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24 et 28 ans, au compteur ! De la jeunesse, certes, pour se lancer dans une telle aventure. Mais aussi de l’enthousiasme à revendre en très grande quantité. Ils aiment les défis, ces deux-là ! Cela se ressent jusqu’au fond de leurs pupilles, portes ouvertes de leurs âmes. Les yeux brillent d’exaltation à l’explication de texte de leur cuisine. Elle se veut régionale avec ses recettes traditionnelles revues au goût du jour, comprenant moins de gras mais plus d’acidité. Pacôme CINTRACT et François GUENOT régalent depuis deux mois leurs convives qui viennent tester leur tour de main culinaire. Réussi !
DRUYES LES BELLES FONTAINES : Qui ne connaît pas la « Guinguette de la Cour Grenouille » lorsqu’on est un adepte d’Epicure dans l’Yonne ? Un estaminet ouvert en saison, flanqué aux abords des sources de la Druyes et de son petit lac si pittoresque avec sa cohorte de colverts et de foulques bienveillants ?
Un lieu de curiosité très apprécié des férus de Dame nature et de l’authenticité champêtre à fleur de peau. On peut y jouer en toute liberté si l’on est un enfant sur son espace de verdure. On peut aussi y pratiquer ses exercices de santé à l’aide d’appareils posés çà et là sur la pelouse afin d’étoffer sa musculature (plus rare !). On peut y réaliser ses prises de vues pour ses noces avec le château du XIIème siècle ayant appartenu à la comtesse Mahaut de Courtenay en arrière-plan. On peut surtout et c’est bien là le principal s’y sustenter, et de belle manière, en toquant à la porte de la dive boutique, toujours prête à vous accueillir.
« La Guinguette de la Cour Grenouille » ! Rien qu’à l’écoute de l’appellation – on se croirait revenu au temps des fabliaux moyenâgeux ! -, cela vaut déjà le détour ! Un établissement dont le propriétaire n’est autre que la municipalité incarnée par son maire, Jean-Michel RIGAULT. C’est la première des surprises mais cela ne se constate pas au fond de l’assiette. Car qui dit établissement municipal ne signifie pas pour autant repas digne d’une cantine scolaire !
Un petit paradis pour déjeuner au doux clapotis des sources…
Ici, à titre d’exemple, si on se laisse embarquer avec délectation et sans hésiter dans les choix culinaires proposés par le jeune chef François GUENOT – le garçon n’a pas encore la trentaine, c’est dire si c’est prometteur ! -, on peut allègrement découvrir des œufs de Bourgogne accompagnés de leur sauce à base de brie (succulent !), d’une croute de cochon (original), d’un filet de saumon agrémenté de ses petits légumes de saison (pas mal !) ou d’un jambon braisé nappé de sa sauce à la moutarde, servi avec ses légumes. Miam !
On en redemande et on ne peut que poursuivre sur le même registre avec une crème brûlée ou une île flottante du meilleur des effets pour les papilles. Tout ceci est servi avec le sourire par l’amie du chef, la régionale de l’étape de surcroît puisque le berceau familial possède ses origines à Druyes, la sympathique Pacôme CINTRACT !
Agréable, à l’écoute, attentive s’il manque le moindre morceau de pain, communicante avec la clientèle : bref, elle s’est parfaitement adaptée dans le moule…
Pacôme et François – lui, il est originaire de Clamecy – ont pris la (sage) décision à l’hiver dernier de relever le défi que proposait la municipalité de Druyes en procédant à un appel d’offres : assurer la gestion et surtout la vitalité culinaire de cette guinguette, faisant la réputation attractive et touristique de la commune de Forterre bien au-delà des proches alentours.
Aujourd’hui, ils ne doivent nullement regretter leur décision. C’est simple : la « Guinguette de la Cour Grenouille » - elle ne se fera jamais aussi grosse que le bœuf cher à Jean de la FONTAINE ! – ne désemplit pas. Dès le moindre rayon de soleil revenu, les convives occupent outre la salle intérieure de l’édifice la belle terrasse dont la vue se prolonge sur l’eau limpide du lac, le doux clapotis des sources et les zones boisées environnantes. Midi et soir ! Un petit paradis, vous dis-je…
Des produits locaux, le plus possible, y compris pour les vins…
Chef de cuisine jusqu’alors à « l’Hostellerie de la Poste » où il exerçait en famille à Clamecy, François GUENOT a donc finalement succombé au projet professionnel que souhaitait porter la belle Pacôme à quelques kilomètres de la sous-préfecture nivernaise, c’est-à-dire se positionner sur l’appel à candidatures lancé par la municipalité de son village préféré (bientôt celui des Français ?!).
« C’est elle qui m'a convaincu que je devais arrêter mon travail dans la Nièvre et me lancer dans ce projet en commun, avoue-t-il le sourire aux lèvres.
Un projet qui lui permet de s’épanouir pleinement derrière les fourneaux en mettant en exergue le côté bistrot et l’esprit guinguette du lieu en travaillant ses recettes personnelles, concoctées à base de solides références gastronomiques régionales.
« Moi, ajoute-t-il, j’adore cuisiner la blanquette, du paleron ou de la tête de veau ! ». En jouant sur les textures de ces mets et en y mettant sa patte, évidemment.
Le couple a choisi de proposer une carte à base de produits locaux.
Les jambons proviennent du Morvan. Les fromages de chèvre se produisent de la ferme locale, sise à peu de distance du site. Côté liquide – les vins ! -, ils illustrent le travail viticole des professionnels de Chablis, de Tannay, mais aussi des Caves de Bailly Lapierre. Du local, avons-nous dit !
D’ailleurs, François plaisante à ce sujet : « vous savez, les vins du Sud, ce n’est pas dans mes habitudes de les servir à table ! ». Amateurs de Corbières et de Bordeaux s’abstenir !
Pour la période estivale, le binôme à la tête de « la Guinguette de la Cour Grenouille » – on l’appelle aussi plus communément la guinguette des sources – prévoit de se renforcer avec le recrutement de deux serveurs et d’un cuisinier, histoire de pallier au coup de feu attendu en juillet/août.
« Nous envisageons l’ouverture de l’établissement jusqu’à la fin de l’année puisque la petite salle couverte et chauffée peut accueillir une vingtaine de couverts… ».
Une manière agréable et pragmatique de jouer les prolongations, ce dont ne s’offusqueront pas les touristes de passage de l’arrière-saison et les autochtones qui désireront se régaler le plus longtemps possible de cette cuisine fraîche, renouvelée et bonne, tout simplement.
En savoir plus :
Les - : pas grand-chose à signaler de négatif dans cette première approche de cette cuisine. Même l’attente, ordinairement longue dans cet établissement les saisons passées, s’est raccourcie !
Les + : l’accueil du couple y est sympathique, le cadre est reposant, parfois bucolique et très agréable avec l’ensoleillement. Les plats sont bien travaillés, sans fausse note…
Contact :
La Guinguette de la Cour Grenouille
Chemin des Sources à Druyes-les-Belles-Fontaines
Ouvert du jeudi au lundi, midi et soir avec un menu du jour (entrée, plat, dessert) proposé à 21,50 euros + à la carte.
Réservation au 09.67.74.56.52.
Thierry BRET
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Un exercice 2022 mi-figue mi-raisin pour RENOUER 89 : Claire DUCHET place 2023 sous de meilleurs auspices
mai 25, 2023Déjà dix-huit mois passés à la présidence de l’association. Et, au vu du large sourire affiché lors de la pose photographique, elle a l’air de s’y plaire, la coordinatrice régionale de FETE (Femme Egalité Emploi) ! Sauf que là, dans le cas présent, Claire DUCHET joue sur un tout autre registre une partition institutionnelle qu’elle maîtrise à la perfection. Celle de responsable de RENOUER 89. Mercredi, il lui incombait d’ouvrir l’assemblée générale traditionnelle. Un évènement accueilli à la Grange de Beauvais…
VENOUSE : Avant qu’elle ne cède la parole à Isabelle JOAQUINA, la directrice d’une structure associative qui s’est fait une sérieuse réputation dans le milieu de l’insertion, la présidente de RENOUER 89, Claire DUCHET que les suiveuses du célèbre « Carrefour des Carrières au Féminin » connaissent bien, devait ouvrir le bal des réjouissances de cet exercice statutaire traditionnel, représenté par l’assemblée générale ordinaire. Une introduction liminaire où l’oratrice devait faire part de ses sentiments quant à la fonction qu’elle exerce.
« J’ai honneur de présider cette association, lancera-t-elle tout de go à une assistance composée de collaborateurs mais aussi de partenaires de l’entité, nous pouvons être fiers de ce très bel outil d’aide à l’insertion professionnelle. Un outil pérenne qui fonctionne depuis maintenant…35 ans ! ».
Trois décennies, voire même un peu plus, pourrait-on dire. Preuve que la réinsertion professionnelle destinée à remettre à flot sur les rails du travail un public en difficulté ne date pas d’hier. Fidèle à ses valeurs et à ses principes, plutôt vertueux, RENOUER 89 poursuit donc sa mission première au fil des ans ; à savoir accompagner du mieux possible des salariés en insertion pour les mener vers une situation professionnelle meilleure et plus aboutie.
« L’idée est de permettre à chacune et à chacun de retrouver la fierté de l’autonomie – elle est incarnée dans notre société par la valeur travail, quoique qu’on en dise -, en redonnant la confiance en soi, à celles et ceux qui en étaient jusque-là dépourvus… ».
Des éléments de satisfaction malgré une année 2022 morose…
Pourtant, ils étaient encore 568 personnes en difficultés sociales et professionnelles à avoir été accueillies l’année dernière. 568 « oubliées » temporaires de la vie à s’en remettre à une équipe d’encadrement et d’accompagnement qui travaille au quotidien avec ces salariés en transition professionnelle. L’objectif étant de développer leurs compétences à la construction, voire la reconstruction pour certains, de leur projet.
« Certes, affirme Claire DUCHET, RENOUER a beaucoup investi en 2022. Toutefois, ce fut un exercice extrêmement complexe pour la mise en œuvre des projets, loin d’être à la hauteur de nos ambitions… ».
Un coup de canif douloureux administré à cette belle machine, d’ordinaire bien huilée, notamment en termes de prestations vendues par le chantier d’insertion de Pontigny et celui de Cheny, du côté de la vente de légumes.
Inversement, des signes de satisfaction se sont manifestés dans ce paysage morose. Les six agences de l’association Intermédiaire ont quant à elles parfaitement remplies leur mission : offrir un maximum d’opportunités à ses salariés.
« Néanmoins, ajoute Claire DUCHET, très à l’aise en public, les coordinatrices et coordinateurs de l’emploi étaient souvent bien en peine pour trouver des profils ; en conséquence, certaines missions n’ont malheureusement pu être pourvues… ».
Puis, la présidente proposa de manière imagée une immersion sur l’un des sites de ces chantiers d’insertion, celui de Cheny. Une nouvelle parcelle a vu le jour en culture bio, alors que le site bénéficiait d’investissements supplémentaires affectés à l’achat d’un bungalow, l’installation d’un tunnel de 40 mètres, la pose d’une pompe, l’ajout d’un tracteur et d’un véhicule de transport, et même la construction d’une clôture.
2023 se présente sous de meilleurs auspices…
Nonobstant, le projet de développement aux dires de la présidente est loin d’être finalisé. Claire DUCHET fait-elle allusion à la possession d’un nouveau terrain qui mène à une superficie totale de trois hectares ?
Sans doute ! Elle le confirme un peu plus loin dans ses propos.
« Nous n’avons pas pu obtenir les résultats attendus en termes de légumes longue conservation en raison de la sécheresse imputable aux chaleurs caniculaires. Mais, il y avait aussi la difficulté de trouver un prestataire pour le forage donnant accès à l’eau, la perte d’un véhicule neuf et aussi le souci de stabilité rencontré au niveau de l’encadrement… ».
Puis, poursuivant sur une note optimiste, la responsable de l’association de rajouter que « 2022 s’était terminée avec de belles perspectives autour d’un jardin en pleine expansion et une année 2023 se présentant sous les meilleurs auspices ».
Toutefois, et malgré le soutien de Pôle Emploi, RENOUER, à l’instar des autres structures spécialisées dans l’insertion, éprouve de plus en plus de difficultés à toucher les demandeurs d’emploi sur les offres de travail qui sont proposées.
Un instant mémoriel en l’honneur de deux figures disparues…
Au bout du compte – il s’agit d’une première pour la structure icaunaise -, RENOUER a terminé l’année 2022 en enregistrant un résultat négatif, sur le volet comptable.
« Nous le déplorons, insiste Claire DUCHET, compte tenu des conditions délicates de cette année écoulée, il est bon de rappeler que le travail mené par l’ensemble des salariés a été très précieux, sans omettre l’engagement des bénévoles et la solidarité des partenaires ou des structures locales ».
Un flot de remerciements fut alors adressé à cette « clientèle » de partenaires qui fait fonctionner les rouages de ce mécanisme utile et profitable à tous. Le temps de s’émouvoir un bref instant autour d’une pensée mémorielle en l’honneur de deux fidèles d’entre les fidèles de la vénérable institution (Jean-François MARCK, ancien directeur de RENOUER décédé le 11 décembre 2022 et Yves GUIDON, disparu en début d’année) et Claire DUCHET mit fin à sa présentation, saluée par un tonnerre d’applaudissements comme il se devait.
Une présidente, heureuse et toujours très investie dans sa mission…
Thierry BRET
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Décidément, l’eau fait beaucoup parler d’elle, depuis le début de la semaine à Auxerre ! Un étrange paradoxe à quelques jours de « Fleurs de Vigne » - le 28 mai sur les quais de l’Yonne – et après l’ouverture de la Cité des Climats et Vins de Bourgogne à Chablis ! Hier, la préfecture organisait des échanges fructueux autour de son avenir. Jeudi, l’Agglomération de l’Auxerrois se fera plus pragmatique en évoquant l’attribution de sa future gestion. Une décision, d’ores et déjà rejetée par les deux groupes de l’opposition qui font cause commune sur le sujet…
AUXERRE : « L’eau, un bien commun dont il ne faut pas abandonner la gouvernance au privé... ». D’entrée de jeu, la petite phrase introductive prononcée par l’écologiste Florence LOURY aura le mérite de poser sans équivoque les jalons de ce qui fera le sel de cette conférence de presse, consacrée à l’eau et à la qualité de sa gestion sur l’Auxerrois.
Assise aux côtés de Sophie FEVRE et Isabelle POIFOL-FERREIRA, sans oublier Denis ROYCOURT et Mani CAMBEFORT, la porte-parole d’EELV donnera le « la » de cet échange à bâton rompu avec les deux représentants de la presse ayant répondu présent durant plus d’une heure, une explication de texte accueillie à la Maison de l’Ecologie.
Membres de l’opposition à la gouvernance actuelle, les cinq élus des deux associations, « Vivre l’Auxerrois » et « Auxerre Ecologie Solidarités » ont donc fait bloc d’un seul tenant contre l’engagement de l’organe communautaire de « livrer au privé la gestion de l’eau potable pour une durée de vingt ans et sans engagement de qualité ».
« C’est un acte d’une grande gravité, diront-ils tous en chœur, que nous refusons… ».
Un retour de la gestion de l’eau en régie comme à Paris et à Nice…
Un rejet catégorique qui remonte à juin 2022, période à laquelle le conseil communautaire de l’Auxerrois avait délibéré sur la gestion de l’eau pour ces prochaines années. La majorité avait alors décidé de la confier au privé et ce, pour une durée de vingt ans. A l’époque, les représentants de « Vivre l’Auxerrois » et « Auxerre Ecologie Solidarités » avaient fait part de leurs vives oppositions.
« Le marché de l’eau n’est guère concurrentiel en France, précise Mani CAMBEFORT, il n’y a que deux opérateurs qui se partagent ce secteur d’activité. En outre, nous n’avons aucune garantie d’un prix juste et abordable pour la collectivité et donc, pour les contribuables auxerrois ».
Et le premier fédéral socialiste d’ajouter tout de go : « Au niveau national, de nombreux élus, quelle que soit leur sensibilité politique, ont dénoncé cette situation quasi monopolistique et ont fait le choix d’un retour en régie… ».
S’en suivront au fil des discussions les exemples concrets appliqués à Paris, dès le début des années 2000, ou à Nice, depuis quelques années.
« A ce propos, plaisantera même Mani CAMBEFORT, on ne peut pas dire que le maire de Nice, Christian ESTROSI, soit un gauchiste collectiviste ! ».
Une gestion de l’eau qui transcende les clivages politiques, visiblement !
Régler les problèmes à la source en aidant l’essor de l’agro-écologie…
Puis, conservant la parole avec sa verve habituelle – Mani CAMBEFORT se montre toujours très pointilleux sur les aspects juridiques et législatifs de toute décision prise par la gouvernance -, l’élu de l’opposition pointera d’un index véhément la durée de la contractualisation, pour lui inimaginable.
« Vingt ans, c’est une durée inhabituellement longue, souligne-t-il dubitatif, elle engage notre collectivité sur plusieurs mandatures…on se lie donc les mains jusqu’en 2043 ! ».
Puis, de conclure sur le fait que « le président de l’Auxerrois, Crescent MARAULT, se débarrasse ainsi de sa responsabilité sur les futures équipes à venir ». Et en deux décennies, elles peuvent être nombreuses, en effet, à se succéder sur un tel dossier…
Reprenant la balle au bond dans cet exercice oratoire à cinq voix – une habitude chez les élus de l’opposition ! -, Florence LOURY insistera sur les dépenses somptuaires de la collectivité en faveur de la dépollution de l’eau.
« Le montant des travaux qui seront confiés au concessionnaire pour l’installation de deux unités de dépollution représente une enveloppe de 27 millions d’euros. Or, les études de l’Agence de l’eau montrent qu’il est 87 fois moins cher de régler le problème à la source en mettant en place des aides aux agriculteurs afin qu’ils modifient leurs pratiques plutôt que dépolluer l’eau après… ».
La représentante écologiste s’appuyant sur l’exemple de Paris pour illustrer ses propos : « la capitale a choisi une gestion publique de l’eau. Sa régie a réussi à aider des agriculteurs en bio sur ses captages de la Vanne et de la Voulzie. Quant à l'aide de l'Agence de l'eau, elle a été validée par la Commission européenne. L’agro-écologie coûte moins cher, elle permet de préserver les équilibres naturels et la santé humaine par une alimentation sans pesticides et sans nitrates… ».
Une manne d’1,5 million d’euros de l’agence de l’eau évaporée…
Il y a une vingtaine d’années, une politique différente avait pu se mettre en place sur l’Auxerrois afin de prendre par un autre bout de la lorgnette une stratégie préventive à la gestion de l’eau plutôt que curative. Denis ROYCOURT le confirmera par son témoignage : « à l’époque, en réaction à une montée des pollutions par les nitrates d'origine agricole dans notre eau potable, à la demande des écologistes et de l’Agence de l’eau, les acteurs de terrain auxerrois ont su faire taire leurs divergences pour innover et mettre en place cette politique préventive… ».
Une stratégie qui devait s’avérer payante in fine avec l’acceptation par l’agence de l’eau Seine-Normandie en 2020 de faire de l'Auxerrois un territoire d’expérimentation des « paiements pour services environnementaux ». Soit une manne de près d’un million et demi d’euros qui devait être attribuée à la communauté d’agglomération afin d’accompagner les agriculteurs volontaires pour une transition vers l’agro-écologie.
Des subsides qui n’auront jamais été distribués par l’agence de l’eau : en septembre 2020, et malgré de multiples interventions en conseil communautaire de la part de représentants de l’opposition, la nouvelle gouvernance n’aura pas donné suite à ce projet.
« Il y a trois problèmes à cette affaire, résumera ensuite en substance Isabelle POIFOL-FERREIRA, il y a l’axe public-privé – est-ce que l’eau qui est un bien commun peut se satisfaire d’une gestion assurée par le privé ?, est-ce que les intérêts du privé ne vont pas contre l’intérêt d’une eau potable pour tous ? -, l’autre axe sur lequel on doit vraiment réfléchir, c’est le préventif ou le curatif. Si on ne fait que du curatif, cela ne fonctionnera pas… ».
Enfin, l’oratrice ajoutera un troisième élément, lié aux deux précédents : « il y a aussi la préoccupation réelle des deux intervenants privés vis-à-vis de la santé des personnes consommatrices alors que l’on sait qu’ils sont beaucoup plus attirés par le profit. Reste le coût de l’eau potable pour les usagers, il sera très important et cela va devenir un bien de luxe alors que c’est un bien élémentaire, indispensable à la vie… ».
Les élus de l’opposition auxerroise réclame dès lors une réouverture du dossier et compte sensibiliser l’ensemble de leurs confrères d’ici jeudi, date de la présentation en séance plénière. Pas sûr que leur initiative coule de source auprès des partisans du camp d’en face favorables à cette stratégie de la privatisation !
Thierry BRET
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La POSTE favorise les circuits courts alimentaires en Bourgogne Franche-Comté grâce à www.pourdebon.com
mai 22, 2023Il ne regrette pas son choix, le paysan boulanger de Charny-Orée-de-Puisaye ! Depuis qu’il a validé son inscription sur la plateforme numérique, www.pourdebon.com, Fabien MARROY, de la Ferme du Bois RAMARD, a réalisé près de 1 800 transactions par ce biais. Soit l’équivalent de 10 % de son chiffre d’affaires mensuel. Au maximum de la crise sanitaire, ce chiffre s’élevait à 90 % !
CHARNY-OREE-DE-PUISAYE : Géré par l’une des filiales du groupe La POSTE, le site www.pourdebon.com est chapeauté par GEOPOST et lui permet de livrer en sec, frais et surgelé, partout aux quatre coins de l’Hexagone plus de 20 000 produits en provenance de plus de 600 agriculteurs et artisans de notre pays. Apparu dans le paysage de la distribution il y a six ans déjà, cette plateforme de vente directe en circuit court rencontre un joli succès auprès des consommateurs français qui ne cesse de l’employer à bon escient. Les marchandises sont ainsi livrées à domicile via les services postaux, ce qui fait aujourd’hui de cette référence de la distribution un pré »cieux auxiliaire favorisant la valorisation des producteurs du terroir.
Aujourd’hui, en Bourgogne Franche-Comté, une vingtaine de producteurs agricoles et artisans ont recours à ses services pour assurer la commercialisation de leurs productions. C’est le cas de Fabien MARROY, paysan boulanger de Puisaye, qui est un fervent adepte de ce concept depuis 2019.
La vitrine en ligne lui offre l’opportunité de pouvoir écouler ses produits (des pains bio qu’il prépare avec les céréales issues de sa ferme) à travers la France.
« Cela m’est déjà arrivé de préparer une commande pour Nice, explique-t-il amusé, elle est partie à 13 heures et elle est arrivée le lendemain sur la Côte d’Azur à 8 heures ! ».
Une manière peu académique mais réussie de pouvoir déguster une brioche bio faite maison les pieds dans l’eau, au bord de la Grande Bleue !
Thierry BRET
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Sonia BACKES en visite sur l’Auxerrois : un temps d’échange instructif avec les acteurs de la vie associative
mai 22, 2023Cadets de la Gendarmerie nationale, Habitat et Humanisme, Jeune Chambre Economique, Maison des Jumelages et de la Francophonie, Club Mob…la secrétaire d’Etat en charge de la Citoyenneté Sonia BACKES n’a eu que l’embarras du choix pour nourrir ses échanges avec les représentants du milieu associatif, visité par ses soins, en cette journée dominicale vécue dans l’Auxerrois…
AUXERRE: Forcément, ce fut un moment privilégié pour les membres de plusieurs associations qui agissent au quotidien sur ce bassin géographique du centre de l’Yonne. Chacun des participants aura pu faire la promotion de son organe associatif, afin de le présenter dans le moindre détail à une représentante du gouvernement, très attentive aux propos entendus.
Chargée de la Citoyenneté auprès du ministre de l’Intérieur, la secrétaire d’Etat, originaire de Nouvelle-Calédonie, Sonia BACKES a pu ainsi discuter à bâton rompu avec plusieurs figures de la vie associative locale, lors de cet atelier discussion, proposé une fois n’est pas coutume un dimanche après-midi ! Comme quoi, même en plein aqueduc de l’Ascension, ça bosse !
Ainsi, elle a pu faire plus ample connaissance avec Marité CATHERIN, présidente de la Maison des Jumelages et de la Francophonie – on peut aussi y ajouter les échanges internationaux ! -, Jacques BLANCHOT qui défendait, bien loin de sa représentation légitime habituelle de GROUPAMA Paris Val-de-Loire, les couleurs des Cadets de la Gendarmerie nationale en sa qualité de colonel de réserve, du toujours très dynamique Alain BERNIER pour le Club Mob installé sur la commune de Gurgy, chère à son maire Jean-Luc LIVERNEAUX, de Jacques HOJLO qui représentait Emeraude, d’Adrien BAILLY et de Laurent DEVELLE, de « purs produits » de la JCE, la Jeune Chambre Economique, de l'Auxerrois Abdelazziz HAJJI, président de la structure AUXERREVICE des Démunis, etc.
On doit cette rencontre informelle fort enrichissante au président départemental de la formation politique présidentielle, « Renaissance 89 », Victor ALBRECHT et la réussite de ce dialogue constructif à bien des égards. Rendons à César ce qui lui appartient !
Thierry BRET
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