les investissements immobiliers sont soumis à l’IFI. Si vous êtes concernés, il est possible d’y échapper par des montages juridico financiers en intégrant des SCI familiales : dans ce cadre il est impératif de prendre conseil auprès du notaire.
Il existe un Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) qui protège les titulaires de comptes en cas de défaillance de la banque. Toutes les banques établies en France adhèrent à ce fonds. Les avoirs sont couverts jusqu'à 100 000 euros par personne et par établissement. Votre épargne placée sur un Livret A, un Livret de développement durable (LDD), un Livret d’épargne populaire (LEP) est garantie en totalité par l’Etat, et non par le mécanisme de garantie des dépôts.
Les sommes placées sur ces livrets d’épargne ne sont donc pas décomptées du plafond de 100 000 euros. Il existe aussi une garantie des titres, plafonnée à 70 000 euros par détenteur de compte titres.
En matière de constitution d’un patrimoine, la diversification est vitale. Il ne faut pas oublier l’adage : « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Et penser à la carte « chance » du jeu de Monopoly : « faites des travaux dans vos maisons » ! En conséquence, tout investissement immobilier doit générer 10 à 15 % de liquidités disponibles sur des livrets par exemple.
Les solutions pour préparer sa retraite par capitalisation sont multiples et peuvent correspondre à tous les cas de ressources et de projets. Il faut s’entourer d’un banquier, d’un assureur, d’un notaire et éventuellement de son avocat. Les consultations sont gratuites. Après, il faut choisir son camp : cigale ou fourmi !
En dernier recours, Voltaire nous propose un ultime conseil : « Si vous voyez un banquier sauter par la fenêtre, suivez-le, c’est qu’il y a de l’argent à prendre »…
Jean-Paul ALLOU
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
L’Aile ou la Cuisse : la cuisine villageoise de jadis se savoure avec appétit au « Soufflot »
mars 04, 2023Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ! L'homme en tant qu'être humain, comme de bien entendu, mesdames ! Commençons par les précautions qui s'imposent en 2023. Originellement une église édifiée au XVIIème siècle - avant de devenir le temple de la Renommée - eut comme architecte, sûrement le plus célèbre des Irancycois. Bienvenue dans l'un des villages vineux icaunais les plus attachants, comme blotti ou enserré par son vignoble (AOC depuis 1998) qui en 2016 eut l'honneur d'accueillir la grande Saint-Vincent bourguignonne, organisée de bien jolie manière par Thierry R. et toute sa bande !
IRANCY : Comme tant de nos villages, Irancy (autour de 300 habitants) compta moult commerces. Un jour du temps passé, le truculent et regretté vigneron René CHARIAT m'en fit faire le tour : là antan un boucher, ici deux épiceries. Seul boutique de centre village désormais, « Le Soufflot », avec sa rougeoyante façade, se voit de loin.
On ne peut évoquer cet établissement, sans un mot sur son lointain fondateur : Fabien ESPANA. Ce dynamique petit-fils de vigneron - désormais chablisien - imprima une belle âme à ce comptoir bistrotier qui connut vite un succès aussi mérité que convivial.
Désormais, qu'on se le dise, « Le Soufflot », c'est un restaurant. Adieu joli comptoir ! L'ambiance de la salle et de ses imposantes tables, revêt - quoi de plus normal - un parfum vineux, et un rien de vigne parcourt la lumineuse verrière. Ne quittons pas Noé et Bacchus pour signaler la très jolie carte des vins des plus éclectiques.
Ah, cet œuf en meurette et son jaune étincelant dans l’assiette…
A l'accueil, sieur LAMELOISE - patronyme culinaire de choix s’il en est ! - est à son affaire. La gougère accompagnant l'apéritif est particulièrement onctueuse. En entrée, l'œuf meurette au ratafia est plutôt goûteux et son jaune qui coule étincelant. On se demande parfois, quel est le plat emblématique de notre Bourgogne. La réponse est là, me semble-t-il !
La carte par ce midi frisquet de février proposait un « Mont d'Or » chaud. Ce plat hivernal est délicieux, accompagné ici d'impeccables pommes de terre sautées et d'une salade verte bien assaisonnée (bravo, car cela devient rare). Mention bien aussi pour le délicieux pain qui est fabriqué par une jeune boulangère locale.
Notre maître d'hôtel propose alors de nous choisir le vin qu'il met en chaussette, en obturant l'étiquette. Je goûte et regoûte encore, les deux autres convives aussi. Je me hasarde : est-ce un cru du Beaujolais ? Notre sommelier rigole et pour cause !
Après la boulangère, la vigneronne Raphaëlle GUYOT (retenez bien son nom svp !). Il s'agit d'un vin de pays de l'Yonne, « Les Robinettes », du terroir de Puisaye-Forterre (commune de Treigny). Que Saint-Vincent se joigne à moi pour applaudir cette jeune passionnée, ancienne stagiaire du réputé domaine VERRET.
Un baba qui laisse pantois par sa qualité…
Le dessert devait conclure ce bon déjeuner : un original baba - pâte Savarin, ici faite maison -, ce qui se sent au palais. L'on échappe ainsi à l'aspect industriel et spongieux, avec du « Cointreau », alcool angevin fin et délicat, quelque peu oublié de nos jours. Ce n’est pas assez « in », ni « start-uper »…bref, trop franchouillard sûrement !
Ne quittons pas le domaine des spiritueux en trempant nos lèvres dans le gin onirique distillé dans le Tonnerrois par « VALOUR-LEMAIRE », nous y décelâmes un fort joli produit estampillé made in Yonne !
Dans ce bel estaminet, vineux et villageois, le jeune chef Romain - ancien élève du réputé lycée hôtelier Vauban - délivre une cuisine soignée et goûteuse. Faisons vivre ces commerces ruraux car désormais en France, 62 % des villages n'ont plus aucun commerce (ce chiffre n'était que de 25 % voici quarante ans...). C’est triste mais hélas imparable. Raison de plus pour les défendre, lorsqu'ils sont là au quotidien. Car demain, il sera trop tard…
En savoir plus :
Les - : snif-snif, la disparition de l'usage de l'imposant comptoir !
Les + : l’atmosphère est plaisante. Une entrée, un plat et un dessert sont servis autour de 32 euros.
Contact :
Restaurant « Le Soufflot »
Irancy
Tel : 03.86.42.39.00.
Fermeture : dimanche soir, lundi
Gauthier PAJONA
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Les élus de gauche se rebiffent contre l’exécutif auxerrois et analysent le bilan de la gouvernance à mi-mandat…
mars 02, 2023L’heure du bilan - déjà ? - a sonné pour les élus de gauche, réunis sous le vocable du collectif « Vivre l’Auxerrois ». Une revue d’effectif réalisée deux ans et demi après l’accession au pouvoir de l’équipe en place, pilotée par le premier des élus, le président-maire Crescent MARAULT, afin d’en tirer de substantifiques éléments d’analyses. Autant dire que les chefs de file contestataires de la politique locale que sont Isabelle POIFOL-FERREIRA, Sophie FEVRE et Mani CAMBEFORT n’ont pas été tendres avec la gouvernance actuelle dans leurs ressentis.
AUXERRE : C’est un inventaire à la Prévert qui a été proposé là. Une sorte de catalogue à charge, façon « La Redoute », abondamment fourni et illustré de nombreux exemples autour de cinq thèmes majeurs, qui récapitule dans les faits tout ce que l’opposition – du moins la partie représentative de la soirée - reproche à l’actuelle gouvernance dans son mode de gestion et d’action. Le temps du bilan, en somme, même si le mandat de l’édile de la Ville d’Auxerre et président de l’Agglomération de l’Auxerrois est bien loin d’être terminé. La prochaine échéance électorale municipale étant prévue, comme chacun le sait, au printemps 2026.
Pourtant, le trio d’élus de l’opposition, porte-étendard de la structure associative « Vivre l’Auxerrois » - celle-ci a pour principe de proposer des rendez-vous réguliers à base d’échanges avec les citoyens en quête d’informations – n’aura pas attendu le terme de la mandature pour pointer d’un index rageur les points d’achoppement de la politique actuelle à ses yeux. Un index se voulant être également interrogateur quant à la direction décisionnelle voulue par le maire et appliquée par ses équipes sur le devenir de la cité et sa proche périphérie.
« On ne sait pas où nous mène réellement Crescent MARAULT…, souligne tout de go l’élue socialiste, Sophie FEVRE, en ouvreuse de bal de cette rencontre bilan, à partager avec les représentants de la presse. Avec en sus, cette petite phrase qui prononcée dans la bouche de la militante socialiste auxerroise n’a rien d’anodine évidemment : « désormais, il ne peut plus se réfugier derrière son prédécesseur ! ». L’ombre de Guy FEREZ plane le temps d’un long silence au-dessus des têtes.
Une hausse des impôts et une explosion de la dette à prévoir ?
Une fois l’introduction amorcée, ce fut à trois voix et à tour de rôle que s’égrena la liste non exhaustive, visiblement, des réprobations faites à l’endroit de la majorité communautaire/municipale. Via un Mani CAMBEFORT, au meilleur de sa forme oratoire – on sait que le garçon potasse patiemment ses dossiers ! -, qui aborda la situation financière de l’exécutif.
« Lorsque que cette majorité est arrivée aux affaires, précise-t-il, les finances de la Ville et de l’Agglomération étaient saines. Avec des comptes équilibrés et une dette nulle… ».
Or, poursuit le premier fédéral du Part Socialiste de l’Yonne, les choses ont bien changé depuis. Il relève au niveau du fonctionnement que les finances dérapent sur certains postes (missions, réceptions, cérémonies…). Dans le même temps, du côté de l’Agglomération, Mani CAMBEFORT observe que la dette communautaire augmente en flèche (de zéro en 2019 à plus de dix millions d’euros en 2022), en comptant l’EPF (établissement public foncier). Une dette qui impacte la Ville à hauteur de 60 millions d’euros (en comptant l’EPF). « Soit le niveau de 2017, ajoute le trentenaire incarnant le renouveau du socialisme dans le département.
« Sur l’investissement, renchérit-il, on a d’abord eu deux années d’immobilisme en 2020 et 2021, avec plusieurs conséquences notoires : nous sommes passés à côté de l’essentiel du plan de relance ; plusieurs projets qui avaient été budgétés à l’époque ont été abandonnés et certains financements à l’instar de celui se rapportant au projet de l’Arquebuse ont été perdus. On est donc passé depuis 2022 d’un extrême à l’autre avec une frénésie d’investissements affichés et des achats à tout-va sans objectif clairement défini. Ce qui n’est pas le rôle d’une collectivité… ».
Pour compenser ce manque à gagner, des suppressions de postes ont été constatées. Elles ont eu pour effet de réduire, voire de faire disparaître de l’organigramme certains services.
« Cela a engendré une mauvaise ambiance parmi ceux-ci, affirme Mani CAMBEFORT, ils sont moins performants qu’auparavant… ». A date, soixante-dix postes seraient même vacants.
Mais, ce qui alerte le plus le représentant de « Vivre l’Auxerrois », c’est la potentielle hausse des impôts sur l’agglomération.
« Alors que l’on nous a réitéré il y a deux mois que les charges fiscales n’augmenteraient pas, il risque d’y avoir de nouvelles progressions des impôts dans les prochaines années, estime le conseiller d’opposition. La dette va exploser et se rapprocher des seuils d’alerte. Si c’est le cas, Crescent MARAULT qui se présente comme un bon gestionnaire, deviendrait alors le président-maire de l’augmentation des impôts et de l’explosion de la dette… ».
Des postes supprimés et non remplacés ainsi que des dysfonctionnements…
Jusque-là demeurée silencieuse mais très attentive aux propos tenus par ses deux coreligionnaires, Isabelle POIFOL-FERREIRA intervint à son tour en mettant l’accent sur le volet social. Et plus spécifiquement « sur le manque de considération des agents municipaux qui ont souffert à cause de multiples mouvements de grèves (éboueurs, ATSEM) ».
« On supprime des postes et on ne remplace pas les départs, or la masse salariale augmente. Cherchez l’erreur, ironise-t-elle ».
Un questionnement qui lui permet ensuite d’énumérer ce qu’elle considère comme des dysfonctionnements flagrants : l’état civil ouvert seulement par demi-journées pendant plusieurs mois – un comble selon elle car Auxerre avait obtenu le label « Qualiville » qui salue la qualité du service de l’accueil en mairie en 2017 ! Voire le baromètre AFNOR l’année suivante pour l’accueil des villes de moins de 50 000 habitants – ; les équipements de territoire (celui du centre-ville a été supprimé et quid de la Maison de quartier des Rosoirs ?) ; la fermeture de la bibliothèque ou de la piscine pendant les vacances ; la diminution du nombre de tournées de ramassage des déchets ; l’absence de dialogue avec les milieux associatifs et les habitants des quartiers ; la suppression des vœux, etc.
Le chapitre développement économique offrit l’opportunité à Mani CAMBEFORT de reprendre la main sur la présentation. Le jugement de l’élu socialiste est sans appel : « cela pourrait se résumer en une phrase, le président-maire vit sur les acquis de la précédente majorité quand il ne les dénature pas… ».
Et l’interlocuteur de citer la zone industrielle de Venoy (« un cadeau fait au maire de cette commune »), la zone d’activité Aux R Parc (« on est passé complétement à côté de l’objectif initial avec des études d’implantation d’entreprises franciliennes qui permettaient d’accueillir 1 500 nouveaux emplois… »), le désintérêt de vouloir promouvoir de nouvelle filière innovante afin de favoriser le bassin en manque de compétitivité et les doutes autour de l’hydrogène.
Selon Sophie FEVRE, « l’absence de démocratie de proximité nuit aux échanges avec les Auxerrois. Le citoyen n’est pas concerté et les conseils de quartier n’existent plus alors que la collectivité est tenue d’en assurer l’organisation… ».
Reste pour clore ce panégyrique peu flatteur les aspects concernant la transition écologique. Sur ce sujet, Mani CAMBEFORT n’y va pas quatre chemins dans ses commentaires : « c’est raté ! ».
« Les zones d’activité vont avoir un lourd impact environnemental et vont peser lourd dans nos objectifs de ZAN (Zéro Artificialisation Nette), de 100 sur 190 ha. En outre, il y aura une recrudescence de la circulation des camions sur les routes, avec davantage de pollution de l’air. De même, on n’entend plus parler de nouveaux réseaux de chaleur. Quant à la circulation avec des cycles, l’idée est bonne mais son développement est bien trop coûteux avec des problématiques d’infrastructures cyclables… ».
Mais, au fait, y aurait-il au terme de ce bilan de mi-mandat de l’opposition auxerroise des points positifs à mettre au crédit de l’équipe en place ?!
« Oui, plaisante Mani CAMBEFORT, sur la végétalisation où nous partageons les objectifs généraux… ».
Oui, c’est bien sûr ? Ou plutôt oui mais ?!
La chute ne se fait pas attendre de la part de l’intéressé ! « Mais, on n’en voit pas la couleur et ça ne doit pas se faire au détriment des habitants. La crise climatique et biologique doit nous obliger à changer radicalement de braquet et à rendre notre ville résiliente au changement climatique et proactive en termes de développement durable… ».
Incorrigible, Mani CAMBEFORT, il aura donc eu le mot de la fin !
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
L’euthanasie et le suicide assisté font débat chez VIA La Voie du Peuple 89 : mourir mais avec amour et dignité...
février 28, 2023« Nous n’avons pas peur de nous opposer aux idées reçues… ». Ainsi s’exprime Emmanuel BERTHELIN, délégué départemental de « VIA ». « VIA » ? Traduisez l’acronyme par « La Voie du Peuple ». Anciennement connu sous le vocable du « PCD » (Parti Chrétien-Démocrate), le mouvement présidé par Jean-Frédéric POISSON possède aussi ses partisans dans l’Yonne. Ces derniers se sont retrouvés lors d’une conférence sur l’euthanasie et le suicide assisté…
ROUVRAY: Même pas peur de mourir chez les fervents supporters de l’ex-Parti des Chrétiens-démocrates de l’Yonne ? En tout cas, c’est une épreuve ultime à vivre dans le respect et la dignité, en faisant abstraction de manière catégorique de l’un des thèmes d’actualité, cher au Président de la République Emmanuel MACRON, à savoir l’euthanasie.
Un item, parmi tant d’autres, au centre des sujets de préoccupation de la gouvernance étatique, entre crise économique, réforme des retraites et conflit à portée de fusil à l’est de l’Europe.
Il y a quelques jours, l’antenne départementale de « VIA La Voie du Peuple » – la nouvelle incarnation sémantique du PCD – a donc proposé une rencontre des plus enrichissantes sur cette thématique, guère souriante à vrai dire, à la salle des fêtes de Rouvray.
Une première conférence publique qui en appellera d’autres, conformément à la volonté du représentant de ce mouvement politique conservateur et d’influence chrétienne – rappelons que son chef de file hexagonal n’est autre que Jean-Frédéric POISSON qui s’était porté candidat à la primaire de la droite lors des Présidentielles 2017, lui-même ayant succédé à Christine BOUTIN – sur le territoire de l’Yonne, Emmanuel BERTHELIN.
Replacer le mot « dignité » - trop souvent galvaudé – dans le contexte…
Pour se faire, associé au Mouvement Conservateur de l’Yonne représenté par la Sénonaise Laurence TROCHU, le patron de VIA 89 avait choisi comme premier thème de ces retrouvailles publiques en ce début de Carême un sujet brûlant de l’actualité : l’euthanasie et le suicide assisté. Une trentaine de personnes devaient se manifester positivement en assistant à la causerie menée par Philippe DESMOULINS-LEBEAULT, personnalité reconnue au sein de l’ONG « Europe for Family ».
Ancien administrateur de l’UDAF Val-de-Marne, le conférencier compte parmi son panégyrique quelques références sur le sujet en sa qualité d’intervenant régulier, entre 2014 et 2019, au Parlement européen afin d’y promouvoir la défense des droits de la famille et comme membre militant de la « Manif pour tous ».
Il s’agissait lors de ces échanges interactifs de procéder à quelques mises au point, notamment sur les différenciations existantes entre l’euthanasie et le suicide assisté, à travers des exemples parfois durs à entendre. Les soins palliatifs furent aussi au centre des discussions. Le terme « dignité » - trop souvent galvaudé par les temps qui courent selon Emmanuel BERTHELIN- eut droit lui aussi à ses explications de texte détaillé. L’amour de l’autre et la souffrance complétèrent ce tableau pédagogique.
Le fonctionnement de l’Europe, une autre thématique à aborder…
Précisons que « VIA La Voie du Peuple », à l’instar du « Mouvement Conservateur », sont hostiles à la pratique de l’euthanasie en France et s’opposent à toute initiative politique pouvant la légiférer et l’autoriser.
D’autres conférences devraient ponctuer l’année 2023 dans l’Yonne. Une réflexion sur le fonctionnement de l’Europe et ses institutions est précisément à l’étude et servira de tremplin à l’échelle départementale pour promouvoir les idées et actions de ce mouvement politique, jusque-là très confidentiel et à l’ombre des projecteurs médiatiques, de sortir désormais de sa réserve…
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Les femmes reprennent leurs droits grâce aux « Engagées de l’Yonne » : une mise en lumière légitime le 04 mars…
février 27, 2023Faire connaître les représentantes de la gent féminine de notre territoire, celles qui entreprennent des actions extraordinaires, est le judicieux principe de cette cérémonie des « Engagées de l’Yonne », apparue en 2022. Saint-Sauveur-en-Puisaye, fief de l’une de plus ardentes défenseuses du concept en la personne de la sénatrice Dominique VERIEN, accueillera cet évènement au beau milieu de l’après-midi…
SAINT-SAUVEUR-EN-PUISAYE : En règle générale, lorsque l’on évoque le droit des femmes en France, c’est toujours sous l’angle du mal avec sa cohorte de chiffres calamiteux et désolants qui traduisent les pires fléaux s’abattant sur leurs têtes. Des chiffres qui noircissent les pages des faits divers de bon nombre de médias et perturbent les consciences.
Cependant, de nombreuses femmes démontrent dans leur quotidien qu’elles peuvent être fortes et agir en conséquence, en faveur de l’égalité et à travers une multitude d’actions citoyennes, entrepreneuriales ou sociétales.
Pour récompenser ces initiatives dignes et les encourager à se développer davantage aux quatre coins de notre département, plusieurs acteurs de l’Yonne se sont portés volontaires à l’organisation d’une cérémonie bien particulière, « Les Engagées de l’Yonne », devant précisément mettre sous le feu des projecteurs celles de ces femmes méritantes et courageuses qui agissent dans leur quotidien.
Une manifestation faisant presque référence, pour son nom de baptême, à l’ouvrage rédigé par Jean-Eric FRAY, en 2020 (« Les Enjouées ») sur la question : l’auteur icaunais y réalisait alors une trentaine de portraits de plusieurs de ces femmes qui auront su faire rayonner notre département mais aussi la contrée régionale dans leurs actes et engagements.
Un jury très institutionnel pour départager les différents dossiers de candidature…
Au cours de ce rendez-vous, accueilli à l’Orangerie, dans le parc du château local, il sera question de remise de prix. Deux seront ainsi décernés. L’un récompensera la « structure engagée » dans le droit des femmes par ses actions ou son discours. L’autre auréolera « l’icône icaunaise » 2023, c’est-à-dire la femme ayant été placée sous le feu des projecteurs grâce à son investissement en faveur de l’égalité et de la défense des droits au féminin.
Un jury spécial a été constitué à cet effet pour sélectionner et départager les différents candidats. Il est composé de sénateurs (Jean-Baptiste LEMOYNE, Dominique VERIEN), de représentants d’associations d'élus (Mahfoud AOMAR, Dominique CHAPPUIT), du président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD, de Yohann CORDE, maire de Saint-Sauveur-en-Puisaye, de Juliette ROME, déléguée aux droits des femmes auprès du préfet de l'Yonne, de représentants de L'Yonne Républicaine et de France Bleu Auxerre ainsi que de Frédéric MAGET, président de la Société des Amis de Colette, la structure avait reçu l’année dernière la première « icône icaunaise ».
Le verdict pour découvrir les heureux gagnants est attendu en fin d’après-midi ce samedi…
En savoir plus
Les « Engagées de l’Yonne »,
Une animation organisée samedi 04 mars à 15 heures à la salle de l'Orangerie de Saint-Sauveur-en-Puisaye en faveur de l’égalité et des droits aux femmes.
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99