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La CPAM 89 projette « Même pas peur », vibrant plaidoyer contre les préjugés et l’intolérance à l’égard du handicap
novembre 30, 2022Le décor est on ne peut plus inhabituel. D’ordinaire, lorsqu’elle décide de communiquer vers un large public, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de l’Yonne investit un amphithéâtre universitaire, une salle institutionnelle en rapport avec la santé, voire l’un des espaces du siège pouvant faciliter l’accueil d’une importante réunion. Mais, c’est bien au sein du complexe cinématographique « CGR » à Auxerre que Gilles BROSSARD, directeur de la vénérable institution, donnait rendez-vous, mercredi matin, à un public spécifique, lors d’une projection très immersive sur le monde du handicap…
AUXERRE : Il n’était pas question de visionner les énièmes péripéties de l’un des innombrables personnages, issus du catalogue « Marvel » ou de découvrir en avant-première, et en guise de délicieuse confiserie de Noël, le nouvel épisode des héros virtualisés d’« Avatar » ! Pourtant, le cadre s’y prêtait remarquablement bien, en substance. A l’instar de la date, fleurant bon le calendrier de l’Avent à ouvrir dès le lendemain…
De confortables fauteuils offrant une excellente assise dans l’une des salles du complexe CGR – le cinéma d’Auxerre pour les non-initiés ! -, un écran super dimensionné plongeant le regard des spectateurs au cœur de l’action, le son Dolby à la résonance acoustique si extraordinaire, l’atmosphère sympathique d’une salle bien remplie comme lors d’une projection de l’un des fleurons du septième art où il ne manquait finalement que les pop-corn : bref, la CPAM de l’Yonne faisait relâche avec ses moyens de communication traditionnels, invitant un public, ciblé parmi les milieux associatifs sanitaires, et la presse, à une séance cinématographique, sans doute chargée en émotivité et en liquide lacrymal à répandre sur les joues des plus sensibles d’entre nous…
Les préjugés et le regard cruel des autres…
Trente-deux minutes et quelques bribes de témoignages en sus, extraits d’un autre film. Un chiffre qui correspond à la durée du moyen métrage – il a été conçu en 2015, on y aperçoit d’ailleurs le regretté secrétaire général des Nations Unies, l’Egyptien Boutros BOUTROS-GHALI, personnage charismatique au grand cœur et d’une rare tolérance y répondre à une interview – devant être présenté en guise de support introductif à l’intervention d’un orateur hors pair et au ton décalé mais d’un grand supplément d’âme, Pascal JACOB. Nous y reviendrons dans un autre article.
« Même pas peur ! ». Un titre à la sémantique enfantine qui ferait presque sourire si le sujet abordé n’y était pas aussi sérieux et grave. Celui des préjugés et du regard des autres. De la peur, aussi. Dur, impitoyable, cruel, remuant les consciences et les âmes – c’était le but avoué, non ? – et traduisant l’inéluctable réalité vécue par celles et ceux qui en tiennent la vedette bien malgré eux : des handicapés.
Que nenni ! Des « personnes » handicapées, car comme le mentionnera l’un des témoins de ce film qui est loin d’être une simple fiction : « nous sommes des personnes avant tout, bien avant d’être des handicapés ».
Une déchirure qui transperce le cœur : le jugement d’autrui…
Les images s’enchaînent. Regard d’enfants sur le monde des invalides et les fameuses différences. Avec son lot de situations cocasses : un garçonnet intrigué par une personne se mouvant dans un fauteuil roulant qui s’installe in fine sur ses genoux pour faire un petit tour comme s’il était à bord d’un manège. L’idéal pour faire tomber les préjugés et vaincre la peur de l’autre. Un zeste d’humour salvateur qui déride la salle. Ouf ! Elle en a besoin. Il est vrai que certaines images, certains commentaires nous hérissent le poil.
« Les regards des gens sur mon handicap sont autant de déchirures qui me transpercent le cœur… ». Le jeune homme qui se livre à cœur ouvert face caméra affiche une mine triste. On le sent bouleverser par tant d’injustice, tant de coups du sort. C’est vrai : il n’a pas choisi de vivre avec ce statut qui lui colle à la peau de personne victime d’un handicap…
Les spectateurs s’enfoncent davantage dans leurs fauteuils. Pourtant, le réalisateur – les réalisateurs devrait-on dire car ils sont au nombre de trois avec Adrien JOUSSERANDOT, Nelson CASTRO et Pascal JACOB, lui-même qui en écrira le scénario - ne livre pas de messages où le pathos fleurirait de séquence en séquence. Juste la réalité ordinaire d’une existence malmenée par le destin.
L’humain s’enrichit des différences des autres…
Commande de l’Elysée, au temps de François HOLLANDE, dans le cadre de la Conférence nationale du handicap (CNH), ce moyen métrage est porté par l’association HANDIDACTIQUE qui n’en est pas à une réalisation visuelle près.
C’est la première fois qu’il est projeté dans l’antre cinématographique auxerrois.
Interrogé dans son vaste bureau entouré de somptueux ouvrages, le créateur des Centres d’action médico-social précoce (CAMSP), Roger SALBREUX résume tout à la lumière de cette introspection vers l’altruisme et la compréhension de l’autre d’une phrase tellement riche : « l’humain s’enrichit des différences des autres… ».
Installée parmi les premiers rangs, Maryline SAINT-ANTONIN, adjointe à la Ville d’Auxerre en charge de la Santé et de la Solidarité, a le regard qui pétille. En sa qualité de médecin, aussi, son regard est intéressé.
Que dire, après une telle projection qui a un rôle de tolérance pédagogique que bon nombre d’écoles, d’entreprises, d’associations mais aussi de particuliers devraient au moins avoir visionné une fois dans sa vie !
Non loin de l’élue communautaire, la vice-présidente du Conseil départemental Catherine MAUDET – elle est aussi présidente de la CDAPH - livre ses impressions en ne montrant pas trop son bouleversement : « il est important de poser des jalons dans l’Yonne et préparer davantage les médecins sur le champ du handicap… ».
Et d’ajouter, preuve à l’appui, l’ouverture d’une classe préparatoire aux études de médecine, initiée par son collègue Gilles PIRMAN, sur notre territoire.
« On devrait tous se sentir bien dans une salle de cinéma », proclamait la petite bande annonce liminaire de « Ciné Ma Différence » avant la projection.
Visiblement, et avant que Pascal JACOB, président de la « Charte Romain Jacob », honorant ainsi la mémoire de son fils trop tôt disparu, ne recueille les impressions à chaud du public, c’est le sentiment qui prédominait dans cette salle auxerroise bien garnie (plus de cent-vingt personnes) et émue.
Une charte soutenue et validée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie en France comme le confirmera Gilles BROSSARD, directeur de l’entité icaunaise, et l’UGECAM Bourgogne Franche-Comté, organe assurant la gestion d’une vingtaine de structures sanitaires et médico-sociales, représenté par son directeur général, Christophe ALLIGIER.
Une séance si particulière qui ne pourra plus jamais laisser ces spectateurs indifférents à la cause du handicap…
Thierry BRET
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« Conversations de l’Abbaye » : Gaspard KOENIG dénonce la dérive autocratique et la personnalisation du pouvoir
novembre 27, 2022A la fois philosophe, essayiste et romancier, Gaspard KOENIG était l’invité des « Conversations d’automne » à l’Abbaye Saint-Germain pour une soirée débat sur le thème : « Et si on en finissait avec l’élection présidentielle ? ». La source à ses yeux d’une impossibilité à réformer le pays, du fait d’une personnalisation extrême du pouvoir, rendu omnipotent, sans pour autant gagner en efficacité…
AUXERRE : Pour en finir avec l’élection présidentielle au suffrage universel direct, le mieux n’est-il pas de tenter sa chance et s’y présenter ? Un paradoxe que Gaspard KOENIG assume tout à fait, expliquant avoir voulu ainsi modifier les choses de l’intérieur.
Mais au final, sa campagne 2022 fut vite avortée, faute d’avoir pu réunir les 500 parrainages nécessaires. Un échec relatif qui a conforté le philosophe dans son idée que les médias et institutions poussent à une telle personnalisation de la fonction suprême. Il y voit même une source d’inquiétude, s’inspirant pour cela des propos attribués à son « grand maître », Alexis de TOCQUEVILLE, pour qui l’élection présidentielle « plongeait le pays dans une crise permanente, avant, pendant et après l’élection… ».
Avec le sentiment d’un pays jacobin où l’Etat se méfierait de ses citoyens : « je trouve cela un peu humiliant de devoir voter entre plusieurs noms pour, au final, devoir choisir un pouvoir exécutif dont la définition est de priver de liberté. Le fait d’élire un homme plutôt que de voter pour ses idées est quelque part une perversion, une régression de notre démocratie… ».
Le suffrage universel direct, une sorte de plébiscite « bonapartiste »…
Dans le collimateur du « philosophe vagabond » comme il aime se baptiser, le référendum de 1962, appelant à réviser la Constitution pour renforcer la prépondérance présidentielle en faisant élire le chef de l’Etat au suffrage universel direct. La victoire d’alors du « oui », avec près de 62 % des suffrages exprimés ne bouleverse pas ses convictions, y voyant même une sorte de « plébiscite bonapartiste » dont l’Histoire est là pour rappeler les dérives dictatoriales pouvant en découler.
Une forme de « coup d’état permanent » que dénonçait aussi en son temps François MITTERRAND, principal adversaire d’alors du Général, avant de devenir deux décennies plus tard l’un de ses successeurs. Un type de suffrage selon Gaspard KOENIG, « qui apparaissait complètement aberrant aux pères fondateurs de nos démocraties des lumières, mais devenu aujourd’hui universel et comme une évidence… ».
Se refusant à accepter le principe de l’idée d’une « rencontre d’un homme et d’un peuple », selon la formule attribuée à l’homme du 18 juin: « je n’aime pas parler de peuple, mais de citoyens. Je n’aime pas parler d’incarnation, mais d’assemblées délibératives, où l’on redonne à chacun sa particularité, sa singularité et son identité en tant qu’individu capable de décisions… ».
La création d’un mouvement politique, « Simple » pour retourner aux fondamentaux…
C’est dans cet esprit qu’il a fondé l’an dernier le mouvement politique « Simple », avec l’objectif d’une réduction drastique du nombre de normes législatives et règlementaires rythmant la vie du pays, pour mieux l’ancrer dans les enjeux d’aujourd’hui.
Un pays, où « l’on accorde beaucoup plus de place à la disparité, à la variété, aux coutumes locales, à la démocratie d’en bas… ».
Prônant notamment de redonner des compétences élargies aux communes, en les assortissant de responsabilités réelles, à commencer par le pouvoir fiscal. Un message qui n’est pas sans rappeler ceux entendus il y a quatre ans sur tous les ronds-points de France, alors rhabillés de jaune…
Avec en guise de conclusion cette ultime pique à l’encontre du régime présidentiel : « nous élisons des gens sans charisme, des gens qui seraient des politiciens sympathiques de la IVème République, mais que cette fonction, le décorum qui va avec, la fascination qui s’en dégage, en font des présidents qui ensuite, entretiennent avec les citoyens des rapports malsains de domination et de distance, que l’on ne retrouve pas dans d’autres démocraties… ».
Toute ressemblance avec des personnages existants, étant bien sûr, purement fortuite !
Dominique BERNERD
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Ils en appellent au réveil des consciences : les syndicats, vent debout contre la fermeture du site scolaire de Bléneau
novembre 24, 2022Elles sont unanimes, les représentations syndicales, pour affirmer haut et clair que « l’intérêt des enfants » n’est pas du tout la valeur prioritaire du Conseil départemental de l’Yonne dans sa gestion des collèges. S’érigeant contre la fermeture du site « Alexandre DETHOU » à Bléneau – l’une des trois antennes qui compose l’établissement de Puisaye -, elles dénoncent d’une même voix une décision prise sans concertation qui provoque le énième recul des services publics dans les zones rurales…
AUXERRE: Même si le couperet est tombé de manière inéluctable quant à l’avenir de l’un des édifices qui compose le curieux ensemble pédagogique de Puisaye – un groupe scolaire éclaté sur trois sites distincts, sis à Saint-Sauveur-en-Puisaye, Saint-Fargeau et Bléneau -, ils ne baissent pas le pavillon ni les armes pour autant, les porte-parole des organismes syndicaux concernés par l’initiative. Soit Sud Education Solidaires, UNSA Education, SGEN CFDT, Force Ouvrière FNEC FP et U FSU.
Réunis sous le vocable démonstratif d’une conférence de presse, leurs représentants désapprouvent avec fermeté la cessation d’activité du site de Bléneau, une décision actée par le Conseil départemental et soutenue par l’Education Nationale il y a peu, qui prendra effet à la rentrée de 2023.
Une pilule amère et très difficile à avaler pour les syndicalistes pour qui, il est inacceptable de dépouiller un canton excentré, déjà déserté par les services publics, qui possédait avec cette structure pédagogique un moyen d’exercer un peu plus d’attractivité envers les nouveaux venus.
« A Bléneau, il ne reste plus que les services communaux, précise l’un des intervenants de cet exercice oratoire, cela a pour les habitants, les familles, les parents et les élèves eux-mêmes des conséquences terribles. Et pourtant, les politiques ne cessent de parler de cette ruralité et de sa défense. Supprimer un établissement scolaire qui accueillait plus de 120 enfants, c’est nier tout bonnement cette ruralité… ».
Utiliser le logiciel de l’économie n’est pas tenable pour l’éducation…
Alors, serait-ce le signe annonciateur d’un destin funeste pour le territoire le plus occidental du département ?
« Oui, répondent en chorus les interviewés, et de cela, on ne peut pas s’y résoudre ! Nous exigeons que les moyens humains et financiers nécessaires soient enfin attribués au collège de Puisaye pour ne pas voir les deux autres sites condamner leurs portes… ».
La proximité alléchante de la Nièvre et du Loiret inquiètent en parallèle. Et si les parents d’élèves répartissaient leurs enfants vers des établissements implantés sur ces terres limitrophes, en accueillant leur progéniture ? « Certes, on change d’académie mais il suffit de le faire à partir d’une dérogation…. ».
Il faudra attendre la validation de la carte scolaire, sans doute établie au printemps prochain, pour connaître la répartition exacte des jeunes gens et de leurs enseignants. Sans omettre le personnel administratif, six agents dont les emplois ne seraient pas menacés à l’heure actuelle.
« Utiliser le logiciel économique pour choisir la destinée d’un établissement scolaire ne peut être justifié pour le milieu de l’éducation, souligne le délégué départemental de U FSU, Philippe WANTE, un collège, ce n’est pas une entreprise, c’est pourquoi cette décision n’est pas tenable… ».
Quid des futures classes de ce secteur territorial qui de par leurs effectifs se gonfleraient inexorablement d’un surplus d’élèves devant se mouvoir par le biais des transports collectifs, plus long en terme de mobilité et éprouvant au niveau des amplitudes horaires ?
« Les moyens ne sont pas à la hauteur, rétorque tout de go l’intéressé, en outre, l’excellence du travail pédagogique réalisée à Bléneau (100 % de taux positifs aux examens) n’a pas été pris en compte. Il est regrettable que le rectorat se soit aligné sur les arguments budgétaires avancés par le Conseil départemental… ».
Mais, là où les syndicalistes sont vent debout dans ce dossier, c’est contre la méthode d’annonce qui a été employée par l’organe institutionnel. Sans de véritables consultations, visiblement, alors que depuis des années, des signalements sur la vétusté des locaux avaient été réalisés par le corps enseignant et administratif.
« Les raisons avancées pour justifier cette décision sont révoltantes, précisent les orateurs du jour, car l’état délabré du bâtiment de Bléneau n’est que la conséquence des choix budgétaires du Département… ». Un exécutif qualifié de « cynique » par ce « carré d’as » protestataire…
Alerter les populations sur la disparition du service public en zone rurale…
Les discussions se poursuivent inlassablement et les arguments revendicatifs pleuvent en averses. Tour à tour, Claire CALVET (FO), Marie LAMOUREUX (UNSA Education), Jérôme COURTOIS (Sud Education) et Philippe WANTE (U FSU) évoquent l’altération de la vie scolaire, la dégradation logique des conditions d’accueil et de travail des élèves et des personnels, le rallongement des journées imputables au transport, les problématique induites par la restauration alors que le personnel en cuisine fond comme neige au soleil, le brassage de la population longtemps défendu alors que plane toujours les risques sanitaires de la COVID.
« Si l’intérêt des élèves avait été véritablement la préoccupation première, des moyens supplémentaires en termes de personnels aurait été attribués depuis longtemps, lâche avec amertume Marie LAMOUREUX.
Jérôme COURTOIS est même convaincu que le prochain site scolaire qui se verra intégrer la case perte et profit de manière définitive sera le collège de Brienon-sur-Armançon. Tandis que l’avenir du site de Saint-Sauveur devient un sujet d’inquiétude pour ses coreligionnaires.
Par cette prise de parole officielle, les syndicats désirent alerter la population rurale – mais aussi urbaine – sur la récurrence de ces fermetures successives, après celle du collège auxerrois Bienvenu-Martin.
« Nous allons proposer un grand rassemblement à Bléneau, début décembre, assorti d’une pétition pour informer sur les dangers d’une telle procédure qui n’est pas anodine, la fermeture d’un collège sur notre territoire. Nous ne voulons pas que l’établissement de Bléneau mette la clé sous le paillasson. Notre rôle est aussi de protéger les enseignants qui ne doivent supporter la double peine, avec la fermeture de leur établissement et la suppression de leurs postes… ».
La messe est dite. L’homélie portera-t-elle ses fruits à l’avenir pour qu’il n’y ait plus aucune fermeture d’établissements scolaires dans notre département ? Nul ne le sait, en vérité…
Thierry BRET
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Accompagner, écouter, s’engager : le triptyque « feu d’artifice » d’une jeune trentenaire, l’association CITHY…
novembre 23, 2022L’accompagnement, l’écoute et l’engagement. Des mots qui sont en similitude avec le parcours exceptionnel de l’invitée d’un soir. Celle qui honore de sa présence l’évènement commémoratif du trentième anniversaire. Un sérieux bail, d’ailleurs, pour les acteurs du Comité pour l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés de l’Yonne. Un acronyme à retenir, CITHY par tous et que Virginie DELALANDE, en conférencière hors pair qu’elle est, aura su assimiler…
VENOY : Ce ne sont pas de simples bougies décoratives posées sur un gâteau d’anniversaire qu’auraient pu souffler les responsables de la structure associative, CITHY, lors de leurs retrouvailles chaleureuses afin de célébrer les trente ans d’existence, accueillies dans cet antre de l’évènementiel que représente la salle des fêtes des Joinchères. Mais, ils auront plutôt déclenché un véritable feu d’artifice de bonheur et d’espoir intérieur grâce à une manifestation conçue comme on les aime. Simple, sincère, humaniste, conviviale.
Devant un public tout acquis à leurs causes, représentatif des nombreux partenariats et soutiens additionnés de-ci, de-là dans l’Yonne, Daniel CARTEREAU, président de la structure associative et David SAUTEREAU, directeur, ont donc en parfait maître de cérémonie de la séance déroulé leur feuille de route. Celle de la présentation scénographique d’une entité trentenaire qui en l’espace de trois décennies aura accompagné la bagatelle de 16 000 personnes atteintes d’un handicap, permis de travailler avec 6 000 employeurs, en maintenant plus de deux mille emplois locaux tout en favorisant 8 000 recrutements de trois mois et plus, bien évidemment encadrés de très près. Bref, un vrai travail d’orfèvre destiné à un public parfois en grande déshérence professionnelle et qui n’en demandait pas tant !
« Accompagner, c’est être là et soutenir les plus fragiles… »…
L’accompagnement. C’est l’histoire, l’ADN, la source originelle de cette association résolument dynamique. Celle qui conjugue différents dispositifs indispensables au retour vers la vie active. Chacun de ces outils sera présenté à l’aide de courtes vidéo – David SAUTEREAU aux manettes de la technique a sans doute raté sa vocation de réalisateur de courts-métrages tant il s’appuie sur les images afin d’illustrer ses propos ! – qui conforte le rôle essentiel d’un acteur incontournable de l’employabilité des personnes victimes de handicap.
Des vidéos qui mettront en exergue, témoignages concrets en substance, le poids de CAP EMPLOI 89, de PAVA, de L’H’ACTIVATEUR ; autant de moyens appliqués au quotidien pour extraire ces personnes de l’ornière dans laquelle les aléas de la vie peuvent les maintenir.
« Accompagner, c’est être là, ajoute un David SAUTEREAU, prolixe le micro en main, c’est permettre de soutenir les plus fragiles et les emmener vers la réalisation d’un projet dans la vie active… ».
CAP EMPLOI 89, une signature connue et reconnue de bon nombre de décideurs économiques qui n’hésitent pas à s’en référer dans le cadre du recrutement, de l’insertion, du maintien dans la durée des travailleurs parmi leurs effectifs.
L’audace doit faire des merveilles…
L’écoute est ensuite aborder. « Ecouter la différence de l’autre, parfois dans le silence, offre l’opportunité de lever les freins à l’emploi, ajoute le jeune homme, n’oublions pas que nous évoluons dans une société qui est encore source de discrimination. Tout doit aller vite, il faut que tout entre dans des cases, et pourtant, cette écoute est fondamentale pour rétablir une relation de confiance dans l’accompagnement entre les personnes atteintes d’un handicap et les valides… ».
Reste l’engagement. « L’audace doit faire des merveilles pour que les acteurs de la vie s’engagent aux côtés des publics handicapés, souligne le directeur décidément en verve de CITHY, faisant référence à Virginie DELALANDE, invitée d’un soir.
Puis, il sera temps de présenter chacun des membres de cette incroyable équipe.
Avant que ne prenne la parole l’une des femmes plébiscitées par le magazine « FORBES » en 2020 – excusez du peu ! -, une Virginie DELALANDE plus inspirante que jamais ! Coach, conférencière, auteur de son état : un joli cursus pour celle qui fut connue et se révéla à nous comme étant la première avocate sourde profonde de l’Hexagone !
Thierry BRET
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L’intime et le privé malmenés face à la dictature de la vie publique : des « Entretiens » qui offrent de réelles confessions…
novembre 22, 2022Le grand écrivain Gabriel GARCIA MARQUEZ avait coutume de dire que « tout le monde a trois vies : une vie publique, une vie privée et une vie secrète. » Comment trouver sa route quand on passe parfois ainsi subitement, de l’ombre à la lumière ? Comment en qualité d’élue conjuguer vie professionnelle et engagement politique, tout en préservant son univers marital ? Autant de thèmes abordés cette année lors des « Entretiens d’Auxerre », avec notamment le témoignage de la sénatrice de l’Yonne Dominique VERIEN et l’interview vidéo de Mazarine PINGEOT, écrivaine et philosophe, dont l’enfance invisible vola un jour en éclat, après que fut dévoilée sa filiation avec un Président de la République qui avait pour nom François MITTERRAND…
AUXERRE : Passer ainsi de façon brutale de l’ombre à la lumière, sans y être vraiment préparée est un exercice périlleux reconnaît la fille de l’ancien président, devenue très vite l’objet de tous les regards, de toutes les rumeurs et des conversations : « un objet économique qui à une époque, faisait vivre certains organes de presse..., soulignant dans un sourire, « être démonétisée aujourd’hui ! ».
Mazarine PINGEOT se veut confiante : « la vie privée a été récupérée par l’espace public mais pas nécessairement l’intimité et d’une certaine manière, les frontières se redessinent… ».
Reste que l’exposition au monde est un exercice dangereux : « vous donnez quelque chose aux autres sur laquelle vous êtes dépossédée de votre pouvoir… ». Une indistinction entre espace public et privé, qui à ses yeux est incompatible avec toute activité politique : « d’abord, je ne trouve pas très intéressant que l’on puisse interroger ainsi la vie privée des personnages publics, sauf à considérer que cela participe au message politique. Je ne vois pas non plus en quoi cela éclaire, mais au contraire, pense que la politique en est rabaissée… ».
La vie publique est tellement chronophage qu’elle met à mal la vie privée…
Siégeant depuis cinq ans sur les bancs du Sénat, Dominique VERIEN fait partie de ces élus de terrain qui ont à cœur de sillonner leur circonscription pour en prendre le pouls. Une activité particulièrement chronophage le week-end, pouvant si l’on n’y prend garde, mettre à mal toute vie privée. L’élue de Puisaye le reconnaît : « avant de pouvoir aller vers des fonctions nationales qui pour le coup sont assez prenantes, il est clair que ça ne peut se faire sans l’accord de l’autre au risque de ne pas durer longtemps et se solde par un divorce ! ».
La politique occupe une telle place lorsqu’elle se professionnalise, qu’il est parfois difficile pour le conjoint ou la conjointe de ne pas être partie prenante, au moins pour ne pas mettre en péril la vie de couple : « on sait séparer vie privée et vie publique, mais cette dernière est tellement chronophage que si l’on veut parvenir à se voir, il accepte de me suivre parfois le week-end… » .
Avouant d’un trait d’humour, qu’il lui est plus facile de le convaincre à l’accompagner lorsqu’elle se rend à la Fête des vins de Chablis ou à la Foire aux truffes de Noyers que pour poser une première pierre !
L’affaire CLINTON-LEWINSKY a bouleversé l’ordre des choses…
Dans un tout autre registre, la journaliste et réalisatrice Mireille DUMAS, dont les émissions ont fait les belles heures de France Télévisions, a apporté son témoignage sur sa perception de l’intime.
Présentée par l’ethnologue Pascal DIBIE comme « une portraitiste de notre époque », l’animatrice pour qui, « tout ce qui est humain ne m’est pas étranger… » est devenue célèbre avec des programmes de fin de soirée dont tout le monde se souvient : « Bas les masques ! », « La vie à l’endroit » ou encore, « Vie privée, vie publique ».
Avant elle, nombre de sujets comme l’homosexualité, les violences faites aux femmes, la transsexualité étaient tabous à la télévision : « nous étions dans une société où la parole était donnée à ceux qui avaient le pouvoir de la prendre, intellectuels, milieux bourgeois, on n’entendait pas les anonymes parler de leur vie… ».
La fin des années 90 avec notamment l’affaire CLINTON-LEWINSKY a bouleversé l’ordre des choses : « pour la première fois, la vie privée d’un homme politique était mise sur la place publique. Des questions se sont posées et ont changé la donne, comme de savoir jusqu’où on peut aller dans la transparence, ce qu’il faut dire ou ne pas dire… » ;
Pour Mireille DUMAS, les frontières s’installent naturellement, dès lors que ses invités venus témoigner le font dans une démarche volontaire et personnelle : « après, cela se fait à l’intuition, je sentais jusqu’où je pouvais aller et quand je ressentais être à la limite, je n’y allais pas… ».
Comme de tradition, le sujet des « Entretiens 2023 » retenu par l’équipe du Conseil scientifique a été dévoilé à l’issue de cette édition. L’an prochain, les invités débattront sur le thème : « Où va le monde ? Penser, s’engager, résister ». Avec, mais faut-il s’en réjouir, matière en la demeure !
Dominique BERNERD
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