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La douleur pollue parfois l’existence : l’éviter passe par l’écoute de ses propres envies…
mai 13, 2020Les maux physiques sabotent de manière éhontée le bien-être du quotidien. Ils s'offrent une prise en charge par la médecine dite généraliste. Ces soins sont abordés d'un point de vue organique et académique depuis des siècles. Mais, une question se pose : la science est-elle exacte ?
TRIBUNE : Intégrer le facteur physique, psychologique, social et spirituel dans les pathologies corporelles est à affilier à bien des maux. Cette médecine plus spirituelle est à l'apparence d'un vagabond : tant de gens se fourvoient de l’authenticité de sa fiabilité. En effet, ce raisonnement est dissocié des codes sociétaux et des bien-pensants. Alors que...
Certaines pratiques thérapeutiques soutiennent une descendance plus alternative comme la médecine douce et holistique qui aborde le corps dans sa globalité. Ces approches sèment des graines pour ancrer dans le corps et la matière des raisonnements différents. Etre authentique dans ses désirs !
Le corps énergétique dans lequel nous évoluons est très souvent impacté par des éléments extérieurs. Ces phénomènes du quotidien sont des chéneaux qui s'imbriquent tels des pics dans nos énergies.
Le premier bouclier est d'éviter les « punch line » ambiantes. Elles affaiblissent notre carburant. Il nous faut une cuirasse bien huilée pour tous les projectiles pointés avec courage du côté pile.
De plus, le formatage familial et sociétal empêche quelquefois d'être dans son axe. Là, le corps va interagir à toutes ses contraintes par l'expression de la douleur. Tout acte ou pensée qui sera en inadéquation à ses valeurs déposera un symptôme.
Deux types de douleur : celle qui est aigüe, celle qui est chronique…
Cette connivence entre le corps et l'esprit où la symbiose d'une parfaite harmonie se réfute de tout « mal a dit ». La maladie est souvent et légitimement connotée à de la souffrance. Mais ne serait-elle pas de prime abord un atout pour se reconnecter et se recentrer sur soi ? Le traduire aussi légèrement est pourtant une injonction à la réalité.
Oui, la douleur est positive. Elle vient telle une plaie à vif ouvrir une défaillance psychosomatique. Elle relaie l'état d'être d'un passé à digérer ou d'un présent à l'action inexistante.
Relayé dans le manuel « Soins palliatifs, prise en charge antalgique » du docteur Christian de BEIR, ce dernier établit la douleur sous deux aspects : la douleur aiguë et la douleur chronique.
« La douleur aiguë représente un signal d'alarme utile qui a une valeur d'alerte de durée brève qui survient brutalement et qui disparaît souvent en traitant la cause.
Dans une seconde expérience, la douleur chronique répond à un ensemble plurifactoriel. C'est un patient qui présente depuis trois à six mois une expérience sensorielle, émotionnelle, cognitive et comportementale perçue et exprimée comme délétère. Ce syndrome doit être considéré comme une maladie en soi ».
Un contrat entre le corps et l'esprit...
Ne nous fourvoyons pas ! Le corps et l'esprit se margent à un contrat à durée indéterminée. L'union de ces deux polarités est indissociable pour une bonne santé. Ils sont unis pour l'éternité dans une communion à faire fructifier.
Pour une cohabitation durable, une cohésion dans ces champs d'action du quotidien doit être actée.
Chaque entrave à un alinéa pointera efficacement en gras ce qui ne va pas. Et là, la douleur n'a pas de miracle sauf à s'écouter pour éviter des désagréments récurrents.
Les cellules positivent à un esprit forgé : à l'amour, au respect de soi, à la joie, à l'harmonie et surtout à l'écoute de ses propres envies.
Testez et vous serez surpris : c'est la loi spirituelle du donné/recevoir.
Quoi qu'il arrive, lorsqu'il pleut, cherchez les arcs-en-ciel. Lorsqu'il fait noir, recherchez les étoiles...
Lyvia ROBERT
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L’EPL des Terres de l’Yonne se découvre en mode virtuel le 16 mai : immersion numérique dans les cursus agricoles
mai 12, 2020« Si tu ne viens pas à Lagardère, c’est Lagardère qui ira à toi ! ». La direction de l’établissement public local (EPL) de VENOY s’est-elle inspirée de la célèbre maxime extraite de l’œuvre livresque de Paul FEVAL (« Le Bossu ») pour concevoir les premières portes ouvertes numériques de son histoire ? Toujours est-il que ce samedi 16 mai, en visioconférences, les futurs élèves, leurs familles mais aussi les adultes en quête de formations qualifiantes auront l’opportunité de s’immerger parmi les quatre établissements agricoles du groupe.
VENOY : Prévues initialement à la mi-mars, les traditionnelles portes ouvertes de l’EPL des Terres de l’Yonne auront fait chou blanc cette année. A la suite de leur annulation imputable à l’épidémie de coronavirus qui a placé le territoire en une longue période de confinement.
Un crève-cœur manifeste pour l’établissement public local. Celui-ci regroupe quatre structures pédagogiques à vocation agricole : le lycée de La Brosse (311 apprenants étudiants et élèves confondus), le lycée professionnel agricole de Champs-sur-Yonne (210 élèves), le Centre de formation professionnel pour adultes (CFPPA) qui accueille près de 700 personnes, et le Centre de formation par l’apprentissage (CFA) de l’Yonne, et ses 86 apprenants.
Or, qu’à cela ne tienne, et en faisant fi des péripéties qui l’avaient obligées à annuler l’opération, la direction du groupe a décidé de reconduire ses portes ouvertes mais de manière virtuelle ce samedi 16 mai en matinée et en après-midi.
Objectif de l’animation qui se veut inédite dans sa forme : présenter les arcanes pédagogiques des différentes structures à travers ses divers cursus afin de préparer la future rentrée. Celle de l’automne, il va sans dire.
A chaque site, ses codes et mots de passe dédiés…
Pour se faire, il suffit de consulter les références de chacun des établissements à découvrir pour y trouver les informations nécessaires qui expliquent ce dispositif numérique ingénieux.
Le programme détaillé des visioconférences y est dévoilé. Il sera également possible de s’entretenir par visioconférence depuis votre fauteuil avec les enseignants.
Sachant que seul le CFA agricole assurera une séance de découverte en présentiel, samedi en matinée, dans le respect des gestes barrières et des mesures de protection d’usage.
En savoir plus :
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En premier de cordée pour gérer cette crise sans précédent : le préfet Henri PREVOST livre ses impressions
mai 12, 2020L’exercice de la représentativité étatique dans un territoire peut se révéler parfois fort complexe. Tant la physionomie de la situation actuelle se veut inédite dans ses conséquences sur le bon fonctionnement d’une société quasi à l’arrêt depuis bientôt près de deux mois. Le représentant de l’Etat doit faire front et tenir fermement la barre afin de trouver les solutions adéquates. Face à la moindre remontée informative sanitaire, alarmiste ou pas, en provenance du terrain. Face à la moindre doléance qui émane d’une filière professionnelle engluée dans de réelles problématiques de trésorerie. Et lui, Henri PREVOST, comment anticipe-t-il tout cela ?
INTERVIEW : La date butoir du 11 mai est un synonyme de retour progressif vers une normalisation de l’existence. Comment voyez-vous dans les faits sa mise en pratique dans le département de l’Yonne ?
L’étape de cette sortie progressive du confinement est délicate. Nous passons d’un état de fait où la plupart des structures entrepreneuriales et institutionnelles sont fermées, à la reprise de l’existence.
C’est très compliqué d’assurer la mise en route des activités pour les professionnels et les particuliers d’autant que quelques-unes d’entre elles demeurent restreintes.
En outre, il nous faudra apprendre à cohabiter aux côtés de ce coronavirus et trouver les moyens de vivre avec ce fléau. Du moins pour quelques temps encore. La vigilance reste de règle même si la vie professionnelle doit reprendre dans l’intérêt de tous…
Quels enseignements tirez-vous de ces huit semaines de confinement selon votre analyse des faits ?
Dans sa grande majorité, la population de l’Yonne a géré cette crise sanitaire avec prudence en étant très impliquée. Même si quelques réfractaires ont pu prendre des risques pour eux-mêmes et pour les autres, mais cela reste marginal.
Il est vrai que limiter les contacts et les relations humaines ne sont pas si faciles. Je mesure l’importance de ces efforts et je tiens à remercier nos concitoyens pour leur engagement à les avoir respectés.
Pourquoi notre département n’a pas basculé dans le vert au soir du 07 mai alors que nous avons recensé moins de cas qu’ailleurs dans l’Est de la France ?
Cela est lié à une circulation encore bien présente de l’infection dans notre département. Et puis, il y a ces données ayant trait aux capacités de réanimation toujours tendue dans l’Yonne. La saturation de nos capacités à tester représente un autre facteur. L’ARS pense que nous devrions changer de coloris (le vert) d’ici quelques jours si les gestes barrières et les mesures de protection sont bien respectées…
Le manque de moyens sanitaires avérés (nombre de places en réanimation dans les centres hospitaliers) explique en effet cet état de fait. Faudra-t-il revoir cela une fois la crise derrière nous ?
Il est beaucoup trop tôt pour tirer les enseignements de cette crise sans précédent. Une chose est sûre : la mobilisation des soignants a été très importante sur notre territoire et on ne peut que les féliciter pour leur travail. La solidarité a été remarquable avec les autres partenaires de la région Bourgogne Franche-Comté. Nous avons disposé de plus de trente lits d’accueil pour la réanimation dans les hôpitaux, ce qui est une très forte mobilisation…
Dans les EHPAD, la situation s’est nettement améliorée avec la présence des tests pour les soignants et les résidents. L’épidémie a été enrayée dans ces structures d’accueil des personnes âgées. Beaucoup de nos seniors ont été guéris, on oublie parfois de le mentionner…
On le constate à la lecture des sondages journaliers, beaucoup de parents (une large majorité d’entre eux) ne souhaitent pas le retour de leurs enfants dans les établissements scolaires. Que répondez-vous à cela ?
Ils sont soucieux de l’état de santé de leurs enfants et ce n’est pas critiquable. Je constate cependant que de nombreuses écoles vont rouvrir leurs portes de manière progressive et ce dès le 14 mai. Les élèves doivent retourner dans les salles de classe pour y suivre l’enseignement. C’est aussi utile pour les parents qui doivent retrouver leur travail.
Ce retour à la scolarité se gère aussi en bonne intelligence avec les maires et l’Education nationale.
Quant aux transports collectifs encadrés par la Région, ils vont faciliter cette reprise de l’école. Même si peu d’enfants vont fréquenter les bus dans un premier temps…
Le risque d’une seconde vague est-il l’une de vos principales craintes à l’heure actuelle ?
C’est envisageable en effet. Surtout si l’on ne respecte pas les gestes barrières et les mesures de protection sanitaires. Mais, tout est fait pour que cette deuxième vague ne vienne pas altérer notre retour à une vie plus en phase avec la normalité…
Il faut avoir confiance dans nos capacités à gérer cette crise. Des signes positifs nous proviennent de l’international. Prenons l’exemple de la Scandinavie où il n’y a pas pour l’heure d’explosion de nouveaux cas parce que les habitants de ces contrées sont très respectueux des mesures barrières…
Les forces de l’ordre (gendarmerie, police nationale, police municipale) ont travaillé en étroite complémentarité. Par contre, de nombreux témoins affirment n’avoir jamais été contrôlés. C’est paradoxal ?
L’objectif principal n’est pas de verbaliser mais de faire respecter les fameuses mesures de protection. La présence des forces de l’ordre était importante : je peux vous le garantir durant ces semaines de confinement. Partout, à la campagne comme en zones urbaines ; de jour comme de nuit ; sur les axes autoroutiers comme sur les départementales.
Ces forces resteront mobilisées avec le même degré d’implication après le 11 mai. Les contrôles de dépassement du rayon de cent kilomètres autour de son lieu d’habitation seront accentués. De même, il est interdit de se rassembler à plus de dix personnes.
La crise sanitaire aura eu néanmoins deux effets positifs sur notre quotidien : la baisse de la délinquance et les aspects bénéfiques sur l’environnement et la pollution. Votre avis sur ces sujets ?
C’est vrai que la délinquance a subi une nette décrue depuis plusieurs semaines. Les forces de l’ordre ont même pu procéder à quelques arrestations d’individus qui étaient sous contrôle.
Pour l’environnement, nous avons observé le retour de présences animalières inhabituelles dans certains secteurs, preuve que la nature sait aussi reprendre ses droits. Quant à changer nos comportements consuméristes pour éradiquer la pollution et les risques inhérents au changement climatique, il est encore trop tôt pour en tirer de véritables conclusions. Mais une chose est sûre : le confinement n’est pas une solution durable pour résoudre cela..
En revanche, les violences conjugales ont fait un boom incroyable dans les statistiques : veillez-vous avec attention à cette situation complexe pour certaines cellules familiales ?
C’est vrai que le nombre de cas de violences conjugales a progressé de manière exponentielle durant cette période difficile à vivre chez certaines familles du fait de la promiscuité.
Outre la prévention, nous avons opéré à un certain nombre de gardes à vue dans certains cas. Je tenais à saluer le travail de l’ADAVIRS, une structure associative qui est intervenue à maintes reprises.
Ainsi que la prise d’initiatives de plusieurs enseignes de la grande distribution comme LECLERC et le groupe SCHIEVER qui ont mis en place des outils de soutien pour aider ces personnes en proie à de réelles difficultés.
Je n’oublierai pas non plus le travail des officines de pharmacie qui ont collaboré à ce projet de détection de ces violences…
Un mot sur l’économie, autre point noir de cette actualité en berne : le tourisme, les métiers de la culture mais aussi les commerces, les artisans et les filières de services vivent des moments difficiles. Plusieurs cellules de crise ont été montées à votre initiative. Pour quelles missions précises ?
Il était nécessaire de réunir toutes les parties prenantes. Et surtout de trouver des solutions concrètes pour faire face aux difficultés. En faisant connaître, notamment, l’ensemble du dispositif d’aides définies par l’Etat.
Le comité du BTP a œuvré à la reprise des chantiers interrompus par l’émergence du COVID 19 sur notre territoire. Un comité spécifique sur la filière du tourisme sera opérationnel d’ici peu avec les différents acteurs de la corporation.
Certes, il est encore trop tôt pour savoir ce qui va se passer réellement dans les semaines à venir mais le gouvernement a pris ses dispositions pour mettre en œuvre des aides spécifiques afin d’accompagner les entreprises qui en ont le plus besoin…
Vos déplacements sur des sites de production de masques protecteurs est un signe fort de votre encouragement aux chefs d’entreprise ?
C’est une manière appropriée de saluer ces bonnes initiatives. Ces structures n’ont pas hésité à orienter leurs activités vers l’intérêt général en produisant des équipements de protection. C’est le cas de GEOCHANVRE, de JPJ MOUSSE, de la Compagnie DUMAS.
Mais, il y en a d’autres sur le département. Je vais continuer à leur rendre visite au cours de ces prochaines semaines. Quand on parle de réindustrialiser le pays, on observe qu’il existe des établissements et des salariés qui sont suffisamment motivés pour pouvoir le faire en agissant de la sorte. C’est se mettre en ordre de bataille pour gagner ce combat contre le virus…
Question récurrente dans l’esprit des Icaunais : trouverons-nous des masques partout et suffisamment après le 11 mai ?
Des millions de masques issus de l’importation mais aussi de la fabrication dans l’Hexagone circulent désormais dans le pays. Les circuits de distribution se sont organisés pour en fournir suffisamment auprès des entreprises et des particuliers. Des communes vont en distribuer gracieusement à leurs administrés. Je pense que la population de l’Yonne est bien équipée en la matière. Même s’il y a encore quelques réglages à faire cette semaine.
Une seule vigilance s’impose : il ne faudrait pas que certaines personnes se constituent des stocks qui dépasseraient les besoins ordinaires.
A ce titre, comment vont reprendre les activités de la préfecture ?
Le télétravail est maintenu jusqu’à nouvel ordre. Notamment pour les personnes fragiles ou pouvant présenter des risques face à la pathologie. Le nombre de visite en préfecture et sous-préfecture se fera uniquement sur rendez-vous. Quant aux audioconférences et visioconférences, même si certaines choses sont à améliorer au plan technique, elles ont encore de beaux lendemains devant elles…
Rester en zone rouge ne permettra pas de se rendre dans les jardins et les espaces extérieurs publics. Mais, les facteurs de risque ne sont-ils pas plus élevés si on déambule dans les rues d’une ville ?
Le but de l’opération en prenant ces arrêtés était de limiter le risque d’une trop grande affluence dans ces espaces publics. Surtout par temps d’ensoleillement. J’ai pleinement conscience que ces mesures ont pu être incompréhensibles, voire difficiles pour certaines personnes. Mais, les appliquer aura permis d’être davantage concentré sur l’objet premier de ce dispositif : la vigilance et rien que la vigilance…
D’autres dossiers, d’avant crise, étaient en examen sur votre bureau : qu’en est-il de leur gestion immédiate ?
Certains de ces dossiers ont pu progresser naturellement. D’autres, en revanche, ont été reportés du fait du contexte si particulier. Les agents en charge de ces mêmes dossiers étant absents, il était impossible de les poursuivre. Mais, je suis très attaché à une reprise rapide de ces dossiers en cours.
C’est votre premier poste dans le corps préfectoral. Comme entrée en matière, il y a mieux, convenons-en ! Sur un plan personnel, comment vivez-vous cette période de remise en cause de nos principes les plus chers : ceux de la liberté et de l’initiative…
J’ai eu la chance d’avoir effectué deux mois de vie normale dans l’Yonne et d’avoir pu rencontrer la plupart des acteurs décisionnaires entre janvier et février. Cela m’a énormément aidé par la suite dans la gestion de cette crise exceptionnelle.
Mais, il est vrai que la situation est très difficile. Personne ne l’a jamais vécue auparavant. Il a fallu trouver un temps d’adaptation. L’Yonne dispose aussi d’un tissu d’élus, d’institutionnels et de décideurs économiques très engagés dans la vie quotidienne : l’Etat a pu conforter son rôle et ses services en s’appuyant fortement sur ce tissu de compétences et d’expertises locales.
En guise de conclusion, quels messages forts adresseriez-vous à vos concitoyens de l’Yonne ?
Qu’ils reprennent confiance en retournant sur leur lieu de travail en se préservant des risques grâce aux gestes barrières et aux mesures de distanciation physique. C’est de cette manière que nous retrouverons la vie normale qui nous fait tant défaut à l’heure actuelle…
Propos recueillis par Thierry BRET
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Une reprise en douceur : 534 enfants sur le chemin des écoliers la semaine prochaine à Auxerre…
mai 09, 2020Vingt-sept écoles et cent-vingt classes seront opérationnelles dès le jeudi 14 mai pour accueillir les enfants que leurs parents veulent remettre dans le circuit scolaire après le confinement. Les services de la Ville sont prêts à gérer la situation. D’autant que les effectifs d’agents et d’encadrants sont suffisamment armés pour assurer la reprise des cours dans le respect des conditions sanitaires…
AUXERRE : Le retour sur le chemin de l’école se fera de manière progressive et ce, dès la semaine prochaine dans la capitale de l’Yonne. Les derniers détails de cette reprise de la scolarité sont en phase de règlement avec les services de l’Education nationale.
Dans l’absolu, les classes de grandes sections maternelle, CP et CM2 ainsi qu’une classe de CE1 et quelques élèves scolarisés dans le cadre du dispositif Ulysse destiné à l’accueil des enfants de soignants sont concernées par la réouverture des écoles.
Dévoilé lors d’une conférence de presse vendredi en fin d’après-midi par le président de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois et maire d’Auxerre Guy FEREZ, ce plan vers une certaine normalisation éducative prévoit l’intégration de 534 élèves à partir du 14 mai.
Un chiffre qui aura presque doublé en l’espace de quarante-huit heures. La prise de la température auprès des familles, réalisée il y a peu, avait établi à 263 le nombre d’enfants aptes à ce retour dans les classes sur la base du volontariat parental.
Le décompte du questionnaire adressé par les services de la Ville aux familles avait permis de recueillir les réponses favorables de 263 d’entre elles. Même si neuf cents de ces foyers sondés ne s’étaient pas manifestés.
La confiance a donc fait son œuvre auprès des parents d’élèves. Ces derniers savent également que dans l’immense majorité des classes, les effectifs ne dépasseront pas le seuil de dix élèves. Rarement celui de quinze têtes blondes par classe.
Toutefois, la jauge optimale d’accueil de ces mêmes élèves oscille entre 700 et 800 scolaires à l’heure actuelle. Sur les 1 146 enfants scolarisés en temps habituel dans les établissements auxerrois. Faisant dire à l’édile d’Auxerre que « la Ville disposait d’une vraie marge de manœuvre dans la gestion de ce dossier ».
Dans le même temps, avec la réouverture de ces classes, l’ensemble du dispositif périscolaire rouvrira ses portes. Notamment les haltes garderies, les centres de loisirs ou la restauration scolaire. Toutefois, ces services ne seront accessibles uniquement aux enfants qui retourneront à l’école.
Rassurer les enfants, leurs parents mais aussi les enseignants…
Ce dispositif a été validé en étroite osmose avec la préfecture de l’Yonne et l’inspection d’académie départementale. Sachant que les salles de classes, et plus globalement l’ensemble des locaux, seront configurés pour répondre aux exigences du cahier des charges édicté par l’Education nationale. Des éléments concrets en vue de rassurer pleinement les enfants, leurs parents et le corps enseignant.
Les repas seront servis à table. Une démarche qui permettra d’occulter jusqu’à nouvel ordre les self-services. Tout en respectant la distanciation physique entre les enfants.
Quant aux transports, ils seront à nouveau fonctionnels. Des dispositions spécifiques seront mises en place sur les quatorze lignes qui traversent l’agglomération.
Un travail de recensement et de dialogue similaire avec les familles a été mené pour la petite enfance. Les crèches KIELHMANN (25 inscrits pour 30 places) et Rive-Droite (sept inscrits pour dix places) ouvriront elles-aussi la semaine prochaine.
Les enfants des soignants poursuivront leurs cours comme ils l’ont fait jusqu’alors depuis le début de la période de confinement dans une école auxerroise.
Guy FEREZ et le premier adjoint à la Ville d’Auxerre, Guy PARIS, constateront de visu sur le terrain ce jeudi qu’il en est de cette opération de reprise progressive de l’école.
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S’adapter, agir et rebondir : les entreprises doivent se remettre en ordre de marche avec la confiance…
mai 07, 2020Vous êtes chef d’entreprise, commerçant ou artisan. Le contexte actuel est déprimant. De toute façon, on n’attend rien des autres. Ce qui arrive n’est que du bonus : les aides de l’Etat, celles de la région…Mettre de l’ordre dans les papiers, c’est d’abord rationaliser les relations bancaires. Une banque à titre privé, en évitant les comptes-joints, et une banque pour la relation professionnelle sont suffisantes. Etat des lieux des priorités…
TRIBUNE : Après, il vaut mieux attendre que la banque de l’entreprise conseille un deuxième établissement financier, compte tenu de la croissance de l’activité. Autre conseil : si ce n’est pas encore le cas, il faut investir à l’aide d’un crédit bancaire d’une durée de trois à cinq ans. Pourquoi ?
Si votre banquier unique est engagé sur un prêt à moyen terme, il sera encore plus motivé pour vous suivre sur la trésorerie (découvert, facilité de caisse…). Le responsable des comptes professionnels ou les responsables d’agence bancaire sont aussi notés sur les contentieux qu’ils ont générés !
Un fondé de pouvoirs est un dirigeant de fait. Il peut être condamné devant les tribunaux, sur les crédits consentis dans le cadre de ses pouvoirs. Vous êtes dirigeant et vous avez accordé votre caution solidaire aux crédits ?
Le plus souvent, ces actes sous seing privé sont absents de l’information des héritiers ! Retenons qu’on hérite aussi des cautions données par nos aïeux, même si elles sont absentes des informations notariées.
Afin de protéger sa famille, il est urgent d’informer le notaire des cautions signées. L’état des lieux va montrer l’étendue des dégâts commerciaux et financiers, consécutifs à la crise du coronavirus.
Dans un premier temps, l’analyse de la survie possible, permettra d’aboutir à deux conclusions. Soit je peux poursuivre mes activités et en moins d’un an les comptes seront redressés avec un plan de trésorerie à l’appui.
Soit je suis dans l’impossibilité de retrouver une meilleure fortune dans un laps de temps acceptable : la sagesse impose un arrêt immédiat. C’est douloureux mais bien inférieur aux souffrances de la volonté de poursuivre malgré une impossibilité entrevue.
Déposer le bilan devient un acte responsable. Il permettra le plus souvent de rebondir efficacement ! Comment ? Après la crise, continuer l’activité commerciale ou s’arrêter pour assurer une nouvelle entreprise passe par une même démarche : l’étude de marché.
L’étude de marché : l’indispensable feuille de route de la vérité…
Cette étude sera déterminante pour les stratégies à mener et facilitera les relations bancaires et financières. Le plan de trésorerie constitue l’aboutissement de la stratégie commerciale. II faut partir d’un marché que l’entreprise connaît : sa pertinence passe par le concept de servuction ! Produit/production, service/servuction : le néologisme fut créé par EIGLIER et LANGEARD (consultants marketing du Groupe Accor).
La servuction se définit ainsi : c’est mettre en place la chaîne de montage d’un service avec la même rigueur que la chaîne de montage d’un produit industriel. A cette exception près, que pour un service, le client final intervient à plusieurs moments sur la chaîne !
Quelques clefs pour bien comprendre : il est nécessaire d’élaborer des questionnaires, interviewer les clients et les prospects, synthétiser les réponses, faire évoluer les services proposés.
L’objectif est de trouver ce fameux savoir-faire différentiateur qui permet d’être leader sur son marché, tout en gardant un bon niveau de prix.
Mais, vous vous dites : « je suis un bon professionnel mais incapable d’élaborer des questionnaires pour une étude de marché ? ».
Rapprochez-vous de nos jeunes : ils sont remplis d’enthousiasme, sans peur et sans les contraintes de l’expérience !
Certaines filières de DUT ou de BTS imposent aux étudiants un stage en entreprise afin de valider le diplôme : c’est gratuit. Vous ne devez rembourser seulement que les frais engagés (repas, transport…).
Nos futurs diplômés sont encadrés par des enseignants, souvent des professionnels, tout au long de leur séjour dans l’entreprise. Les écoles de commerce proposent aussi des études de marché : mais attention, elles ne sont pas forcément gratuites.
Redéfinir la vocation première de l’entreprise…
Puisque c’est le temps de la réflexion avant d’agir, fixons quelques lapalissades : quel est le but de mon entreprise ? Quelles sont les interactions déterminantes avec mon environnement externe (les pouvoirs publics, la concurrence, la zone de chalandise, la météo…) ? Et enfin, quelles sont les interactions internes qui conditionnent une saine gestion (l’unité de l’équipe, la fiabilité de l’outillage, l’accueil…) ?
Le chef d’entreprise, même seul dans sa structure, devient le facilitateur des interactions nécessaires au développement de l’activité. Le commerçant et l’artisan n’échappent pas aux évolutions technologiques, sociologiques, économiques de son environnement : encore faut-il être connecté !
« Je suis seul et j’ai peu de temps à consacrer à ses évolutions ? » : le minimum vital passe par les chambres consulaires. Trois réseaux à la disposition des entreprises : artisanat, agriculture, commerce et industrie.
Ces établissements publics soutiennent le tissu économique local sur les plans de l’information et de la formation. Il faut ajouter les syndicats professionnels, les clubs d’entreprises…
Autant de structures qui facilitent le développement économique et permettent aux dirigeants d’actualiser leurs informations. Et de proposer des produits et des services qui « collent » aux réalités de terrain !
« On n'arrête plus le marketing. On annonce que Nespresso va sponsoriser une adaptation des « Misérables » dont l'héroïne s'appellera « Dosette » ! » Marc ESCAYROL.
Fort de tout cela, gardons le sourire ! Et retroussons nos manches en préservant une indéfectible confiance en l’homme pour l’avenir !
Jean-Paul ALLOU
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