La souffrance silencieuse des saltimbanques : les intermittents du spectacle sont entre cigales et fourmis !
septembre 30, 2020La corporation souffre de la crise sanitaire. Comme tout le monde, me direz-vous ! A ceci près que la précarité, voire la misère, guette nombre d’entre eux. En plus, ils sont privés de travail pour un temps indéterminé. Le plan de relance a prévu deux milliards d’euros pour la culture. Mais, peut-on parler de relance pour un secteur aussi vaste que flou dans ces contours. Au-delà des artistes, les emplois induits par la culture sont vitaux pour le pays : transports, logements, restauration, hôtellerie, tourisme…Un large pan de l’économie en déshérence.
TRIBUNE : Le secteur culturel représente plus de 600 000 emplois ! Rien qu’en Bourgogne-Franche-Comté, on recense 1 532 employeurs faisant appel à au moins un intermittent, dont 310 en Côte d’Or et 190 dans l’Yonne, pour un total de plus de 6 millions d’euros. Toujours sur notre territoire, c’est aussi 18 421 contrats de travail dont 5 234 en Côte d’Or et 1 600 dans l’Yonne. Des sources statistiques qui datent quelque peu puisque élaborées en 2011.
De plus en plus, les contrats d’interventions artistiques concernent des compagnies ou des associations : un contrat représente plusieurs artistes. Des machinistes, caméramans et autres preneurs de sons, sont aussi concernés par le statut d’intermittent.
Le problème de notre emblématique ministre de la Culture, Roselyne BACHELOT, c’est qu’elle n’a aucun pouvoir sur les deux milliards d’euros alloués à son ministère. C’est-à-dire le montant réel, l’échelonnement de l’aide…Bercy maîtrise seul ce budget qui demeure discrétionnaire…
Prévoir l’avenir ! Un spectacle vivant, une pièce de théâtre… ça se prépare, ça se monte,…il faut répéter, organiser…Il est difficile de décider d’un spectacle à partir de janvier ou de mars qui peut à tout moment être annulé. Comment, dans ces conditions, lancer des milliers de billets à la vente ?
Les intermittents du spectacle coûtent un milliard en assurance chômage. Toutefois, il existe des restrictions aux droits : si l’intermittent ne rassemble pas 507 heures de travail, il ne touche rien, ou presque. Le régime social du personnel intermittent fut créé pour les artistes du cinéma en 1936 !
Précisons également qu’un intermittent technicien gagne en moyenne 2 590 euros et 2 020 euros pour un artiste. C’est le problème des moyennes : il prend en compte des cachets démesurés. La majorité des artistes aimerait gagner ne serait-ce que la moitié de ce cachet !
Une artiste, régionale de l’étape, Nathalie GUERAUD, livre son sentiment
Nathalie GUERAUD est une vraie saltimbanque, une véritable artiste, fan de poésie et de Christian BOBIN. Comédienne, c’est sa vocation, c’est donc joyeusement qu’elle se jette dans le théâtre, sur la scène, aux côtés de Molière…
Avec beaucoup de passion, elle va très vite conjuguer sur les planches, la comédie et le chant. En 1993, elle obtient le Grand Prix de la SACEM. Toujours curieuse de la vie comme de son art, Nathalie s’aventure avec bonheur dans le théâtre contemporain, le « seule-en-scène », le travail de clown, la mise en scène, avec quelques incursions dans le cinéma.
Elle choisit de travailler en territoire rural, en particulier sur la transmission de la poésie et de la lecture à voix haute. Direction l’Auxois, en Côte d’Or. Depuis 2005, elle organise le « Printemps des Poètes en Auxois », avec la Cie L’Enchantement de la Mandarine. Au programme : ateliers, lectures, brigades d’intervention poétique, spectacles...
Pour marquer, les dix ans de cette manifestation, elle concocte un livre, intitulé « Le Ca-sert-d’os du caméléon », riche en témoignages d’acteurs du territoire
et récemment, "Eclat(s)", son premier texte poétique, publié aux éditions L’Atelier des Noyers.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les intermittents depuis le mois de janvier ?
Jusqu’au jour du confinement général, à partir du mois de mars, tous les spectacles ont été annulés. Nous nous sommes posé beaucoup de questions : pourquoi des élections maintenues et de petits spectacles annulés ? « Le Printemps des Poètes » de Semur fut logiquement supprimé ! Plus de six mois de préparation (trouver les partenaires, les acteurs du projet,…) : tout un concept de longue haleine réduit à néant… Aujourd’hui, tout est en stand-by.
Certaines communes s’engagent malgré tout. Certaines ont pu reporter des spectacles plutôt que de les annuler simplement. Cet été, au débotté, quelques spectacles ont pu avoir lieu, en extérieur, mais avec une épée de Damoclès sur la tête : la préfecture peut tout annuler la veille… Aujourd’hui je prends le risque du « Printemps des poètes ». Il faut être créatif, inventif sur la façon dont cette manifestation, à caractère national, peut se dérouler localement. Il faut trouver des formes nouvelles de spectacle et axer l’essentiel sur la rue.
Le confinement n’a pas été le même pour tout le monde. Que dire du Puy-du-Fou, du festival d’Avignon ?
Aujourd’hui, l’ « économique » prévaut toujours sur l’humanisme ! Le Puy-du-Fou représente pour les artistes un non-sens, voire une incompréhension totale. Je n’entre pas dans des considérations politico-partisanes mais comme tous mes collègues, dans une approche de logique et de cohérence. A titre d’exemple, à l’Opéra de Paris, on a tenté de régler des interventions d’intermittents sur la base de figurations alors qu’il s’agissait de rôles !
Aujourd’hui, l’unique logique d’une manifestation, c’est la rentabilité immédiate. Pour le festival d’Avignon, de nombreuses possibilités pouvaient être offerte avec la partie « In » du festival. Oui Avignon pouvait, sous certaines conditions, être maintenu !
Que pensez-vous des deux milliards d’aide à la culture ?
Je n’y connais rien ! Nous nous demandons simplement : d’où vient tout cet argent ? Comment on va le rembourser ? Depuis des lustres, on nous rebat les oreilles qu’il n’y a pas d’argent ! Et d’un seul coup, de la monnaie comme s’il y en pleuvait, nous tombe dessus ! Mais, il faudra bien rembourser un jour ! Quid de toutes ces inégalités liées à la crise ? Je ne pense pas uniquement aux artistes, mais à tous les pauvres et les déshérités laissés sur le bord de la route !
Existe-t-il une solidarité active entre les artistes ?
Le système est solidaire par essence. On ne peut pas inventer le travail. Toutefois, il arrive que l’on propose un artiste sur une intervention possible, par solidarité. La solidarité est ponctuelle, individuelle, personnelle et jamais nous refusons un bol de soupe à un ami.
Que se passe-t-il en Bourgogne ?
De nombreuses communes, ont, cet été, offert des spectacles gratuits en extérieur. Attention : spectacles gratuits ne veut pas dire non rémunérés pour les artistes ! Les engagements signés et annulés sont le plus souvent reportés. Certains engagements ont pu être honorés grâce à des enregistrements. J’ai pu ainsi effectuer quelques interventions à caractère culturel, préenregistrées et diffusées à la demande. La Bourgogne, c’est surtout une dynamique culturelle prégnante. Certaines villes sont dans cette dynamique, et dans ce cadre, c’est toute la ville qui est portée par cela ! Dijon est une ville fer de lance : cet été on pouvait sortir presque tous les jours ! Semur-en-Auxois a organisé des spectacles presque toutes les semaines : une ville à la hauteur de ces choix culturels. A Bussy-le-Grand, le musée Gorsline a organisé des animations en extérieur afin de garder le contact avec le public. On pourrait citer de nombreux spectacles « vivants » qui ont su maintenir ce lien indispensable entre le public et les artistes.
Aujourd’hui, que souhaitez-vous ?
Je construits des projets artistiques sans savoir s’ils aboutiront. Ce n’est pas grave, quand il y a de la vie, il y a aussi de la prise de risque ! Plus globalement, je souhaite à tous et à chacun de garder de l’énergie de plus en plus, encore et toujours, de préserver les échanges humains : le partage nourrit chacun. La culture permet de réfléchir autrement et c’est une forme de découverte de soi… « Ecrire, c’est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l’ouvrir » disait Christian BOBIN.
Propos recueillis par Jean-Paul ALLOU
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Fabrice FILLEUR : « Donner du sens à son entreprise, c’est atteindre le phare que l’on voit à l’horizon… »
septembre 29, 2020« Les visages s’éclairent, chacun comprend mieux la démarche collective et son rôle à jouer. Pour le dirigeant, cela devient plus facile… ». L’expérience de Fabrice FILLEUR, acquise en tant que directeur général et administrateur indépendant au sein de grands groupes, l’a conduit à développer la conviction selon laquelle le sens est la clé de la performance. Au sein de son cabinet ALLASSO Conseil, il accompagne aujourd’hui dans cette voie des entreprises de toutes tailles. Interview de notre partenaire, le dirigeant de Décider Juste Philippe CARPENTIER (Blog 16h44)…
TRIBUNE : Passionné, énergique, il estime sa mission accomplie lorsqu’il perçoit une équipe soudée, cohérente et souriante. Comment donner du sens au travail ? Fabrice nous dévoile sa méthode, pleine de bon sens, qu’il ne cesse d’enrichir par sa grande curiosité à l’égard d’autres cultures.
Fabrice, d’où vous vient la conviction qu’il faut consacrer davantage d’énergie à se concentrer sur le sens ?
J’ai monté et accompagné de nombreux plans stratégiques dans des contextes différents : avec des PME, des grands groupes, dans le cadre de projets de reprise, etc... J’ai remarqué que l’on me parlait spontanément et longuement des chiffres, du métier, des aspects techniques mais finalement assez peu du sens. Si ce travers s’observe dans le cadre d’un projet stratégique, vous imaginez bien que pour des projets plus techniques, organisationnels ou informatiques, le risque de passer à côté de la question du sens est encore plus fort.
Et pourquoi est-ce si important de parler de sens ?
Pour qu’un projet voie le jour et devienne pérenne, le sens est primordial car c’est la meilleure façon d’embarquer une équipe. Savoir pourquoi nous faisons ce que nous faisons est gage de motivation, et permet de dépasser plus facilement les difficultés. Autrement dit, pour qu’il réussisse, un projet doit être incarné et ne pas être réduit à des considérations techniques.
Prenons au hasard, l'exemple d’un projet de digitalisation. On peut choisir de mobiliser son équipe ou son entreprise sur les méthodes et les technologies, avec des attentes en termes de productivité, d’efficience ou de service client. Mais si l’on fait l’économie d’une bonne communication sur les raisons de la démarche, si l’on oublie d’insuffler du sens, l’enthousiasme du début risque fort de se transformer en déception amère. L’équipe a besoin de comprendre en quoi la digitalisation contribue à la mission de l’entreprise, comment le projet est en accord avec ses valeurs essentielles. La finalité, c’est-à-dire le sens global du projet, doit être partagée clairement avec l’ensemble des collaborateurs. C’est seulement à ce prix que le projet devient un objectif d’entreprise, d’équipe. Il est chargé d’humanité.
Comment construit-on le sens ? Les exemples d’organisations non alignées ne sont pas exceptionnels.
Que vous soyez une entreprise privée, publique ou une association, il est important de bien définir trois choses, qui font l’identité de votre organisation et la rendent performante lorsqu’elles sont alignées. Il s’agit de ses valeurs, de sa mission, et enfin de sa vision.
Les valeurs de votre organisation sont ce qu’elle incarne. Si l’entreprise était une personne, l’ensemble de ses valeurs seraient son âme. Chaque membre de l’équipe diffère et apporte ses valeurs propres, mais celles de l’entreprise constituent un socle qui ne doit pas être remis en cause, même en cas de coup dur.
La mission de l’organisation, c’est sa raison d'être sur le marché. C’est ce qui justifie son existence. La mission d’une PME du bâtiment n’est pas de fabriquer des parpaings, ni même de construire des murs, mais d’abriter des gens. La définition claire de la mission est particulièrement importante pour les individus qui vont la porter, elle doit être signifiante pour donner envie d’y consacrer de l’énergie. La vision, enfin, c'est le rêve fou et plus lointain de l’entreprise, le phare à l’horizon que l’on souhaite atteindre.
Lorsque ces trois données sont alignées et cohérentes les unes avec les autres, elles favorisent la performance. Un collaborateur ne travaillera pas durablement s’il ne partage pas la mission ou les valeurs de l’entreprise. La vision donne ensuite un élan, une inspiration à long terme dans laquelle viennent s’inscrire les valeurs et la mission : il faut que chacun puisse se l’approprier pour se sentir investi. Le désalignement de ces trois éléments peut coûter cher à l’entreprise.
Des exemples ?
Il y en a beaucoup ! J’ai assisté par exemple au rachat par une entreprise d’un concurrent. L’entreprise avait des valeurs fortes de proximité et de respect des collaborateurs mais elle a racheté son concurrent sans aucun respect pour l’entreprise absorbée. Les équipes ne se sont évidemment pas laissées faire et sont entrées en conflit. Finalement, l’entreprise absorbée a été vidée de sa substance parce que les éléments clés sont partis. Cela s’est résumé à acheter une coquille vide et à fatiguer tout le monde. Être à contre-valeur se paie toujours.
Quelle est votre méthode lorsque vous intervenez auprès d’une entreprise ?
Je reprends assez simplement les trois points dont on vient de parler. Je commence par proposer une ou deux journées pour définir les valeurs de l’entreprise. L’idéal est de travailler en petits groupes. C’est un temps nécessaire pour expliquer la notion de valeur, identifier, intégrer les différences mais aussi désamorcer ce que j’appelle les zones d’allergies, c’est-à-dire les endroits où les valeurs ne sont pas partagées par tous. Si une entreprise a pour valeur l’écologie et recrute un ingénieur insensible à cette notion, des allergies vont apparaître, c'est systématique.
A l’issue de ce premier temps de travail, beaucoup de questions émergent. Ce que l’on fait est-il cohérent ? La communication est-elle raccord ? Est-ce que les clients sont conformes aux valeurs de l’entreprise ? Peu à peu, de la cohésion et de l’échange apparaissent, y compris entre gens qui n’ont pas l’habitude de se parler.
Il faut ensuite identifier la mission. Souvent, les gens confondent la mission avec le métier. Alors on élargit, on essaye de se placer au niveau supérieur. La mission d’Ikea n’est pas de fournir des meubles mais de permettre à un maximum de gens de disposer d’un logement équipé. Prendre ce recul permet bien souvent de repenser l’offre pour l’élargir.
Enfin, il faut un temps pour se projeter en dessinant des perspectives sur une dizaine d’années. La mission doit rester atteignable pour être mobilisatrice, mais rien n’empêche de rêver un peu. Contrairement aux valeurs et à la mission qui sont immuables, la vision peut être renouvelée, repensée. C’est même nécessaire dans le monde d’aujourd’hui.
Au terme de cet exercice, les visages s’éclairent, chacun comprend mieux la démarche collective et son rôle à jouer. Pour le dirigeant, cela devient plus facile.
L'Application
Dès maintenant, faites votre diagnostic !
Demandez-vous si votre équipe vient travailler avec le sourire. Est-ce que les gens prennent des initiatives ou émettent des idées pour améliorer leur environnement en lien avec les objectifs de l’entreprise ?
Si une majorité des collaborateurs sourit et s’engage, si une majorité prend déjà des initiatives, c’est bon signe mais pas encore suffisant. Il reste sans doute une part d’inertie qu’il faut dépasser. Les forces contraires s’annulent, alors il faut réussir à embarquer tout le monde ! Imaginez que chacun ait une nouvelle idée régulièrement : prenez conscience du potentiel de votre équipe.
Enfin, avez-vous parfois l’impression de devoir tirer tout le monde ?
Ressentez-vous la solitude du dirigeant ?
Si oui, tentez de mettre en pratique la méthode proposée. Au besoin, faites-vous accompagner par un expert…
Propos recueillis par Philippe CARPENTIER
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Le cri d’alerte de Pierre CADEAC : « Les conditions sanitaires freinent la reprise des tournages… »
septembre 29, 2020Référence mondiale dans l’art du dressage animalier, le dirigeant de la société « FAUNA et Films » était de passage à la Pyramide du Loup pour y animer une conférence. Avec plus de trois mille films et spots publicitaires à son actif, le personnage a tourné avec les plus grands, aux côtés de Jean-Paul RAPPENEAU « Le Hussard sur le Toit » ou de Ridley SCOTT, pour « Gladiator » où il a dû discipliner plus de 8 000 corneilles, pies et autres étourneaux dans une scène dantesque de ce blockbuster…
INTERVIEW : Quelle est votre spécialisation ?
Mon entreprise « FAUNA et Films » est spécialisée dans le dressage d’animaux pour des films, séries de télévision ou clips vidéo. Elle est également active dans la protection des espèces rares en favorisant la reproduction afin de relâcher dans les espaces naturels ces animaux. Comme des singes en Afrique ou des oiseaux dans le ciel des Balkans, par exemple. Nous sommes établis vers Fontainebleau.
Combien d’animaux composent votre ferme en plus des sept loups présents à ces journées spéciales de Toucy ?
C’est plus de 350 animaux de toutes espèces que nous accueillons : des oiseaux, panthères, cerfs, écureuils, singes mais aussi des chiens, chats, poules…. Avec les soigneurs dont Yzold, on les élève tout petit pour la plupart afin de les familiariser avec l’homme.
Quels sont vos projets en cours ?
On vient de finir une série pour NETFLIX : elle sortira prochainement. Cette semaine, je pars sur un tournage avec Jean-Pierre GENEY. Je suis également sur le projet de Quentin DUBIEUX. Ces projets étaient prévus avec le confinement et les tournages ont été décalés.
Avez-vous été touché par la crise sanitaire ?
Plutôt oui ! Je termine actuellement tous les projets signés avant la crise sanitaire. Mais, il n’y a rien de nouveau qui se profile à l’horizon ; et ça, c’est une première depuis que je suis dans ce métier. Les cinémas fermés mais surtout les conditions sanitaires imposées freinent la reprise des tournages ou de nouveau projet. Il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps sinon cela va vite devenir compliqué, pour pouvoir continuer de s’occuper des animaux entre autres.
Propos recueillis par Maryline GANDON
En savoir plus :
En savoir plus sur Fauna et films https://www.fauna-films.com/
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L’UDI Dominique VERIEN retrouve son siège au Sénat : un confortable succès avec le panache !
septembre 28, 202064,04 % des voix obtenus et ce, au terme du premier tour de scrutin ! Ce plébiscite des grands électeurs de l’Yonne en faveur de la sénatrice sortante, la centriste Dominique VERIEN, propulse l’ex-édile de Saint-Sauveur-en-Puisaye au Palais du Luxembourg pour une nouvelle mandature de six années. Une réélection dans un fauteuil pour la candidate qui ne s’attendait toutefois pas à glaner autant de votes favorables dès la mi-journée…
AUXERRE : C’est une affaire qui a été pliée à la mi-journée pour la sénatrice de Puisaye-Forterre, Dominique VERIEN. L’élue UDI n’a pas connu les affres de la défaite à l’issue de ce scrutin qui fera date tant le ralliement des grands électeurs de l’Yonne sur son nom aura été flagrant.
Sur les 1 116 votants, l’ancienne maire de Saint-Sauveur-en-Puisaye a récolté la bagatelle de 698 voix, soit un score net et sans appel de 64,04 % !
Au sortir du premier tour, alors que deux postes de sénateur étaient en jeu pour représenter notre territoire au Palais du Luxembourg, Dominique VERIEN virait largement en tête face aux six autres prétendants, en empochant le premier des deux sièges à pourvoir.
Une victoire tranquille et attendue dans le sérail malgré l’ampleur du score tant la cote de sympathie à l’encontre de la sénatrice sortante ne pouvait que conduire cette dernière à sa réélection.
Heureuse, on s’en doute, après l’annonce de ces résultats flatteurs qui salue le travail effectué au sein de la chambre haute du Parlement, Dominique VERIEN a remercié celles et ceux de ces grands électeurs qui lui ont accordés leur confiance.
Depuis plusieurs semaines, Dominique VERIEN sillonnait avec pugnacité le département en multipliant ses participations lors de rendez-vous stratégiques importants, à l’instar de l’assemblée générale de la FDSEA de l’Yonne.
Une manière palpable d’accentuer sa proximité auprès des élus de notre territoire.
En retrouvant son siège au sein de l’hémicycle du Sénat, la sénatrice de l’Yonne poursuivra sa mission en s’illustrant sur des dossiers complexes et juridiques comme ce fut le cas au cours de ces derniers mois, sur la protection des victimes de violences conjugales ou la place des femmes dans les médias audiovisuels. L’ingénieure de formation sait qu’elle a du pain sur la planche, tant les sujets de société et l’amélioration à y apporter sont nombreux…
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A l’écoute des porteurs de projets : BFC ANGELS pose ses jalons dans l’Yonne avec le soutien d’INITIACTIVE 89
septembre 27, 2020Le réseau d’investisseurs privés entend réparer une lacune dans le développement de sa stratégie régionale. Se faire connaître auprès des entrepreneurs de l’Yonne devient une priorité. Une rencontre avec les acteurs de l’entrepreneuriat aura permis à la structure qui a déjà injecté 6,7 millions d’euros en soutien d’initiatives économiques depuis ses origines, de faire toute la lumière sur son mode d’intervention…
VENOY : Compétences, confiance et contacts. C’est le triptyque gagnant que préconise le réseau des « business angels » de Bourgogne Franche-Comté lorsque celui-ci apporte son précieux concours financier à un porteur de projets.
Quel que soit la nature de ce dernier, par ailleurs. Même si la tendance actuelle confirme une prédominance exponentielle pour l’univers des « Med Tech ». Un secteur corporatiste qui a le vent en poupe chez les néo-créateurs d’entreprise.
Invités à venir expliquer sa méthodologie pratico-pratique, plusieurs représentants de la structure associative régionale ont pu savamment disserter sur les bienfaits vertueux de ce réseau qui s’appuie aujourd’hui sur des investisseurs privés au profil de dirigeants, cadres supérieurs, professionnels libéraux, encore en activité ou non.
Non seulement ces derniers injectent leurs propres deniers dans un projet de création/reprise ou de développement d’une structure entrepreneuriale, mais en outre, ils mettent à la disposition du dirigeant, sans interférer dans sa ligne managériale, leurs compétences, expériences et autres réseaux relationnels.
Du pain béni pour les chefs d’entreprise, parfois peu enclins à développer ces techniques salvatrices, faute de temps.
Membre du maillage national France ANGELS, BFC ANGELS recense aujourd’hui une soixantaine de participants actifs qui suivent avec grand intérêt les circonvolutions de la sphère économique.
Des investisseurs au fait des rouages de la vie entrepreneuriale…
Conviés à cette présentation concoctée par la structure associative INITIACTIVE 89, autre entité inféodée à l’accompagnement des porteurs de projets, deux des responsables de BFC ANGELS, Pierre VIEILLARD, son président, et France OLLIER, déléguée générale (un troisième représentant en la personne de Daniel KLEE, vice-président en charge du développement et de la représentation sur les territoires de la Nièvre et de l’Yonne) s’exprimèrent longuement sur le rôle méthodique joué par les « anges des affaires ».
Des anges bénéfiques à plus d’un titre puisque des témoignages d’entrepreneurs ayant reçu le soutien du réseau accréditèrent le bien-fondé de ces aides financières qui, a contrario, n’ont rien ni d’aléatoires ni de providentielles.
Il suffit d’un pitch de dix minutes montre en main auprès d’un jury de spécialistes de l’entreprise pour que le dossier défendu par le candidat obtienne les faveurs (ou le désaveu) de ces investisseurs qui dégainent le plus souvent avec rapidité par rapport aux circuits financiers habituels.
A ce titre, l’effet de levier est multiplié par trois auprès des établissements bancaires et autres organismes financiers dès que les « business angels » se sont prononcés sur la viabilité d’un dossier qui nécessite quatre mois de préparation.
C’est dire si leur avis (et leur action) ne sont pas négligeables dans le sérail économique ambiant !
Originaire des Etats-Unis, et très bien implanté en Grande-Bretagne, le système de cette « love money » accordée par des gens compétents et au fait des rouages de l’entreprise éprouve encore quelques difficultés à se tailler la part du lion dans l’Hexagone. Et surtout, à se faire connaître des principaux intéressés, les entrepreneurs eux-mêmes !
Les cibles choisies : des start-up de pointe dans tous les domaines…
Pourtant, les chiffres plaident en la faveur de ces structures qui commencent à percer aux quatre coins du pays. Fortes de 75 représentations officielles, les unités territoriales de « business angels » accueillent à ce jour plus de 4 500 adhérents, qui travaillent sur des projets financiers compris entre 50 et 500 000 euros. Le ticket moyen annuel s’élève à 100 000 euros.
Rien que pour l’année 2019, en France, le réseau a investi 43 millions d’euros pour soutenir les initiatives des entreprises ! Soit la bagatelle de 2 500 emplois créés ou sauvegardés.
En Bourgogne Franche-Comté, depuis qu’elle a été portée sur les fonts baptismaux, la structure a débloqué 6,7 millions d’euros en créant 250 emplois.
Malgré la conjoncture calamiteuse observée en cette triste année 2020, BFC ANGELS a déjà consacré plus de 500 000 euros aux projets créatifs de néo-entrepreneurs.
Parmi les sociétés ayant bénéficié de ces subsides, citons PIXII (Doubs) qui fabrique des systèmes photographiques couplés à une application numérique, DEEDO (Doubs), une plateforme de streaming dans l’univers de la musique panafricaine, SKOPAI (Isère), Le « Tour du Monde des Epices » (Saône-et-Loire) qui importe des épices avant de les vendre dans ses trois boutiques, LEXICLIC (Doubs) encouragée pour une méthode d’apprentissage de la lecture couplée à un dictionnaire numérique, CASIS (Côte d’Or) qui intervient dans l’imagerie médicale, MADE IN PHARMA (Doubs) qui conçoit des produits anti-inflammatoires à base de plasma sanguin ou encore S3DEL, qui a créé un kit de prothèses dentaires…
Davantage de réunions délocalisées dans l’Yonne à l’avenir ?
Le réseau travaille en étroite osmose avec l’Agence Economique Régionale, BPI France et bon nombre de structures associatives inhérentes à la vie économique de Bourgogne Franche-Comté.
A l’instar d’INITIACTIVE 89 et de sa présidente, Malika OUNES, instigatrice de cette première réunion publique officielle dans l’Yonne qui aura réuni une soixantaine de participants.
Pour autant, est-ce à dire que BFC ANGELS délocalisera à terme, via la création d’une filiale, sa prégnance territoriale dans le département le plus septentrional de la contrée ?
Pas si sûr ! Mais, la décentralisation de réunions mettant en rapprochement direct investisseurs et entrepreneurs est dans le domaine du possible.
Afin de renforcer une présence plus soutenue à l’avenir. Il pourrait en être de même dans la Nièvre, l’autre département « pauvre » au nombre de dossiers soutenus par les « anges des affaires » régionaux.
Il est donc grand temps que ces deux territoires limitrophes profitent enfin de la générosité et de l’expertise bienveillante de ces « gardiens du temple » qui agissent au nom du dynamisme de l’économie ! Ce ne sont pas les entrepreneurs du cru qui s’en plaindront !
Un article réalisé en partenariat avec INITIACTIVE 89.
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