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CERFRANCE décline ses FERMOSCOPIE : « travailler le vivant est une vraie chance » pour Philippe DEOTTE
janvier 20, 2023En ouverture des réunions FERMOSCOPIE départementales, déclinées en ce début d’année par les services ad hoc du réseau associatif de conseil et d’expertise comptable, l’administrateur de CERFRANCE dans l’Yonne (et en région Bourgogne Franche-Comté) Philippe DEOTTE a été très clair sur la portée de son message. « Travailler le vivant est une véritable chance pour la filière mais nous avons le devoir de transformer notre métier en autant de diversités… ». Limpide, en vérité !
VENOY : Exploitant céréalier qui exerce son activité professionnelle dans le Tonnerrois, Philippe DEOTTE ne se limite pas à sa commune de prédilection d’Arthonnay pour vivre pleinement sa passion pour le milieu agricole. Les multiples mandats qui se sont additionnés au fil des ans tout au long d’une carrière bien remplie lui permettent aujourd’hui de tenir un rôle de premier plan dans l’organigramme de CERFRANCE.
Depuis deux décennies en effet, le personnage s’est investi au sein du conseil d’administration de l’établissement de Bourgogne Franche-Comté. Exerçant même le rôle de secrétaire, un poste essentiel dans les rouages de la structure, experte en comptabilité.
Alors, ouvrir la séance de ce rendez-vous, un classique qui ponctue l’existence de CERFRANCE à pareille époque chaque année, ne représentait pas une difficulté en soi pour Philippe DEOTTE, face à un parterre de professionnels désireux de découvrir les résultats prévisionnels des références par filière à l’échelon départemental. Des analyses statistiques fines se rapportant aux grandes cultures, aux bovins et à la viande ainsi que le lait.
« Les décisions qui se prennent aujourd’hui ont des conséquences pour l’avenir, expliqua-t-il en guise de préambule, il nous faut impérativement anticiper sur notre secteur d’activité… ».
« Transformer, c’est encourager les diversités… »…
Face aux grands enjeux qui perturbent le monde économique et sociétal, Philippe DEOTTE rappellera que « des transformations en profondeur sont nécessaires dans la filière agricole ».
Puis, poursuivant, il évoque les temps jadis : « Hier nous cultivions les terres de manière très productive pour optimiser les rendements ; aujourd’hui, nous sommes face à des défis majeurs… ».
Et de citer, à l’instar d’un inventaire à la Prévert, les maux qui font que le monde tel que nous le connaissons ne tourne plus vraiment très rond : le climat bouleversé, la pression parasitaire en hausse, le conflit à l’est de l’Europe qui change la face du monde dans la distribution des matières premières, l’inflation et les répercussions de cette guerre sur les énergies, la raréfaction de la main d’œuvre…
« Il est grand temps d’entreprendre des actions vertueuses, martèle l’orateur du prélude de cette réunion, en transformant un certain nombre de choses. Transformer, c’est encourager les diversités qui restent notre meilleur atout pour anticiper l’avenir. Les diversités dans le choix des cultures, celles de nos activités, celles de la diversification… ».
Un discours introductif qui laissa une belle lueur d’espérance à ses auditeurs. Puisque Philippe DEOTTE insista sur le fait de travailler le vivant, « une grande chance pour chacun des agriculteurs ».
Toutefois, il mettait en exergue les notions de responsabilités qui vont de pair dans la construction d’un projet professionnel face aux évolutions de l’environnement et de la multitude de solutions à adopter pour y parvenir. Le meilleur moyen de s’adapter aux changements de paradigme que nous impose le contexte conjoncturel ?
Thierry BRET
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Plan d’action en faveur de la justice : Eric DUPOND-MORETTI en pédagogue au tribunal judiciaire de Sens
janvier 20, 2023La nouvelle a été confirmée tardivement, jeudi soir, par le service communication de la préfecture de l’Yonne. Le garde des Sceaux effectue son premier déplacement en terre icaunaise depuis sa nomination ce vendredi 20 janvier en matinée afin d’échanger avec les magistrats, greffiers et autres acteurs du tribunal judiciaire de Sens sur le plan d’action, issu des Etats généraux de la Justice. Un dispositif, dévoilé initialement à l’échelle hexagonale le 05 janvier dernier…
SENS : Branle-bas de combat en cette journée de la Saint-Sébastien dans la capitale du Sénonais, avec la visite explicative du garde des Sceaux Eric DUPOND-MORETTI au tribunal judiciaire de Sens !
Le ministre de la Justice effectue un court déplacement depuis la capitale pour y rencontrer l’ensemble des magistrats et les professionnels de la filière juridique du tribunal local afin de leur exposer le plan d’action, résultante des Etats généraux de 2022.
Un dispositif qui prévoit notamment l’augmentation des moyens humains et financiers, la mise en exergue de mesures novatrices en matière civile et la refonte de la procédure pénale.
Une immersion qui suppose des échanges nourris entre le représentant du gouvernement et les professionnels du barreau mais sans que les médias ne puissent lui poser la moindre question à l’issue de cette rencontre. C’est dire : aucune captation d’images vidéo et de son n’est autorisée dans cette explication de texte qui se déroulera presque à huis clos !
Thierry BRET
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Le monde des crypto-monnaies vulgarisé au CRYPTOx’R à Auxerre : même les béotiens sont les bienvenus !
janvier 18, 2023L’évènement ne passe pas inaperçu parmi la caste exponentielle des initiés de l’univers crypto. De l’Hexagone comme de l’Europe, d’ailleurs. Puisque les organisateurs, les dirigeants de la société MUGI – le siège social est implanté à Toucy dans l’Yonne et commercialise la marque METIS MINING – s’attendent à une convergence identitaire internationale de la part des suiveurs de cette opération, première du genre, accueillie dans l’antre d’AUXERREXPO. En provenance de Belgique, du Luxembourg, d’Espagne, d’Italie, voire de l’île Maurice, les amateurs de crypto-monnaies se donnent rendez-vous le 21 janvier pour la grand-messe du CRYPTOx’R !
AUXERRE : « Il s’agira surtout de démystifier et de vulgariser ce que sont les crypto-monnaies et leurs intérêts pour les celles et ceux qui s’intéressent aux actifs numériques… ». Ainsi s’exprime Maxime CHERY, l’une des pierres angulaires de la jeune structure « MUGI METIS MINING », start-up qui se développe à la vitesse grand « V » autour de solutions matérielles adossées à l’écosystème des « blockchains » et portée sur les fonts baptismaux depuis juin 2019 sur le territoire de l’Yonne.
Avec ses quatre autres acolytes dont la très communicante Fanny VIAUT (COMMUNIK & VOUS), le jeune homme à la tête bien remplie dirige un concept ultra novateur, faisant figure de véritable « OVNI » dans le landerneau entrepreneurial icaunais qui a pourtant reçu l’appui de plusieurs organismes tels la BPI ou la Région Bourgogne Franche-Comté. La French Tech apporte elle aussi sa contribution financière en guise de soutien à la pérennisation de ce modèle économique vertueux qui possède déjà son lot d’indécrottables aficionados.
METIS MINING est le nom de code de cette société novatrice, voire révolutionnaire. Une enseigne devenue emblématique, dont la renommée a largement dépassé les frontières du territoire le plus septentrional de Bourgogne.
Une grande première dans l’Yonne soutenue par la Ville d’Auxerre…
Les observateurs devraient s’en apercevoir à l’heure « H » ce samedi sous le coup de 14 heures au parc des expositions auxerrois. Le cofondateur de la start-up a décidé de réunir les passionnés de bitcoin et de cryptos lors d’un salon placé sous le sceau de la vulgarisation et de l’explication de texte, histoire de raccrocher aux wagons toutes celles et tous ceux qui voudraient en connaître davantage sur cet écosystème en pleine expansion. Tel un univers parallèle qui n’aurait pas fini sa croissance avant d’atteindre son plein zénith…
Si cet écosystème des crypto-actifs peut sembler être de l’hébreu, voire de l’araméen, pour le commun des mortels, ce rendez-vous, baptisé « CRYPTOx’R » tombe à point nommé pour en vulgariser l’essentiel. Une manifestation d’envergure hexagonale, mais pas que, qui pose donc ses jalons à Auxerre mérite que l’on s’y intéresse de près d’autant que les amateurs de crypto-monnaies sont beaucoup plus nombreux en France qu’on ne peut le penser !
Les férus de « NFT », de finances décentralisées, de « tokenisation » devraient y trouver leur compte- c’est le cas de le dire !- au vu du plateau de spécialistes et d’esthètes en la matière qui feront le déplacement en terre de l’Yonne, capitale nationale le temps d’une journée de rencontres et d’échanges instructifs. Mais que l’on ne s’y méprenne pas, le principe fondamental de ce rendez-vous à haute valeur ajoutée pour l’Auxerrois – l’Agglomération a apporté son soutien à la réception de cet évènementiel – sera la vulgarisation à outrance destinée aux néophytes, béotiens et autres « ignares » de la spécialité ! Une initiative rare en province, se plaît à le préciser le très pédagogue, Maxime CHERY.
Cinq grandes tables rondes seront proposées lors de ce salon. Une trentaine d’intervenants, experts en la matière, y participeront pour éclairer de leur lumière un public en quête d’informations.
En savoir plus :
Salon CRYPTOx’R
Samedi 21 janvier 2023
Parc des Expositions AUEXRREXPO
1 rue des Plaines de l’Yonne à Auxerre
A partir de 14 heures jusqu’à tard dans la soirée.
Entrée : 30 euros, tarif étudiant 15 euros.
Programme
14h00 – ouverture des portes
14h30 – mot de bienvenue de Maxime CHÉRY, cofondateur & CEO de Mètis, et des élus de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois
15h00 – 15h45 – Table ronde sur les protocoles Blockchain, BTC & co… Pour comprendre l’essentiel à cet écosystème et des technologies mobilisées
16h00 – 16h45 – Table ronde sur le Mining et la transition énergétique. Les actifs numériques, freins ou accélérateurs de la transition énergétique ?
17h00 – 17h45 – Table ronde sur la régulation. Fantasmes & controverses : cryptomonnaies, blanchiment et régulation…
18h00 – 18h45 – Table ronde sur la Finance Décentralisée (DEFI) & les NFT. Finance décentralisée (DEFI) versus centralisée (CEFI), un nouveau paradigme ?
19h00 – 19h45 – Table ronde sur l’univers des Metaverses et du Gaming. Du jeu vidéo aux metaverses : espaces des innovations futures ?
20h00 – mot de clôture
20h30 – Cocktail offert à tous les participants et visiteurs
Thierry BRET
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L’Etat est aux côtés des porteurs de projets : Pascal JAN soutient haut les couleurs de l’Yonne en 2023...
janvier 09, 2023Ils sont les plus chaleureux possibles, les vœux adressés par le représentant de l’Etat aux nombreuses personnalités du territoire, conviées à la traditionnelle cérémonie, accueillie dans les salons de la préfecture. Un exercice oratoire de facture classique sur la forme – le premier du genre pour le préfet qui a pris ses nouvelles fonctions au printemps 2022 – mais plutôt enthousiaste sur le fond, avec l’accent qui aura été apporté à quelques chantiers prévus en 2023 dont la transition écologique et le Fonds « Vert »…
AUXERRE : « Depuis que j’ai l’honneur de représenter l’Etat dans ce département, j’ai rencontré des élus dynamiques, des entrepreneurs innovants, des bénévoles associatifs engagés, des forces de secours et de sécurité toujours mobilisées, sans oublier une équipe préfectorale qui est totalement impliquée et investie… ».
Il aura fallu une petite phrase, loin d’être anodine, servant de préambule à la cérémonie annuelle des vœux pour comprendre que le préfet en exercice dans l’Yonne Pascal JAN semblait plutôt satisfait de se trouver là !
En pareille circonstance, il est vrai, et en excellente compagnie, aux côtés des personnalités les plus représentatives de ce territoire, reconnues pour leurs actions et contributions à son développement. Quand il ne s’agit pas de son rayonnement au-delà de nos frontières !
L’Yonne a su montrer ses capacités d’adaptation face aux évènements…
Qu’elles soient au service des institutions, des structures associatives, de la culture, du sport, du tourisme, de la vie économique, voire de la politique…, ces figures territoriales icaunaises, destinataires de ces vœux préfectoraux, ne pouvaient manquer un tel rendez-vous malgré la concomitance de plusieurs évènementiels biffés sur des agendas bien garnis. On pensera notamment à l’audience de rentrée du Tribunal de commerce d’Auxerre dont la cérémonie se déroulait quasiment en même temps à quelques encablures de là sous la baguette de son président, Pascal BAILLY !
Certains n’hésitèrent pas à jouer au funambule avec la programmation en toute dextérité, passant de l’une à l’autre de ces animations afin de ne pas en louper une miette. Il aurait été regrettable, en effet, de ne pas participer à cette cérémonie des vœux – la première du préfet Pascal JAN depuis sa nomination – et d’en humer tous les subtils contours au plan de la dialectique et des messages délivrés.
Un Pascal JAN qui aura donné sa vision analytique personnelle de l’année écoulée, « 2022 aura été marquée par des faits imprévus, c’est moins que l’on puisse dire ! », au pupitre, s’adressant à une assistance compacte face à lui. Pour autant, précisera-t-il très vite, « l’Yonne a su démontrer ses capacités d’adaptation face aux évènements ».
Remerciant tout de go ces Icaunaises et Icaunais qui auront été salvateurs et mobilisés dans leur capacité d’accueil (et d’altruisme) envers les 428 Ukrainiens accueillis sur notre territoire, le haut fonctionnaire de l’Etat rappela que le département septentrional de Bourgogne était une terre de solidarité. « Il est de notre devoir de les accueillir, soulignera-t-il, le temps du règlement de ce conflit ».
Avec plus de légèreté par la suite, Pascal JAN, grand passionné de football, ne manqua pas d’évoquer le retour parmi l’élite de l’AJ Auxerre. « J’espère que ce retour au premier plan sera pérenne pour longtemps. On peut formuler le vœu que le club auxerrois renoue avec un passé glorieux ! ».
Mais, de l’avis du préfet, le cœur du sport sur notre territoire est porté en réalité par les clubs amateurs et leurs valeurs qui se traduisent par l’axe sport/santé.
« Si l’accession de l’AJA en Ligue 1 est un vecteur d’inquiétude, voire d’angoisse au niveau des problématiques sécuritaires, dit-il avec un petit sourire sur les lèvres en se tournant vers la directrice de cabinet, Marion AOUSTIN-ROTH, elle n’en est pas moins une source de développement économique capitale pour le tourisme – « une véritable locomotive pour de nombreux secteurs également » - mais aussi l’hôtellerie et la restauration…. ».
France 2030, un concept qui porte une ambition très claire…
Pascal JAN eut aussi des phrases bienveillantes envers les soignants et les professionnels de santé, mobilisés depuis de nombreux mois pour juguler du mieux possible les effets de la pandémie imputable à la COVID-19. « Nous leur devons beaucoup, rappellera-t-il, et chacun s’associera à ces remerciements… ».
Changeant radicalement de sujet, parmi la multitude d’évènements inattendus ayant marqué les douze derniers mois de l’année, le préfet aborda le réchauffement climatique et ses conséquences. Des épisodes météo qui l’ont marqué au niveau mémoriel puisque dès sa prise de fonction, il sera confronté à une chute drastique des températures et au gel, entraînant de sérieux dégâts chez les arboriculteurs. Puis, il y eut des orages de forte intensité au cours du printemps, avant les vagues successives de chaleurs caniculaires qui plombèrent l’été.
« Ces évènements impactent nos écosystèmes et nos espaces naturels, poursuivra Pascal JAN, avec la recrudescence des incendies, des difficultés à s’approvisionner en eau, à l’assèchement des rivières. Heureusement, la mobilisation des élus et des équipes de secours auront permis d’éviter le pire… ».
Puis, l’orateur insistera sur l’engagement de l’Etat et des collectivités territoriales dans la transition énergétique et écologique. 2023 permettra d’accélérer, voire d’amplifier cette transition. Au même titre que les autres chantiers qui lui sont chers, comme la souveraineté, l’égalité des chances ou encore le plein emploi. « Je serai particulièrement vigilant cette année sur ces thèmes de travail, martèlera-t-il.
Une concrétisation de la politique des services publics qui s’appuie sur les services de l’Etat. Catégorique, Pascal JAN a réaffirmé au passage que « lesdits services seront aux côtés des élus dans le département ».
Quant à la politique des services publics déclinable sur l’Hexagone, elle nécessite une enveloppe budgétaire de 54 milliards d’euros avec le dispositif France 2030 – « un concept qui porte une ambition claire et il faut avoir de l’ambition » - en repositionnant la France dans le concert des nations à sa place de leader.
Succédant au plan France Relance, France 2030 – le préfet devait s’appesantir sur les raisons d’être de ce dispositif – permet à l’Etat d’investir et d’innover en assurant en parallèle la préservation de la biodiversité et en garantissant les souverainetés alimentaires et énergétiques du pays. Dans l’Yonne, la stratégie concernant les énergies renouvelables se veut ambitieuse en faveur de l’environnement mais aussi de l’emploi – l’un ne va pas sans l’autre dixit Pascal JAN – et de l’attractivité du département.
« Aujourd’hui, affirmera Pascal JAN, je suis convaincu que l’Yonne dispose des atouts nécessaires pour passer un cap pour aller vers cette politique ambitieuse pour les générations qui nous suivent ».
Etre unis et solidaires pour relever les défis de 2023…
Les services de l’Etat continueront à agir au quotidien. Tant dans les domaines de la sécurité, de l’insertion et de l’accompagnement, ou la protection contre les violences intrafamiliales. Cette aide sera également effective sur le volet de l’environnement avec les « fonds verts » qui financeront un certain nombre de projets visant à l’adaptation des transformations climatiques. En 2022, près de trois cents projets ont été soutenus par des subventions de l’Etat pour un montant total de 22 millions d’euros.
Rapprocher les services publics des citoyens, grâce à la mise en place des trente-et-une maisons France Service qui maillent le territoire icaunais, est aussi un autre moyen de s’investir au bénéfice du territoire. Toutefois, Pascal JAN s’est dit très surpris de constater qu’une large frange de la population ne connaît pas l’existence desdits établissements, situés le plus souvent à quelques kilomètres de leur lieu de résidence.
« Il y a un effort particulier à faire en termes de publicité et de communication, observa-t-il, c’est un engagement fort et massif du Président de la République et on doit l’honorer… ».
Le préfet n’en oublia pas de citer l’emploi et le travail coopératif entretenu entre les différents acteurs de la discipline, Pôle Emploi, l’Education nationale, les Missions locales, ainsi que les dispositifs de formation professionnelle et d’apprentissage existants.
Enfin, le préfet précisa un autre élément de la feuille de route traduisant le rapprochement pérenne entre l’Etat et les collectivités territoriales, via les services ad hoc et les élus/secrétaires de mairie. Celui des réunions annuelles entre ces diverses composantes qui facilitent ces échanges constructifs et devraient s’intensifier.
« On doit travailler ensemble au nom de la proximité, c’est un élément essentiel… ».
Reste la culture et le sport. Le 150ème anniversaire de la naissance de Colette devrait être célébrer dignement dans l’Yonne la fin janvier. Quant au passage de la flamme olympique dans l’Yonne (Jeux de Paris 2024), cela résulte de l’investissement et de l’engagement de Patrick GENDRAUD, président du Conseil départemental, pour cette manifestation aux contours internationaux évident.
« Il nous faut nous munir de confiance et de fierté pour aborder l’année qui vient, devait conclure Pascal JAN au terme de sa longue prise de parole, être uni et être solidaire, mais je sais que vous savez le faire pour relever les défis et les enjeux de cette année 2023… ».
Un vœu qui est loin d’être pieu à l’applaudimètre, tant la volonté d’y parvenir ensemble sur ce territoire est grande, assurément…
Thierry BRET
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Walter HURE (110 Bourgogne) : « L’anticipation des besoins est la meilleure des armes face à la conjoncture »
janvier 07, 2023D’une assemblée à l’autre, il y a nécessairement du changement, du côté des visages des interlocuteurs devant les animer ou du mode opératoire choisi afin de ponctuer de tels rendez-vous. Surtout quand l’écart temporel entre les deux évènements s’allonge de près de trois ans ! La COVID a donc fait son œuvre et privé durant ce laps de temps les adhérents de la coopérative régionale de retrouvailles ô combien importantes à l’heure des bilans. C’était l’objectif avoué du président Walter HURE de renouer le fil face à un auditoire attentif, en établissant dans sa présentation la plus conforme des synthèses…
AUXERRE : On avait quitté le dernier grand raout de la coopérative 110 Bourgogne sur une image forte en 2019. Avec, seule sur la scène du parc des expositions d’Auxerre, la silhouette corpulente et reconnaissable parmi tant d’autres d’un Gérard DELAGNEAU, alors président de l’entité, au meilleur de sa forme et de sa verve non dénuée d’humour côté prise de parole – le directeur de la vénérable institution agricole Jean-Marc KREBS brossant à son habitude et avec expertise détaillée le rapport d’activités de la structure aux multiples facettes - ; un Gérard DELAGNEAU qui ne se doutait pas encore à cette époque consacrée à l’heure des bilans qu’un épisode sanitaire international allait occulter pendant près de trois saisons tous les rendez-vous en présentiel à venir !
Trois ans déjà sont passés au compteur du temps ; celui qui ne s’arrête jamais mais qui provoque bien des changements. D’une part, les rendez-vous annuels tant attendus par les professionnels de la filière en manque de convivialité eurent lieu devant les écrans des ordinateurs. Des exercices de style oratoire bien moins agréables à vivre, sans saveur et sans la même dimension humaine, il va sans dire.
D’autre part, s’il possède toujours ce charisme chaleureux et cette profondeur d’âme qui en auront fait un grand président de la structure durant toutes ces années de mandature, Gérard DELAGNEAU a passé la main. L’âge rattrape toujours les meilleurs d’entre nous !
Et c’est l’un de ses fidèles aficionados, Walter HURE, qui gravitait déjà dans le sérail décisionnaire qui héritera du titre et des missions régaliennes allant de pair avec la fonction.
« Pénurie, rationnement, restriction…des termes que ma génération n’a pas connus… »
Un nouveau visage présidentiel satisfait de revoir des sourires face à lui pour ouvrir le bal de ce qui sera le retour aux sources d’une assemblée générale coopérative digne de ce nom : un moment propice à l’écoute, aux échanges, et aux discussions, sans occulter – ce fut le cas avec le repas servi sur place – de la convivialité. Avec en sus, servie sur un plateau d’argent une conférence autour des perspectives alimentaires de la planète et la place prépondérante de la Ferme France dans ce contexte. Une causerie de belle facture proposée par une Sylvie BRUNEL très exhaustive dans ses propos, professeure à la Sorbonne et ancienne présidente de l’association Action contre la Faim…
Une ouverture de manifestation pas si simple à aborder pour le nouveau président, seul en scène sur la très grande estrade propre à l’accueillir. Non pas que le garçon ne possède pas l’aisance verbale nécessaire pour tenir en haleine une salle pleine comme un œuf – Walter HURE a parfaitement maîtrisé l’exercice oratoire où la lumière des projecteurs empêche l’interlocuteur de distinguer les visages du public au-delà de la seconde rangée de spectateurs – mais parce que le contexte du moment ne prêtait guère à l’optimiste et qu’il fallait trouver les mots justes afin de ne pas sombrer dans la sinistrose. Voire pire !
D’ailleurs, il l’avouera lui-même, le jeune président de ce poids lourd de l’agriculture/viticulture territorial qu’est 110 Bourgogne : « aujourd’hui, les sujets qui reviennent le plus souvent à nos oreilles sont pénurie, restriction, rationnement…Des termes que celles et ceux de ma génération n’ont jamais connus jusqu’alors, hormis de les avoir lus dans les livres d’histoire… ».
Alors, c’est sûr dans cette conjecture si particulière qui est la nôtre, entre crises sanitaires à n’en plus finir, leurs corolaires énergétiques qui tutoient les abysses ou l’envolée des coûts des matières premières de manière ultra exponentielle et très spéculative, il y a de quoi y perdre son latin.
Toutefois, Walter HURE n’en perdra pas son humour pour autant : il soulignera la présence de son petit frère Damien, installé dans le fond de la salle et accompagné de sa mère. Bref, de quoi ajouter de la pression supplémentaire sur les épaules qui ne sont pas si frêles que cela de ce président affichant un large sourire après avoir salué les siens !
La primauté à la « souveraineté alimentaire » : le terme est lâché !
Conscient que le conflit en Ukraine a brassé les cartes de l’économie mondiale avec ses conséquences géopolitiques incertaines, Walter HURE évoquera la dépendance de l’Hexagone (et de l’Europe) vis-à-vis de l’énergie qu’elle soit gazière ou pétrolière.
Un clin d’œil sera fait aux mouvements sociaux observés en France dans les domaines du transport et de la logistique, impactant de plein fouet certaines exploitations du territoire.
Sans sombrer dans le pessimisme béat, Walter HURE – même s’il pointera un index sur la limitation des approvisionnements avec une forte inflation sur certains intrants – n’en reste pas moins confiant. « La meilleure de nos armes pour pallier toute carence potentielle reste l’anticipation des besoins… ».
Une formulation portée à son crédit qui a plu, engendrant des applaudissements dans la salle auxerroise.
Le néophyte président tient bien son discours. Saluant au passage l’excellente position de la Ferme France qui si elle a quitté temporairement la seconde place du classement international – l’Hexagone occupait une place privilégiée sur le podium au terme de la décennie 90 – n’en demeure pas moins dans le haut du chapeau au niveau de ses exportations, une position maintenue grâce à la commercialisation de vins et spiritueux.
« N’oublions jamais que nous sommes aussi importateurs en volailles, fruits et légumes, viandes bovines et ovines, produits laitiers… ». Un rappel judicieux juste pour celles et ceux qui auraient perdu la mémoire !
Dans un grand élan d’optimisme, Walter HURE insista sur la politique forte et ambitieuse qui doit animer la filière agricole. « Nous devons améliorer et transformer note agriculture, précisera-t-il micro en main, pour qu’elle redevienne productive, compétitive, et nous permette de regagner notre souveraineté alimentaire… ».
Le mot est lâché. « Souveraineté » ! Un terme fort qui fut également largement explicité par la conférencière universitaire devant succéder un peu plus tard au président de la coopérative avec moult exemples et grandes quantités de chiffres. Une causerie passionnante en différents points.
D’ailleurs, le porte-étendard de 110 Bourgogne le martèlera ensuite : « il serait désastreux et irresponsable que cette France à fort potentiel agricole soit dépendante d’autres nations à l’instar de ce qui se passe à l’heure actuelle dans le domaine de l’énergie… ».
Cinglant, véridique et efficace pour une entrée en la matière sous la lumière des projecteurs, parfaitement réussie !
Il n’y a plus qu’à souhaiter au nouveau président que la récolte 2023 soit belle et que la clémence de la météo soit profitable aux céréales et à leur développement, que la pluie soit aussi au rendez-vous afin d’irriguer les terres et que 110 Bourgogne poursuive sur son chemin tout tracé vers la prospérité économique qui est le sien. Un vœu qui n’a rien de pieu…
Thierry BRET
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