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Et si vous financiez le terrorisme à votre insu ? Les révélations de Nathalie GOULET (UDI) font froid dans le dos
novembre 03, 2023C’est un véritable pavé dans la mare qui nous est proposé de découvrir. Au bout des 448 pages de cet opus publié en 2022, on en aurait presque des frissons dans le dos, tant la réalité nous dépasse, nous autres pauvres mortels. Tout savoir sur le financement occulte, ou pas, du terrorisme à travers un abécédaire bien ficelé. Un sujet brûlant qui revient en tête de gondole de l’actualité en ces moments troubles, entre la série d’attentats perpétrés en Europe par des loups solitaires radicalisés et la nouvelle guerre au Moyen-Orient. Invitée de l’UDI 89, la sénatrice Nathalie GOULET, auteure de ce livre, aura tenu en haleine un auditoire, certes peu nombreux, mais passionné par une thématique à fleur de peau…
APPOIGNY : Elle n’a pas froid aux yeux, la sénatrice de l’Orne, Nathalie GOULET. Et sa relative désinvolture lors de ses prises de parole face au public n’en enlève rien de sa témérité. Ni de son courage. Elle qui a osé enquêter et publier un vrai brûlot, empli de vérités, sur l’un des sujets majeurs de ce siècle : le terrorisme et ses multiples moyens de financement. A terme d’une très longue investigation, la pensionnaire du Palais du Luxembourg – elle a renouvelé son bail en juin dernier pour un troisième mandat – révèle des choses qui sont inquiétantes, surprenantes, pour ne pas dire édifiantes !
Son livre, se présentant sous la forme d’un copieux abécédaire, traite du financement – des financements devrait-on dire pour être exact – du terrorisme. Un passage en revue détaillé, contenant moult exemples, des principaux stratagèmes financiers qui sont utilisés par les terroristes afin de continuer leurs combats à travers la planète. Surtout contre l’Occident. Car, ici comme ailleurs, le nerf de la guerre – sans jeu de mot, bien sûr ! – c’est l’argent !
Contribuons-nous à financer le terrorisme sans le savoir ?
Parmi les items qui animent d’ordinaire le travail de cette vaillante sénatrice au quotidien avec les élus de proximité de son territoire normand : la défense de la ruralité, la maîtrise de la dette publique. Mais, il y a aussi la sécurité et la lutte contre la fraude sociale et fiscale. Des domaines qui ne pouvaient que la faire basculer intellectuellement vers la réflexion menant à la lutte contre le terrorisme.
Au fil de la causerie, devant un parterre d’élus et de sympathisants de l’UDI de l’Yonne, organisatrice de ce rendez-vous qui aurait mérité plus ample présence parmi le public, Nathalie GOULET nous estomaque. Ses révélations frappent au foie. Bing, et cela fait mal à attendre avec cette lancinante question : « et si vous financiez le terrorisme à votre insu ? ». Même son homologue, Dominique VERIEN qui anime la conférence semble ébranlée par tant d’arguments.
Même la crypto-monnaie est dans le collimateur
Aujourd’hui, les réseaux terroristes qui développent de plus en plus la pratique des attentats low-cost, peu coûteux en moyens humains et financiers, s’appuient sur le commerce d’objets d’art, les cagnottes en ligne, la contrefaçon, les crédits à la consommation (ben, voyons dirait ZEMMOUR !), le trafic en tout genre, même celui du chocolat dans la bande de Gaza, à l’épicentre de l’actualité depuis le 07 octobre. Des canaux d’alimentation financiers qui sont devenus insoupçonnables pour le grand public mais qui se révèlent très fructueux pour faire tourner la pompe à fric à plein régime afin d’acheter les armes et faire fonctionner le système logistique. Un constat de la part de la parlementaire : « Remonter jusqu’aux réseaux organisés n’est pas une mince affaire… ».
Comment alors endiguer ce phénomène mouvant et opportuniste ? Comment lutter avec efficience contre la fraude ? Que faire contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent ?
Réponse de l’intéressée : « la question du financement est centrale. Même si on est passé d’un terrorisme d’état voyou au terrorisme low-cost. A titre d’exemples, celui du 14 juillet à Nice aura coûté la simple location d’un poids lourd. Celui du Bataclan est estimé à 8 000 euros. Certaines mosquées pratiquent sous la forme de dons obligatoires le blanchiment d’argent. N’oublions aussi que la crypto-monnaie est sous la loupe des observateurs depuis 2020, car ce système finance lui aussi le terrorisme… ».
Les aberrations de l’Europe sur les notions de radicalisation
On aura donc compris qu’en multipliant les activités illicites, le fléau de ce siècle (mais aussi du précédent) se nourrit de la délinquance financière à haute dose. Et qu’il est temps de tirer la sonnette d’alarme à l’échelle mondiale.
« Il faudra prendre un jour ou l’autre les mesures qui s’imposent, ajoute Nathalie GOULET, il est nécessaire que les lois soient appliquées et que le respect du droit républicain (laïcité) ne soit plus bafoué… ».
Quid alors du droit d’asile en ces périodes troubles de grande mutation civilisationnelle ? « Je vous rappelle que des migrants accueillis dans des camps de réfugiés en Grèce en attente de déplacement vers l’Europe ont applaudi à la connaissance des massacres perpétrés par le Hamas sur le sol d’Israël… ».
Un débat passionnant et passionné qui fut proposé là, à l’initiative de l’UDI 89, qui aura révélé la méconnaissance du plus grand nombre envers ces trafics et autres moyens de blanchiment d’argent, sans omettre les aberrations existantes en Europe (et en France) sur les notions de radicalisation. Pas de quoi nous rassurer, en vérité !
Thierry BRET
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Entretiens de Champignelles : les élus de Puisaye-Forterre s’abreuvent d’informations sur les financements et le patrimoine
novembre 01, 2023On ne badine pas avec l’horaire lorsque l’on assiste aux « Entretiens de Champignelles » ! Début des opérations prévues à 09h30 et l’on s’y tient ! C’est une question de respect et de principe, eu égard aux nombreux intervenant(e)s qui se succèdent à la tribune durant ce long séminaire formatif, exclusivement réservé aux élus locaux, mais aussi à leurs adjoints et aux conseillers territoriaux de la Puisaye-Forterre.
CHAMPIGNELLES : Avant-gardiste, la terre de Puisaye-Forterre en matière d’éducation de ses élus ? Oui, sans aucun doute ! Il suffit de s’immerger dans le saint des saints de ce qui se fait de mieux actuellement dans l’Yonne en matière de pédagogie et de formation, destinée à celles et ceux qui assurent la gouvernance républicaine de nos territoires, pour s’en persuader. Un concept qui perdure depuis trente-quatre ans déjà et qui en est le vivifiant reflet intellectuel : « les Entretiens de CHAMPIGNELLES », nom de baptême qui aura permis à la petite localité de se faire sinon un nom, une solide réputation institutionnelle dans le landerneau.
D’autant que chaque année, les organisateurs remettent l’ouvrage sur le métier, en se réinventant sans cesse dans les thématiques retenues et à débattre de manière collective, véritables ossatures de ces trois pôles de rendez-vous qui se déclinent sur une période d’un mois. La première vient de se dérouler il y a quelques jours, coïncidant avec l’amorce de la période automnale. Celle où les feuilles des végétaux changent de couleur. Et, où le retour de la pluie est espéré par tous, surtout pour remplir des nappes phréatiques vidées de leur substance.
De l’eau, justement, il en sera abondamment question le 24 novembre prochain, au terme de ces séances de réflexion bénéfiques pour emmagasiner beaucoup de choses dans les neurones. L’eau, une ressource qui n’est pas inépuisable, qu’on se le dise une bonne fois pour toute !
Les financements et la gestion du patrimoine comme entrée en matière
Pour la première journée de ces sessions, globalement bien suivies par les élus de la Puisaye Forterre et les élus départementaux/régionaux, deux items intéressants figuraient à l’ordre du jour de ces retrouvailles automnales. Un planning scrupuleusement monté par l’immuable maître de cérémonie de cet exercice où l’oralité prime sur tout autre chose, Jacques GILET. L’ancien maire de Champignelles n’a rien perdu ni de sa verve ni de son enthousiasme tel un étudiant ambitieux en soif d’apprendre qui retournerait sur les bancs de la faculté pour se bourrer d’informations utiles à mettre en pratique !
Deux thématiques, donc, composaient le menu du jour, peut-être un peu abscondes pour le commun des mortels mais si importantes à l’exercice de la fonction d’élu de nos jours, à savoir le financement des communes via deux taxes spécifiques et l’appui de l’Etat aux collectivités, et la gestion du patrimoine, argument plutôt tendance par les temps qui courent et popularisé dans l’Hexagone par les initiatives mises en place par la fondation du même nom, voire les missions audiovisuelles proposées par un Stéphane BERN virevoltant face caméra.
Il revenait à l’élu local, Eric PAURON, d’ouvrir le bal à la minute près – donc, dès 09h30 tapantes ! – et de profiter de l’instant présent pour évoquer la future porte ouverte organisée à la MANA, le 04 novembre prochain (« si il y avait des sceptiques sur le fonctionnement de l’établissement, je les invite à venir ! » dira-t-il un brin goguenard), avant de céder la parole à Jacques GILET, ordonnateur en chef de cet évènement annuel qui se décline en triptyque – les élus s’envoleront par ailleurs vers Hambourg en Allemagne dès le 05 novembre pour un séjour de quatre journées de travail et de visites intenses –, avant de se retrouver le 24 novembre au même endroit pour le troisième volet de ce rendez-vous, consacré à l’épuisement des ressources aquatiques, à l’origine de tant de maux et de sécheresse dans nos campagnes.
Des éléments informatifs utiles à l’exercice du mandat
Sujet ô combien sensible pour les édiles et leurs équipes, surtout en période inflationniste et conjoncturelle aussi complexes, la construction du budget fut ainsi disséqué au grand jour par les intervenants qui ne se privèrent d’étayer leurs arguties via des thèmes de conférences très explicites, « les taxes injustes ou créatives de service », « la responsabilité des gestionnaires publics », « l’accompagnement des maires » vu sous le prisme de la DDFIP (Direction départementale des Finances Publiques de l’Yonne) ou encore le soutien accru de l’Etat auprès des collectivités locales, comme devait le préciser dans son préambule, Pauline GIRARDOT, la secrétaire générale de la préfecture de l’Yonne.
Des éléments informatifs probants et utiles alors que les charges de fonctionnement, autrefois compensées par la taxe d’habitation, s’envolent au grand dam des élus et de leurs services qui ne savent plus à quels saints se vouer pour trouver de nouvelles recettes…
En parallèle, les présences de la sénatrice Dominique VERIEN – la parlementaire était quasiment chez elle dans son fief, elle qui fut autrefois la maire de Saint-Sauveur-en-Pusaye – ou de Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, président de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre donnèrent du relief supplémentaire à cette première journée de travail qui vit la prestation de belle facture du sénateur du Cantal, Bernard DELCROS, abordant le délicat sujet de la taxation en guise d’ouverture. Bref, des « Entretiens » de bon aloi qui trois décennies plus tard ne cessent de se bonifier au gré des sujets et dont les thématiques sont loin d’être taries…pas comme l’eau, un élément traité le 24 novembre prochain.
Thierry BRET
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Une enveloppe de 800 000 euros de la part de la Région : Sens n’est pas seule à porter le financement de ses projets
octobre 31, 2023Parce qu’elle est cataloguée « Ville moyenne », l’agglomération la plus septentrionale de notre département va bénéficier d’un agréable coup de pouce de la part de la Région Bourgogne Franche-Comté. Une enveloppe de 800 000 euros qui va permettre à l’ancienne cité des Sénons de mettre en œuvre des projets d’envergure liées aux fonctions de sa centralité…
JOIGNY : Dans le cadre du soutien de l’institution régionale au PETR du Nord de l’Yonne, Sens a obtenu une enveloppe complémentaire de 800 000 euros, somme qui est loin d’être négligeable au demeurant. Des subsides qui seront engagés dans l’accompagnement de la requalification d’espaces publics structurants et multifonctionnels, ceux qui répondent aux grands enjeux du territoire.
Invité à s’exprimer lors de la signature du contrat « Territoires en action » entre la Région BFC et le Pôle d’équilibre territorial et rural de la partie septentrionale de l’Yonne (PETR), Paul-Antoine de CARVILLE, édile de Sens, s’est montré très satisfait de ce particularisme qui aura permis à la ville dont il gère la destinée de bénéficier de cette manne supplémentaire.
« Les collectivités ont des PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement) qui sont colossaux, devait-il déclarer, à titre d’exemple, sur Sens, on a cinquante millions d’euros sur trois ans, ce qui est très délicat à porter ! Donc, si on ne compte uniquement que sur nos petites recettes, on n’y arrivera pas. Il est impératif d’aller chercher de l’investissement ailleurs, auprès de la Région, avec le FEDER, et aujourd’hui, la grande difficulté que nous observons, c’est que l’on passe plus de temps à monter les dossiers que de réaliser les travaux ! ».
Un paradoxe, effectivement qui peut laisser rêveur. Déplorant cette situation, Paul-Antoine de CARVILLE devait ajouter que « le besoin d’être aidé était pourtant fondamental pour parvenir à la réalisation desdits projets…».
L’aménagement des promenades, un budget global de 8 millions d’euros
S’en suivi un exemple concret choisi par le jeune maire de Sens, celui des promenades du cœur de ville dont les aménagements futurs devraient optimiser l’endroit.
« On a lancé officiellement le chantier de cette réflexion en novembre 2022, et avant qu’il n’y ait les premiers coups de pioche, il se sera écoulé presque deux ans. Ce sont deux années de réflexion, d’accompagnement technique (environ 100 000 euros) et de travail pour un budget final de huit millions d’euros, toutes dépenses comprises. Un budget qui se décompose en cinq millions de travaux, certes, mais aussi d’études préalables, de destructions, d’accompagnements techniques et d’assurances… ».
Et l’élu de poursuivre de manière très arithmétique, « quand une collectivité met cent euros pour investir, en fait, il n’y a que soixante ou soixante-dix euros qui soient réellement consacrés à la transformation… ».
Sans les aides de la Région, du Département ou de l’Europe avec sa kyrielle de programmes de financements, les collectivités connaitraient les pires des difficultés pour financer seules de telles réalisations, néanmoins profitables à leurs administrés.
D’où les remerciements nourris et enthousiastes du maire de Sens (et ceux du président de l’agglomération du Grand-Sénonais Marc BOTIN) aux structures venant conforter avec la manière les opérations fléchées initialement par les collectivités territoriales…
Thierry BRET
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Proche-Orient : l’irréversible embrasement…
octobre 29, 2023Une poudrière. Prête à exploser. A s’enflammer et à se répandre incandescente à la moindre étincelle, bien au-delà des frontières des belligérants. Entraînant dans son sillage son lot funeste de milliers de morts et autant de blessés. D’innocentes victimes, confrontées au quotidien à la dure réalité de la guerre qui prend ses racines au tréfonds d’une haine sans nom, plusieurs fois séculaires…et inéluctable.
Entre les Palestiniens et les Israéliens, le torchon ne brûle pas d’hier. Le feu nourricier de cette vindicte farouche entretenu tel le « Buisson ardent » de Moïse, à la limite du supportable après les actes perpétrés le 07 octobre dernier sur le sol d’Israël, se consume depuis trop longtemps entre ces deux peuples.
Profond, irréductible, immuable, presque éternel. « Eternel », voilà un étrange mot que celui-ci quand on évoque cette terre dite « Sainte » qui a engendré deux des grandes religions monothéistes. A croire que Dieu, quel que ce soit les attaches spécifiques selon les rites et traditions où on le vénère en qualité de croyant, en aurait presque oublié de bénir ces lieux afin de mieux les préserver du pire…
Après une telle tuerie, le pardon est-il possible ?
Le pire est toujours à venir, dit-on. Sans doute, cela est-il vrai. Pour les 1 400 malheureuses victimes, la plupart vivant dans des havres de paix – ces kibboutz communautaires rappelant la grande période du « Flower Power » américain où tout n’était que « peace and love » dans un grand élan d’humanisme -, prises par la mort et son visage tragique et injuste au petit matin de ce samedi 07 octobre – le 11 septembre, désormais, de l’Etat hébreu -, combien de victimes corolaires seront écrasées par effet gigogne par les frappes aveugles de Tsahal qui a pour habitude de pratiquer la loi du Talion et son fameux adage plus que jamais d’actualité : « œil pour œil, dent pour dent » ? Cinq mille, sept mille, dix mille ? Plus encore ?
Des femmes, des enfants, des adolescents, des vieillards, des adultes. Tous anéantis par des milliers d’obus et de missiles balancés sans relâche, jour après jour, qui auront blanchi leur nuit de la lumière blafarde de mort.
Oui mais, voilà. Israël, état souverain et démocratique, est en droit de se défendre face aux agressions. Surtout quand celles-ci sont cruelles, inhumaines, barbares, d’un autre temps, inimaginables.
Bébés décapités, fœtus extraits des corps de leurs mères éventrées, personnes handicapées mutilées à vif, personnes âgées calcinées de leur vivant, parents exécutés froidement sous le regard de leurs enfants, viols à répétition, carnages à n’en plus finir dans les kibboutz …comment cela est-il pardonnable ? En acceptant, tel Jésus, de tendre la joue gauche après la joue droite s’il avait été giflé violemment ?
Une frénésie de violences belliqueuses aux quatre coins de la planète…
Vu de notre prisme cocardier de petit Français privilégié, vivant dans notre confort tranquille, de nos problématiques et tracasseries administratives et inflationnistes, et surtout la hantise de l’invasion des punaises de lit, le grand buzz de cet automne 2023, il est impossible de juger le contexte. D’en esquisser avec objectivité les tenants et les aboutissants…
Tout juste, faut-il garder la tête froide et suffisamment de discernement pour bien analyser les choses afin d’essayer d’y voir plus clair, de comprendre les enjeux des uns et des autres, et surtout de s’intéresser aux inévitables conséquences que cette nouvelle poussée de fièvre et de violences va engendrer dans l’Hexagone, ainsi que sur le Vieux Continent.
Pour ne pas dire, la planète toute entière qui n’avait pas besoin de cela dans une conjoncture sentant déjà le souffre du nucléaire et de la guerre ouverte aux portes de l’Europe, avec le conflit opposant Russes aux Ukrainiens. Quand ce ne sont pas les Chinois qui s’agitent avec frénésie du côté de Taïwan ou de la Corée du Nord qui s’amuse régulièrement à nous faire peur en balançant en veux-tu en voilà des missiles balistiques intercontinentaux à titre d’essais qui pourraient nous amener tout droit vers l’Apocalypse !
Des points de vue à géométrie variable…
Car, manifestement, ce conflit peut aussi s’exporter en France comme ailleurs dans le monde, au-delà de ses appréciations partisanes, selon que l’on soit pour un camp ou pour un autre, on l’aura bien vu ces jours derniers dans de nombreuses métropoles qui accueillent des manifestations, plus ou moins interdites. Un casse-tête de plus pour une administration parfois dépassée par les évènements…
Bien sûr, le Hamas n’est pas un « mouvement de résistance » comme les autres - la fameuse citation conspuée même par son propre camp et prononcée à la légère par la députée de La France Insoumise Danièle OBONO qui aura perdu une occasion de se taire et a provoqué le courroux de Gérald DARMANIN qui l’attaque en justice ! – mais qui pratique avec délectation des actes de terrorisme, proches de la boucherie.
Quoi qu’en pense et quoi qu’en dise un Recep Tayyip ERDOGAN décapant et imprévisible, qui à sa grande habitude en sa qualité de président de la Turquie, souffle le chaud et le froid, entre Orient et Occident, entre OTAN dont il est membre actif avec le net soutien des Américains qui y ont déployé plusieurs bases militaires et « ami » indéfectible de la Russie du « grand démocrate » Vladimir POUTINE, entre Tel-Aviv dont il cherche les faveurs économiques et les marchés consuméristes afin d’y écouler ses produits, et le Hamas, dont il a reçu il y a peu dans son palais présidentiel à Ankara l’une des têtes pensantes de cette entité qui possède aussi sa branche politique. Un grand écart de pensée à géométrie variable, digne du détroit du Bosphore, ne trouvez-vous pas ?!
Au même titre que jadis, l’ETA ibérique ou l’IRA nord-irlandaise savaient jeter le trouble en représentativité conventionnelle et groupuscules armés de l’ombre, appliquant leur stratégie à grand renfort d’attentats et autres actions spectaculaires, laissant moult cadavres et familles en pleurs sur les lieux de leurs exactions.
Dans le genre, « faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais », il y a mieux, en vérité !
Un conflit impitoyable sur fond de territorialité et de religiosité…
Reste, que la France qui a enregistré la perte de 35 de ses ressortissants après cette macabre matinée du 07 octobre, est aussi en première ligne de cette poussée de tension avec ce nombre d’otages si important, prélevés à leur liberté. Une dizaine de nos compatriotes, possédant parfois la double nationalité franco-israélienne, croupissent depuis trois semaines dans les geôles des kidnappeurs, terrés comme des taupes dans l’immense réseau de souterrains dont Gaza City est l’épicentre.
Cela explique le récent déplacement du Président de la République Emmanuel MACRON à Jérusalem et l’omniprésence de la ministre des Affaires étrangères, Catherine COLONNA, mobilisée sur le sujet.
Aujourd’hui, des familles attristées – elles sont plus de 220 de toutes identités nationales confondues – espèrent un retour au calme et une intervention « raisonnée » de Tsahal, l’armée de l’Etat hébreu, afin de préserver le sort des otages. Des enfants, des ados, des femmes, des vieux, des hommes. Des personnes ordinaires embarquées dans une opération extraordinaire…
La question est la suivante : que pèse véritablement la vie de 220 otages même aux origines planétaires différentes dans ce conflit ouvert et impitoyable de cruauté de part et d’autre, sur fond de territorialité et de religiosité qui remonte aux calendes grecques entre les Juifs et les Arabes ?
La réponse, candide, pourrait presque nous être suggérée par l’une des chansons d’Alain SOUCHON, « Et si le ciel était vide… ». Cela changerait peut-être la donne à tout cela, non ?
Thierry BRET
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LFI 89 s’interroge sur l’école : stop aux suppressions de postes et au démantèlement des services publics
octobre 28, 2023Organisée par La France Insoumise (LFI), une réunion publique sur le thème du système éducatif français s’est tenue à Auxerre réunissant une vingtaine de participants. Une soirée à laquelle avait été convié le député de la dixième circonscription de Paris Rodrigo ARENAS…
AUXERRE : C’est par un hommage à Dominique BERNARD, assassiné à Arras, qu’Adrien PROVENCE, organisateur de la soirée, a ouvert la réunion : « trois ans après l’acte terroriste contre Samuel PATY, nous sommes consternés et horrifiés par cette nouvelle attaque », l’occasion d’adresser un hommage à l’ensemble des personnels de l’Education nationale, « qui accomplissent chaque jour, leur mission essentielle ».
Evoquant la rentrée scolaire 2023, marquée par la polémique sur l’interdiction de l’abaya, le militant « Insoumis » icaunais y voit « une diversion de la part de Gabriel ATTAL, aux réelles revendications des enseignants et une main tendue à l’extrême droite, avec des propos stigmatisants envers une partie de la population. L’amalgame qui a été fait par Emmanuel MACRON avec l’assassin de Samuel PATY est particulièrement odieux… ».
De rappeler en parallèle qu’aucune réponse n’a été apportée, concernant « les 1 900 fermetures de classes et les 3 100 postes vacants », ni sur les revendications du corps enseignant : « rien sur les 10 % de hausse de salaire promis, sur l’attractivité du métier, l’inclusion scolaire, les effectifs surchargés… ».
Démanteler les services publics en fermant des écoles…
Pour le seul département de l’Yonne, vingt-et-une classes supprimées ainsi que six postes de remplaçant : « la logique nationale de suppression de postes dans l’Education nationale s’inscrit dans la logique de démantèlement de tous les services publics. L’école ne doit pas être chiffrée sur des critères économiques, il ne s’agit pas de déterminer un coût, mais privilégier un service public fort et qui fonctionne… ».
Sans oublier les établissements fermés comme Bienvenue-Martin et Bléneau, ou en passe de l’être, comme le lycée professionnel auxerrois Saint-Germain : « un projet sans aucune opposition du Conseil régional, car ils feront des économies sur les locaux… ».
Selon une enquête réalisée par les journalistes de l'émission « Vert de rage », diffusée sur France 5, portant sur plus de 19 000 écoles maternelles et primaires recensées, près de 29 % contiennent de l’amiante. Un « sacré sujet de santé publique » selon Adrien PROVENCE, qui a listé les écoles auxerroises concernées, « sans que l’on sache si c’est sous contrôle… ».
Saluant à son tour la mémoire du professeur assassiné à Arras, en évoquant notamment « la consternation de l’ensemble de la communauté éducative face à un homme tué sauvagement », Lucas ROMAIN, secrétaire départemental du syndicat FO Enseignant, a insisté sur l’importance à défendre une école publique attaquée de toutes parts : « car elle coûte cher et parce qu’elle porte un principe d’égalité. C’est l’école de la République, la même pour tous, quelque soient nos origines, nos moyens, notre appartenance sociale ou religieuse, en contradiction avec le modèle de société que veut imposer Emmanuel MACRON… ».
Citant en cela Nicolas de CONDORCET, considéré comme « l’inventeur de l’instruction publique » : « Plus un peuple est éclairé, plus ses suffrages sont difficiles à surprendre, même sous la Constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave… ».
Quand l’école, la Nation et la République faisaient bloc…
Même tonalité dans le discours de l’universitaire Jean-Luc MINIER. Il regrette le temps où « l’école, la Nation et la République faisaient bloc… ». Une époque révolue selon l’ancien conseiller municipal de Toucy : « toutes les réformes mises en place depuis trente ans visent à nier ce droit-là et à remettre en cause le statut de l’école au sein de la République. L’idéologie de marché est en train d’investir l’ensemble de l’institution scolaire, jusqu’y compris dans le contenu même de l’enseignement… ».
Rappelant que si au tout début des années 2000, la part consacrée à l’éducation représentait 7,5 % de la richesse nationale, elle n’était plus, 23 ans plus tard, que de 6,6 % : « pratiquement un point de moins, soit environ 28 milliards d’euros ou deux fois le budget des universités… ».
La réunion s’est poursuivie par des échanges à bâtons rompus avec le député Rodrigo ARENAS (voir notre interview à paraître), qui a repris à son tour nombre des griefs et constats énumérés un peu plus tôt par les différents participants.
Dominique BERNERD
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