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L’amour du bon pain et des jolis croissants : un double concours qui croustille pour l’Union des Boulangers 89
avril 04, 2023Le 17 avril, à Autun, se disputera le concours régional de la meilleure baguette de tradition française avec les lauréats du concours icaunais. Il en sera de même fin septembre/début octobre à Chalon-sur-Saône avec l’épreuve régionale du meilleur croissant. Deux épreuves permettant aux prétendants de se hisser dans les finales hexagonales, disputées à Paris lors de la Fête du Pain. L’Yonne possède toutes ses chances pour promouvoir du mieux possible la filière boulangère/pâtissière…
AUXERRE : La patience. Une vertu qui se maîtrise avec l’âge de ses artères, dit-on parfois ! Le temps s’égrène avec lenteur. Insoutenable pour les candidats et leurs familles qui font les cent pas à l’extérieur de la Chambre des Métiers. Tous sont suspendus à la décision inéluctable du jury, devant se prononcer d’ici quelques instants. Un jury qui est composé de Mickaël PERRICHON – lauréat de la précédente édition disputée en 2022 -, Romain BOUDIN et Alexis PEUZIN. Tiens, tiens, voilà un patronyme qui nous est plutôt familier ! Logique, le jeune artisan auxerrois n’est-il pas depuis le récent rendez-vous du SIRHA le nouveau détenteur de la Coupe de France de sa spécialité, la boulangerie !
C’est sous l’égide de l’Union des Boulangers et des Boulangers-pâtissiers de l’Yonne que viennent de s’achever les concours de la meilleure baguette de tradition française et du meilleur croissant de l’Yonne.
Un évènement valorisant la filière à l’heure où certains médias télévisés assurent la promotion par le biais de reportages de la boulangerie industrielle et que n’aurait manqué sous aucun prétexte le porte-flambeau de la corporation artisanale sur notre territoire, Laurent BISSON.
Uni pour arriver à valoriser le savoir-faire artisanal…
Normal ! Le chef d’entreprise n’en est pas moins l’honorable président de la structure qui est à l’origine de ce challenge, réunissant chaque année à pareille époque apprentis et entrepreneurs du sérail. Ces derniers devant se confronter dans leurs catégories respectives à ce challenge qui les désignent comme les meilleurs de leurs spécialités. Soit la conception de baguettes en mode tradition française, soit au niveau de la réalisation des croissants, ces viennoiseries dont raffolent toujours avec autant de gourmandise les consommateurs de l’Hexagone !
Une Union corporatiste encore un peu trop maigrelette, à dire vrai, côté effectifs avec seulement une dizaine d’adhérents sur plus de deux cents boulangers dans l’Yonne qui sont dévoués à la noble cause de la promotion de la double filière, unissant comme les cinq doigts de la main, la boulangerie et la pâtisserie.
« C’est uni que nous arriverons à faire quelque chose, surtout avec le contexte actuel, précisa un Laurent BISSON plus volontaire que jamais. Aujourd’hui, notre profession souffre mais nous possédons un savoir-faire. Il est là, chez les jeunes et chez les moins jeunes, chez les anciens et chez les néophytes ! ».
« La boulangerie, le commerce préféré des Français… »…
Soixante candidats se présentaient sur la ligne de départ de ce concours – « c’est génial s’exclama le président de l’Union – dont 25 apprentis. Quant au niveau, il était au top si l’on en croit les commentaires enthousiastes du boulanger/pâtisser de Chevannes.
« Ils ont confectionné de bons croissants, avec de la matière première de qualité, avec de la bonne farine, parce que c’est en utilisant du bon que nous fabriquons du bon ! ».
Insistant sur ce savoir-faire artisanal devant faire la différence auprès des consommateurs, Laurent BISSON profita de son intervention pour tacler en les citant les marques de boulangeries industrielles qui croissent dans l’Hexagone.
« On ne craint rien face à ceux qui arrivent pour nous e…. ! On a un savoir-faire, nous autres, les artisans… ».
Laurent BISSON harangua le public de professionnels, en nombre dans la salle, l’invitant à se battre contre la concurrence : « Battons-nous ! Nous sommes le commerce préféré des Français ! ».
Le président ne manquera pas de saluer, au passage, les fournisseurs qui proposent de la matière première de qualité, eux qui dotaient ce double concours de très jolis lots. Et de féliciter le CIFA de l’Yonne pour son rôle prépondérant au niveau de la formation des jeunes pousses…
Les résultats :
Concours apprentis :
Croissants
1 Romain PREVOT
2 Pierrot LEOPOLD
3 Benjamin PETIT
Baguette tradition :
1 Pierrot LEOPOLD
2 Oscar Elie BAYAVILETTE
3 Romain PREVOT
Salarié gérant :
Croissants
1 Sébastien POULET
2 David PARISSE
3 Bruno BARON
Baguette tradition
1 Guillaume PATRICK
2 Nicolas BOIVIN
3 Benoît LEQUEU
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : un « Vaudésir » peut en cacher un autre, nouvelle adresse mais qualité de cuisine identique à Thizy
avril 02, 2023Thizy, 150 habitants. Cela se mérite. Un petit village, situé au nord-nord-est d'Avallon. Il est accessible en venant de la partie septentrionale de notre territoire via l'une des plus jolies routes icaunaises qui traverse Chablis, Noyers, Massangis, L’Isle-sur-Serein, tandis que le nonchalant Serein musarde un peu plus bas. C'est là que l'on retrouve avec un plaisir sincère la cheffe Cécile RIOTTE, que l'on connut antan dans son « Vaudésir » avallonnais où elle officia une dizaine d'années.
THIZY: Que les afficionados se rassurent ! Sa « Mini » au look caractéristique demeure toujours stationnée non loin, ayant juste changé l'adresse. Bienvenue aux « Hirondelles », avec une vue à couper le souffle ! Cécile est une enfant de ce pays qu'elle aime tant. Une enfance auprès de parents aimants, et un paternel, coureur cycliste professionnel, Raymond, qui porta la jaune chasuble durant une journée durant le Tour de France 1967, remporté par Roger PINGEON. Ces parents choisirent pour elle l'école hôtelière de Poligny, une référence : « Tu auras toujours du travail, admonesta papa.
Direction le Jura, donc. Au début, cela lui fit un peu drôle, mais elle s'accrocha. Elle y prit goût et aima. Notre cheffe fit partie de l'écurie du grand Joël ROBUCHON. Elle exerça sur la Côte d'Azur, auprès d'un grand cuisinier qui fut un peu son mentor, Christophe CUSSAC. Il obtint deux étoiles au Michelin à la fin du siècle dernier à l'abbaye « Saint-Michel » tonnerroise. On s'y régalait de gelée de saumon en civet aux crevettes ou de pot au feu de foie gras paysanne, sur des tables évidemment nappées à l'époque ! Cécile se plut sur la Côte d'Azur. Avec son climat, des produits nobles dans les assiettes : ce fut une chouette période de sa vie.
Un œil sur le panorama, un œil sur les plats dans l’assiette !
Puis, ce sera le retour au bercail, si l'on peut dire. A Avallon, la « bosseuse » Cécile se fit un nom. L'aventure dura une décennie avec une philosophie très « locavore » et une véritable cuisine du marché. On pouvait l'y croiser chaque jeudi, humant le bel étal de « LAURIN Primeurs », avant une pause-café méritée avec ses fidèles « copines » au « BHV ». Régulièrement, ses parents venaient soigner les jolies fleurs de la devanture et du jardin. Julius, le chien au blanc pelage étincelant observait cela de loin avec nonchalance ! Pour l'anecdote, mais tout de même !, votre serviteur lui consacra un article en 2016 dans la belle revue d'art de vivre « Bourgogne Magazine » qui contribua à lui envoyer une équipe de TF1, excusez du peu !
La façade est lumineuse. La déco intérieure est joliment personnalisée, dans laquelle Joséphine BAKER côtoie MISTINGUETT, en louchant sur une affiche du vignoble bourguignon, entre une botte en céramique turquoise et l'autre en vieux rose. Bienvenue chez Cécile ! Ici, l'on se sent un peu chez elle ! Et comme au « Vaudésir », les tomettes au sol sont top !
Un œil destiné à l'impressionnant panorama. Toute proche, la Côte d'Or. Un peu plus loin, le Morvan et Autun. Un œil, aussi, sur l'ardoise menu du jour (24 euros). En plat, j'opinerai volontiers pour la ballotine de volaille farcie aux langoustines, sauce « homardine ». Sauf qu'en vitrine, il y avait une belle pièce de charolais maturée, grâce au travail de l’éleveur M. GUYARD à Quarré-les-Tombes, qui nous fit franchement de l'œil !
Une viande maturée à la texture intéressante mais au goût particulier…
Mais avant, dégustons une entrée chaude et originale : un risotto de céleri (légume délicat, trop souvent réduit à son unique et délicieuse version en rémoulade, une expression culinaire commune aux deux siècles). Franchement, c'est inattendu et fort bon. En outre, quelques délicates pointes d'asperge eurent l'ingénieuse idée de s'immiscer dans cette belle assiette (la vaisselle, c'est aussi son truc à la cheffe Cécile !). Autour de nous, des convives, habitués des lieux, se régalent assurément.
Puis toute simple et poêlée au beurre, « Miss » pièce de bœuf arrive, accompagnée d'épinards du jardin et d'impeccables petites pommes de terre rissolées. Je trouve que le goût atypique de la viande maturée - la mode du moment, ça passera ! - est intéressant, mais particulier. On la déguste avec plaisir mais il n’est pas impossible de songer que l'on s'en lassera peut-être plus vite que la viande dite « rassis » d'un artisan boucher classique !
Une chance pour Thizy de posséder cette vitrine gourmande…
Quelques lichettes colorées de tomme locale – le plus souvent fabriquée par des fromagers bataves ayant migré dans la Nièvre ! - pour sieur Philippe BULANT (directeur de l'entrepôt « METRO » local et père de cuisinier, son fils gère le restaurant « La Truffolie » à Saint-Alban-d'Ay en Ardèche, du côté d'Annonay) et en dessert, nous est servie une superbe « pavlova » aux fruits rouges, un succulent dessert des plus harmonieux, hum !, avec de délicieuses petites cerises confites !
Julius nous regarde alors paisiblement. Serait-ce l'heure de sa promenade ? Celle de notre retour, en tous cas ! Bravo à la cheffe Cécile pour ce nouveau chapitre professionnel ! Tandis que 62 % des communes françaises n'ont plus de commerces - c'est triste - la population de Thizy - mais pas que ! - est bien chanceuse de posséder celui-là !
En savoir plus :
Les - : l'Américano manquait un brin d'amertume. Plus « Icano ».... qu'Américano ! !
Les + : très bonne cuisine personnelle et bel environnement. Sans oublier beaucoup de gentillesse.
Contact :
Le VAUDESIR Aux Hirondelles
1, rue Pierre Burlot
89240 THIZY
Tel : 03.86.34.14.60.
Ouverture tous les midis (sauf jeudi)
Egalement vendredi et samedi soir.
Gauthier PAJONA
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L’Aile ou la Cuisse : pour sa soirée « recettes de concours », le « Rive Gauche » met les petits plats dans les grands !
mars 25, 2023Le sympathique chef Jérôme JOUBERT est un homme de défi. Il aime surprendre, au travers de sa cuisine. C'est souvent cela, la patte d'un véritable cuisinier. Ce soir-là, avec sa brigade, il décida de faire à nouveau quelques plats de concours passés, l'ayant toujours amené sur une jolie marche du podium gourmand, en équipe. Comme dans la vraie vie d'un restaurant…
JOIGNY : En 2020, lors du très exigeant concours Gilles GOUJON (trois étoiles au Michelin dans l'Aude), ce fut avec Nico, côté cuisine, et Edwige, en salle, qu’il se distingua. En 2022, lors du concours icaunais « IRON Cook », ce fut en compagnie de Louis, comme commis aux fourneaux, qu’il enthousiasma le jury.
Une salle joliment décorée, avec quelques trophées passés et des tables élégamment nappées, comme avant ! Même le Michelin en 2023 adoube ces tables sans jolie nappe, mais avec des pierres précieuses, du bois rare, du verre de Murano et que sais-je encore ? Manquerait plus que de la sciure de bois du fumoir ! Adieu douces nappes, bel et bien présentes, juste ce soir-là. Même le talentueux François SIMON les regrette dans son dernier roman (« Poétique du jambon-beurre » aux éditions Bouquins), soit le langage disparu des nappes à la page 179.
Une bonne sauce qui nappe l’œuf, des croûtons qui croustillent…
Mais, cessons de pleurnicher sur un monde qui ne reviendra plus ! Attablons- nous, plutôt. Pour l'instant, assiettes, verres et couverts demeurent. Bonne nouvelle, non !
L'œuf meurette, c'est la Bourgogne. Comme tout plat paraissant simple, il n'est pas si aisé à réussir. Avec sa sauce meurette, notre chef décrocha en 2021 le prix de la créativité lors du prestigieux championnat du monde, sis au magnifique château du Clos-Vougeot siège de la plus ancienne confrérie vineuse bourguignonne (1934) avec les « Chevaliers du Tastevin ».
Jérôme JOUBERT est un saucier hors pair. Sa meurette n'échappe donc pas à la règle. Avec une bonne sauce qui nappe l’œuf, son jaune coulant, des croûtons qui croustillent sous la dent : bref, une véritable réussite !
Saint-Jacques et trou normand : entre excellence et nostalgie…
Ensuite, place aux Saint-Jacques et escargots, avec la laitue « Celtuce » et la sauce moutarde. Cette tarte « terre-mer » au fin feuilletage était délicieuse, nappée d'une excellente sauce. Un mot sur les pêcheurs de Saint-Jacques : ils pratiquent une pêche raisonnée tout au long d'une saison, soit un semestre uniquement. Là aussi, c’est la bonne recette d'un avenir réussi, tant en Bretagne (Erquy) qu'en Normandie (Port-en-Bessin), voire plus au nord à Boulogne-sur-Mer. En salle, tout sourire, Anne-Claire, Edwige, Sarah et les autres s'activent !
Un mot sur ce que l'on appelait jadis le trou normand : l'indispensable cérémonial des mariages, repas de baptême et autres communions ! Il connut le même sort que feu « miss nappe ». De profundis ! Ce soir-là, il réapparut, comme par magie sous la forme d'un délicieux sorbet poire et Poiré : rafraîchissant et gouleyant, le repas n'étant pas terminé !
Bravo au producteur Eric BORDELET, de faire ainsi délicatement ressortir la finesse granuleuse de la poire, ce fruit si délicat.
Des effluves cacaotés dans le fromage : c’est l’affaire de la Maison LEROUX !
Un plat de fête pour continuer avec la poularde de Bresse, sauce « Albufera » au beurre de piquillos, betteraves farcies, gâteau d'endives, tourte de rognon et crêtes de coq. Tout est dit dans ces nobles intitulés. Ne reste alors plus qu'à se régaler, en reprenant un peu de cette sauce sublime, qui en 2020 fit complimenter notre chef par un cuisinier MOF, membre du jury.
Le fromage ? Souvent dans l'Yonne, c’est l'affaire de la maison LEROUX aux étals réputés sur nos marchés. Ici, le brie icaunais est farci en son milieu de divers fruits secs. On perçoit même quelques effluves cacaotés.
Un peu de fraîcheur pour terminer avec le parfait glacé au « Grand Marnier », segments d'orange et pamplemousse, tuile à l'orange et amandes, accompagné d'une jolie cuvée nocturne du Champagne Taittinger.
Au « Rive Gauche », les desserts sont l'affaire de la souriante Céline, la cheffe-pâtissière.
Il est l’heure enfin pour toute la brigade de l’établissement de se faire applaudir par les convives. Et qu'on se le dise : le « Rive Gauche », créé par feu le chef Michel LORAIN, trois étoiles Michelin en 1986 dans « SA » Côte Saint-Jacques, célèbre ses trente ans cette année. Pensons-y en profitant bientôt de sa terrasse avec le retour des beaux jours !
Contact :
Le Rive Gauche (hôtel/restaurant)
Chemin du Port-au-Bois 89300 JOIGNY
Tel : 03.86.91.46.66.
Gauthier PAJONA
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L’Aile ou la Cuisse : « La Brasserie du Moulin » à Sens, une belle cantine où l'on se sent bien !
mars 19, 2023Il est estimable de faire à manger pour son prochain. C'est avoir plaisir, à faire plaisir. Cela est tout aussi méritoire lorsque cela se décline par le biais de cette noble appellation de « menu-ouvrier », souvent à prix réduits, autour de quinze euros. Et lorsque celui-ci est cuisiné maison, c'est encore mieux !
SENS : Madame est aux fourneaux. Monsieur derrière le comptoir. Ce bistrotier-pro connaît les habitudes de ces ouailles : le demi de bière est posé sur une coupelle, le café même sans sucre est servi avec une cuillère. Ici, chaque midi, se donnent rendez-vous maçons, plaquistes, peintres, électriciens et autres plombiers. Ils s'y retrouvent pour casser la croûte à l'unisson ! Lorsqu'il pleut ou qu’il fait froid, il est rassérénant de se rendre dans ce vivant estaminet pour tous ces travailleurs de chantier.
Avant de s'attabler, le passage au comptoir n'est pas interdit, bien au contraire ! Ce comptoir, qui du lundi au vendredi, dès 7 heures, accueille ses amateurs de « p'tit noir » dont le paternel de notre jeune édile.
Les nouvelles de la presse locale dans la main gauche, la tasse de café dans la main droite, on se dit « bonne journée et bien sûr, à demain ! ».
Ce lien social et indispensable de nos bistrots, que l'on a laissé fermer sans rien dire (200 000 en 1960, autour de 38 000 établissements aujourd'hui avec cependant quelques prometteuses réouvertures) est notamment encouragé par le programme « Mille Cafés ». Il était temps.
L’œuf mayo : l’un des symboles de la cuisine de brasserie
Mais revenons, Rue de Lyon et dépêchons de nous attabler ! L'ardoise indique trois choix d'entrée : le cake asperge-bacon, la charcuterie et des œufs mayo d'anthologie.
Cette entrée est l'un des plus jolis symboles de la cuisine de brasserie. Elle a même son championnat du monde, organisé par l'Association de Sauvegarde de l'œuf mayo. A Paris, l'excellent bar à vins « Le Griffonnier » l’emporta voici quelques années : il faut y aller et goûter !
Ici, il est servi sur un lit de salade bien assaisonnée. Les quatre moitiés de l’œuf sont généreusement nappées de mayonnaise. Voilà une bien belle entrée qui est à saucer comme il se doit avec un pain de qualité. Tout cela dans un menu à 16 euros, quart de vin compris (plutôt bon d'ailleurs !). Chapeau bas.
Une viande de qualité, saignante à point…
En plat, les choix sont plutôt « viandards ». Amateurs d'espuma de quinoa ou de mousse de boulgour : abstenez-vous ! Les frites maison sont délicieuses : croustillantes, pas grasses et force est de constater qu'elles font le bonheur de la majorité de la clientèle.
La bavette est bonne. Elle est servie saignante comme demandé, et accompagnée d'une bonne sauce au poivre. Tant qu'à faire !
Prenant d'autres commandes via la tablette interposée, Christiane, l'efficace serveuse, a l'œil à tout.
De belles cantines trop peu nombreuses à Sens…
Et pour terminer, ce sera un fromage sec, un fromage blanc ou un vacherin. Il est fait maison comme de bien entendu. Il est 13h30 : le coup de feu se calme en cuisine, et les camionnettes de nos travailleurs manuels commencent à repartir.
De belles cantines - noble dénomination, s'il en est... - de la sorte sont trop peu nombreuses à Sens et alentours, songeai-je alors en en sortant. C'est pourquoi l'endroit fait légitimement salle comble.
Bravo aux jolis professionnels de « La Brasserie du Moulin » ! Salut patron, et à la prochaine !
En savoir plus :
Les - : c'est histoire d'être un brin casse-pied - j'assume ! - mais ce midi-là, un seul dessert (une glace) fut proposé. Il manquait peut-être un petit entremet…
Les + : l’ambiance est belle, le rapport qualité-prix est impeccable. C’est du bon boulot !
Contact :
La Brasserie du Moulin
150, avenue de Senigallia
89100 SENS
Téléphone : 03.86.64.30.30.
Ouverte du lundi au vendredi (7h-15h) et nocturne jeudi et vendredi, autour de pizzas, je crois. Je ne les ai pas goûtées mais elles sont sûrement bonnes ! ).
Gauthier PAJONA
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L’Aile ou la Cuisse : Céline et Alex COUILLON, triples étoilés au Michelin 2023, vive les "gars" de « La Marine » !
mars 18, 2023En cette période d'une actualité marquée par un désordre certain, un de nos grands hommes d'État eut vraisemblablement employé une dénomination plus évocatrice !, terminons cette semaine par une fort belle histoire : celle d'un couple aimant, Céline et Alexandre COUILLON et de leurs deux filles, mis sur un piédestal des arts de la table, puisque seul nouveau trois étoiles au Michelin 2023 !
TRIBUNE : Céline et Alex se sont rencontrés au lycée hôtelier des Sorbets à Noirmoutier (Vendée). Ensuite, notre jeune cuisinier partit rejoindre les Compagnons du Devoir pour y réaliser son Tour de France, dans le cadre d’une rigoureuse formation d'excellence. Il passa dans de belles maisons, chez le chef Michel GUERARD, le breton Georges PAINEAU...
A la fin du siècle passé, les jeunes mariés reprennent l'auberge des parents de notre cuisinier. Et c'est parti ! Tout sourire, Céline en salle accueille leurs premiers clients, face à la mer à l'Herbaudiére, à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de leur école hôtelière !
En 2002, le Michelin leur accorde un « Bib » gourmand, et y mentionne de beaux produits de la mer. Il est vrai que chaque matin le courageux Alex se lève tôt pour aller choisir ses poissons à la criée voisine. C'est en 2006 que je connus Alex, puis Céline. Décelant en eux, une forme de pureté, je les fis connaître auprès de mon pote, Jean-Luc PETITRENAUD, truculent chroniqueur culinaire de l'époque (tant à la télévision que sur les ondes d’Europe 1) qui devant une Céline émue aux larmes, interviewa notre jeune chef pour sa « cocotte dominicale ».
Un chef talentueux, créatif réalisant des assiettes abouties et raffinées…
En 2007, le Michelin, toujours lui, accorde sa première étoile au restaurant « La Marine » du couple Couillon. Il y est fait mention d'une cuisine inventive, valorisant les produits de l'océan. Pas du genre à rester les deux pieds dans le même sabot, les COUILLON avancent. Ce sera le potager, la construction de chambres magnifiques...Rien ne semble les arrêter !
En 2013, voilà dix ans, le Michelin double la mise ! Il y est fait mention d'un chef talentueux et créatif qui compose des assiettes subtiles, abouties et raffinées, magnifiant des produits de la mer, déjà au top ! Goûtons voir la langoustine, petits pois, yaourt mentholé et framboises. Ou encore la lotte, les panais, les myrtilles et le maïs.
Et juste à côté, il y a leur annexe (« La Table d'Elise » prénom d'une de leur grand-mère) qui « chope » un « Bib » gourmand, comme un retour aux sources !
Après, les années passent. Le sympathique Alex - pas la grosse tête pour deux sous - devient l'un des chefs français les plus en vue. On en entend parler de « La Marine » à l'Herbaudiére, lorsque l'on y obtient une table comme de bien entendu !
Ces enfants du Michelin visent beaucoup plus haut. On se dit : ça va venir, 2018, 2019, 2020...Rien. Qu'ont dû songer nos deux courageux durant toutes ces années en voyant parfois certains noms de promus que je ne citerai pas, même si !
La troisième étoile décernée le 06 mars dernier…
A l'automne dernier, en dînant chez eux, au cœur de cette gentille et attachante maison, je songeais à quelques-uns de mes repas triplement étoilés, d'antan, nettement moins valeureux, bien souvent, que ce fringant repas à « La Marine » du chef Alex et de dame Cécile.
Une décennie plus tard, lundi 06 mars fut leur Austerlitz mérité, avec l’obtention des trois étoiles pour ces restaurateurs à leur compte. C'est fort légitimement que le Michelin encense ce cuisinier d'exception aux 47 printemps : « cette cuisine du produit sublimé, d'une noblesse et d'une simplicité qui n'appartiennent qu'aux plus grands cuisiniers, de ceux qui savent épurer et enlever, pour révéler les saveurs et libérer l'imaginaire du mangeur... ».
Alors bon appétit et large soif avec le Michelin 2023 ! Quels talentueux précurseurs furent les frères André et Edouard MICHELIN, en éditant à dix mille exemplaires en 1900, ce petit guide, alors que ne circulaient à l’époque qu'environ quatre mille automobiles, que l'on conduisait d’ailleurs sans permis !
Et félicitations à ces valeureuses et valeureux : Céline, Alex, Cédric, Jérôme et les autres qui se reconnaitront ou pas !
Gauthier PAJONA
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