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Un pari sur l’avenir : le préfet Pascal JAN mise sur la réussite de l’Yonne grâce au plan « France 2030 »
mars 14, 2024Voilà un évènementiel qui a été rondement mené. En guise de préambule et de judicieuse mise en bouche, partenaires institutionnels et entrepreneurs du cru ont pu échanger en toute liberté lors d’un forum, accueilli dans l’un des salons du stade de l’Abbé Deschamps. Prouvant au passage que l’AJ Auxerre est beaucoup plus qu’un simple acteur sportif dans le sérail de l’Yonne. Puis, le préfet Pascal JAN, à la manœuvre, rappela dans les grandes lignes les objectifs et attendu de ce fameux plan France 2030, doté d’une enveloppe budgétaire de 42 millions d’euros pour la région Bourgogne Franche-Comté…
AUXERRE : Plus de cent-cinquante entrepreneurs et décideurs économiques de l’Yonne étaient réunis dans le superbe salon du Club 1905 (en référence à la date originelle de la création de la mythique référence footballistique locale, l’AJA !) pour y assister à la présentation – une première sous cette forme-là dans l’Hexagone, selon le représentant de l’Etat qui siège à l’hôtel de la préfecture – de France 2030, ce fameux levier imaginé par l’Elysée en 2021 pour investir dans la recherche et l’industrialisation des innovations mais également dans la récurrente problématique de la décarbonation.
La préfecture avait bien fait les choses. Conviant les acteurs du tissu industriel à un évènementiel qui était accueilli dans l’une des vitrines les plus prestigieuses du sport régional, l’antre de l’AJ Auxerre, décidément très en vogue ces jours-ci après l’inauguration de son musée en grandes pompes.
« Investir, innover et surtout décarboner » ! Tel était le credo d’un Pascal JAN s’exprimant devant ce parterre très représentatif de la fine fleur économique (très industrielle) de cette assistance.
Un forum de près de deux heures en amuse-bouche
En hors d’œuvre, et avant d’écouter les propos liminaires du représentant de l’Etat, entrepreneurs et partenaires institutionnels purent converser lors d’un mini-forum organisé dans l’un des salons durant deux heures – il y en a partout en fait et l’on a que l’embarras du choix lorsque l’on assiste à un évènementiel à l’Abbé Deschamps ! -, avec notamment la file d’attente auprès des ateliers de BPI France ou de l’ADEME. On a pu voir quelques chefs de file de l’économie en grande conversation, évoquant perspectives et projets à l’instar de Pascal CHAROT, de la société éponyme venu spécialement de Sens pour l’occasion ou l’équipe de choc de DIVINE et ECOLLANT, Frédéric AUSTRUI et Eric DELAFONTENELLE.
Quant à Pascal JAN, il a dû modifier quelque peu sa prise de parole. « J’avais prévu de proposer un discours plus structuré, annonça-t-il, mais finalement quand je vois cette masse devant moi, cela fait vraiment plaisir à voir, car cet évènement sait attirer des compétences tant au niveau des entreprises que de leurs partenaires… ». Un préfet aux anges, visiblement !
Structuré autour d’une dizaine d’objectifs, le plan France 2030 vise à favoriser la création et le renforcement de nouvelles filières industrielles et technologiques. Sans omettre de développer les projets plaçant l’innovation et la décarbonation au cœur de nos industries. Grâce à des financements exceptionnels – on les doit à des subventions et à des avances remboursables -, ce plan a pour finalité d’aider les entreprises à réaliser leurs projets d’investissement.
« Il faut réindustrialiser et réarmer la France, ajouta le préfet de l’Yonne, aux côtés de Baptiste MALHERBE, président de l’AJ Auxerre, c’est l’ambition nationale portée par le gouvernement depuis mars 2022. Cela passe aussi par la transition écologique et les technologies de l’innovation ».
Une quinzaine d’entreprises déjà bénéficiaires dans l’Yonne
L’Yonne est concernée au premier chef par cette initiative. D’une part, devait-le rappeler Pascal JAN, « notre territoire se distingue par la richesse et la diversité de son tissu industriel mais les projets y sont déjà nombreux. Une quinzaine d’entreprises ont été lauréates. C’est une vraie réussite et cela démontre qu’il y a un véritable dynamisme sur ce territoire, une volonté d’aller de l’avant et de croire au développement. Je m’en félicite vraiment… ».
D’autre part, et par le biais de cette soirée spéciale avec le monde industriel, le préfet a voulu mettre sous le feu des projecteurs ce plan et ses déclinaisons d’accompagnement qui « méritent d’être davantage connus ».
« Investir dans l’Yonne, ce n’est pas qu’un investir dans des technologies innovantes ou dans la transition écologique, insistera le préfet, c’est surtout investir sur le territoire en participant à sa réindustrialisation… ».
Avec en corollaire logique, le ruissellement en matière de formations, en termes de l’emploi en retenant les jeunes dans des domaines porteurs : c’est aussi placer l’Yonne en concurrence avec d’autres territoires nationaux et européens. « Cette sensibilité-là doit être travaillée, affirmée, pour que les multiples projets identifiés dans l’Yonne dans le cadre de France 2030 réussissent, précisa Pascal JAN.
Un pari pour l’avenir et le futur de ses générations qui traduit la prise de risque de l’Etat français avec l’adoption de ce plan France 2030 très ambitieux. Une dynamique économique et décarbonée !
Thierry BRET
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Plus de 500 postes sont à pourvoir en Bourgogne : FRAMATOME ne manque pas d’énergie pour recruter !
mars 12, 2024Préparez vos CV, lettres de motivation et autres prétentions ! Un mastodonte de l’industrie hexagonale, le groupe FRAMATOME, va procéder à une vaste campagne de recrutement les 05 et 06 avril, accueillant sur ses quatre sites de Bourgogne un « job dating » de grande envergure. Mille huit cents places sont à pourvoir à l’échelle nationale dont plus de cinq cents opportunités sur la seule Bourgogne. Des postes qui couvrent l’ensemble des métiers de l’industrie…
DIJON (Côte d’Or) : Pour celles et ceux d’entre vous qui sont en recherche d’un travail, cela peut être une excellente opportunité de candidater ! Afin d’accompagner la croissance de ses activités, l’entreprise accueillera des postulants sur ses sites de Chalon-sur-Saône, Saint-Marcel, Montbard et au Creusot les 05 et 06 avril prochains.
Des entretiens avec un binôme composé d’un manager et d’un recruteur attendent les candidats qui seront sélectionnés à y prendre part. La présélection s’effectuant avant le 22 mars par une transmission de CV sur un espace dédié, www.framatome.com
Durant ce rendez-vous, les candidats auront la faculté de découvrir les activités du groupe, dans les domaines de l’énergie, bas-carbone, de la santé et de l’espace. Explication de texte fournie par Audrey BOILLOT, responsable du recrutement.
« L’ambition de ce rendez-vous est de créer une étincelle, de donner envie de nous rejoindre pour contribuer à produire une énergie performante et bas-carbone… ».
Si 1 800 personnes sont recherchées par le groupe au niveau hexagonal en 2024, dans la région Bourgogne, et sur les quatre sites nommés, ce sont plus de 500 postes qui sont pourvoir !
Une palette éclectique de métiers dans l’industrie
Concrètement, sur le site de Saint-Marcel (Saône-et-Loire), les candidats pourront découvrir les offres liées aux métiers de production (usinage, soudage, chaudronnerie, contrôle non-destructif) et les métiers supports à la production (méthodes et dessin industriel).
S’ils se rendent à quelques kilomètres de là, à Chalon-sur-Saône, il sera question de se faire présenter les métiers de coordination technique / méthodes industrielles (mécanique, contrôle non destructif, soudage), les métiers de maintenance sur sites nucléaires (soudage, usinage, mécanique, contrôle commande, pilotage opérations) et de la planification industrielle (grands projets et ressources).
Du côté du Creusot, ce sont les métiers de l’ingénierie (mécanique) qui seront passés au crible. Quant au site de Montbard, cela n’a pas été précisé par le communiqué de presse.
Pour participer et être présélectionné, une inscription préalable avant le 22 mars est nécessaire. Pour découvrir les offres, vous inscrire et transmettre votre CV, rendez-vous ici ou dans l’espace Candidats/Rejoignez-nous du site www.framatome.com avec le mot-clé job dating.
Thierry BRET
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Placés à portée de main sur le vaste bureau, les deux Dalloz à la couverture rouge, dont le Code Civil, lui servent toujours de référence. Normal, le jeune homme est un juriste pur jus jusqu’au bout des ongles. Le look soigné, élégant et affable, Yassin KOUACH poursuit de brillantes études de Droit Science Politique – il est en troisième année – avant d’intégrer Sciences Po Paris dès la rentrée prochaine. S’il n’a jamais eu honte de ses ambitions politiques, le garçon vit aux côtés du député de la deuxième circonscription de l’Yonne André VILLIERS une très belle et utile expérience d’attaché parlementaire…
MIGENNES : Il possède la fibre politique dans la peau. Bien enfoncée dans le derme ! C’est suffisamment rare, quand on a à peine dépassé la vingtaine d’années d’existence, pour le signaler. Surtout, dans un monde qui ne semble plus guère accorder de crédit et de confiance à une caste parfois hermétique et éloignée des réalités.
Originaire de Tonnerre, Yassin KOUACH ressemble du fait de sa jeunesse à un véritable OVNI dans cet univers suranné et très sérieux. Attaché parlementaire du député de l’Yonne, André VILLIERS, depuis quelques mois, le garçon a toujours eu en lui cette volonté de l’engagement. Un mot fort qui résonne à ses oreilles.
Derrière son bureau accueilli au sein de la permanence du parlementaire icaunais à Migennes, il peaufine ses nombreux dossiers.
« Parmi les principales missions d’un attaché parlementaire, explique-t-il de manière pédagogue, on effectue des recherches et des analyses sur des sujets législatifs, politiques et locaux, afin de fournir des rapports devant aider ensuite l’élu à prendre des décisions éclairées… ».
A cela, s’ajoute le traitement de la correspondance, le suivi des mails, les appels téléphoniques. Bref, un vrai travail de soutien de l’élu dans toutes ses tâches parlementaires et politiques en veillant à ce que toutes ces interventions soient remplies de manière efficace et professionnelle. Et tout cela, il adore le jeune Yassin, passionné depuis ses tendres années par la politique et…l’équitation !
« Mon engagement politique a germé dès mon enfance, se souvient-il, dès le collège où j’étais délégué de ma classe et représentant des élèves au conseil d’administration. Cette volonté de défendre les autres m’a conduit à m’intéresser à la chose politique… ».
L’apprentissage des valeurs dont celle du travail…
On pourrait presque appeler cette expérience les bienfaits de l’école de la République, en somme ! Issu de classe moyenne – ses parents étaient ouvriers au sein de la fameuse fromagerie Paul RENARD localisé à Flogny-la-Chapelle avant qu’ils ne deviennent cadre et gérant d’une société de soins à la personne et d’entretien en grande surface par la suite -, Yassin fut élevé par sa grand-mère.
« Mon grand-père s’était installé à Flogny-la-Chapelle après la Seconde Guerre mondiale où il avait aidé son frère à combattre contre l’occupant. Il a d’ailleurs reçu la médaille de la Croix du Combattant… ».
Aux côtés de sa grand-mère, le jeune Yassin acquiert les fondamentaux autour de la valeur travail, gagnant en maturité et en responsabilité. A 18 ans, il exerce une activité professionnelle au centre LECLERC de Tonnerre pour financer ses études. La véritable école de la vie ?
En 2020, au moment des échéances municipales, il est encore trop jeune pour prétendre jouer un rôle. Il s’investit cependant à Tonnerre où il croise la route d’un certain Cédric CLECH – l’actuel édile de la place – et exprime son soutien au candidat qui battra l’élue sortante, Dominique AGUILAR.
« Son bilan était chaotique, souligne-t-il, il fallait une nouvelle dynamique ! ».
Un peu plus tard, à l’occasion d’un discours qu’il prononce lors d’une cérémonie commémorant la Libération de Tonnerre, un responsable politique vient le féliciter et l’encourager : son futur « boss », André VILLIERS !
« Je ne serai pas tête de liste aux municipales à Tonnerre »
Deux ans plus tard, on retrouve le jeune étudiant en Droit Science Politique intégré au sein de l’équipe de campagne de l’ex-député UDI, devenu Horizons entre-temps. Une expérience mémorable, intense, avec des journées trop courtes, et surtout un épilogue épique où les deux hommes se jettent dans les bras à l’annonce des résultats victorieux pour l’agriculteur du Vézelien !
« Je reconnais cependant que le début de la collaboration avec le député, une fois l’ayant rejoint comme attaché parlementaire, a été très difficile, se remémore Yassin KOUACH, j’étais très jeune et lâché dans ce monde particulier où la moyenne d’âge est plutôt vieillissante, j’ai connu quelques épisodes douloureux au plan personnel… ».
On le sent un peu meurtri le temps de l’anecdote, lui qui se complaît pourtant à vivre à fond son engagement dans les nobles valeurs du travail, de la proximité et de la transparence.
Quand on pousse plus avant l’échange afin d’en savoir davantage sur ces réelles intentions à l’approche des échéances électorales de 2026 (les municipales), le jeune homme répond quasiment du tac au tac !
« Malgré toutes les rumeurs qui circulent à mon sujet, notamment celles qui font référence à mes ambitions aux prochaines municipales, je tiens à clarifier les choses, argumente-t-il, je ne serai pas tête de liste à ces élections… ».
Ses priorités actuelles concernent avant tout ses études (« je reste conscient de l’importance de celles-ci et des responsabilités qui en découlent ») et le soutien apporté aux projets dynamiques existants sur Tonnerre, incarnés par l’actuel édile, Cédric CLECH.
« J’apprécie tous les projets qui sont mis en exergue, ajoute-t-il, notamment dans le domaine de l’investissement du cadre de vie – deux millions d’euros injectés dans les projets en quatre ans -, la non-augmentation des impôts, le développement avec les milieux économiques et les filières du luxe ou le désendettement d’un million d’euro décliné en quatre ans. Je soutiens aussi les initiatives culturelles – elles sont nombreuses il est vrai sur Tonnerre -, les infrastructures sportives comme le city stade ou les travaux permettant de réhabiliter les voiries… ».
« Faire de la politique, c’est avoir envie de faire évoluer les choses »
Sans faire de l’angélisme, Yassin KOUACH, malgré son jeune âge, possède le sens aigu de l’analyse. « Je reste particulièrement préoccupé par la situation observée dans le domaine de la santé – et de citer la récente démission d’une soixantaine d’agents au centre hospitalier local au cours de ces trois dernières années -, je m’inquiète vraiment pour l’offre de soins dans le Tonnerrois… ».
Sa vision économique se veut pertinente et lucide. « Il faut attirer des investisseurs à Tonnerre et favoriser l’installation de grandes structures industrielles. Nous devons être proactifs et agir collectivement dans cette démarche car les investisseurs ne viendront pas à nous tout seul… ».
Lui qui souhaiterait un embellissement des décorations de Noël (« elles sont trop simples et trop vieilles ! »), estime qu’il est insupportable de dire qu’à Tonnerre c’est le grand désert et qu’il ne s’y passe rien ! Ce qui est faux, par ailleurs !
Quant à la communauté de commune Le Tonnerrois en Bourgogne, M. KOUACH a aussi son avis : « il est essentiel de travailler avec la gouvernance territoriale pour une ville comme Tonnerre ! Les problèmes résultant de l’ingérence ou de la méconnaissance dans la gestion du territoire ont des répercussions chaotiques sur les habitants de Tonnerre et du Tonnerrois… ». C’est dit !
Visionnaire, Yassin KOUACH ? Il sait balancer des flèches trempées dans de l’acier. « Dans notre département, l’extrême droite semble être favorisée, non pas par conviction mais par mécontentement, pense-t-il.
Travaillant deux fois plus pour réussir – sans doute ses origines modestes en venant du quartier des Prés-Haut à Tonnerre -, le jeune attaché parlementaire qui a le vent en poupe sous l’aile protectrice d’André VILLIERS – son digne successeur un jour sur la circonscription ? – sait qu’il doit rester humble, patient et lui-même, tout en demeurant accessible pour gravir les échelons.
« Il ne faut pas se présenter en politique simplement pour le faire, conclut-il, mais parce qu’il y a une envie de faire évoluer les choses… ».
Alors, le retrouvera-t-on sur une liste aux prochaines échéances municipales en bonne position afin d’apporter sa pierre à l’édifice et mettre à contributions ses qualités et sa détermination ? C’est fort probable ! En tout cas, lui, c’est son désir le plus cher. A bon entendeur…
Thierry BRET
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Une boussole pour garder le cap malgré la tempête : la Chambre de Métiers guide celles et ceux intéressés par l’artisanat
mars 11, 2024C’est un flux continu de visiteurs en cette journée de samedi. De quoi réjouir le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne, Jean-Pierre RICHARD. Organisé dans dix de ses centres régionaux de formation, les portes ouvertes de l’organisme consulaire s’apparentent déjà à un véritable succès. Logique, quand l’on propose plus d’une soixantaine de formations en apprentissage et en formation continue, du CAP au Bac +3. Cela parle aux jeunes et aux moins jeunes !
AUXERRE : Il y en a pour tout le monde et pour tous les goûts, en définitive. Que l’on soit apprenti, demandeurs d’emploi, salariés, voire en reconversion professionnelle. Mais aussi, selon les cas, chefs d’entreprise ou conjoints collaborateurs. Une cible, la plus large possible qui ne peut plus ignorer que la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Bourgogne Franche-Comté dispose de sacrés atouts dans son jeu, en matière d’orientation et de formation.
Pas moins de soixante (même un peu plus) possibilités offertes sur le marché par l’institution régionale ! Il n’y a qu’à se baisser et se servir pour satisfaire ses envies.
A Auxerre comme à Vesoul, Nevers, Chalon-sur-Saône ou Dijon, l’objectif de cette journée du samedi 09 mars était évident : prendre le temps de présenter ce panel de formations au public, lors d’entretiens directs constructifs.
A charge pour les collaborateurs de la chambre consulaire régionale de se placer en tête de gondole et d’expliquer, argumenter, analyser, affiner leurs renseignements. De manière privilégiée avec les interlocuteurs, venus en quête d’informations utiles et pragmatiques par rapport à leur projet professionnel.
Ce qui fera dire à Jean-Pierre RICHARD, président de la chambre de l’Yonne, jamais à court de bons mots : « la Chambre de Métiers et de l’Artisanat est une vraie boussole de l’entreprise dans ces moments de tempête… ».
Se sera-t-il inspiré des calicots aux slogans humoristiques qui trônent dans le hall d’entrée de l’établissement ? Peut-être à la lecture de quelques-uns d’entre eux : « Moi, j’ai trouvé ma voie, c’est par là ! ». Ou encore « L’avenir s’illumine lorsque l’on sait où on va ! ».
D’autant que la Chambre régionale était porteuse de très bonnes nouvelles. En effet, dès la rentrée de septembre, des formations supplémentaires seront disponibles afin de préparer des diplômes reconnus par l’Etat. On peut citer à titre d’exemples du BTS Gestion de la PME, du BTS négociation et digitalisation de la relation client (NDRC) ainsi que des niveaux Bac + 3 avec le bachelor responsable d’établissement touristique, celui de responsable de développement commercial et enfin celui de conseiller clientèle en assurances et produits financiers. Des innovations ayant pour but de répondre aux réels besoins des entreprises, notamment celles qui évoluent dans le secteur artisanal sur des métiers en tension.
Thierry BRET
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Peut-on qualifier le préfet de l’Yonne Pascal JAN de préfet de l’innovation ? Lui qui décline déjà le mot « attractivité » à toutes les sauces depuis sa prise de fonction il y a deux ans déjà – c’est plutôt positif pour les collectivités et les acteurs de l’économie du terroir ! – en a remis une couche supplémentaire avec la Journée internationale des Droits des Femmes. Comment ? En invitant une dizaine d’entre elles, issues de la fonction publique, à s’exprimer lors d’un déjeuner de presse dans les salons de la préfecture. Un échange, nourricier pour l’esprit, et très loin d’être indigeste…
AUXERRE : Non, la discussion ne s’est pas déroulée comme parfois entre la poire et le fromage. Déjà, parce qu’il n’était nullement question de ces ingrédients dans le menu servi à la table préfectorale du jour. En outre, parce les présentations liminaires et leurs prolongements autour de la condition féminine au travail (les métiers exercés dans le cadre de la fonction publique) avaient démarré bien avant de déguster le premier plat que n’aurait pas renié notre ami chroniqueur gastronomique (« L’Aile ou la Cuisse »), le toujours très gourmand Gauthier PAJONA. Des poireaux en vinaigrette, servis avec des noisettes pour faire le croquant en bouche : un régal !
En mode décontracté – un pull col roulé coloris bleu outremer lui rappelant peut-être la lointaine île de la Martinique où il exerça jadis ès qualité de recteur de l’Education nationale dans une vie antérieure ! -, la force invitante de cette tablée d’exception, le préfet de l’Yonne Pascal JAN, eut tout le loisir de mettre tout le monde à l’aise lors de ce déjeuner de presse, pourtant des plus officiels.
Evoquer les parcours professionnels intimement liés à la vie personnelle
Un exercice, le déjeuner de presse, pas souvent usité par la maison préfectorale et ses occupants. A tort, d’ailleurs, car c’est autour d’une table que se délient les langues lors de conversations nourries à grand renfort d’anecdotes et de profonds ressentis.
Bref, l’exercice oratoire entre la bouchée de pain et le petit coup de chablis premier cru de belle facture agrémentant le repas allait permettre à ces dames, au nombre de dix – elles n’étaient que huit à tenir la dragée haute dans le film de François OZON sorti en 2002 ! – de se raconter tant au niveau professionnel que…personnel.
Comment en effet aborder les conditions féminines dans le monde du travail (en l’occurrence les métiers de la fonction publique, dénominateur commun de tous ces témoins dont certaines portaient l’uniforme) la veille de la Journée internationale des Droits des Femmes sans évoquer ainsi l’étroite relation avec leur vie personnelle ?
Une fois le tour de table des présentations effectuées – à l’instar d’un rituel méthodique et nécessaire pour mettre un patronyme sur un visage et une fonction -, entrer dans le vif du sujet devint la priorité pour Pascal JAN dans le rôle de « Monsieur Loyal », faisant tourner le verbe et la parole.
La féminisation dans la fonction publique : oui à 63 % !
En guise de préambule explicatif, le représentant de l’Etat exposa les positions du gouvernement. L’égalité entre les femmes et les hommes sur le plan professionnel, économique et social est l’une des grandes causes du second quinquennat, faisant l’objet d’un plan d’action interministériel qui s’articule autour de quatre piliers : l’action contre les violences faites aux femmes, la santé des femmes – c’est parfois une résultante de la précédente explication -, l’égalité professionnelle et économique (là aussi, dans ce domaine, il y a encore du chemin à parcourir) et la culture de l’égalité, un thème cher à la sénatrice de l’Yonne, Dominique VERIEN, qui aurait pu trouver une légitime place autour de cette table, garnie de quatre journalistes dont deux femmes de France Télévisions !
Pour une fois qui n’est pas coutume hormis chez les Femmes Chefs d’Entreprises ou Femmes Leaders, la gent masculine était en très nette minorité – trois individus -, un vrai privilège en somme !
Vint le temps où Pascal JAN fit une succincte présentation de la situation de la féminisation dans la fonction publique. Les femmes sont largement majoritaires avec des effectifs qui s’élèvent à 63 %, selon les données de 2021. Mais, le bémol n’est pas très loin, après cette courte euphorie puisque elles restent minoritaires dans les emplois supérieurs de cette même fonction publique, à 42 %.
Toutefois, l’Yonne relève la tête. Parmi les principaux emplois de direction au sein des services déconcentrés de l’Etat, la plupart sont occupés à date par…des femmes ! Cocorico !
Puis, quelques grandes questions fondamentales – il était temps de se sustenter de l’excellent filet de truite, agrémenté de sa purée de céleri et de ses noisettes – arrivèrent de part et d’autre de la table. La place des femmes dans la préfectorale ? « Oui, observe Pascal JAN, il y a peu de femmes préfètes en France. Mais, en revanche, les sous-préfètes sont de plus en plus nombreuses à occuper cette fonction… ». Moyennant quoi et en toute logique si l’on suit les propos de l’ancien recteur, la possibilité de voir des femmes préfètes en plus grand nombre dans l’Hexagone un jour n’est in fine qu’une simple question de temps, de patience et de…promotion !
Le sempiternel « plafond de verre » qui barre les carrières des femmes
Les convives abordèrent également la place de la féminité dans la magistrature et les filières judiciaires. Avec en sus de sous-jacents items liés aux difficultés promotionnelles pour gravir les échelons et la récurrente problématique observée dans bon nombre de métiers, la mobilité.
Même notre confrère de France Bleu Auxerre, son rédacteur en chef Philippe RENAUD y alla de sa pertinente remarque, évoquant la prédominance des femmes dans les rédactions et les métiers de la presse depuis plusieurs années. Un signe de paupérisation du métier pour certains indécrottables ?!
Une expression s’invita à maintes reprises durant ce passionnant déjeuner : le « plafond de verre ». Que nenni, il n’y avait point ici d’allusion avec un parti politique qui ne pourrait aller plus loin dans ses velléités d’accession au pouvoir, mais bel et bien de la progression carriériste des femmes. Souvent absentes des hauts postes à responsabilité, de l’encadrement, des filières scientifiques (un comble alors que chacun sait scolairement parlant que les filles sont douées en mathématiques !). Ne dit-on pas d’ailleurs en parlant du parcours d’une femme gradée dans les forces de l’ordre ou dans l’armée, qu’elle est une « femme officier » ! L’équivalent masculin n’étant jamais employé, bien sûr ! Une belle preuve de sectarisme et de misogynie à la française !
A cela, s’ajoute invariablement le rédhibitoire argument de la procréation. Un frein pour beaucoup d’employeurs qui voient un acte naturel d’un très mauvais œil dans la progression sociale. On parle souvent, chez les femmes, de charge mentale. Beaucoup pour les hommes. A croire qu’elles seraient si frêles et si fragiles au point de ne pas supporter le stress et la pression ?! Alors, que beaucoup reconnaissent leur qualité en matière d’implication dans l’univers professionnel !
En résumé, et après le dessert composé d’un savoureux crumble de pommes assorti de sa confiture de cassis, que de chemin encore à parcourir pour que la femme soit l’égale de l’homme dans le monde professionnel, que ce soit dans le public comme dans le privé.
Un sujet n’a d’ailleurs pas été abordé lors de ces savoureuses agapes intellectuelles : les salaires et les différences d’appréciation en défaveur des femmes dans la France du XXIème siècle. Peut-être que le préfet de l’Yonne n’a pas voulu gâcher le déjeuner avec ce plat de résistance difficilement digeste !
En savoir plus :
Participaient, entre autres, à ce déjeuner témoignage :
Virginie ALBARACINE, lieutenant-colonel du groupement de gendarmerie départementale de l’Yonne,
Christine BONNY, médecin-chef du service départemental d'incendie et de secours de l'Yonne,
Julie COLIN, procureure de la République près le tribunal judiciaire de Sens,
Manuella INES, directrice départementale des territoires,
Dominique GONTARD, directrice départementale des finances publiques,
Salia RABHI, directrice départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations,
Amélie RAINIS, commandant divisionnaire fonctionnel, adjointe au directeur interdépartemental de la police nationale,
Clémence CHOUTET, sous-préfète et directrice du cabinet du préfet de l’Yonne.
Pascal JAN, préfet de l’Yonne.
Thierry BRET
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