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L’Aile ou la Cuisse : un « Garde Champêtre » gourmand où il fait bon s’arrêter pour les épicuriens
août 18, 2022Avis à la population ! Il est bon parfois de sortir de nos frontières icaunaises, peu lointaines au demeurant (Cruzy-le-Chatel est toute proche ainsi qu'Arthonnay où est implantée la formidable scierie Gabriel TAVOT, producteur de charbon de bois à l'ancienne) pour faire de belles découvertes. La route d'accès via la D 905, toujours baptisée route de Genève, est un modèle du genre. Elle se prolonge joliment ensuite via Germigny, Chaource et les Riceys dont le rosé à 22 euros la bouteille environ semble un brin « chérot » même s’il apporte de la fraîcheur en bouche !
GYE-SUR-SEINE (Aube) : Deux minutes d’arrêt ! Oui, mais ça...c'était il y a longtemps, le long de cette ligne ferroviaire désaffectée, entre Troyes et Dijon. La gare est devenue un salon de coiffure-visagiste, comme l'on dit de nos jours. Quant à l'ancien dépôt de messagerie, il a été transformé voici quelques années en un restaurant potager. Bienvenue au « Garde champêtre » !
Et merci encore au journal « Le Figaro » - rendons à César ! - d'avoir joliment dans ses colonnes en juin dernier, évoqué cette adresse atypique. Celle-ci est nichée dans un village de 500 habitants. Quand la proximité et la qualité se donnent rendez-vous !
Un endroit calme où un chien vous accueille…
L'endroit est fort beau. Il est doté d'une belle âme, un brin ferroviaire (PN 4) qui plaira aux amateurs. Tout autour, il y a un joli potager, constellé de tâches rougeâtres, ADN des tomates de pleine terre. A l'intérieur, en lieu et place du défunt SERNAM (les messageries de la SNCF), un vaste comptoir et la cuisine où cela s'active avec bonne humeur. En terrasse, l'accueil est assuré par une jolie chienne qui remue la queue, en vous voyant. Les abords sont paisibles : les enfants en profitent pour jouer.
Au déjeuner, un menu unique à 25 euros est proposé, indiquant un icaunais parmi leurs fournisseurs : le truculent Guillaume VERDIN, fermier producteur d'agneaux notamment, à Noyers-sur-Serein. On admire la très jolie carte des vins, souvent bio. Et je le confirme : le rosé des Riceys me semble tout de même d'un prix excessif !
La justesse de la cuisson et des assaisonnements…
Les assiettes servies sont plutôt agréables à l’œil. Le pain est fort bon et bien cuit. En entrée, les tomates rôties, les nectarines, le jaune d'œuf râpé sont délicieux. La tomate a un goût puissant de soleil dont s'est gorgée sa chair, et forme une alliance adaptée avec l'acidité de la nectarine. Quant à la soupe de courgettes, sa puissante verdeur n'a d'égale que son goût harmonieux. Le service pro est efficace.
En plat de résistance, les boulettes de cochon, moles, sont agrémentées d’une sauce relevée que l’on doit à la cuisine mexicaine. Servi avec des épinards, le tout est délicieux. Les assaisonnements sont précis et la cuisson de cette viande porcine au goût affirmé est parfaite.
Un établissement distingué par l’étoile verte « Michelin »…
Une « p'tite » assiette de fromages variés suit, avant de terminer par un dessert de saison, autour de l'odorante lavande, prunes et délicate verveine. Voilà un repas dégusté avec mon frère Eric et ma belle-soeur Pascale (dont je vous conseille le blog culinaire aux recettes familiales éprouvées : lesrecettesdepascale.fr ) qui sont conquis par le charme des lieux.
Un brin dévolu aux bobos urbains ! C'est indéniable mais pas que, faites-moi confiance !
Vingt-cinq euros pour ce menu de vraie cuisine, comparé aux sommes dépensées pour de médiocres pitances estivales, dans des lieux bondés et touristiques, ce n’est rien ! L'étoile verte « Michelin » distingue fort légitimement ce bel endroit pour lequel tout semble rouler à la mesure humaine des tortillards d'antan.
En savoir plus :
Les - : rien à signaler pour aujourd'hui !
Les + : le rapport qualité/prix est correct. Quant aux toilettes, elles sont impeccablement propres.
Coup de cœur :
Vous aimez la cuisine ainsi que la lecture ? Alors ce roman est fait pour vous : « Chef » de Gautier BATTISTELLA (belle plume !) publié chez Grasset. C'est émouvant parfois, drôle aussi et fort bien documenté, mêlant le réel, le passé, l'imaginaire. Cela se déguste comme un joli plat de saison !
Contact :
Le Garde Champêtre
50, rue des Riceys
10250 GYE-SUR-SEINE
Signalons des chambres à proximité.
Téléphone : 03.52.96.00.06.
Réservation sur legardechampetre.fr et réseaux divers.
Gauthier PAJONA
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Projection de « Ligne de Vignes » et nouvelle cuvée : le Domaine FERRARI partage les fruits de sa passion…
juillet 21, 2022Pourtant ravi de l’initiative, le réalisateur Thierry POUGET ne sera malheureusement pas présent lors de cette soirée spéciale, conjuguant les arts gustatifs de la dive bouteille à celui, septième du nom, identifié par le cinéma ! Dommage, certes, mais cela n’enlève en rien à la qualité spécifique de ce programme estival qui se déclinera à mi-chemin entre la découverte culturelle d’un savoir-faire – les métiers de la vigne – et l’initiation œnologique, vantant une nouvelle cuvée. La bien-nommée « Triptyque », élaborée par le Domaine FERRARI, instigateur de ce projet et dévoilée avant sa future commercialisation…
IRANCY : L’hymen entre le vin et le cinéma ne date pas d’hier ! Mais, vu par le petit bout de la lorgnette purement icaunaise, ce n’est pas chose courante dans la réalité. Alors quand un domaine viticole prend l’initiative de conjuguer les deux matières pour en faire un événementiel déclinable lors d’une soirée unique, là, bien évidemment, en bon épicurien que nous sommes tous, au fond de notre âme, nous en redemandons !
D’ailleurs, les premières tendances en termes de fréquentation plaident déjà pour le renouvellement de l’animation et ce, dès la saison prochaine. Une soixantaine de personnes ont déjà biffé sur leur agenda ces retrouvailles entre grand écran – le long métrage choisi pour la circonstance sera projeté en fait sur le mur de la nouvelle « cuverie » du domaine opérationnelle depuis l’hiver – et la séance d’œnologie d’usage, permettant de déguster avec la modération nécessaire quelques nectars issus de la maisonnée.
Un « Triptyque » à découvrir en avant-première…
Aidé par le BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne) dans le choix du documentaire thématique à diffuser, le Domaine FERRARI a pris soin de concevoir seul la manifestation, proposée ce vendredi 22 juillet en nocturne, sur son site à Irancy.
Une première dans l’historique de ce domaine, piloté par Christophe et Nicolas FERRARI, dont les vins ne sont plus à présenter dans ces colonnes.
Il aura suffi d’une actualité, et de taille, à relater auprès du plus grand nombre pour esquisser les prémices de ce projet novateur, mis en chantier avec l’une des autres représentantes de cette famille de vignerons, Marie FERRARI. Dans une vie antérieure : architecte de profession !
La présentation d’une nouvelle cuvée, baptisée « Triptyque », sert donc de prétexte agréable et légitime à ce rendez-vous concocté en plein air dans le joli village de l’Auxerrois pour amateurs avertis mais aussi touristes de passage.
Dès 20 heures, horaire d’ouverture de l’animation, les explicatifs fleuriront parmi les convives afin de connaître les dessous de cette cuvée mono-cépages où le gamay, le pinot noir et le fameux « césar », faisant référence sur les coteaux du cru, tiendront la vedette. Une nouvelle cuvée qui devrait être proposée en phase de commercialisation dès le mois de septembre.
Une belle leçon d’humanisme et de courage avec « Ligne de Vignes »…
Deux heures plus tard, le cinéma reprendra ses droits sans pour autant omettre un petit grignotage gourmand, agrémenté d’un verre de l’un des nectars à l’estampille du domaine.
Le documentaire réalisé en 2016 par Thierry POUGET, « Lignes de Vignes », offrira ensuite une très émouvante illustration visuelle de ce qu’est la réalité au quotidien ou presque de celles et ceux – les tâcherons – qui travaillent avec pugnacité et courage dans les vignes malgré les aléas de la météo.
Malgré l’absence du réalisateur, retenu par ailleurs sur un nouveau tournage, les spectateurs auront de quoi méditer en partageant ces histoires de vignes et de vin, grâce à cette immersion humaine dans la vie journalière d’un couple qui consacre son existence aux travaux viticoles.
Une manière de rendre hommage aux équipes qui créent et élèvent ce breuvage dont les Bourguignons sont fiers d’exporter à travers le monde.
Présenté hors compétition en mai 2017 au Festival de Cannes, « Ligne de Vignes » avait ému larmes dans le regard ses spectateurs mais aussi les médias par ces images éblouissantes traduisant la dure réalité. Une fois ce film projeté, c’est sûr : on ne regarde plus le prix appliqué à une bouteille avec les mêmes yeux…
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : Christian MACARY, impossible n’est pas Français pour rendre ses lettres de noblesse au burger
juillet 20, 2022La prochaine échéance est prévue en 2023. Peu importe que le délai soit encore si éloigné de l’actuel calendrier estival. Entre deux plats qu’il prépare avec minutie pour sustenter une clientèle de plus en plus nombreuse à s’installer sur la terrasse de la fameuse guinguette sise au bord de l’étang, Christian MACARY ne cesse d’y penser. Peaufinant mentalement ses recettes, multiples et variées, afin d’engranger le maximum de points auprès du jury et se hisser ainsi parmi l’élite hexagonale qui se retrouvera lors de la Coupe de France des burgers !
DRUYES-LES-BELLES-FONTAINES : La silhouette du tenancier de la Guinguette de la Cour Grenouille va de table en table. Histoire de tâter le pouls d’une clientèle à forte dominante de touristes en goguette et de personnes en quête de villégiature, éprises de petits coins sympas où les arts de la table se respectent selon les sacro-saints principes des règles culinaires à la française.
Ici, la cassolette d’escargots s’apprécie avec gourmandise à l’instar de la poêlée de cuisses du fameux batracien qui a donné son appellation à cet estaminet champêtre et rafraîchissant posé là au bord de l’eau.
Juste en face des sources de la Druyes qui coulent toujours malgré l’âpreté de la température et une sécheresse persistante.
Mention très bien, en parallèle, aux succulents œufs en meurette qui baignés de leur sauce onctueuse et délicate, offrent un véritable aperçu culinaire de ce chef venu sur le tard dans la profession : Christian MACARY, pur produit du CIFA de l’Yonne avec mention !
L’expérience réussie d’une semi-sédentarisation …
Ce chef dont nous avions découvert avec bonheur l’existence à ses débuts, aux côtés de sa muse et compagne Brigitte MANCINI, évoluant à bord d’un complexe itinérant de belle facture, « L’Authentic Les Saveurs en Mouvement », food-truck de son état ! Déjà dans les recettes concoctées par ce tandem, il y avait de belles surprises prometteuses à se mettre sous la dent.
Aujourd’hui, et pour cette période estivale lors de cette saison, on retrouve le couple sous d’autres auspices, loin de leur itinérance aventurière habituelle et davantage ancré vers une relative sédentarisation, en prenant les rênes de ladite guinguette de Druyes. Une adresse qui fleure bon les retrouvailles familiales de l’été et que bon nombre d’Auxerrois et de résidents de la Nièvre – quand ce ne sont pas des Franciliens attachés à leurs résidences secondaires – aiment à biffer sur leur agenda. C’est sûr : il est judicieux de réserver avant de s’y attabler !
Cadre bucolique, espace de jeux pour la progéniture ou nos amis les bêtes, présence de couvées de canards qui réclament leur dû sous la forme de miettes de pain à profusion… : bref, l’endroit est idéal pour se détendre tout en dégustant quelques bonnes recettes sorties de derrière les fagots que l’ami Christian prépare savamment avec plaisir. De cela, nous y reviendrons ultérieurement un de ces quatre…
La promesse de recettes originales et de saveurs novatrices dans ses burgers…
Pour l’heure ce qui turlupine intérieurement l’homme au tablier professionnel reconnaissable parmi mille, c’est la future épreuve de la Coupe de France de burgers à laquelle Christian MACARY s’est déjà frotté par deux fois !
Lui qui s’est déjà classé parmi les cent meilleurs spécialistes français dans la préparation de ce plat, pourtant aux antipodes des succulents œufs en meurette qu’il réalise avec succès se dit passionné par cette spécialité américaine. Au point de le proposer à la carte de l’établissement dont il assure la gérance et de pouvoir convaincre les plus réfractaires de ce mets aux joies gustatives retrouvées !
La viande, à la traçabilité française, est savoureuse et tendre ; les ingrédients qui l’accompagnent ne manquent pas d’originalité ni de goût ; le total de tout cela donne un plat excellent que l’on peut recommander même aux adorateurs des maisons étoilées soucieux parfois d’emprunter aussi des chemins de traverse gastronomiques insolites !
Pas étonnant que le jury de cette Coupe de France des burgers ait un faible pour les produits imaginés par Christian MACARY qui promet déjà monts et merveilles au niveau des saveurs et de la texture lors de sa prochaine participation au printemps 2023.
Evoquez un peu le sujet avec lui, entre deux services : vous ne le regretterez pas car vous recevrez les commentaires enthousiastes d’un passionné et peut-être deviendrez-vous à votre tour un ardent défenseur de ces burgers moulinés à la sauce hexagonale que les adeptes de la gastronomie à la « Escoffier » sont en train de s’accaparer de plus en plus avec certaine volupté ! C’est ça la France de la grande cuisine !
Thierry BRET
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La « Cave aux 13 Ors » convie les amateurs de rhum au septième ciel de la dégustation avec le « Kama Sutra »…
juillet 18, 2022L’endroit se targue d’être une sérieuse référence en matière de rhums en Bourgogne Franche-Comté. De fabrication artisanale, certains de ses produits ont même été récompensés lors du Salon international de Bruxelles, en 2021, le « Spirits Sélection ». Notamment le fameux « Kama Sutra » à l’appellation si évocatrice et sensuelle, breuvage contenant des épices et de la vanille, au goût fort apprécié des noctambules qui fréquentent avec la constance d’un métronome la « Cave aux 13 Ors »…
MONETEAU : La provenance de la clientèle n’usurpe en rien la qualité des produits que l’on vient acquérir en ce lieu connu des seuls « initiés » ou presque ! Troyes, Dijon, Orléans, Paris… : les aficionados de rhums arrangés – ils sont de plus en plus nombreux à consommer cette boisson aux relents exotiques en France, voire à en collectionner les dives bouteilles dans leurs bars personnels - ne comptent plus leurs kilomètres à parcourir pour venir s’approvisionner dans l’une des rhumeries les plus huppées de la Bourgogne : la « Cave aux 13 Ors » !
L’établissement possède une véritable notoriété qui dépasse les frontières de notre territoire, le plus septentrional de la région, pourtant axé sur des produits viticoles.
On y trouve, certes, les boissons des pirates des Caraïbes mais également un large éventail de vins et de spiritueux.
Une appellation au nom mnémotechnique reconnaissable !
Pourtant, la renommée de ce commerce haut en couleurs, opérationnel depuis juillet 2020 – la crise de la COVID aura tout naturellement perturbé son rythme de croissance à ses débuts – repose sur l’un de ses rhums artisanaux, de conception locale, où le mélange des saveurs, à base d’épices et de vanille, propose la différence au niveau du goût.
Le nom se retient dès la première écoute. Facile, comme moyen mnémotechnique, son instigateur, Anthony GOULIER, l’a baptisé d’une appellation identifiable parmi mille : « Kama Sutra » ! Une boisson qui doit peut-être emmener les esthètes de la spécialité vers le septième ciel ?
Un produit made in Yonne reconnu à l’international…
Ce rhum d’ambiance à la couleur ambrée, très apprécié des spécialistes, se découvre dans un étrange contenant… à la tête de mort ! Un clin d’œil à la raison sociale de la vitrine commerciale de l’entrepreneur icaunais qui n’a pas hésité à faire concourir son produit à l’incontournable salon bruxellois, le « Spirits Sélection », rendez-vous international qui distingue les boissons spiritueuses en provenance des quatre coins de la planète : whiskies, cognacs, brandys, rhums, vodkas, gins, grappas, etc.
Aux côtés de sa compagne, Anne-Ludivine MAULET, Anthony GOULIER exploite avec succès cet endroit qui branche les amateurs de boissons de caractère, suscitant également des atmosphères dansantes et thématisées qui varient selon les jours de fréquentation : de la salsa aux danses de salon, du karaoké aux univers rétro et musette, des concerts acoustiques avec le chanteur GEHEL, aux ambiances plus enivrantes du dance-floor version DJ.
Quant au « Kama Sutra », il est à découvrir avec modération, pour titiller votre flamme et votre palais, et vous faire une idée précise de ce qu’est un rhum arrangé dans les règles de l’art !
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : une ode bistrotière « ibérico-lusitanienne » où l’on savoure encore les plaisirs d’autrefois…
juillet 17, 20224900 kilomètres aller/retour pour rejoindre à moto, depuis le Sénonais, (et en revenir aussi !), la cité blanche au pays bleu, plus communément dénommée, Lisboa (Lisbonne) ! Ce fut récemment notre objectif commun, avec « Gégé » et « Oliv », plus particulièrement pour célébrer le cinquantenaire de nos amitiés familiales ! 1972 : une autre France, celle d'une autre époque !
LISBONNE : Cette semaine passée chez nos voisins et amis de ces pays ibériques, dont bon nombre d'icaunaises et d'icaunais sont originaires (on pense notamment à la ville de Fafe au nord de Porto) fut des plus intéressantes. En effet, lorsque désormais l'on traverse la France, par ses chemins de traverse, on peut y observer, avec autant d'incrédulité que de réalisme la quasi- disparition de moult commerces villageois ou citadins.
Adieu bistrots, auberges de bord de route, et autres. Tout y est bien souvent fermé à tout jamais, ou encore à vendre. L'Yonne et la Nièvre n'échappant pas à cette terrible et actuelle spirale de déshumanisation.
Seules demeurent bien souvent ces zones commerciales aux entrées d'agglomération, sans âme aucune, avec ces sortes d'usines alimentaires liées à des chaînes d'inspiration américaines. C'est triste, mais c'est ainsi.
L’accueil si sympathique dans les estaminets…
Rien de tout cela chez nos voisins, chez lesquels demeurent encore nombre de commerces locaux. Dans vingt ans, sera-ce encore le cas ? Trop tôt pour le dire, mais aujourd'hui en 2022, cela existe encore, alors une fois franchies les Pyrénées, sachons en profiter !
Force est de reconnaître aussi, que bien souvent ces estaminets - et leurs toilettes ! - y sont d'une propreté irréprochable et que l'accueil y est plutôt gentil ! Les chaînes d'infos n'y règnent pas en maîtresse absolue, et du coup, les gens discutent entre eux. C'est bête, mais il fallait y penser !
Il y a toujours des clients même en rase campagne…
Le café y est plutôt bon, et avec l'apéritif, olives, fromages ou rondelles de saucisson y sont aimablement servies. Au nord de Porto, dans un petit hameau cerné de vignes, tandis que nous nous arrêtons dans un petit café, où nous commandons trois verres de « vinho verde », histoire de se désaltérer de cette route sous 35 degrés, il nous fut apporté une carafe de vin bien frais, du pain, du fromage ainsi que des olives. Le tout pour 4 euros ! Oui, vous avez bien lu. Du coup, il y a toujours des clients dans ces établissements, même en rase campagne.
Une appréciable liberté qui n’est pas normée comme en France…
Ce petit geste de service fait plaisir à la clientèle. Il est pratiqué aussi en Italie, bien souvent. Mais, nos bistrotières et bistrotiers hexagonaux, eux, l'ont totalement oublié. Cela n'obère pourtant pas le chiffre d'affaires, peut-on penser. Au contraire, on peut songer que cela pourrait générer un retour - ou une venue nouvelle - de certains clients.
Peut-être existe-t-il encore dans ces deux pays que sont l’Espagne et le Portugal, une forme d'appréciable liberté qui chez nous, devient chaque jour, plus strictement normée.
Des 200 000 bistrots des années 60, il doit n'en demeurer qu'environ 28 000 à ce jour. Ce symbole de la France heureuse est en train de disparaître. Point besoin de les « muséifier » pour les bobos parisiens ! Il faut juste les faire vivre pour ce qu'ils sont, ces chouettes lieux de vie et de convivialité !
A charge aussi pour ces professionnels de s'adapter parfois, en regardant ailleurs - pas très loin d'ailleurs !- ce qui se fait de bien !
En la matière......gracias et obrigado à nos voisins, qui en demeurant fidèles à certains fondamentaux, contribuent à une certaine forme de pérennité commerciale.
Gauthier PAJONA
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