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L’ambassadrice de France en Bulgarie séduite par les principes vertueux des Entretiens de CHAMPIGNELLES…
novembre 11, 2019En voyage d’étude dans le pays le plus méconnu des Balkans, la délégation des élus de Puisaye-Forterre a eu l’opportunité durant son séjour de pouvoir s’entretenir avec l’ambassadrice de France, Florence ROBINE. Convaincue de la nécessité de raffermir les liens entre les deux pays grâce à ce type d’initiative judicieuse, la représentante de l’Etat français n’a pas caché son enthousiasme imputable à cette visite et l’a fait savoir lors d’un bref échange avec ses hôtes…
SOFIA (Bulgarie) : Son Excellence, l’ambassadrice de France en Bulgarie, Florence ROBINE, a été conquise par les principes vertueux qui sont véhiculés autour des Entretiens de CHAMPIGNELLES.
Elle n’a d’ailleurs pas hésité à bousculer quelque peu son emploi du temps très serré de haut serviteur de l’Etat pour rendre une vitesse plus que de courtoisie à la délégation des élus Icaunais, en déplacement pédagogique dans ce pays de la chaîne balkanique, membre de l’OTAN (2004) et de l’Union européenne, depuis 2007.
La rencontre a eu lieu dans l’un des salons du complexe hôtelier qui accueillait dans la capitale bulgare la forte représentation des édiles de Puisaye-Forterre, accompagnés de leurs conjoints, soit plus de quatre-vingt-dix personnes.
Durant cet échange de bienvenue, Florence ROBINE a réaffirmé à maintes reprises l’impérieuse nécessité de jeter des ponts solides entre les pays et leurs peuples, bien au-delà de leurs frontières.
« Aujourd’hui, dans ce monde nourri de complexités relationnelles et de tensions, nous avons besoin de multiplier les contacts, notamment ceux émanant d’élus de la République. Cette démarche exploratrice pour mieux appréhender le mode de fonctionnement des états à l’intérieur de l’institution européenne ne peut être que salvatrice afin de pouvoir mieux travailler ensemble… ».
La densité exceptionnelle de la délégation icaunaise…
Du pain bénit pour les instigateurs de cette heureuse initiative qui perdure depuis maintenant trois décades. Le responsable de l’outil associatif qui propose ces cycles de formation aux élus de ce territoire icaunais et à leurs proches collaborateurs, Jacques GILET, prit le soin de fournir des explications complémentaires à l’ambassadrice de France à Sofia.
Le maire de CHAMPIGNELLES devait rappeler à son invitée les principes intellectuels et pragmatiques de ce concept qui a vu sa pérennité croître au fil des années.
Une vingtaine de pays de l’espace européen ont ainsi été visitées depuis le lancement du concept, devenu depuis un référent en la matière. Et la seule et unique structure qui propose des voyages d’étude et des cycles de conférences thématisées aux élus de l’Yonne.
Florence ROBINE fut très agréablement surprise par la densité de la délégation. « Je n’avais jamais accueilli jusque-là autant d’élus territoriaux, plaisanta-t-elle, si seulement toutes les régions de France pouvaient décliner une telle initiative ! ».
Parmi les grands thèmes évoqués lors de cet échange nourri et constructif figuraient une réflexion sur la coopération entre les territoires européens, le développement de services auprès des citoyens, la place de la solidarité dans l’Europe de demain, l’opportunité de nouer des liens ténus avec les peuples du Vieux continent par le prisme des jumelages, la volonté des uns et des autres à faire perdurer ces liens indispensables à notre sauvegarde sociétale et économique…
Une somme de réflexions intéressantes qui fit mouche pour deux des élus de la délégation de l’Yonne. La sénatrice Dominique VERIEN ne manqua pas de saluer le rôle déterminant joué par la Bulgarie de par sa position stratégique au sujet du contrôle et de la gestion de l’immigration à la frontière avec la Turquie.
Une vision concrète de ce que doivent être les échanges européens…
Quant au président de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre, et conseiller régional de Bourgogne Franche-Comté, Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, il rappela la nécessité de développer l’Europe des territoires en faveur de l’amélioration de la qualité de la vie de ses habitants.
Au terme d’une quarantaine de minutes de cet exercice oral de bonne tenue, l’ambassadrice de France en Bulgarie prit congé de ses hôtes en leur souhaitant une pleine réussite pour la suite de leur voyage, fait de prospective et de contacts avec leurs homologues bulgares.
La représentante de l’Etat tricolore conservera une vision concrète de ce que doit être au quotidien la construction européenne qui se doit de faire tomber les barrières entre les peuples, y compris ceux de la langue, en vue d’un rapprochement offrant des alternatives partenariales à initier…
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Les élus de Puisaye-Forterre décollent pour Sofia : les Entretiens de Champignelles se délocalisent en Bulgarie…
novembre 02, 2019La trentième édition de ces séances de travail uniques dans l’Yonne permettant aux édiles de Puisaye-Forterre de se former aux items pédagogiques propres aux élus s’immerge du 03 au 07 novembre dans l’une des contrées européennes les moins connues des Français : la Bulgarie. Un séjour placé sous le sceau de l’amitié européenne et de la connaissance des pratiques administratives et politiques locales…
CHAMPIGNELLES : Cap à l’est pour les édiles et certains conseillers municipaux des communes de Puisaye-Forterre en ce début du mois de novembre.
Trois jours durant, les représentants de ces collectivités icaunaises s’immergeront lors d’un voyage d’étude des plus instructifs au plus près de l’appareil administratif et politique de ce pays des Balkans, l’un des moins connus des Français.
Après la Roumanie l’année dernière, l’instigateur de ces rencontres institutionnelles et éducatives entre les peuples d’Europe, Jacques GILET, a décidé de jeter son dévolu géographique sur une nation de l’ancien bloc de l’Est dont les Français ignorent encore beaucoup de choses : la Bulgarie. Il va s’en dire que ce pays ne se résume pas au seul cliché digne de l’imagerie pratiquée à Epinal avec ses célèbres yaourts !
Le programme de ce séjour didactique se décomposera en deux temps forts : une concentration d’intérêt sur la capitale du pays, Sofia, et une plongée vers des localités, nettement plus rurales, plus à même de ressembler à celles de la Puisaye-Forterre.
Accueillie dans les locaux de l’Institut Français de Sofia par l’ambassadrice de France Florence ROBINE, la délégation de l’Yonne devrait y recevoir moult explications sur la gestion de la vie politique locale ainsi que ses diverses ramifications pratiques en matière d’organisation administrative et territoriale. A noter que ces échanges nourris et enrichissants bénéficieront de la présence de Sylvia GVEORGUIEVA, directrice de l’Association des municipalités bulgares.
Un volet sur la ruralité très renforcé dans cette étude…
L’un des thèmes essentiels de ces travaux qui portent toujours sur la place des communes au cœur des territoires, fera la part à la ruralité. La découverte, deux jours durant, de plusieurs localités bulgares (Tchavdar, Gorna Malina…) permettra d’aborder les projets européens vécus par ces localités champêtres ainsi que la gestion des déchets dans le souci d’optimiser une approche intelligente de la sauvegarde environnementale.
Au-delà de ces visites, il sera naturellement question des budgets (l’une des problématiques essentielles pour un élu local) avec le financement des projets, indispensables au développement et à l’essor économique.
Précisons que cette session de ces trentièmes entretiens se ponctuera le vendredi 15 novembre en journée à l’occasion de la dernière journée de travail consacrée au nouveau statut de maire, un exposé présenté par la sénatrice Dominique VERIEN et le nouveau contrat de cohésion 2021/2027.
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L’AJA se déplace à Châteauroux : Jean-Marc FURLAN table sur un rebond offensif de son équipe…
novembre 01, 2019Se déplacer ce vendredi soir chez l’avant-dernier du championnat ne ressemblera pas nécessairement à une partie de plaisir pour les Bourguignons. Pas facile, en effet, d’évoluer face à un adversaire qui doit se réhabiliter coûte que coûte aux yeux de son public. Toutefois, le coach auxerrois, avec sa nature faconde et sa décontraction, accorde sa totale confiance à son groupe qu’il sait capable d’un rebond après la contre-performance enregistrée la semaine dernière à domicile face à Grenoble. Ce sera l’un des enjeux de cette treizième journée, vue sous le prisme de l’AJ Auxerre…
AUXERRE : Ce qui est toujours plaisant avec l’entraîneur du club de l’Yonne, c’est sa manière d’aborder l’exercice pourtant impitoyable de la conférence de presse avec sérénité. Calme, détendu, ne pratiquant pas la langue de bois, y saupoudrant parfois quelques zestes d’un humour qui lui est propre, Jean-Marc FURLAN manie le sens du verbe et de la parole avec un réel brio.
Du pain béni pour celles et ceux des suiveurs médiatiques qui souhaitent l’interroger sur le dessous de toutes les ficelles stratégiques d’un avant-match.
Jean-Marc FURLAN ne se contente pas de répondre aux questions sous un format minimaliste ou de manière lapidaire. Que nenni ! L’emblématique personnage de ce sport qu’il a en haute estime, et c’est normal, explique avec minutie ses choix tactiques, ses options de jeu, ses plans de travail. Bref : ses ambitions.
Après vingt semaines à la tête du club icaunais, notre homme excelle toujours autant dans cet exercice oratoire qui requiert de la vivacité d’esprit et un sens profond de la communication.
Avant le déplacement qui le conduira ce vendredi soir à accompagner son équipe face à l’adversaire du jour, La Berrichonne de Châteauroux, Jean-Marc FURLAN distille les préconisations idéales qui seraient à appliquer une fois le coup d’envoi donné.
Le mot d’ordre du jour se nomme le rebond. Fi de celui du basket-ball, mais bien celui se rapportant à cette action de rebondir avec enthousiasme après une incompréhensible défaite contre le FC Grenoble, 1-0 le week-end dernier.
« Nous sommes toujours pétris d’intentions favorables, constate-t-il après les revers enregistrés face à Troyes et au club de l’Isère, mais à la sortie, nous perdons le match. C’est l’imprévisibilité du football à laquelle nous ne pouvons pas grand-chose, malheureusement… ».
La construction du vestiaire : les fondamentaux d’une équipe pro…
Fataliste, l’ex-coach du Stade Brestois qui fait des étincelles en ligue supérieure cette saison ? Non ! Ce n’est pas le style de la maison.
Lui, il ne rêve que d’une chose : passer à l’abordage à chaque rencontre afin de prendre le meilleur sur l’équipe adverse.
Son projet de jeu ne se résume à pas à se procurer des occasions, il est indispensable de les concrétiser. Constatant avec un brin d’amertume que sa formation se crée des opportunités devant le but mais ne sait pas les transformer.
« Nous avons une marge de progression très importante à avoir dans le secteur offensif, souligne-t-il, j’entrevois de réels espoirs avec des joueurs qui ne sont présents au club que depuis le mois d’août… ».
Serait-il un chantre du fameux adage où il est nécessaire de laisser du temps au temps ?
« Je ne reproche rien à mes joueurs, concède-t-il, ni leur volonté ni sur leur engagement à chaque partie. Il faut simplement leur laisser un peu de temps… ».
Possédant le sabir d’un vrai manager, Jean-Marc FURLAN vit sa nouvelle expérience auxerroise tel un entrepreneur en soif de conquêtes et de résultats.
« Il existe un vrai projet de construction du vestiaire, ajoute-t-il, c’est fondamental de procéder de la sorte lorsque l’on évolue chez les professionnels. D’ailleurs, ce que j’apprécie chez ces jeunes footballeurs, c’est leur correction, leur aptitude à prendre en compte les paramètres d’exigence du coach. Ils sont très intelligents ; beaucoup plus que nous aurions pu l’être à notre époque dans les années 1980… ».
Un esprit de coupe contre les mal-classés…
Alors, ce match face à la dix-neuvième équipe de Ligue 2 est-il de nature piégeuse ou plus facile à appréhender pour lui ?
« Affronter des formations qui sont déjà dans le dur après une douzaine de journées suppose une énorme pression. On en oublie même le championnat pour vivre ces rencontres comme des matches de coupe… ».
Une manière intéressante de tester les membres du team et de connaître leurs appétences à pouvoir réagir ou non aux exigences de la rencontre.
Le match face à Châteauroux donnera également l’opportunité au coach auxerrois de revenir s’asseoir sur le banc de touche aux côtés de ses joueurs. Parfois colérique, Jean-Marc FURLAN avait écopé d’une sévère suspension équivalente à quatre journées après une intervention auprès du quatrième arbitre.
« Je suis très satisfait de faire mon retour sur le banc, plaisante-t-il, toutefois, il faut savoir que dans la gestion du management, en ayant soin de privilégier davantage de lucidité, il est plus facile de gérer une rencontre vue d’en haut ! ».
Qu’à cela ne tienne, c’est lui qu’il l’affirme, mais l’entraîneur de l’AJ Auxerre et son caractère bouillonnant peuvent engendrer des suspensions de banc environ tous les dix-huit mois !
Visiblement, le corps arbitral l’a à l’œil et connaît sa faille personnelle dans ce rendez-vous cyclique !
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La réforme des retraites s’invite à Auxerre : Sibeth NDIAYE en détaille les grands principes…
octobre 31, 2019Au cœur de l’actualité depuis plusieurs semaines, la réforme des retraites n’est toutefois pas une obligation. Contrairement à d’autres mesures, prises tout récemment. N’étant pas soumis à une quelconque pression financière sur le sujet, le gouvernement peut se permettre d’évaluer les besoins de chaque régime de retraite à son rythme, et de réfléchir posément. Avant de présenter une série de propositions au cours du premier semestre 2020. C’est ce qu’ont précisé la porte-parole du gouvernement, Sibeth NDIAYE et le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien TAQUET, lors de leur venue à Auxerre, dernièrement…
AUXERRE : Une chose est certaine avant que ne tombent sur les télescripteurs médiatiques les premières propositions faites par le gouvernement au cours des six prochains mois : la réforme des retraites concernera les citoyens nés après 1963.
Elle ne devrait s’appliquer qu’à partir de 2025, en sachant que tout ce qui a été acquis le reste avec un calcul favorable, voire plus avantageux pour le futur bénéficiaire.
La visite en territoire icaunais des deux représentants du gouvernement PHILIPPE n’avait d’autres prétentions que de pouvoir expliquer les grands principes de cette réforme qui fait crée le débat parmi la société française.
Un préambule confirmé par les propos de la porte-parole, Sibeth NDIAYE, qui rappela l’importance de ces rencontres auprès des citoyens pour les membres du gouvernement.
« Nous devons nous présenter à eux et écouter en retour ce qu’ils pensent réellement de ce projet de réforme… ».
Une cinquantaine d’Auxerrois eurent ainsi ce privilège d’en savoir davantage sur les arcanes du pouvoir et les réflexions qui en résultent sur un thème chaud bouillant qui pourrait bien mettre la France dans la rue d’ici peu.
Pédagogue, l’experte es communication du gouvernement prit soin de se lancer dans une explication de texte détaillée autour du mode de calcul de la retraite ; tel qu’il fut statué au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
A l’époque, précisa-t-elle, le chômage était inexistant, avec un régime universel et un quota d’actifs équivalent à quatre salariés pour un retraité.
Puis vint le temps de l’adoption des 42 régimes spéciaux (ceux qui occasionnent autant de remous dans la sphère sociale et corporatiste), avant que le système accuse le coup après l’arrivée du baby-boom et de son flux grandissant de jeunes retraités sur le marché de l’oisiveté. Soit aujourd’hui, un actif et demi pour un retraité. On l’aura compris : le système a du plomb dans l’aile…
Un retour au régime universel où tout le monde bénéficierait des mêmes droits…
Dans un second temps, l’intervention du charismatique porte-voix de l’Etat s’orienta sur les parcours de vie. Ceux qui évoluent avec un profil plutôt linéaire.
« Auparavant, poursuit-elle, les gens exerçaient un seul métier durant leur carrière professionnelle. Le plus souvent dans la même entreprise. Et ce jusqu’à l’âge de la retraite. Aujourd’hui, nous constatons des changements tant sur les métiers exercés avec des passages du privé au public ou vice-versa, que sur le cumul de plusieurs régimes, entrecoupé parfois de périodes de chômage… ».
Sibeth NDIAYE ne manqua pas d’évoquer la féminisation des carrières. Celles-ci étant souvent interrompues par des grossesses, voire des temps partiels, avec au final en guise de résultante pour une femme sur cinq, une retraite obtenue à 67 ans.
La porte-parole de Matignon aborda ensuite dans ses explicatifs les grands principes de ce projet de réforme.
Il s’agira avant toute chose de conserver le régime par répartition qui sécurise le système, en revenant néanmoins à un régime universel, où tout le monde sera placé à la même enseigne.
« Chaque heure travaillée donnera droit à des points y compris les petits boulots saisonniers tenus par des étudiants, ajouta la représentante de l’Etat, un seuil minimum contributif de mille euros serait également mis en place… ».
Plusieurs interrogations fusèrent de l’assistance dans l’écoute. Ainsi, Sibeth NDIAYE confirma que le montant du point serait fixé par les exécutifs avec les organisations syndicales, que celui-ci serait indexé sur les salaires des actifs et non sur le point de l’inflation.
D’autres idées furent abordées plus en aval de la réunion : la création d’un carnet de travail numérique afin de suivre l’évolution des personnes au travail. Ce qui pourrait englober la connaissance de leurs droits, la pénibilité, la santé, le handicap, le chômage qui serait pris en compte.
Il y aurait enfin la possibilité de proposer une valorisation progressive pour les femmes avec la prise en compte d’enfants, et ce dès la première naissance.
Des pistes de réflexion qui ont nourri une rencontre studieuse et passionnante, avant que ne soit présenté le futur schéma gouvernemental dès le printemps.
Maryline GANDON
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Alan CAREY : « La conquête de l’Ouest est possible pour chacun : elle est la terre du positivisme à l’américaine… »
octobre 29, 2019Entrepreneur en France, Alan Carey a opté très jeune pour les États-Unis. Attiré par le positivisme des USA, il décide de s'y installer pour y fonder une famille et y bâtir sa carrière. Après une expérience au sein de grands groupes industriels et la création d'une entreprise à Chicago, il aide désormais les sociétés françaises à s'implanter ou à se développer Outre-Atlantique. Dernier projet en date : le développement en Arizona d'un incubateur « sport et tourisme ». Direction les États-Unis pour ce nouvel entretien avec le dirigeant de www.deciderjuste.com, notre contributeur Philippe CARPENTIER qui accompagne les entrepreneurs lors des moments clés de leur existence. Extraite de son blog « 16h44 », son interview nous procure des éléments de réponse pour mieux comprendre les rêves de cet entrepreneur…
TRIBUNE : Alan, tu nous dis que quand un français a une idée des États-Unis, elle est souvent fausse...
Effectivement, les États-Unis ne peuvent être réduits à une vision unique. Vivre à Paris ou Oslo ne permet pas de connaître l'Europe dans sa diversité, c'est la même chose pour les USA qui renferment des territoires très variés. Chaque état est particulier, avec ses lois et sa culture propre. Certains sont faits pour vous et votre entreprise, d'autres non.
Si vous êtes dans les arts graphiques, par exemple, 80 % de votre marché se situe dans un rayon de sept cents kilomètres autour de Chicago. Si vous travaillez dans les cosmétiques, en revanche, c'est plutôt Los Angeles ou New York qu'il faut viser. Et si votre domaine est l'aménagement de maison, l'automobile, l'aéronautique aérospatiale, l’industrie bio ou encore les objets connectés, choisissez l'Arizona.
Quelles spécificités américaines as-tu pu observer au fil du temps ?
Déjà, j'ai pu constater que certains mots sont tabous, bien plus qu'en France. Il vaut mieux ne jamais parler de sexe, de politique ou de religion dans le business. Les plaisanteries ou les jeux de mots directement traduits du français ne marchent jamais... Il faut essayer de s'adapter sans transposer le modèle français. D'ailleurs, l'américain moyen ne s'intéresse pas vraiment à la France, qui est pour lui un pays parmi tant d'autres.
Ensuite, j'ai observé que certains réseaux originaux propres aux USA offrent une voie de distribution intéressante. Les lieux de culte, notamment, constituent un réseau très puissant, souvent ignoré des étrangers. Le pays est si vaste qu'un Américain peut vite se retrouver isolé s'il change de territoire. Le lieu de culte demeure alors un lieu de sociabilité, d'ancrage et de confiance. Des relations essentielles s'y nouent. Des grandes églises possèdent des terrains de basket, organisent des dîners de partage, etc. En arrivant dans une ville, il peut être intéressant de faire du « church shopping », pour rencontrer des entrepreneurs. Cela fonctionne aussi avec les écoles, ou les clubs en tous genres. En leur donnant 30 % des bénéfices, vous vendez et faîtes connaître votre produit, tout en aidant le club. C'est une pratique très développée aux États-Unis.
Enfin, ce qui me semble être caractéristique des USA, c'est ce qui m'a attiré ici avec ma famille et que j'appelle le positivisme. Dès l'école notamment, la norme est d'atteindre l'objectif et d'obtenir des A ou des B. Le F est une exception et cela génère moins d'anxiété pour les élèves. Au contraire, ça favorise la motivation et l'envie de réussite. Tout est mis en place pour que l'élève comprenne et qu'il ait envie de s'investir. D'ailleurs, il est courant que les étudiants fassent une activité sportive, du théâtre, participent à une fanfare, le matin avant les cours. En France, l'échec d'un élève sera facilement affiché, alors qu'ici au contraire, on n'hésitera pas à convoquer un élève pour le complimenter à propos d'un bon résultat.
Pour implanter mon entreprise aux États-Unis, ou exporter, quels sont les fondamentaux ?
Même si chaque cas est particulier, il y a quelques points à retenir : d’abord, il est vraiment plus efficace de s'implanter en profondeur dans un état que de façon diffuse sur l'ensemble du territoire. Pêcher à la ligne plutôt qu'au filet. Il faut prendre en compte les spécificités de chaque état, et ne pas sous-estimer les distances, qui augmentent les frais de prospection. Et puis votre client de la côte Est n'attendra probablement pas quatre jours un colis envoyé depuis la côte Ouest, s'il peut obtenir un produit concurrent semblable plus rapidement.
Ensuite, il faut savoir qu'un salarié est souvent plus adapté qu'un réseau de distribution pour diffuser votre produit. Le distributeur a, par définition, d'autres produits à vendre et peut être moins impliqué qu'un employé qui connaît plus précisément le produit. Le code du travail est moins contraignant qu'en France et le formalisme minimal : une lettre d'embauche suffit et l'employeur définit le niveau de couverture sociale qu'il attribue. Pour créer une société, il suffit de quarante-cinq minutes et de cent dollars.
Il faut également s'engager de façon durable. Les premières commandes ne sont que le début du processus et la prise d'un marché demande du temps. Mais, le marché américain a un fort potentiel et vaut les efforts investis. C'est comparable à une partie de baseball : en France, quand la première base est gagnée (qualité du produit), vous avez quasiment remporté le match. Ici, la première base est facile d'accès, mais il faut ensuite gagner les suivantes (disponibilité du produit ou du service, livraison, satisfaction du client) pour remporter la partie. En fait, il faut se concentrer davantage sur la demande du client que sur la qualité du produit. Votre produit peut-être d'une grande qualité, s'il ne correspond pas aux attentes du client, il ne se vendra pas.
Le relationnel sera également déterminant dans la réussite de votre implantation. C'est important partout mais vraiment essentiel ici. C'est sur le terrain de golf que se créent les relations. L'intégration des spécificités culturelles est, en ce sens, fondamentale. Que votre produit soit Made in France peut être un avantage, mais il faut faire attention à une certaine forme de réticence vis-à-vis des produits étrangers. Pour faire tomber certaines barrières (liées à la crainte du retard dans les transports, complications à la douane, monnaie différente...) pensez à offrir des garanties du type « 100 % satisfait ou remboursé ». Il faut toujours être honnête et transparent.
Enfin, soyez direct et proactif. Inutile d'être présent à un salon si vous restez derrière votre stand. À l'instar de l'américain, entreprenant, il vous faudra capter l'attention d'un potentiel client en quelques secondes.
En quelques mots, comment réussir son implantation aux États-Unis ?
L'ouverture aux changements culturels profonds est la clé. Motivation, envie d'apprendre, ouverture d'esprit et adaptabilité sont les attitudes de la réussite sur notre territoire. C'est l'expérience que j'ai vécue quand j'ai découvert les États-Unis, et je suis prêt à la partager pour votre réussite.
L'Application
Téléchargez " whats app ". Considérez que la qualité de votre produit est un paramètre important parmi d'autres, pas le seul critère de réussite.
Ouvrez-vous aux différences de culture sans vous arrêter à la partie visible de l'iceberg.
Contactez Alan CAREY pour tester confidentiellement les chances de succès de votre projet, et recevoir sa newsletter mensuelle.
Philippe CARPENTIER
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