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Des vocations ont pu y naître : le Salon de l’étudiant a guidé les jeunes Icaunais dans leur parcours de formation
février 13, 2024Rêver d’un métier, c’est bien ; dénicher le métier de ses rêves, c’est mieux. Pour sa seconde édition, le Salon de l’étudiant a fait le plein à Auxerrexpo, proposant à un public de collégiens et lycéens, mais aussi de jeunes en reconversion, de découvrir tout un panel de cursus de formation souvent insoupçonnés, pour beaucoup présents dans le département ou sur le territoire bourguignon.
AUXERRE : Que l’on soit en quête d’études longues post-Bac ou de formations en alternance, trouver un métier n’est pas toujours chose aisée pour des jeunes en mal d’avenir. La tâche s’apparente le plus souvent à un parcours du combattant. Le salon de l’étudiant qui s’est tenu deux jours durant à Auxerrexpo, aura pour beaucoup permis d’entrevoir des pistes, voire de se forger des projets, au travers de la soixantaine d’organismes présents. Pilote de chasse, hôtellerie restauration, développeur informatique, ébéniste d’art, métiers de l’industrie ou de la santé… Un inventaire que n’aurait pas renié le regretté Jacques PREVERT, témoin de la quantité de formations proposées et des débouchés possibles dès lors que naît une passion.
Sortir de sa zone de confort et intégrer un métier où il y a de l’éthique
Comme souvent avec ce type d’évènements, il y avait foule sur le pôle sécurité, englobant à la fois les stands de l’armée, de la police ou des pompiers Un engouement dû en partie au prestige de l’uniforme, reconnait Fendi, pompier professionnel depuis six ans, mais pas seulement : « c’est aussi lié au désir de se sortir de sa zone de confort, d’intégrer un métier avec des mots clé parlant à tout le monde, comme cohésion, éthique, secours aux personnes… ».
A deux pas de là, Arnaud et Louise échangent depuis une dizaine de minutes. Le premier est chargé de recrutement à l’échelle de la Bourgogne Franche-Comté au sein de la police nationale, après plus de vingt ans en qualité d’enquêteur ; la seconde est une jeune adolescente accompagnée de sa maman, qui cherche à tracer sa route au milieu de la « jungle » des formations possibles.
« C’est un métier difficile, exigeant, où l’on ne compte pas ses heures, même si elles seront récupérées. On a affaire à la mort, au pire de l’humanité parfois. Un monde où l’on peut le matin escorter un Président de la République, et le soir venu, aller ramasser « Gérard », clochard complètement désociabilisé, alcoolique, qui va nous gueuler dessus et vomir dans la voiture… ».
Par-delà le discours « trash » d’Arnaud, la passion d’un métier et la volonté de convaincre un jeune que tout est possible dès lors que la volonté est présente. Louise semble convaincue, mais avec quelques doutes en bandoulière : « je ne suis pas certaine de pouvoir passer les épreuves physiques de sélection, mais je vais m’accrocher… ».
Le bâtiment, la voie rapide à l’entrepreneuriat
Difficile pour la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne de rivaliser avec l’aura de l’uniforme ! Pour son président, Jean-Pierre RICHARD, l’important est bien d’être présent : « nous sommes au début du commencement de la remontée ! Les gens prennent enfin conscience que parfois, plus on est diplômé, plus ça fait mal quand on est au chômage… ».
Si le bâtiment peine encore à recruter, ses atouts sont multiples, à commencer par une rémunération de ses apprentis supérieure de 25 % aux autres filières, souligne fièrement celui qui est également président de la CAPEB : « il est à noter aussi que c’est, je pense, la voie la plus rapide pour accéder au statut de patron… ».
Un univers de plus en plus technique, où les anciens d’un niveau CAP sont en train de prendre leur retraite, remplacés très souvent par des personnes en reconversion après de longues études et une ébauche de carrière avortée : « avec en poche un BTS économie ou gestion, augmentant d’autant le niveau des futurs artisans… ».
Des métiers en tension faute de ressources
Même déficit de notoriété pour les métiers de l’industrie et de la métallurgie, reconnaît Edita KOZAR, en charge du développement de la formation initiale au pôle formation d’Auxerre : « sur un salon de ce type, l’on s’aperçoit que la plupart des visiteurs n’imaginent même pas le champ des formations proposées, allant du CAP au Master en passant par BAC et BTS. Chaque année, nous accueillons plus de 600 jeunes apprentis, avec un taux de réussite aux examens de 92 % et une entrée dans la vie active pour 86 % d’entre eux après leur diplôme… ».
Reste à savoir si la ligne virtuelle d’usinage couplée à une batterie d’écrans de contrôle présentée à bord d’une semi-remorque sillonnant toute la Bourgogne et les arguments avancés feront naître de nouvelles vocations. Il y a urgence et le secteur recrute à tour de bras : « nos entreprises ont besoin de compétences et aujourd’hui, beaucoup de métiers sont en tension faute de ressources… ».
C’est en famille que Théo VILLAIN, croisé sur le stand de l’armée de l’air, est venu se renseigner pour faire de son rêve une réalité : devenir un jour pilote de chasse. Pas plus perturbé que cela, d’avoir un jour à quitter la maison familiale au sortir de la seconde pour intégrer une école militaire à Saintes. Elève de 1ère en Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant, son frère Lucas est également en quête de renseignements : « je cherche surtout des études courtes et professionnelles après le Bac, ingénieur, ça ne me plaît pas trop. Je préfère le BTS et vise le machinisme agricole… ».
Bonne pioche ! Le secteur est lui aussi en mal de recrutement et embauche à tour de bras. Gaelle, aujourd’hui en 4e, attendra un peu pour se positionner. « Il y a moins urgence », explique Yannick, leur père, tout en soulignant le bien fondé d’un salon de ce type : « ici, nous sommes dans le concret, avec la possibilité de rencontrer un maximum de personnes et l’avantage d’avoir plusieurs établissements sur un même site, cela évite d’avoir à multiplier les journées Portes Ouvertes…».
Des études supérieures dans l’Yonne ? Oui, c’est possible !
« Mes études supérieures dans l’Yonne »… Un slogan affiché fièrement sur le stand de la CCI ne pouvant qu’interpeller positivement des parents en mal de logement, pour leur progéniture tentée de poursuivre leur cursus en dehors du territoire. Il y a longtemps que la chambre consulaire propose au registre de ses formations, un BTS commercial en alternance, Hervé AUBERGER, directeur du pôle Emploi Formation se souvient : « plus de quinze ans que l’on a une école de commerce sur Sens. On nous a pris pour des fous à l’époque, personne n’y croyait, considérant que les études supérieures ne pouvaient se faire qu’à Paris ou Dijon mais surtout pas dans l’Yonne… ».
Une « évasion » préjudiciable aux entreprises du département : « il est important de lutter contre cela, car notre territoire a besoin de garder ses jeunes ressources et ses jeunes talents et notre département a de vrais atouts pour développer l’enseignement supérieur, notamment la qualité de vie… ».
Même tonalité dans le discours de François-Xavier WILLIG, chef d’établissement du groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle, qui ouvrira prochainement un bachelor « Responsable de Zone Import-Export », point d’orgue de la formation BTS commerce international initialement proposée : « on passera ainsi à BAC + 3 et cela fait partie de ce que recherchent nos étudiants. Nous sommes d’ailleurs en train de travailler pour élargir la zone et imaginer que des jeunes de Dijon ou Paris viennent pour cela jusque chez nous. Il n’y a pas de raison que cela soit toujours dans le même sens… ».
Beau pied de nez à une idée préconçue, sous-entendant jusqu’alors que sans passage par la capitale ou la cité des Ducs de Bourgogne, point de salut !
Dominique BERNERD
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Il est à la tête de GROUPAMA 89 et 77 : Ludovic DAME, perfectionniste en valeurs humaines...
février 13, 2024Il se dit têtu et engagé. Fidèle et loyal vis-à-vis des autres, aussi. Exigeant envers lui-même, dévoué et rigoureux, le natif de la vierge qu’est Ludovic DAME sait qu’il endosse une vêture adaptable à ses ambitions professionnelles. Pourtant, le challenge n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Car succéder à l’inamovible Jacques BLANCHOT, seize années à la tête de la direction des établissements départementaux de GROUPAMA PVL dans l’Yonne mais également en Seine-et-Marne, s’apparente presque à un pari des plus fous !
AUXERRE : Dans la vie, il a deux passions ce fringuant jeune homme de 46 ans ! Il le dit lui-même en empruntant une célèbre expression méridionale : « je suis fada du numérique ! ». Pourtant, que je sache, Biarritz où il a donné son premier souffle d’existence au monde ne se situe pas vraiment près de la Canebière ! Mais, c’est ainsi. Le garçon aime le soleil et la chaleur, de celle qui rayonne visiblement dans son âme quand il parle de lui. Il se livre avec sincérité.
Ludovic DAME (damé) avec un accent aigue sur le « e » au titre de la prononciation, a poussé le luxe, à son domicile, de s’installer une table basse connectée dans son salon ! « J’ai toujours été dingue de ces nouvelles technologies, précise-t-il le regard presque émerveillé dans les yeux. Les tablettes, les Go Pro, les drones, je le vis avec un réel enthousiasme…». On dirait un grand gamin !
L’autre versant de sa personnalité se rapporte à la chose automobile. Le nouveau patron de GROUPAMA dans l’Yonne et la Seine-et-Marne aime les sports mécaniques. Tant mieux ! Car, l’assureur mutualiste possède parmi ses innombrables activités la gestion du centre de sécurité, CENTAURE, situé en lisière de la Francilienne en Seine-et-Marne où régulièrement néophytes de la conduite automobile et férus de sensations fortes s’y retrouvent avec plaisir pour y parfaire les techniques de la maîtrise de leur véhicule. Via des obstacles et des exercices appropriés.
Tomber dans la potion magique de l’assurance mutualiste
Le numérique et l’automobile. Curieuses martingales pour ce natif de la vierge, un signe plutôt calme et éthéré d’ordinaire ! Oui, mais ce sont là les archétypes même d’un responsable entrepreneurial dans le vent qui se doit de gérer de façon optimale la destinée de deux caisses départementales de GROUPAMA, celle de l’Yonne et de la Seine-et-Marne.
Perfectionniste jusqu’au bout des ongles, volontaire, Ludovic DAME est aussi un humaniste convaincu. « Toutes les causes soutenues par mon groupe assurantiel me conviennent parfaitement, commente-t-il, je pense aux enfants malades avec l’association des Petits Princes, mais aussi à la déclinaison de ce programme hexagonal de former plus d’un million de nos concitoyens aux gestes qui sauvent via le concours de secouristes ou de représentants des forces de l’ordre… ».
En la matière, GROUPAMA n’est pas en reste avec ses opérations « Dix de Conduite », la prévention aux cyber-attaques et à la sécurité destinée aux seniors, le rayonnement par la cohésion sociale via les valeurs du sport. Le soutien à l’éducation, aussi, en encourageant les jeunes à suivre le BTS assurance et son enseignement, distillés à Toucy ou à Troyes.
Lui, Ludovic, il est tombé dans cette potion magique du mutualisme et de la solidarité, il y a 24 ans de cela. Pourtant, il a longtemps hésité avant de devenir professeur d’espagnol, ayant effectué ses primes études à l’Université de lettres de Dijon. Mais, la langue de PICASSO et de CERVANTES ne l’ont pas plus inspiré que cela, au bout du compte ! C’est dans le domaine commercial que notre homme s’engage au tout début des années 2000, signant un premier contrat chez GROUPAMA. L’affectation lui plaît : ce sera la vitrine commerciale d’Avallon !
« Cela m’a plu, concède-t-il, je suis devenu chargé clientèle agricole durant six années de mon existence… ».
Etre sensible aux valeurs humaines…
Le garçon a de l’envie. Il fait ses gammes en apprenant tout ce qui est bon à prendre. La production, le terrain, les sinistres, ses premiers pas en qualité de coordonnateur, avant de devenir manager ! Avec un terrain de prédilection qui lui est cher et qui lui va comme un gant : le secteur automobile ! Un département où le nombre de sinistres annuels dépasse allègrement les 60 000 dossiers ! En sus, Ludovic DAME est cornaqué par Maître Jacques BLANCHOT qui a repéré en lui de véritables atouts de leader et de décisionnaire. Cela va le placer sur orbite. En 2021 où il s’installe à Amiens, la belle ville de la Somme réputée pour sa majestueuse cathédrale gothique et de manière anecdotique par les macarons de la famille de… Brigitte MACRON ! Il y reste deux ans avant d’effectuer son come-back par la grande porte en 2023…
Le 01er octobre, il assume la succession de Jacques BLANCHOT, méritant retraité aux multiples occupations, à la tête de vingt-trois caisses locales réparties sur les deux départements, la Seine-et-Marne et l’Yonne.
« Mon credo, c’est d’apporter de la qualité dans la relation client, souligne-t-il, sans oublier d’augmenter le sociétariat au sein du groupe mutualiste… ».
Une feuille de route qui s’appuie sur une solide force de frappe, comprenant 120 technico-commerciaux.
Quelle griffe va-t-il apporter dans sa gestion au quotidien de la fonction managériale ?
« J’ai une vision macro et micro économique, souffle-t-il, je suis très proche de mes équipes. Je suis sensible aux valeurs humaines. Je serai un directeur de nouvelle génération… ».
Avancer ensemble, créer de la valorisation : autant de mots qu’il emploie pour indiquer le cap à ses collaborateurs. Une équipe qui le lui rend bien et qui se sent comme du temps de Jacques BLANCHOT en parfaite osmose avec leur capitaine de jeu.
Ludovic DAME ? Un nom à ajouter à son carnet d’adresse pour les décideurs de l’économie et les partenaires institutionnels. C’est sûr : ce garçon fera parler de lui dans les mois à venir, lui qui incarne les valeurs de cette entreprise assurantielle, vouée à s’ancrer davantage encore sur le territoire…
Thierry BRET
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La Semaine 05 par monts et par mots : c’est le temps des Saint-Vincent, entre nostalgie et authenticité…
février 10, 2024Tradition quand tu nous tiens ! Mais, celle-là se veut noble et emplie d’agréables souvenirs. Fleurant bon le terroir et le vignoble. L’esprit de ces fêtes d’antan ravive les cœurs au détour de ces villages, posés çà et là sur les collines. Ici à Jussy, on a vécu la fameuse fête du saint patron de la vigne avec simplicité et sérénité. Comme si le temps s’était arrêté là, suspendu, et loin de ce monde fou et turbulent…
Lundi
A quelques mois des élections européennes, « y’avait l’feu dans les cours de fermes » et le pompier ATTAL s’en est pas mal sorti, perdant toutefois en chemin un peu de son « âme écologique » si tant est qu’il en ait une… Par-delà les mesures « de bon sens » annoncées dans une ferme de Haute-Garonne, restera une image de « Premier ministre aux champs », sans doute concoctée avec soin par ses conseillers, saucissonnant avec entrain, un verre de rouge à la main, dans son costume d’énarque, devant une assistance sous le charme, avec en toile de fond une stabule. Quelle bonne idée, cette botte de paille improvisée en bureau de campagne pour y déposer ses fiches ! Déjà que l’on soupçonnait l’ancien porte-parole de l’Elysée d’être devenu le porte-voix d’Emmanuel MACRON, le voici d’un coup revêtu du costume « d’homme de paille » !
Mardi
Rachida DATI est rattrapée par la « diplomatie du caviar ». Celle qui fut un temps, vice-présidente de l’association des « Amis de l’Azerbaïdjan », est critiquée depuis longtemps déjà, pour sa proximité avec le pouvoir dictatorial d’Ilham ALIYEV, omettant au passage de déclarer au Parlement européen, comme la loi l’y oblige, plusieurs voyages dans le pays en qualité d’invitée. Pour avoir croisé un jour d’octobre 2012 dans un palace de Bakou, la maire du 7ème arrondissement de Paris semblait bien y avoir son rond de serviette… Une présence due sans aucun doute, au seul attrait prémonitoire pour l’art azerbaidjanais et sa figure de proue, le grand poète Saiyid Imad ad Din, préfigurant le poste qu’elle occuperait un jour, rue de Valois, en sa qualité de ministre de la Culture !
Mercredi
So chic, so cute, so fashion ! Il est désormais possible à Dubaï de prendre son apéro avec de la glace vieille de plusieurs dizaines de milliers d’années, venue tout droit du…Groenland ! D’une pureté sans égal et la « plus propre de la planète » aux dires de son importateur, la start-up « Arctic Ice ». Peu importe les moyens mis en œuvre pour la faire arriver jusque-là, accentuant d’autant le réchauffement climatique. « Réchauffement »…? Rajoutez moins donc deux glaçons, c’est ma tournée !
Jeudi
Loin des blocages de Rungis et des autoroutes parisiennes, chasse gardée de leurs confrères de la FNSEA, les sympathisants icaunais de la Confédération paysanne, marquée plus à gauche sur l’échiquier agricole, ont fait le choix d’un filtrage de la circulation sur le pont Paul-Bert à Auxerre pour y distribuer des tracts et faire part de positions les différenciant des autres syndicats, que ce soit au sujet des normes environnementales, « n’oublions pas qu’elles sont là avant tout pour protéger les citoyen.nes, les paysan.nes et la biodiversité » ou leur refus de voir les revenus complémentaires issus de la production d’énergie prendre le pas sur le reste, « nous refusons d’abandonner le combat pour un revenu digne issu de notre activité agricole elle-même… ». Pour autant, était-il nécessaire de ressortir de la grange ce modeste tracteur à l’âge canonique, contre-pied sans doute aux « monstres » de 150 000 euros croisés sur les autoroutes et aux portes de Paris ? A trop forcer le trait, l’on prend le risque de tomber dans la caricature, affaiblissant d’autant le message !
Vendredi
C’est le genre d’info qui fait du bien à l’âme et réchauffe les cœurs…Dans son édition de ce jour, « L’Yonne Républicaine » nous apprend qu’un quarteron de militaires du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie d'Auxerre, ont aidé une maman en détresse à mettre au monde son bébé au bord de la route, à quelques kilomètres de la maternité. Des « gamins » d’à peine plus de vingt ans qui par leur geste, nous rappellent qu’il fut une époque où les pandores étaient aussi surnommés « les anges gardiens de la route »…
Samedi
C’est une Saint-Vincent à l’abri du temps, bien loin du faste lié aux vignobles plus « nobles » et plus « prestigieux » des cousins chablisiens… Jussy a fêté son saint patron en une cérémonie empreinte de simplicité mais au registre d’authenticité, souvenir de l’époque où le village vivait directement de la vigne et de cet esprit de solidarité qui cimentait la vie d’alors.
Dimanche
Les ruelles sont désertes en ce dimanche matin de février à Vézelay, offrant au visiteur solitaire les clés d’une « Colline éternelle » à lui seul promise… Rue Saint-Pierre, la pente menant à la basilique se fait rude. Quand un panneau ornant la façade d’un hébergement siglé « « Gîte de France », semble éclairer la grisaille dominicale. Quelques mots pour rappeler que notre histoire s’est bâtie en ouvrant nos frontières, contre-pied salutaire à toutes les thèses privilégiant l’identité de « vraie France » ! Avec une pensée émue et nostalgique pour François CAVANNA et son « rital » de père, à tous ceux qui le précédèrent et à tous ceux qui lui succéderont. Vézelay ! Terre de paix, terre de tolérance, terre de lumière…
Dominique BERNERD
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La Région BFC débloque 140 millions d’euros chaque année pour la formation : l'astucieux clin d'oeil de Nicolas SORET !
février 09, 2024Il n’a pas pour habitude de se murer dans le silence le troisième vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté ! Surtout en si bonne compagnie ! Avec, excusez du peu, les présences de son ami de longue date – ils se connaissent depuis deux décennies - Thibaut GUILLUY, nouveau directeur général de France Travail (ex-Pôle Emploi), Jérôme MARCHAND-ARVIER, délégué général à l’Emploi et à la Formation professionnelle ou le préfet Pascal JAN. Nicolas SORET a fait entendre la voix de l’institution régionale, très investie sur le volet de l’emploi et de la formation, lors de cette visite d’envergure nationale…
AVALLON : On sent une réelle complicité entre ces deux personnages ! En effet, dans des vies antérieures, ils ont cheminé côte à côte dans le Nord de la France lorsque Nicolas SORET s’intéressait de très près à l’insertion par le volet économique. D’ailleurs, le grand argentier de la Région Bourgogne Franche-Comté ne tarit pas d’éloges sur les qualités de son ami de deux décennies, un Thibaut GUILLUY, tout sourire et satisfait d’être là, dans l’agence de l’ex-Pôle Emploi locale, venu accompagné de plusieurs personnalités évoquer la préfiguration du Comité départemental pour l’emploi dans l’Yonne.
« Je dirai du directeur général de France Travail qu’il a la remise à l’emploi des publics en difficulté chevillée au corps depuis très longtemps et qu’il sait comment faire ! ».
Cela ne pouvait pas mieux démarrer pour caractériser la venue du nouvel homme providentiel de l’univers emploi et formation de l’Hexagone, accueilli avec un cérémonial très solennel, dans l’agence avallonnaise de France Travail, dirigée par le responsable du cru, M. ROY.
Une enveloppe annuelle de 140 millions d’euros pour la formation
Porte-parole de l’institution régionale dont il est l’un des rouages importants dans l’organigramme en sa qualité de numéro trois, le maire de Joigny rappela à qui voulait l’entendre que la Région apportait dans la corbeille de la mariée ses compétences obligatoires. Notamment dans le domaine de la formation.
« Ce n’est pas un vain mot, devait-il souligner, c’est le parcours personnel de la présidente Marie-Guite DUFAY qui l’a toujours traduit dans son action au quotidien… ».
Dans les chiffres, 140 millions d’euros sont mis chaque année par la Région BFC dans le volet formation. Nerf de la guerre indissociable au retour vers l’activité des demandeurs d’emploi.
« Précisons, poursuit Nicolas SORET devant le parterre de VIP très attentifs à ses propos, que notre Région investit sur ce registre beaucoup plus que les autres contrées ! Dans son budget, en nombre d’habitants, l’institution régionale met énormément de moyens sur la formation des demandeurs d’emploi… ».
Le département de l’Yonne profite naturellement de ce ruissellement régional. Rien qu’en 2023, ce sont 1 700 demandeurs d’emploi qui ont été ainsi accompagnés par les services de la Région. Un maillage de différents organismes assurant des formations, extrêmement denses dans le paysage territorial.
Des moyens importants et tricotés en lien avec les entreprises
Plus petite des régions hexagonales en termes de budget avant la Corse, la Bourgogne Franche-Comté est peu dense en habitants. « Ici, insiste Nicolas SORET, on gère l’espace et l’accès au service public plutôt que les hommes ! ».
Pourtant, notre région n’a pas à rougir de cet accès à la formation. Elle occupait en 2023 la seconde position nationale, juste derrière les Hauts-de-France ! Signalons que la BFC se place sur la troisième marche du podium pour l’accès à la formation reconnue comme certifiée. Un vrai cocorico que nous apportera là, le 3ème vice-président en charge des finances, du développement économique et de l’emploi.
Ravi de la mise en place de ce nouveau dispositif France Travail – « c’est une belle union reconnaît l’orateur -, la Région arrive avec des moyens importants et tricotés au plus proche du territoire en lien avec les entreprises.
« Nous nous assurons qu’il y ait une demande et nous, organisme régional, nous mettons la formation en face de la demande des entreprises, schématise le président de la CC du JOVINIEN, un vrai continuum précis entre entreprises, organismes de formation financés par la Région et demandeurs d’emploi… ».
Une belle expérimentation qui honore l’Yonne…
Autre axe de réflexion de l’institution régionale : la mobilité. Un dossier qui concerne directement la Région avec la gestion des TER et des lignes de bus mais aussi des intercommunalités. « Nous sommes en attente de la copie des PETR, ajoute Nicolas SORET, le territoire doit présenter une vision des cinq derniers kilomètres à parcourir, la Région apportant son concours pour y répondre… ».
Et le maire de Joigny de parler ensuite de la mobilité solidaire et de MOBIL ECO, structure accueillie dans la « belle ville » du centre de l’Yonne avec moult moyens.
Mais, parmi les freins du retour à l’emploi, un autre sujet pointa son nez. La garde des enfants. « 95 % des familles monoparentales peinent à faire garder leurs enfants, annonce Nicolas SORET, si l’une de ces femmes décroche un job lundi matin à la suite d’un entretien, nous n’avons pas de solutions pour faire garder leurs enfants ! ».
Quelles seraient les bonnes solutions, alors ? « Il faudrait geler des places dans les crèches, plaide l’élu de l’Yonne, une sorte de place d’urgence sur l’heure mais il faut partager le coût ! C’est pourquoi, je fais des appels du pied à la CAF et au Conseil départemental sur ce sujet… ».
Si la mobilité semble à peu près gérée, la vraie problématique pointée du doigt par Nicolas SORET se rapporte à ces gardes d’enfants, préjudiciables aux mères seules qui souhaiteraient retourner vers l’emploi. Toutefois, le maire de Joigny terminera son propos sur une note optimiste : « L’Yonne se distingue avec cette belle expérimentation ! Il faut le dire aux journalistes – tiens, tiens, serions-nous visés par nos propos ?! – il y a des choses que l’on sait faire dans notre département pour le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA… ».
Message reçu cinq sur cinq !
Thierry BRET
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La sobriété et l’efficacité énergétiques comme feuille de route : Robert POGGI (EDF BFC) dévoile sa stratégie 2024
février 02, 2024Une première. Etrange pour une structure aussi importante que peut l’être sur notre territoire, EDF Bourgogne Franche-Comté. Jusque-là, il n’était pas de coutume, au sein de la grande maison de la fée électricité, de procéder à la présentation des vœux directionnels aux acteurs externes de la vie institutionnelle, politique et économique de la région. L’arrivée de Robert POGGI à la tête de la direction de l’Action régionale, depuis un an, a semble-t-il sonné le glas de cette bizarrerie calendaire ! Dorénavant, la cérémonie des vœux offrira les premières retrouvailles de l’énergéticien avec le public de professionnels dès janvier !
DIJON (Côte d’Or) : Ah, ce « Village by CA » ! Bien conçu, lumineux, à l’architecture ultra moderne, pratico-pratique pour y accueillir dans l’un de ses espaces, réceptions et réunions ! Ce fut le cas ce 30 janvier lors de la cérémonie des vœux de la maison EDF Bourgogne Franche-Comté. Etonnamment, une initiative nouvelle, non pas en interne mais tournée vers l’extérieur. Pas surprenant que quelques élus du cru, le vice-président de la Région Michel NEUGNOT ou la conseillère régionale verte, Stéphanie MODDE, soient présents à ce rendez-vous de fin de matinée.
Le come-back d’Yves CHEVILLON dans la grande maison !
On y voit aussi quelques têtes connues du Crédit Agricole Champagne Bourgogne. Logique, en somme ! Normal, aussi, que ce fameux village dédié à la promotion de l’innovation soit le lieu d’accueil de cette cérémonie. EDF est l’un des partenaires du fameux concept porté par l’établissement bancaire.
C’est donc non loin de la Cité de la Gastronomie que Robert POGGI a pris la parole en se rendant à la tribune, sous les applaudissements nourris d’un public de VIP et de journalistes.
Directeur de l’action régionale du groupe en Bourgogne Franche-Comté, le successeur d’Yves CHEVILLON ne manqua pas de le saluer, lui qui faisait son grand retour sous les lumières publiques de ce petit matin dijonnais. Un tout jeune retraité, investi d’innombrables missions dont celle de travailler aux côtés de Dominique BUCQUET, présidente du Comité de Côte d’Or de la Ligue contre le Cancer. Yves CHEVILLON, fidèle à lui-même, reste donc très attaché aux valeurs altruistes et solidaires qui ont fait sa réputation d’homme serviable et sympathique…
La conjugaison entre sobriété et efficience énergétiques…
Installé depuis le 01er juin dans le fauteuil de dirigeant d’EDF BFC, Robert POGGI articula son discours sur un aspect bilan, consacré à son analyse de 2023. Une année marquante à plus d’un titre, « avec notamment la crise énergétique et la crise climatique, cela devant nous faire basculer dans une autre dimension… ».
A l’aise dans la pratique de l’exercice oratoire, l’ancien directeur régional d’ENEDIS (et accessoirement ex-capitaine au long cours de la marine marchande) devait qualifier de fléau le réchauffement climatique qui perturbe bon nombre de consciences.
« Cela impacte l’humanité dans son ensemble. La crise énergétique a remis au centre des préoccupations la nécessaire souveraineté énergétique… ».
Robert POGGI rappellera le rôle prépondérant du parc nucléaire hexagonal dans la lutte contre ce phénomène climatique qui semble inexorable.
« Cette situation nous confère une responsabilité particulière, cela nous oblige, devait-il ajouter, nous savons à quel point il faut « décarboner » à marche forcée parce que l’horloge climatique s’accélère… ».
Un fil d’Ariane qui justifie l’ensemble des actions menées par le groupe sur son territoire.
« Il faut conjuguer sobriété et efficacité énergétiques et substituer aux combustibles fossiles une nouvelle électricité qui soit d’origine renouvelable et intermittente, ou nucléaire… ».
Le retour en grâce des métiers de l’industrie et de l’énergie
Puis, il aborda le rôle de l’Etat qui, cette année, est redevenu l’actionnaire unique de l’entreprise et du nouvel accord trouvé par le gouvernement sur l’organisation du marché de l’électricité. Quant à 2024, Robert POGGI place la nouvelle année sous le prisme de la…pédagogie.
« Il nous faut donner une grille de lecture compréhensible sur un sujet qui est particulièrement complexe. C’est indispensable dans la soutenabilité des investissements dans un mix-électrique « décarboné ». Je vais m’y employer même si le chemin est long ! ».
Se focalisant ensuite sur sa région de prédilection, celle qu’il dirige, le porte-voix du groupe EDF BFC cita les grands projets qui jalonneront l’année en cours. A savoir la station hydrogène de Belfort qui sera mise en service, au lancement du chantier hydraulique de Vouglans, lieu du célèbre barrage, au chantier RESPONSE de Dijon. Ceux de la relance du nucléaire, portés par FRAMATOME : ils n’auront pas été omis par l’intervenant du jour.
« Cette relance des grands projets industriels nécessite le retour en grâce des métiers de l’industrie, souligna Robert POGGI, nous jouerons donc un rôle sans faille avec les compétences des entreprises de la filière énergie. En privilégiant les industriels régionaux, à l’instar de MICHELIN, les territoires et le monde académique… ».
Une convention avec l’Education nationale va être relancée dans le cadre du chantier compétences porté par EDF. Un partenariat judicieux qui se décline dans l’intérêt de l’emploi et la formation des jeunes. France Travail (ex-Pôle Emploi dont le président régional Michel SWIETON figurait parmi l’assistance) fait office aussi de partenaire incontournable.
Une énergie décuplée qui a pour but de favoriser l’attractivité des métiers de la filière énergie, en renforçant les capacités de formation et l’efficacité des dispositifs de recrutement.
2024, année olympique, riche et pleine de réussites ?
« Des maillons indissociables pour pouvoir bénéficier des compétences de demain, insista Robert POGGI.
Quant à la féminisation des métiers, elle ne laisse pas insensible l’ancien capitaine de la marine marchande qui, au gouvernail de son nouveau vaisseau amiral, EDF BFC, invite d’ores et déjà collégiennes et lycéennes à opter pour des orientations professionnelles techniques et scientifiques, prometteuses d’avenir.
« A ce titre, je soutiens les démarches internes de promotion de l’égalité professionnelle, en étant le parrain du réseau « Energie Mixité EDF Bourgogne Franche-Comté ». Je soutiens vivement leurs actions avec nos partenaires externes dont La Poste, Orange, la Caisse d’Epargne et la SNCF. Nous formons un collectif solidaire et engagé au service de la réussite… ».
Chassé le naturel, il revient au galop, précise l’adage. Robert POGGI emprunta une formule maritime pour clore son intervention de belle facture : « en avant toute, et cap sur 2024, une année qui sera intense et pleine de réussites… ». On ose le croire !
Partenaire des Jeux Olympiques de Paris, EDF Bourgogne Franche-Comté apporte aussi son soutien aux sportifs de la région. Une convention de partenariat avec le Comité régional olympique et sportif de BFC (CROS) et le POP, le fonds de dotation Performance et Orientation Professionnelle, traduiront dans les actes cette volonté d’intensifier l’ancrage territorial.
Thierry BRET
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