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Julien ODOUL presse Elisabeth BORNE après les émeutes : «Mme la Première ministre, qu’attendez-vous pour agir ? »
juillet 12, 2023La conclusion de l’orateur est sans appel. « Madame, la Première ministre, qu’attendez-vous pour écouter enfin les Français ? ». Interpellée lors des questions au gouvernement, mardi 11 juillet dans l’hémicycle du palais Bourbon, Elisabeth BORNE a-t-elle pris bonne note de l’interrogation, après avoir écouté la diatribe virulente du député de la troisième circonscription de l’Yonne ? Critique envers l’action gouvernementale, Julien ODOUL n’a pas été tendre avec l’Elysée qui promettait cent jours d’apaisement !
PARIS : Il a le sens de la formule, le toujours très communicant parlementaire de l’Yonne, à l’aise dans l’exercice oratoire ! « Vis-à-vis des banlieues, aujourd’hui on vit côte à côte, je crains que demain, on vive face à face ! ».
Citant de facto, lors de son intervention, une phrase qui fut prononcée jadis par l’ancien ministre de l’Intérieur du premier quinquennat de l’ère MACRON, un Gérard COLLOMB, dépeint comme un homme « lucide et clairvoyant ». Qui avait averti le gouvernement de l’époque sur les dangers existants…
Un bilan chiffré des dégradations occasionnées…
Intervenant au cours de la traditionnelle séance des questions au gouvernement, ce mardi à l’Assemblée nationale, Julien ODOUL qui ne pratique pas l’art de la langue de bois a donc ironisé avec verve sur les cent jours d’apaisement promis par le chef de l’Etat alors que les « Français viennent de subir cinq nuits de chaos et de terreur ».
Cœur de cible du propos : la Première ministre Elisabeth BORNE. Notamment, après les émeutes qui ont secoué le pays avec les dévastations et violences inédites que l’on connaît. Et Julien ODOUL d’égrener un bref bilan de ces cinq journées de dégradations.
« Faisons les compte : ce sont près de 24 000 feux sur la voie publique, plus de 12 000 véhicules incendiés, 2 500 bâtiments en flammes ou dégradés, plus de 700 policiers et gendarmes blessés. En Guyane, un homme innocent est mort, tué sur son balcon par une balle de 9 millimètres tiré par un émeutier qui visait les policiers… La victime s’appelait Carl TARADE, et je veux lui rendre hommage à cet instant précis… ».
L’artillerie de carnaval et la matraque de Guignol comme réponses…
Un Julien ODOUL qui au nom de son parti fétiche, le Rassemblement national, n’hésite pas, face à l’ampleur de ce déchainement de violence, à se moquer ouvertement de la réponse gouvernementale apportée devant un tel contexte.
« Pour faire face aux émeutes, vous avez choisi de sortir « l’artillerie de carnaval » et la « matraque de Guignol » avec la rédaction d’un flyer pour les parents, la restriction des réseaux sociaux ou encore l’interdiction de la vente de mortiers d’artifice pour le 14 juillet. Mais, les Français en ont assez de votre déni de réalité et de votre impuissance chronique… ».
Et l’élu de l’Yonne de citer quelques pourcentages supplémentaires dont il se réjouit intérieurement : « 65 % des Français demandent des sanctions contre les parents de mineurs multirécidivistes, avec la suspension des allocations. 69 % des Français demandent la suspension de l’excuse de minorité pour les mineurs qui participent aux émeutes. 74 % des Français considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France… ».
Avec à chaque couplet, la sempiternelle question qui revient comme un leitmotiv : « mais, qu’attendez-vous pour agir ? ».
Une question qui est restée en suspens dans l’hémicycle, après avoir été posée, évidemment. Le RN par la voix de son numéro cinq national attend désormais les réponses concrètes de la locataire de Matignon…
Thierry BRET
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« Jeune Danse à Saint-Florentin » : une seconde édition cosmopolite qui flirte avec le grand art…
juillet 11, 2023Ils viennent des quatre coins de l’Hexagone. De l’Yonne, également. Mais aussi de toute l’Europe ! Luxembourg, Autriche, Suisse…excusez du peu, mais la jeunesse, férue de danse classique qui fréquente avec assiduité et volontarisme le stage intensif accueilli à Saint-Florentin cette semaine se veut cosmopolite et motivé. Le jeu en vaut réellement la chandelle avec des professeurs de stature internationale qui animent les sessions…
SAINT-FLORENTIN : La ville, chère à Yves DELOT, va-t-elle se faire une très sérieuse réputation bien au-delà des frontières départementales par le prisme de la danse classique ? Possible ! En tout cas, les curseurs à vocation internationale placés autour de cet évènement culturel de haute volée que l’on doit à l’ancienne danseuse classique Mireille LETERRIER – elle réside dans la ville du Centre Yonne - ne sont pas mis là par hasard.
Une discipline à la délicate complexité technique…
En l’espace d’à peine deux saisons, le rendez-vous artistique porté par l’association « CYDALISE & Cie » autour de la danse qu’elle soit classique, contemporaine, créative mais aussi hip hop, semble vouée à occuper le devant de la scène des férus de cette discipline ô combien difficile à maîtriser dans la technicité et d’une insolente beauté esthétique à regarder lors d’un spectacle.
« Jeune Danse à Saint-Florentin » possède comme vertu cardinale de pouvoir accueillir lors d’un stage de danse intensif d’une semaine, avant que ne soit donné un spectacle final à l’issue de ce rendez-vous, de jeunes adeptes de NOUREEV ou de Patrick DUPOND aux origines cosmopolites. La plupart fréquentent les écoles supérieures de danse européennes. Salzbourg en Autriche, Genève en Suisse, Luxembourg dans le Grand-Duché. Cette année, deux danseurs originaires d’Ukraine sont même du voyage.
La présence de prometteurs danseurs ukrainiens…
Agé de 13 ans, Conrad MANCIUK pratique déjà la danse avec une grâce prometteuse. Sa compatriote, la jeune Clara PASTOUKOV, âgée de 15 ans, a pris aussi ses marques en terre de l’Yonne. Son père, Vladimir, n’est autre qu’un éminent danseur et pédagogue, diplômé de l’école de danse de Saint-Pétersbourg…en Russie.
Afin de faciliter leur déplacement en France, des bourses sont offertes aux stagiaires qui ne peuvent assurer leur financement. Rappelons que ce projet qui fait la part belle à l’une des disciplines les plus féériques de la culture – ceux qui ont déjà assisté aux grands ballets à l’opéra de Paris peuvent en parler avec fébrilité et émotion – est soutenu par la Ville de Saint-Florentin et son édile, Yves DELOT, ainsi que la Communauté de communes Serein Armance dont l’élu est également le président.
Notons également les subsides obtenus par l’association « CYDALISE & Cie » de la part de la préfecture de l’Yonne, au travers le fonds d’aide à la vie associative (FDVA). Un soutien financier qui possède aussi son retour sur investissement ! Quatre stagiaires ayant participé à la mouture initiale de ce concept pour le moins pédagogique en juillet 2022 ont intégré un an après des compagnies européennes…
Créée en mars 2021 par l’association « CYDALISE & Cie » par la danseuse Mireille LETERRIER – ayant fait sa carrière aux Etats-Unis, la danseuse a reçu le premier prix du Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris -, la structure a pour objectif de promouvoir la danse dans la région icaunaise qui ajoute de facto ce nouvel ingrédient comme force d’attractivité culturelle.
Le verdict final sur la scène du théâtre de verdure à 21h30…
En accueillant ces dix-sept jeunes dont des Français et des Icaunais, la structure a réussi une fois de plus sa mission régalienne. Non seulement, elle s’est appuyée sur la force éducative de deux intervenants (Edward ARCKLESS, issu du Royal ballet de Londres et Alexandre NIPAU, ancien membre des Ballets Anjelin PREJLOCAJ), mais en outre, le public local – et d’ailleurs, sans doute – aura l’heureuse opportunité d’apprécier lors du spectacle final, le 15 juillet à 21h30 au théâtre de Verdure de Saint-Florentin, tous ces jeunes talents.
Le programme sera copieux. Avec une articulation faite autour de treize pièces, inspirées du répertoire classique ou contemporain, dont cinq créations incluant celles des deux intervenants. Du grand art, à apprécier sans modération, c’est une évidence…
En savoir plus :
Stage de danse intensif jusqu’au 15 juillet 2023 salle Daullé à Saint-Florentin.
16 stagiaires de 13 à 20 ans dont trois jeunes créateurs invités.
Répétitions ouvertes au public de 09 h à 18 h, entrée libre.
Spectacle le vendredi 15 juillet au théâtre de Verdure de Saint-Florentin à 21h30.
Billetterie ouverte à l’Office du Tourisme ou sur place le soir du spectacle
Prix : 10 euros pour les adultes
5 euros pour les moins de 12 ans.
Durée du spectacle : 1h15 environ.
Thierry BRET
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Les urnes ont parlé chez GROUPAMA : de nouveaux visages illustrent la présidence de trois caisses locales
juillet 11, 2023L’assureur mutualiste de l’Yonne vient de renouveler ses dirigeants. Du moins, trois d’entre eux. Ces derniers agissent en qualité de présidents parmi l’une des dix caisses locales répertoriées dans le département. Un changement de têtes, on ne peut plus logique en somme, car parfois la limite d’âge, 65 ans, rattrape les sociétaires ayant goûté avec célérité à la prise de responsabilités. Auxerre, Avallon et Pont-sur-Yonne accueillent ces nouveaux visages pour un mandat d’un an, reconductible après une assemblée générale…
AUXERRE : Du sang neuf, au sein du groupe assurantiel et de prévoyance de l’Yonne ! Pour y occuper l’une des fonctions essentielles de l’organigramme décisionnel de l’assureur mutualiste, à savoir le poste de président de caisse locale. Un rôle qui est éminemment stratégique et très représentatif en termes de communication, parfois même auprès des médias !
Ce fut le cas il y a quelques jours au siège social de GROUPAMA Paris Val-de-Loire en terre icaunaise avec la présentation officielle de ces heureux élus, et fiers de l’être, ayant pris leurs nouvelles fonctions à l’issue des assemblées générales des caisses locales se déroulant en mai dernier.
La volonté et la compétence du candidat bien avant la parité…
Trois nouveaux visages ou presque puisque l’un d’entre eux nous est particulièrement connu, celui de la dynamique et toujours souriante Ghislaine MOREAU que bon nombre de nos lecteurs connaissent bien, en sa qualité de présidente du Conseil des prud’hommes de l’Yonne, représentante de la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises de l’Yonne et cheffe d’entreprise qui a su imposer sa griffe aux côtés de son conjoint, Franck GLAVIEUX, dans le monde de l’immobilier.
Un mandat supplémentaire pour cette hyper active de l’investissement, administratrice de la caisse locale d’Auxerre depuis maintenant six ans. Ghislaine MOREAU succède ainsi au viticulteur Julien ESCLAVY et entend bien apporter une impulsion à son mandat, en étant à l’écoute des sociétaires du groupe assurantiel.
La nomination de l’entrepreneuse à la tête de la caisse locale auxerroise n’est pas une surprise en soi, connaissant son degré d’implication dans la vie sociétale. Une ouverture de la parité au sein de GROUPAMA ? « Pas vraiment, rétorque Pascal MAUPOIS, président de la Fédération des caisses locales icaunaises, ce qui prime avant tout, ce sont la volonté du candidat et les compétences dans cette mission qui permet à l’élu de s’engager, de participer à la vie de l’entreprise… ».
Renforcer les liens territoriaux sur un secteur agricole…
Rien que sur le secteur auxerrois, le nombre de sociétaires qui s’investissent et suivent de près les activités de GROUPAMA s’élève à 5 647 personnes. Celui de l’Avallonnais en compte 2 963.
Quant à Pont-sur-Yonne, troisième caisse locale du jour à être placée sous le feu nourri des projecteurs, on en comptabilise 2 052. Pour être élu à la présidence d’une caisse locale, il faut avoir rejoint le corps des douze administrateurs au moins depuis douze mois et faire acte, ensuite, de candidature.
C’est le cas, manifestement, de Guillaume GALLOT. Une décennie après avoir intégré le conseil d’administration de la caisse locale de Pont-sur-Yonne, l’artisan maçon de Pont-sur-Yonne a pu s’installer dans le fauteuil présidentiel, avec un regard expert sur la fonction.
Pour lui, c’est sûr : assumer la présidence, c’est aussi avoir une vision stratégique sur ce secteur géographique de l’Yonne, aux connotations agricoles. « Je souhaite renforcer les liens territoriaux qui ont été mis à mal avec la période sanitaire délicate que nous avons traversée, explique-t-il, cette idée de mon action m’intéresse au plus niveau… ».
Appliquer les principes vertueux du mutualisme…
Plus discret – il est aujourd’hui retraité de la restauration – Jean-Paul BIERRY justifie son engagement par l’intérêt qu’il a accordé à titre personnel à cette mission sociétale que représentait pour lui son appartenance au conseil d’administration de la caisse locale d’Avallon. Une mission entamée depuis 2019.
« J’ai été élu vice-président de la caisse, souligne-t-il, j’ai apprécié le dynamisme de l’équipe locale… ».
On connaît la suite : Jean-Paul BIERRY, soucieux de s’appliquer à lui-même les principes vertueux du mutualisme (l’entraide, la solidarité, le relationnel, la proximité) n’aura pas hésité un instant avant de prétendre pouvoir jouer les premiers rôles lors de l’assemblée générale de sa caisse locale. Il a succédé à Laurence KOVAK et se satisfait de sa nouvelle situation.
Bref, trois nouveaux venus dans la sphère décisionnelle de GROUPAMA fiers d’être là…
Thierry BRET
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La FRTP s'inquiète des retards pris par la commande publique : et si les élus locaux passaient enfin à la vitesse supérieure ?
juillet 11, 2023Il ne cache pas son inquiétude, Vincent MARTIN. Une préoccupation qui ne cessera de l’habiter durant ce déjeuner avec la presse, histoire de ponctuer une saison particulièrement dense pour la filière des travaux publics de Bourgogne Franche-Comté. Il y a de quoi ! D’ordinaire, la manne financière, générée par la commande publique, représente 70 % du chiffre d’affaires des entreprises du secteur. Or, à l’instant où se rédigent ces lignes, le compte n’y est pas vraiment. A peine, 50 % de dossiers sortis, au grand dam du responsable de la FRTP qui pointe l’attentisme flagrant des élus…
DIJON (Côte d’Or) : Jovial dans son approche relationnelle avant que les choses sérieuses ne débutent, le président de la FRTP de Bourgogne Franche-Comté présentait néanmoins la mine des mauvais jours, dès l’entame de ce déjeuner de presse de fin saison qui réunissait dans l’un des salons d’un grand complexe hôtelier de la capitale des ducs de Bourgogne une demi-douzaine de journalistes, tout ouïe et avides d’informations pertinentes, permettant de faire le point sur ce pan de l’activité économique régionale ô combien stratégique
Les travaux publics, l’une des filières majeures dans le paysage entrepreneurial de cette contrée, occupaient donc le devant de la scène. Encore et toujours, souligneront certains des observateurs de la chose médiatique, trois jours seulement après la visite du ministre du Travail Olivier DUSSOPT au GRETA de Besançon dans le Doubs où le représentant du gouvernement eut à échanger longuement avec Frédéric BONNEFOY, vice-président de ladite fédération, sur le retour à l’emploi et l’insertion à mettre en place dare-dare dans les entreprises des travaux publics.
Où sont passés les projets infrastructurels de mi-mandat ?
Mais, cette fois-ci, c’est sur un tout autre registre que Vincent MARTIN a voulu aiguiller les échanges journalistiques du jour. Le vrai sujet se nommait donc la commande publique. Et ses multiples aléas ! Visiblement, la chose n’est guère aisée en cette année 2023 avec son lot de difficultés multiples à vouloir réellement la concrétiser auprès des élus territoriaux, qu’ils soient représentants d’intercommunalités ou de communes.
Pourtant, le dossier n’est pas à mégoter pour la filière professionnelle qui s’en nourrit à hauteur de 70 % d’habitude. Un sacré bonus pour la réalisation du chiffre d’affaires. Oui mais voilà, comme l’interprétait jadis Bob DYLAN au début de sa prolifique carrière, en 1963, « The times they are a changing ». Les temps changent !
Et, malheureusement, pas en bien si l’on en croit ce qui suit, c’est-à-dire l’énoncé du problème à multiples équations, raconté par un Vincent MARTIN, un brin désabusé par l’envers du décor mais aussi combatif qu’ordinaire.
« Je suis préoccupé par la réactivité de nos élus – en filigrane, les maires et les présidents des EPCI – pour la sortie officielle des dossiers sur les appels d’offres des chantiers, annonce-t-il en guise d’apéritif aux convives du jour, lorsque l’on arrive à mi-mandat – c’est le cas des élus municipaux -, on remet un coup de booster naturel sur les investissements en s’appuyant sur les projets des prédécesseurs, voire en injectant de nouvelles réalisations à venir. Or, aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il y a un net décalage avec ce qui se pratique d’ordinaire ; les dossiers ont beaucoup de mal à sortir, malgré les effets d’annonce lâchés en mars/avril. Or depuis de cette période, rien de tout cela n’a été confirmé dans les faits, ni n’a vu le jour… ».
Et ce ne sont pas les semaines à suivre, avec l’imminence de la période estivale – elles sont synonymes de congestion hexagonale et de paralysie de l’économie ! – qui devraient inverser la tendance ! Vincent MARTIN doit-il d’ores et déjà croiser les doigts et brûler un cierge, si lui-même fait une escapade touristique à Lourdes cet été, espérant un regain de la commande publique, favorable aux entreprises dont il défend bec et ongles les intérêts, dès la rentrée ?
L’attentisme, le sacro-saint mal français, est devenu le maître mot des élus…
Toutefois, le président de la FRTP est formel : « les collectivités locales au sens large et les EPCI ont de l’argent ; elles disposent de lignes d’investissement importantes ! ».
Et d’ajouter tout de go que de leur côté, les départements ont su maintenir des niveaux d’investissement convenables sur leurs territoires, à sa grande satisfaction, « Le vrai sujet, ce sont les communes et les intercommunalités qui disposent de cet argent… ». Sans réellement le dépenser ?
Une fois posée l’équation, reste à en connaître les causes. Pour Vincent MARTIN, c’est simple, « la COVID a permis à ces localités de ne pas dépenser et de thésauriser, explique-t-il, des investissements sont prévus, des lignes budgétaires le sont tout autant et pourtant rien ne bouge quant à la réalisation des dossiers ! ».
Faut-il y voir une autre raison ? C’est à cet instant que le prolixe responsable patronal abat carte sur table un sérieux joker pouvant servir de socle à tout ce contexte kafkaïen : l’attentisme ! Le mal français, par excellence…
« Tous les élus se sont focalisés sur le bouclier énergétique, ajoute-t-il, suite à la crise de l’hiver dernier imputable aux évènements en Ukraine. Il est vrai que le budget énergie des communes a été revu à la hausse en sachant que l’Etat a fait ce qu’il fallait auprès des maires et des intercommunalités, en les soutenant financièrement… ».
Cet attentisme, a donc gagné le terrain des collectivités au fil des mois. Au désarroi du responsable de la FRTP Bourgogne Franche-Comté, un peu dépité. Les témoignages de l’ensemble des entrepreneurs confrontés à la commande publique sont on ne peut plus clairs depuis plusieurs mois : aucune opération permettant la mise en chantier d’une infrastructure ne sort des cartons sous prétexte que les élus sont en position d’attente. Attendre, certes, mais après quoi ?!
Une situation incompréhensible, pourtant, car tout semble être réuni pour mener à bien à court terme ces investissements dont les communes et EPCI ont grandement besoin.
Comme le renchérit Vincent MARTIN : « l’argent est là, les projets, aussi. Je ne suis pas encore trop inquiet de la situation à ce jour. Mais, si cela devait perdurer à l’automne, il faudrait tirer la sonnette d’alarme pour toute notre filière, mise en péril... ».
« Il y a de la politique mais pas trop de volonté… »…
Rénovation de voiries, construction de pistes cyclables, traitement de l’eau et de ses usages, embellissement des cœurs de ville, transition énergétique…les pistes en matière de travaux sont loin d’être taries. Certaines pouvant bénéficier du Fonds vert, voulu par l’Etat, et dont la dotation est gérée directement par le préfet de Région Franck ROBINE, qui en fait le relais vers les préfets des départements.
Moyennant quoi, il y a aujourd’hui de l’argent – 72 millions d’euros destinés au Fonds vert sur le seul territoire régional – qui ne demande qu’à être affecté aux projets infrastructurels portés par les communes et les intercommunalités.
A cela s’ajoutent les enveloppes programmatiques issues de la DSIL, de la DETR, de fonds européens, etc. Autant d’aides mobilisables, en veux-tu en voilà, pour la réalisation de projets indispensables à l’amélioration et à la qualité de vie des administrés de Bourgogne Franche-Comté !
Et Vincent MARTIN de rajouter laconique : « dans cette affaire, c’est le milieu rural qui pâtit de cet attentisme latent… ».
Idem pour les entreprises du secteur. Car, comme le souligna l’auguste président, entre le plat de résistance et le dessert, « quand une commune investit cinq millions d’euros à la réalisation de travaux bénéfiques à ses habitants, c’est vingt-cinq millions d’euros envisageables en termes de retombées économiques pour les acteurs de la filière… ».
On comprend aisément la déception du porte-étendard de la Fédération des Travaux Publics vis-à-vis de la situation actuelle qui évoque sans langue de bois le « manque de courage et l’absence de volonté » des élus locaux sur ce dossier. Certains étant trop inféodés aux présidences des intercommunalités, n’ayant plus voix au chapitre pour les prises de décision…
Parfois, les élus disent oui. Mais, ce sont les services – un véritable état dans l’état – qui bloquent les initiatives au préalable validés. « Il y a un vrai étouffement des décisions, se plaint Vincent MARTIN, et pourtant, nous ne cessons de le marteler auprès des élus lors de nos rencontres. En Bourgogne Franche-Comté, il y a de la politique, certes, mais pas trop de volonté… ».
Bing ! Une dernière salve décochée à l’encontre de cet appareil administratif trop rigoriste et formaliste existant dans les collectivités qui ne permet plus à la France d’avancer ! Ni aux entreprises, en l’occurrence celles des Travaux Publics, d’accomplir leurs devoirs et de réaliser ce qu’elles ont le mieux à faire pour assurer la modernisation et l’attractivité du pays…
Thierry BRET
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"Pierres Pôle et Compagnie" choisit de nouveaux horizons structurels en quittant « Le Sémaphore »
juillet 07, 2023Exit « Le Sémaphore », bienvenue au 17 de l’avenue Aristide Briand. L’association, porteuse du projet de régie de territoire sur le Tonnerrois emménagera le premier septembre prochain dans un nouvel espace, plus propice à assurer son développement et sa visibilité. Un plus pour la structure qui prône les valeurs de la solidarité, de la citoyenneté et du partage…
TONNERRE ; Au sortir de la période estivale, il sera impératif de quitter les locaux du « Sémaphore » d’ici le 31 août pour les salariés de l’association afin de pouvoir prendre possession de la nouvelle infrastructure sise au 17 de l’avenue Aristide Briand ; celle qui accueillera désormais les bureaux de « Pierres, Pôle et Compagnie ». La plus citoyenne des associations locales, positionnées sur les notions de solidarité et de partage a décidé de se donner de nouveaux horizons structurels.
Possédant à l’heure actuelle deux pièces faisant office de bureaux au sein du symbole de l’activité économique du bassin tonnerrois, les responsables de « Pierres Pôle et Compagnie » ont opté pour ce déménagement de fin d’été qui favorisera l’agrandissement de leur dispositif.
Des travaux assurés par les salariés durant le mois d’août…
La structure y occupera une aile située au rez-de-chaussée d’un bâtiment qualifié de très fonctionnel par Stéphanie MATHIEU, directrice de l’antenne de Tonnerre. Celle-ci en
a dévoilé les premières esquisses à la presse.
Toutefois, avant de prendre possession des lieux, des travaux de réfection s’y dérouleront durant le mois d’août ; un chantier qui sera assuré par les salariés de la structure.
Seules les équipes techniques inhérentes aux espaces verts – l’un des deux axes essentiels d’intervention de « Pierres Pole et Compagnie » avec le travail dans les vignes - resteront hébergées dans d’autres locaux, mis à disposition par la Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne et la Ville de Tonnerre.
Un changement d’air dont devrait profiter la structure en évolution depuis son ouverture en janvier dernier…
Thierry BRET
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