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Ados et riverains peuvent visiter la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire : des atomes crochus en perspective !
février 19, 2022A l’heure où le nucléaire s’invite parmi les programmes de la campagne présidentielle – même le candidat communiste Fabien ROUSSEL y est favorable ! -, quoi de plus légitime en somme que de pouvoir s’immerger au cœur de l’une des centrales afin d’en comprendre toutes les subtilités techniques et sécuritaires. EDF a parfaitement bien assimilé ce besoin de transparence pédagogique en ouvrant les portes du site de Belleville-sur-Loire dès avril.
BELLEVILLE-SUR-LOIRE : En matière de tourisme industriel, l’initiative est plutôt séduisante sur le papier. D’autant qu’elle concerne à la fois la jeune génération, avide de savoirs et de découvertes, mais aussi leurs parents dont certains demeurent toujours très rétifs à l’égard de cette ressource énergétique ayant pourtant fait ses preuves si elle est maîtrisée dans les règles de l’art.
C’est le cas du parc de centrales nucléaires dans l’Hexagone. A l’instar du site du Cher dont le panache blanc évanescent s’aperçoit par temps clair haut dans le ciel dans un large rayon environnant. Dont l’Yonne et la Nièvre.
Si elles étaient restées en suspens depuis bientôt deux ans (crise sanitaire oblige), les opportunités de visite de la centrale vont donc reprendre leur rythme de croisière dès le mois d’avril. Et ce n’est pas un poisson facétieux !
Le service communication ad hoc dont Pauline DEVIE est l’une des représentantes, en a défini les contours.
Un délai de cinq semaines d’anticipation pour sécuriser les visites…
Entre exposition photographique accueillie au centre d’information, la réception des adolescents lors des prochaines vacances de Pâques et l’immersion régulière des riverains chaque second et quatrième samedi matin du mois jusqu’en décembre, le nombre de visiteurs devrait être exponentiel cette année. Sans aucun doute.
Surtout qu’à la veille du scrutin présidentiel, le nucléaire ne peut que s’inviter dans les discours de campagne des futurs prétendants au fauteuil élyséen. Même la tête de liste du Parti Communiste de France, Fabien ROUSSEL, y fait référence de manière positive ce qui est pour le moins inattendu !
Bien que les premières visites débutent en avril prochain, la porte-parole de la communication rappelle que « cinq semaines de délai sont nécessaires à la réalisation des accès ».
D’où ce besoin anticipateur sur le calendrier afin de permettre dès maintenant de sécuriser les inscriptions. On ne rentre pas dans une centrale nucléaire comme dans un moulin !
« Un autre regard » sur le nucléaire : le thème de l’exposition photo…
Jusqu’au 29 avril (elle est actuellement visible au centre d’information au public), l’animation photographique propose des points de vue très intéressants de ces deux mastodontes de béton que sont les tours réfrigérantes. D’une part, un des deux volets de ce rendez-vous artistique fait la part belle au travail de Gill BOMMELAERE, artiste originaire de Bordeaux qui avait réalisé une expérience immersive insolite en 2019 sur le site.
D’autre part, le fruit du travail qualitatif et inspiré de photographes amateurs de l’Yonne et de personnes influentes sur le réseau social Instagram est dévoilé au détour de la visite. Les meilleurs clichés du simulateur et de la salle des machines sont ainsi soumis à la sagacité critique et contemplative du public.
L’ouverture vers les ados : une volonté pédagogique…
Nouveauté importante avec cette relative normalité touristique : le retour des adolescents à la centrale ! Les premiers d’entre eux fouleront le sol de Belleville-sur-Loire dès les vacances de Pâques. Dès 12 ans, les enfants découvriront la salle des machines et le simulateur qui est la copie conforme de la salle de commande, elle reste inaccessible au public, il va sans dire !
Signalons enfin que les adultes peuvent apprécier l’ingénierie technologique d’un lieu industriel en participant aux « Samedis des Riverains », nous l’avons dit, à raison de deux samedis par mois, tous les quinze jours.
Naturellement, toutes ces visites sont organisées gratuitement et sont accessibles à partir de douze ans, sur simple inscription (www.edf.fr/belleville).
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : le « C1 Plaisir », quand la gourmandise et l’amabilité s’invitent à table à Bellechaume
février 18, 2022Lorsque j'intervenais sur les ondes de « radio bleue », comme nous appelaient bon nombre d'auditeurs rétifs à toute autre dénomination, ce qui nous amusait plutôt, je suis souvent venu à Bellechaume pour y évoquer ce p'tit-resto, ouvert, fermé, puis repris, puis plus rien. Voilà dix mois qu'un couple courageux s'est retroussé les manches pour recréer un lieu de vie, commerce multi-service villageois : bienvenue au « C1 Plaisir » !
BELLECHAUME : Donnant sur la cour, la gravure intemporelle d'un autre siècle indique toujours qu’il y avait le bal au premier étage jadis ! Pour arriver dans ce fond de vallée, on passe par de bien jolies routes forestières. La D 77 entre Cerisiers et Bussy-en-Othe, en étant un véritable modèle du genre, mais aussi non loin de la LGV sud-est, dont le PK 108 se trouve proche de notre village.
Dans l'Yonne, le TGV ne fait hélas que passer, contrairement aux départements voisins de la Côte d'Or et de la Saône-et-Loire. A quand le retour d'un TGV Yonne, véritable vecteur économique pour notre territoire ?
Il est bientôt midi, en ce jour de février. « Tant que le petit mois n'est pas fini, l'hiver n'est pas terminé » disaient antan nos anciens. Un dicton d'un autre temps ? En poussant la porte de l'établissement, c'est un plaisir d'entendre à la radio la jolie chanteuse Shy'm (ancienne athlète, je crois...) entonner « Je sais », l'un de ses innombrables succès.
Des prix très abordables pour se sustenter de manière agréable…
Les petites tables sont illustrées d'un code barre coloré. Au fond sur la banquette, trois villageois sirotent paisiblement l'apéro devant ce majestueux baby-foot, me rappelant de multiples parties perdues dans ma jeunesse militaire, ainsi que leur corollaire d'obligatoires tournées !
La patronne m'explique alors le principe de la formule de semaine : 13 euros le menu cuisiné maison avec entrée, plat et dessert, 11,5 euros la formule à deux plats. En fin de semaine, « C1 Plaisir » propose aussi un choix de pizzas maison. Ce midi-là, il y avait en entrée des rillettes, une quiche lorraine ou bien des œufs mayo. En plat, un chili con carne était proposé (le lendemain, ce sera hachis parmentier de canard). Pour terminer, une tarte aux pommes ou une mousse au chocolat.
Une mayonnaise onctueuse et bien assaisonnée…
Je prends un œuf mayo, servi sur un lit de salade. La mayonnaise est bonne, un brin moutardée. Quant à la salade bien croquante, elle aussi est bien assaisonnée, ce qui semble être un fil rouge culinaire de la maison !
Pendant ce temps, Chantal vient chercher un colis dans ce commerce multi-services. En présentant sa carte d'identité, elle explique qu'elle est un brin froissée, en raison de ballades, comme planquée au fond de son blouson-moto ! Bon, le pain gagnerait à deux, voire trois minutes de cuisson supplémentaires, me dis-je alors en sauçant mon assiette !
Pourquoi si peu de clients à l’heure du repas ?
Arrivent alors deux autres clientes, c'est mère et fille ! Elles aiment cet établissement, sa bonne cuisine, son sens de l'accueil, et le clament à l'unisson. « Fifille » est mal fichue. Doliprane ou Efferalgan ? A voir !
Puis arrive ce chili con carne, un plat tant de fois dégusté par le passé par votre serviteur aux États-Unis ou au Mexique notamment ! L’assiette est bien assaisonnée, relevée comme il se doit, et accompagnée d'un riz délicieux, bien accommodé. Sincèrement, c'est très bon. Et servi fort aimablement.
Un bon dessert tout simple pour terminer - rien de plus difficile que la simplicité, disait avec raison, je ne sais plus quel cuisinier ! - avec une tarte aux pommes. Puis le café est servi avec une noisette chocolatée.
Ce midi-là, nous ne fûmes hélas que trois en salle. Est-ce normal ? Je pense que non. Avec un pareil tarif qualitatif, cela devrait attirer d'autres villageois locaux ou voisins à s'attabler, histoire d'encourager ces néo-aubergistes. En venant via Villechetive (zéro commerce) ou Arces (bravo à Martine, l'épicière qui y résiste !), voici une bourgade dont le commerce est sinistré.
Le petit coin épicerie : une incontestable plus-value commerciale…
Alors ensemble, habitantes et habitants, voisines et voisins, élus du conseil municipal : réjouissez-vous dans un village de moins de 500 habitants d'avoir pareil commerce - sympa le petit coin épicerie d'ailleurs !- et poussez en la porte parfois. Juste histoire d'en assurer la pérennité méritée (ayant connu au cours de la décennie précédente deux à trois tenanciers pour cet établissement).
On n'y pense pas direz-vous peut-être. Et bien pensez-y désormais. Bon appétit au « C1 Plaisir » !
En savoir plus :
Les + : amabilité, bon rapport qualité-prix. Toilettes impeccablement propres : bravo !
Les - : pour le quart de vin, on aimerait se voir servir du vin de l'Yonne, plutôt qu'un cépage merlot venu de l'on ne sait où ! L'Yonne est un joli département viticole, sachons s'en souvenir !
Contact :
C1 Plaisir
41 Rue du professeur Ramon
89210 BELLECHAUME
Tel : 03.86.56.13.51.
Bar, restaurant, épicerie, dépôt de pain.
Gauthier PAJONA
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« L’Aile ou la Cuisse » : le plaisir des papilles exulte au « Rive Gauche », grand oublié du guide Michelin !
février 12, 2022Il fait beau en ce mardi de février. Un vol de grues passe au loin dans le ciel bleuté. Bien qu'elles ne disposent pas encore d'Internet, on peut penser que leur retour annonce la fin de la froidure hivernale, qui hélas n'a pas vraiment eu lieu d'ailleurs. Bientôt midi, et l'assurance en poussant la porte d'une des meilleures tables icaunaises, de se régaler une fois de plus. Bienvenue au Rive Gauche à Joigny…
JOIGNY : C'est feu Michel LORAIN (trois étoiles au Michelin en 1986), surnommé le chef bâtisseur par ses équipes qui contribua à la construction de ce bel établissement, voici une trentaine d'années. Sa dynamique fille, Catherine, en fut longtemps à la tête, la laissant désormais peu à peu, à un véritable binôme de professionnels : Anne-Claire JOUBERT, côté salle, et son mari, Jérôme en cuisine.
La salle est confortable. Quant à la terrasse surplombant la rivière, elle semble cligner de son œil taquin, en nous susurrant « à bientôt » ! Edwige est la souriante maître d'hôtel de la maison.
Cette ancienne élève du lycée des métiers Vauban à 'Auxerre arriva gamine ici, et sut y gravir les échelons à la force du poignet. En 2020, sous la férule de chef « Jéjé », elle contribua largement à cette belle seconde place, lors de l'exigeant concours national de la meilleure brigade de France, après avoir durant les entraînements découpé moult poulardes de Bresse.
A peine le temps de le commander au menu, qu'un impeccable « américano » surgit avec d'onctueuses gougères. Durant ce laps de temps, arrive un quatuor de copines souriantes. Pauline y est la reine du déjeuner, fêtée dignement, en trinquant avec un « coteau du Layon ». L'aînée de la tablée ouvre alors son enveloppe de feuille de paie : « quoi 168 heures alors que j'en ai fait 170… se plaint-elle, rapidement consolée par une rasade de vin moelleux !
Pendant ce temps, Edwige et sa mini-équipe installent les nouveaux arrivants. Tiens, un trio de mise en bouche atterrit sur cette table bien dressée ! Le chef aime les poissons bleus (maquereau ou sardine en saison), il y en a ! Un mot sur l'excellent pain fourni par la boulangerie locale « La Gerbe d'or ». C'est quand même autre chose que l'industriel « coup de pâte » auquel trop de tables ont désormais hélas succombé.
Le délice des sauces qui accompagnent les produits de la mer…
L'entrée est aussi fine que délicate : marinade de Saint-Jacques et céleri boule, avec une rémoulade de radis d'hiver et de baies roses (clin d'œil au soleil des tropiques !). Une belle alliance avec le bourgogne blanc générique de la côte de Beaune, choisi par notre maître d'hôtel.
Trois amies arrivent ensuite à la table voisine. Elles sont pressées, très pressées évidemment. Voyons ! Lorsque l'on est quelqu'un d'important : c'est ainsi ! A la commande, elles déconstruisent tous les plats, avec force rasade de ce soda made in USA que je ne citerai point ! L'une d'entre elles est en arrêt maladie, mais a plutôt bon appétit. Comme le disait feue ma grand-mère : « l'appétit, c'est la santé ! ». Alors…
Demeurant dans l'océan, par table jovinienne interposée, c'est au tour d'un délicieux ragoût d'encornets et de crevettes grises, sauce chablis de s'attabler ! Un plat qui a de la mâche, mention spéciale pour la sauce, aussi onctueuse que goûteuse. On le sait, mais passé antan par de belles tables étoilées (« Le Père Bise » à Talloires, « Stéphane DERBORD » à Dijon...), le chef Jérôme JOUBERT est un véritable saucier, pour le plus grand plaisir de la clientèle.
Un établissement « délaissé » par le Michelin : une hérésie !
Le plat suivant est un peu un historique de la jeune maison. Pas pour l'entrecôte-échalotes, impeccablement saignante, mais pour son accompagnement que l'on doit à Chris, l'un des fidèles seconds de cuisine. Il s'agit d'un aligot filant, spécialité du jeune papa.
Que les puristes aveyronnais me pardonnent : certes sans tomme fraîche de Laguiole. Ce jour-là, ce véritable délice fut servi au comté. Parfois Chris le prépare au soumaintrain, voir en annexe la recette de ce fils de restaurateurs bordelais !
Le dessert est l'œuvre de Céline, la chef pâtissière : un tiramisu bourguignon dans lequel l'acidité du cassis vient se confronter à la douceur sucrée du biscuit. C'est bon le cassis ! Et pas uniquement en kir ! Pour Noël, je fus très agréablement surpris par la bûche marron-cassis de la pâtisserie QUIRIE, sise à Malay-le-Grand.
Toutes les tablées de copines sont parties. A mon tour d'en faire de même, après un bon déjeuner, gentiment servi ! Et je l'écris à nouveau : « Le Rive Gauche » est une table injustement délaissée par le guide Michelin, qui l'a depuis 2021, supprimée honteusement de sa sélection. D’ailleurs, on aimerait mieux en comprendre les objectifs actuels, entre les cités de D1 (Lyon, Courchevel, Cannes...) et l'immense restant du territoire de France !
En savoir plus :
Les + : table confortable et de qualité. Chambres à l'unisson et au goût du jour.
Les - : jadis, au « Rive Gauche », les tables étaient nappées. C'était joli. Oui mais ça, c'était avant ! Comme nombre d'autres établissements, ce bon restaurant a désormais succombé au moderniste set de table. Ben, tant que l'on ne nous impose pas la serviette en papier, assortie de couverts en plastoc, dignes d'un plateau éco de compagnies aériennes !
Premier menu à 29 euros avec un verre de vin et café.
La recette de l’aligot au soumaintrain
Pour quatre personnes :
1kg de pommes de terre à chair ferme
300 g de soumaintrain au lait cru
500 g d’emmental râpé de bonne qualité
Beurre et crème fraîche
Faire cuire les pommes de terre à l’eau salée, les égoutter puis les écraser en purée et en y ajoutant crème et beurre,
Tailler le soumaintrain en très fines lamelles, puis à feu doux l’ajouter à la purée avec l’emmental râpé en mélangeant avec une spatule en bois.
Mélanger la masse jusqu’à l’obtention d’une pâte lisse qui se détache des parois de la cocotte en faisant des fils.
Contact :
Le Rive Gauche
Hôtel/restaurant
Chemin du Port au bois
89300 JOIGNY
Tel : 03.86.91.46.66.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. www.hotel-le-rive-gauche.fr
Gauthier PAJONA
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L’Aile ou La Cuisse : « Le DOLET », un vrai restaurant ouvrier avec toute la noblesse de l’âme qui en découle
février 05, 2022Il est de ces mots quelque peu malmenés depuis ces deux dernières années. De ces mots gravés sur la façade de nos mairies, et dont le poète Paul ELUARD se targuait d’écrire son nom : liberté. C’est drôle. Mais en poussant la porte de cet estaminet à la peinture défraîchie, c’est immédiatement ce que l’on ressent. Au sol quelques carreaux sont cassés. Au mur, il y a des affiches de Saint-Vincent du siècle passé : bienvenue au DOLET !
AUXERRE : Le poêle ronronne mollement en ce jeudi hivernal, pour le plus grand plaisir des clients-copains ou des habitués. Le comptoir est en formica, star des sixties, magnifiquement évoqué dans la chanson « La Montagne » par Jean FERRAT. La facétieuse grenouille y a même élue domicile ! Sur les vitres en verre dépolie, quelques fleurs peintes d’antan par le regretté Toto….Ah ! J’allais oublier : à l’extérieur, se trouvent des toilettes à la turque d’une impeccable propreté.
Bienvenue au « Dolet », ce bistrot de quartier auxerrois, sis à l’angle des rues du port Gerbault et Étienne Dolet. Des comme ça : il n’y en a plus guère, raison de plus pour en pousser la porte, et découvrir - ou redécouvrir - cet univers bistrotier en fin de vie dans notre pays.
Le bistrotier aime ses clients : ils le lui rendent bien…
Au comptoir, c’est sieur Hervé. Avec son pantalon en Tergal tout droit sorti de feu les usines vosgiennes BOUSSAC, et son pull qu’un copain douanier a dû lui fourguer sur sa dotation, il ne manque pas d’une certaine allure. Jadis, cet avallonnais travailla au restaurant « La Courte paille » de Cussy-les-Forges. A l’époque, on y pratiquait de la vraie cuisine : patates épluchées, vraie vinaigrette, tarte aux pommes maison….
Tout cela fut chamboulé à l’aube des années 90, lorsque notre bistrotier et dame Ginette s’installèrent ici. L’équation est en ces lieux d’une grande simplicité, malgré quelques identités tout à fait remarquables : Hervé aime ses clientes et clients, qui le lui rendent bien. Chaque matin, il ouvre avant 6 heures, afin que les éboueurs débutent leur tournée par un café chaud.
Parfois, c’est vrai, il a du mal à desserrer la mollette du fût de bière. Tel Saint-Bernard, « Seb » de chez COURTOIS Bourgogne Boissons accourt.
« Un client comme Hervé, on ne peut le laisser tomber » affirme ce sympathique professionnel !
Le plus important est que cela plaise aux clients !
Bon, autant l’avouer tout de go : à l’instar de votre serviteur, Hervé de Montréal - dans l’Avallonnais et non point dans la belle province !- ne comprend pas tous les canons et subtilités de la société actuelle. Pour entretenir sa mémoire, il fait ses additions à la main sur d’anciennes liasses informatiques apportées par de gentilles clientes-secrétaires, et il n’a point de portable, car cela ne sert à rien. CQFD ! Alors un conseil, vous qui passerez par hasard, n’allez pas lui demander si il est plutôt LinkedIn ou Instagram ! Demandez-lui plutôt, d’avisés conseils le moment venu quant aux pieds de tomate !
Au comptoir, c’est selon, même si notre homme apprécie le vigneron Yvon VOCORET, qui lui livre son petit chablis, récemment tasteviné, lors du chapitre automnal au château du Clos-Vougeot. Cette jolie distinction laisse de marbre notre bistrotier, car le plus important, c’est que cela plaise aux clients ! Ce solide bon sens règne en maître dans ce petit estaminet, pour le plus grand plaisir de Marc, Philippe, Eric, Delphine, Jean-Pierre, Pascale et les autres…
Des tarifs non prohibitifs que ceux pratiqués par certaines chaînes…
En cuisine, la cheffe, c’est dame Ginette ! Sur sa gazinière quatre trous - ressemblant peu ou prou à celles de la marque ROSIERES vantée par Paul BOCUSE dans les années 70 !- elle réalise des merveilles de simplicité gourmande. Chaque jour correspond à un plat différent : saucisse lentilles, chou farci, bœuf bourguignon, poule au pot, rôti de porc au jus... En dessert : mousse au chocolat, pommes au four et chaque automne, une étonnante tarte aux coings.
La formule comprend le plat, une assiette de fromages ainsi que le dessert pour 11 euros. Avec le café : 1 euro en sus et 2,5 euros avec un « p’tit quart » de vin. A comparer avec les tarifs prohibitifs sans âme culinaire aucune, de bien des chaînes. Ici, c’est un vrai restaurant ouvrier, avec toute la noblesse qui en découle…
Se précipiter au DOLET avant qu’il ne soit trop tard !
Ce midi-là, ce fut un sauté de sanglier accompagné de pâtes et endives braisées, une assiette de fromages - toujours servie avec du beurre -, puis une exquise crème caramel à la paisible cuisson (le cas échéant, le dessert est constellé de micro-bulles). Dans sa petite salle patinée d’âme, notre homme envoie une vingtaine de couverts. A ce moment-là, mieux vaut ne pas le déranger !
« Minou, encore deux couverts » aboie-t-il avec délicatesse à la cheffe ! Et à 14 heures, on vous servira encore !
Alors, à l’instar des chanteurs BENABAR et RENAUD qui s’en vont manger « Chez les Corses », nous autres icaunais, devons-nous précipiter au DOLET. Car demain, définitivement, il sera trop tard.
En savoir plus :
Les + : sens de l’accueil, convivialité, bonne cuisine : tout y est !
Les – : le café n’est pas des meilleurs dirons-nous ! Sacré Hervé !
Gauthier PAJONA
Référence
Le DOLET
13, rue Étienne Dolet
89000 Auxerre
Fermé samedi/dimanche.
Contact 03.86.46.88.58., de 06h à 19h.
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Un cycle de conférences débute : l’élevage, cœur de cible stratégique de la Chambre d’Agriculture et d’ALYSE
février 01, 2022L’évènement s’étale sur quatre journées. Dont deux en Puisaye, le reliquat se faisant sur le Tonnerrois. Une zone géographique qu’affectionnent les responsables de la chambre départementale agricole. Ils y ont expérimenté ces derniers mois le projet « 360 degrés » avec la communauté de communes. Mais là, du 07 au 10 février, changement de registre. Les bâtiments d’élevage seront au centre des prérogatives…
AUXERRE : Cinq visites d’exploitation constitueront le socle de ce copieux programme instructif. Elles seront assorties de causeries et témoignages variés autour de problématiques permettant de mieux appréhender la réalité de l’installation des jeunes agriculteurs dans l’élevage. C’est le menu non alimentaire mais pourtant très digeste que propose la semaine prochaine la Chambre départementale d’Agriculture de l’Yonne.
Un cycle de conférences, conçu avec le précieux concours du réseau Innov’ Action et de la coopérative ALYSE, servira de solide armature à ce projet ; le premier de l’année permettant de renouer les liens de l’écoute et de la discussion.
L’objectif du projet est simple : faire toute la lumière sur l’installation des jeunes éleveurs ayant opté pour la filière. L’une des plus complexes qui soit proposée parmi le panel de métiers issus du milieu agricole.
Le partage de bons trucs et astuces pour les éleveurs…
Ces portes ouvertes dans les bâtiments d’élevage traduiront dans les faits la nouvelle dynamique impulsée par la chambre consulaire et l’un de ses partenaires essentiels, la coopérative ALYSE. Vouloir optimiser la communication en 2022.
Trois lieux ont été choisis pour cela : Provency, Moutiers-en-Puisaye et Noyers-sur-Serein. Accueillies dans cinq établissements tenus par de jeunes agriculteurs, ces conférences possèdent pour fil rouge un dénominateur commun : le partage d’expérience et de savoir-faire dont pourrait profiter l’auditoire.
Initié en Côte d’Or, ce cycle a rencontré un joli succès, plus que d’estime avec la présence de près d’un millier de visiteurs ! Certes, l’Yonne n’est pas comparable à son voisin méridional.
« En fait, résume Arnaud DELESTRE, président de l’organe institutionnel, ce rendez-vous est propice au partage des bons trucs et astuces nécessaires à une installation réussie dans la filière… ».
D’autant que les renseignements sont très attendus des jeunes professionnels ayant osé franchir le pas.
Préparer la relève alors que les cartes vont être brassées d’ici dix ans…
Parmi les items de cette édition 2022, la dynamique de l’élevage de caprins et d’ovins constituera l’une des priorités de ce cycle. Une tendance exponentielle observée depuis plusieurs mois. On y parlera aussi de l’engraissement des génisses, de l’emploi d’appareillage facilitant la traite et le confort de l’éleveur, de la directive nitrates et de ses impacts sur les exploitations, voire de la transformation en élargissant la gamme de produits laitiers afin de se différencier.
Petit coup de projecteur spécifique : une animation organisée autour de la valeur ajoutée pour un néophyte de la filière qui en viendrait à créer sa propre fromagerie !
Quand on sait que 50 % des agriculteurs actuels pourront prétendre à la retraite dans la décennie à venir et que 70 % du cheptel de bovins sont détenus par des personnes âgées de plus de 55 ans, on se dit effectivement que l’anticipation permettant de bien préparer la relève devient urgente !
Thierry BRET
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