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L’impossible équation ? Recherche une aire de grand passage à Auxerre pour les gens du voyage !
septembre 12, 2022Le dossier est kafkaïen à souhait. Aussi complexe à résoudre que de trouver une minuscule aiguille acérée dans une botte de foin en période de moisson un soir d’été ! Pourtant, il faudra le solutionner tôt ou tard. Ne serait-ce que pour être, enfin, conforme avec la législation ! Depuis près de vingt ans, l’aire de grand passage destiné à accueillir les gens du voyage sur l’Auxerrois se fait attendre. Au grand dam des habitants qui en subissent parfois les préjudices. Mais, aussi du vice-président de l’Agglomération en charge de cet épineux sujet, Dominique CHAMBENOIT…
CHEVANNES : Voilà un thème de l’actualité qui connaît son flux de récurrences selon les saisons de l’année. Notamment à l’approche des fêtes religieuses qui ponctuent notre calendrier, de la période estivale et de l’époque des récoltes. Un sujet dont se plaignent de plus en plus de nombreux habitants de la capitale de l’Yonne qui en vivent les désagréments. Nuisances sonores à l’appui. Mais, pas que. Certains de ces riverains en ces malheureuses circonstances pointent du doigt l’insécurité. L’insalubrité, aussi.
Bref, faire cohabiter de manière inappropriée sur un même périmètre les caravanes des gens du voyage et les résidents sédentaires, durablement installés dans leurs propriétés, n’est pas chose facile en termes de voisinage et de qualité de vie. D’autant que les choses se reproduisent assez fréquemment au cours d’une année civile. Malgré leur bonne volonté, les Auxerrois ne veulent plus de cela. Le vice-président de l’Agglomération qui a pris à cœur la gestion de cet ubuesque dossier depuis qu’il a été élu, non plus !
Prendre le pouls des gens du voyage de manière régulière…
Il ne se passe pas une journée sans que Dominique CHAMBENOIT, puisque c’est de lui dont il s’agit, ne se rende sur le théâtre des opérations dispatché parfois à plusieurs endroits de la ville pour y rencontrer les représentants des gens du voyage afin d’améliorer leur qualité d’accueil sur notre territoire. Un parcours du combattant qui se transforme certaines fois en chemin de croix !
A l’écoute, affable, prenant très au sérieux sa mission quasi régalienne à ses yeux qui lui a été confiée en acceptant ce mandat, le maire de Chevannes, toujours accompagné du fidèle Lahcen EZHANI, responsable de la gestion de l’aire de moyen passage de Toucy, aime prendre le pouls de ces gens du voyage, aux origines diverses et aux familles éclectiques.
Des interlocuteurs à l’écoute des doléances des riverains excédés…
L’édile a su en faire de même, la semaine dernière, en recevant dans les locaux de sa mairie une petite délégation de résidents auxerrois, excédés par cette promiscuité dont ils ne veulent plus subir les effets réguliers. Pour poser toutes les cartes de la transparence sur la table, il n’était pas seul. L’élu avait convié pour la circonstance les deux conseillers départementaux du canton, le chef de file du MoDem de l’Yonne Pascal HENRIAT et la locale de l’étape, puisque vivant à Chevannes, Delphine BILLON.
Autre personnage clé de ces discussions proposées à bâton rompu : l’adjoint de la Ville d’Auxerre, Sébastien DOLOZILEK, qui a pour vocation à gérer la tranquillité des espaces publics et la sécurité. Autant dire l’homme idoine de la situation pour apporter tous les éléments informatifs à cette petite poignée de résidents insatisfaits par la tournure des évènements.
L’échange entre les participants donna lieu à un inventaire à la Prévert non exhaustif où doléances et exemples de nuisances nocturnes tinrent le haut du panier. Courtois au début de la réunion, il devint un peu plus véhément et revendicatif par la suite, c’est-à-dire près de deux heures plus tard. Sans pour autant qu’une réelle solution soit apportée pour résoudre le problème. Un casse-tête chinois à plusieurs tiroirs…
Au sommet desquels se situe le nœud gordien de toute la problématique : la création d’une aire de grand passage, permettant d’accueillir le maximum de caravanes en transit sur l’Auxerrois. Une aire de grand passage, réclamée également par les personnes concernées !
Une aire de grand passage : mais qu’est-ce que c’est ?
Or, a contrario d’Avallon ou de Sens, Auxerre ne dispose toujours pas de ce fameux terrain comme l’oblige pourtant la loi depuis deux décennies ! Selon la DIHAL (Délégation interministérielle à l’Hébergement et à l’Accès au Logement), l’objectif de cette aire de grand passage est de « répondre aux besoins des gens du voyage en fixant des conditions minimales d’accueil tout en laissant aux communes et EPCI le soin d’adapter ces dispositions aux réalités locales ». Sachant que la mise en place de ces aires dans les grandes villes de l’Hexagone a été rendue obligatoire… au 01er janvier 2022 !
Dans l’absolu, à quoi ressemble un tel terrain ? La surface des aires a été fixée à au moins quatre hectares sous certaines conditions pouvant être dérogées par la préfecture. Le terrain doit disposer d’un sol stabilisé et adapté à la saison d’utilisation définie par le schéma départemental, il est également carrossable par temps de pluie et autres intempéries.
D’un point de vue sécuritaire, l’aire doit comprendre au moins un accès routier facilitant la circulation appropriée et l’intervention des secours, une desserte interne, une installation accessible d’alimentation en eau potable, une installation d’alimentation électrique sécurisée et un éclairage public à proximité.
Conformément à l’article 149 de la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté, l’aménagement des aires de grand passage est une obligation pour les collectivités de plus de cinq mille habitants.
Or, dès 2018, à l’instar des accès facilitant la mobilité des personnes handicapées dans les villes, la France accusait déjà un retard considérable avec seulement 170 des 348 aires initialement prévues aménagées !
D’ailleurs, Dominique CHAMBENOIT a même placé le curseur bien en deçà des exigences requises, réclamant idéalement pour les gens du voyage l’ouverture d’une aire de grand passage et celle de deux aires de moyen passage sur le secteur géographique dont il a la compétence.
« J’espère qu’avant le terme de ce mandat, lâchera-t-il péremptoire, je puisse obtenir ce que j’ai demandé ! ».
Diplomatie, tolérance et sérénité pour résoudre le problème : est-ce suffisant ?
Ce ne sera pas sans avoir essayé ! L’élu communautaire partisan du principe tripartite de la diplomatie, de la tolérance et de la sérénité pour résoudre l’énigme a constitué une liste de potentialités foncières en se rapprochant de certains de ses homologues de l’Auxerrois qui ont proposé ainsi lesdits terrains. A date, un projet d’aménagement concernant une aire de grand passage et deux terrains de moyen passage est à l’heure actuelle à l’étude au sein de l’Agglomération, sans que l’on connaisse avec exactitude les communes ayant proposé ces surfaces d’accueil.
Avec beaucoup de réserve tout de même quant à l’acceptation définitive des riverains qui ne tarderont pas dès qu’ils l’apprendront à multiplier les pétitions pour faire capoter le projet !
Une chose est évidente dans ce dossier sans réelle réponse concrète pour l’heure : rares sont les habitants des 29 communes que compte l’agglomération qui souhaitent l’implantation d’une aire de grand passage dans leur commune.
Même localisée à plusieurs centaines de mètres de la première habitation ! Pourtant, il faudra bien s’y résoudre : ne serait-ce que pour respecter la loi…
Thierry BRET
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AJA/ Stade Rennais se dispute dimanche : Gauthier HEIN veut user de malice pour tromper l’adversaire…
septembre 09, 2022Serait-ce un nouveau déplacement à risques pour les protégés de Jean-Marc FURLAN avec cette immersion en terre bretonne ? Disputée ce dimanche à partir de 17 heures, la rencontre opposant l’AJ Auxerre au Stade Rennais sent le piège à plein nez, après la semaine des « olympiques » qui s’est soldée par deux défaites de rang, face à Lyon (1-2) et Marseille (0-2). Le numéro sept de la ligne d’attaque, Gauthier HEIN, est de cet avis. Forcément, ce sera compliqué…
AUXERRE : « On va essayer de réaliser le meilleur match possible ! ». Soumis à l’exercice oratoire de la traditionnelle conférence de presse, le joueur offensif de l’AJ Auxerre, à la chevelure bleutée et à la volonté farouche devant les cages adverses, sait pertinemment que la rencontre face au Stade Rennais disputée dans l’antre des Bretons ce dimanche 11 septembre pour le compte de la septième journée de Ligue 1 est piégeuse à plus d’un titre.
Surtout, comme devait le reconnaître un peu plus tard le coach Jean-Marc FURLAN, que « Rennes reste une équipe très compliquée à pratiquer, surtout à domicile… ». Une formation qui était l’une des plus véloces et efficaces du championnat lors de l’édition précédente.
Mais, de tout cela, Gauthier HEIN, même s’il respecte l’adversaire, n’en a cure. « On effectue ce déplacement avec de réelles intentions de jeu, pour montrer ce que l’on vaut ». Et il a bien raison.
Car après deux rendez-vous costauds, la semaine dernière, les confrontations contre l’Olympique Lyonnais et quelques jours plus tard à l’Abbé Deschamps face à l’Olympique de Marseille, Auxerre se coltine, hasard du calendrier de ce début de saison, son troisième cador successif avec lequel il faudra se montrer particulièrement vigilant. Voire réaliste.
« On progresse collectivement, cela va finir par payer au niveau offensif… »
Pourtant, au vu des deux dernières prestations, les Auxerrois n’ont pas à rougir de leurs défaites. Il n’aura pas fallu grand-chose à Lyon. Quant à la physionomie de la rencontre face à Marseille, elle aurait pu être toute autre si la réussite avait été au rendez-vous sur deux belles actions favorables aux attaquants bourguignons.
Toutefois, le natif de Thionville est bien conscient du temps d’adaptation qu’il est nécessaire d’avoir pour rivaliser avec les meilleurs de Ligue 1. Un championnat où le niveau d’exigence est supérieur.
« On essaie de faire le boulot, ajoute le garçon, afin de trouver le bon équilibre. C’est vrai, il y a quelques petits ajustements à avoir entre nous pour que cela fonctionne… ».
Confiant, Gauthier HEIN compte également sur le collectif pour mieux briller individuellement. « On progresse ensemble, match après match, insiste-t-il, donc forcément, cela va finir pas payer au niveau offensif ».
Créer des liens entre les nouveaux partenaires de club – huit joueurs découvrent pour la première fois la culture du football à la sauce auxerroise avec cette nouvelle saison – et intégrer les protocoles d’actions défendus par Jean-Marc FURLAN constituent la ligne directrice de l’équipe qui espère obtenir très vite des résultats positifs au compteur.
Un contrat qui a été prorogé jusqu’en 2025…
S’il reconnaît à juste titre que le niveau technique de la Ligue 1 est supérieur à la division inférieure qu’il a côtoyée durant sept saisons, l’attaquant de l’AJA estime qu’il est nécessaire d’être plus malin par rapport à l’adversaire. Une malice sur laquelle il compte s’appuyer dès ce dimanche en fin d’après-midi pour faire la nique aux défenseurs bretons !
Ayant prolongé son contrat jusqu’en 2025, Gauthier HEIN qui, en l’espace de deux saisons à jouer 75 rencontres pour un bilan des plus honorables avec seize réalisations concrétisées au fond des filets et une dizaine de passes décisives, s’est même fait tatouer une croix de Malte, preuve de son attachement à son nouveau club de cœur.
Thierry BRET
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La rentrée économique 4.0 avec l’UIMM, le MEDEF et NUMYCO : entrepreneurs, "Numériquez-vous " ou... alors disparaissez !
septembre 07, 2022« Le vingt-et-unième siècle sera numérique ou il ne sera pas dans les entreprises ! ». Ressuscité de l’au-delà, le grand André MALRAUX aurait pu prononcer cette phrase s’il était encore parmi nous aujourd’hui en visionnaire prophétique qu’il était ! En effet, se refuser à aborder la transition numérique est suicidaire pour les dirigeants de sociétés encore incultes sur ce sujet. C’est pourquoi l’UIMM, le MEDEF et NUMYCO prônent la carte de la sensibilisation à tout crin. En conviant quatorze esthètes en la matière ce mercredi à la Maison de l’Entreprise à Auxerre…
AUXERRE : C’est l’endroit où tout bon dirigeant icaunais qui se respecte doit être ce mercredi 08 septembre ! La Maison de l’Entreprise de l’Yonne, et ce dès l’ouverture de ses portes, à partir de 09 heures.
L’évènement est de taille. Il lance véritablement la rentrée économique qui patine entre l’inflation galopante à ne plus savoir à quels saints se vouer au niveau budgétaire et les robinets énergétiques qui sont en grippe du côté de l’Europe de l’Est.
Bref, il sera question de toute autre chose durant ce séminaire articulé sur la journée, entrecoupé de visites de stands business et de conférences au profil passionnant. Un évènementiel que savent porter de manière régulière les hôtes de cette maison consacrée à la cause entrepreneuriale : l’UIMM, le MEDEF et le petit dernier, NUMYCO, structure associative spécialiste du numérique sur le territoire septentrional de la Bourgogne.
Le numérique : un secteur qui ne connaît pas la crise !
La thématique du jour n’est pas une surprise. Après s’être attaqués à des items aussi importants que la mobilité électrique en 2020 et la RSE, l’année suivante, les délégations départementales de l’UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) et du MEDEF se devaient tôt ou tard de réfléchir à l’impact du digital sur les acteurs économiques de notre département.
Avec un prisme évident sur le volet des PME/PMI. Un impact qui frise désormais l’insolence – on peut justement parler de révolution numérique tant les enjeux sont capitaux pour le devenir des sociétés-, voire l’omniprésence.
Or, mésestimer le poids de cette technologie pour un entrepreneur, un artisan ou un commerçant serait préjudiciable à plus d’un titre pour le bien-fondé de son outil de travail.
D’ailleurs, le secteur ne connaît pas la crise ! En l’espace de quinze ans, 700 000 emplois ont ainsi été créés sur ce segment d’activité qui génère des chiffres record en matière d’investissements : 140 milliards d’euros ont été injectés par les industriels européens pour financer le principe de l’usine du futur.
Moyennant quoi, comment peut-on décemment encore ignorer un secteur qui représente 5,5 % du produit intérieur brut hexagonal ?! Une part qui pourrait doubler dans les prochaines années selon les observateurs…
L’univers du bio mimétisme pour débuter l’après-midi…
Dans le concret, les organisateurs de ce rendez-vous mêlant sens de l’analyse et sensibilité à de nouvelles pistes de prospective intellectuelle ont saucissonné la journée en plusieurs moments phares.
Entre conférences, plutôt pointues (le métavers comme mise en bouche matinale avec Agathe MALINAS du cabinet SIA PARTNERS dès 09 heures) et des tables rondes, où l’on parlera sans retenue des technologies numériques au cœur des process. Mais, aussi, un peu plus tard dans la matinée, des mutations profondes qui sont liées à cette technologie de pointe et à ses impacts.
D’ailleurs, pour ne pas perdre la main, ni trop de temps sur une programmation très serrée, les participants auront tout le loisir une fois extirpés du cocktail faisant office de déjeuner de plonger dès 13h30 dans l’univers du « bio mimétisme », avec Kalina RASKIN, dirigeante du CEEBIOS, le Centre d’études et d’expertises dédié au déploiement du bio mimétisme en France.
En parallèle, quatorze experts éclaireront de leurs lumières un public parfois de béotiens qui ne manquera pas de les solliciter pendant les débats initiés par les tables rondes ou lors du cocktail plus festif, avec un canapé dans la main et un verre de Chablis dans l’autre !
Une rentrée économique qui se présente sous d’excellents auspices avec comme leitmotiv « Numériquez-vous ou pas ! ».
En savoir plus :
Rentrée économique de l’UIMM, du MEDEF et de NUMYCO dans l’Yonne
« Numériquez-vous ou pas ! »
A la Maison de l’Entreprise à Auxerre
De 09 h à 15 heures
Sur inscription obligatoire,
Entrée gratuite
Les renseignements sur www.numeriquez-vous.fr
Thierry BRET
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Menace ou incitation à plus de sobriété : le MEDEF oscille entre frissons et émoi après le discours d’Elisabeth BORNE
septembre 04, 2022Bon ! Soyons clairs et ne versons pas dans une forme de modestie aussi vaine que fausse ! La REF, soit la « Rencontre des Entrepreneurs de France » millésime 2022, aura une fois encore été l’évènement majeur de cette rentrée. Outre le succès « populaire » qu’elle aura rencontré avec plus de 10 000 participants sur les deux journées, elle aura vu se succéder aux différentes tribunes ouvertes sur les pelouses de l’hippodrome de Longchamp, une pléiade de personnalités de tous horizons, de tous bords et de tous pays !
TRIBUNE : Rien que du beau monde, garanti « authentique et sincère » - on n’est pas naïfs non plus ! - avec des chefs d’Etats, des chefs de gouvernements, des ministres (presque tous !), des parlementaires, des universitaires, des scientifiques, des philosophes, des sportifs, des gens qui ont des choses à dire et même d’autres parfois qui n’ont rien à dire du tout mais qui le disent quand même ! Bref, tous les ingrédients nécessaires à faire de ce rendez-vous un incontournable que beaucoup, disais-je, n’auront pas contourné ! Et moi le premier !
Vous me direz que j’y étais pour faire le job et qu’à ce titre je n’ai pas vraiment de mérite ! Pas tout à fait faux, en soi. Mais, permettez-moi tout de même de vous dire que, bien que j’y fut pour participer à la représentation de notre cher MEDEF Yonne, ce n’est pas pour autant que je me suis interdit d’ouvrir mes yeux et mes oreilles en grand et de demander à ma cervelle, un minimum d’effort de compréhension et d’analyse.
Car si le lieu est vraiment très agréable, que les gens ont bonne mine au retour des vacances et que tout ceci fleure bon l’envie de flâner de stand en stand à un rythme de sénateur, les échanges et débats sont d’un niveau exceptionnel et ils font du bien à l’intellect ! Allez, on plonge dans la REF 22 pour quelques morceaux choisis, avec pour commencer la séquence émotion !
Une ouverture de poids avec le discours de Volodymir ZELENSKI…
Avant même l’ouverture officielle par Geoffroy ROUX DE BEZIEUX, la première journée a vu apparaître sur les écrans géants, le Président de la République d’Ukraine, Volodymir ZELENSKY himself, en direct de Kiev !
Dès le début des réjouissances, c’était donc du très lourd ! Bien sûr, il n’aura pas manqué de rappeler combien la situation de son pays est dramatique et combien il en appelle aux démocraties de l’Occident et d’ailleurs, de lui venir en aide, voire d’œuvrer pour que cesse cette guerre d’un autre temps, aussi stupide qu’injuste.
Mais le message qu’il souhaitait avant tout faire passer aux patrons Français, c’est bien celui des perspectives d’une reconstruction de son pays, qui finira bien par arriver et dont il souhaite qu’ils soient des acteurs majeurs ! Et si jamais ses accents de sincérité ne suffisaient pas à les convaincre, il n’aura pas manqué l’occasion de rappeler que l’évaluation faite aujourd’hui du coût de cette reconstruction, atteint des niveaux astronomiques de l’ordre de 600 à 800 milliards de dollars !
De l’anxiogène, de la sobriété et du superfétatoire : bonjour, l’angoisse !
Et puis, il y eut le grand discours d’ouverture du Président du MEDEF. Lancé tous haut-parleurs hurlants sur les accords et les paroles de la chanson du groupe Téléphone « Un autre monde », tout un symbole, Geoffroy ROUX DE BEZIEUX s’est livré à l’exercice consistant à dresser le panorama quasi exhaustif d’une actualité pour le moins riche, tout autant que complexe et dramatique à bien des égards.
Et dans le domaine, il faut noter qu’il aura réussi le tour de force de ne jamais verser dans quelque forme de pessimisme, de défaitisme ou d’abattement que ce soit. Il y aurait pourtant eu de quoi, lorsque l’on songe que parmi les sujets abordés, on trouve pêle-mêle : la sobriété énergétique, la souveraineté énergétique et industrielle, la sobriété budgétaire (rien que du « sobre » !).
Mais aussi, la guerre en Ukraine, le coût de l’énergie, l’inflation, la situation économique de la France, la décarbonation (rien que de l’anxiogène !).
Sans oublier : assurance chômage, retraites et fiscalité, (rien que du qui fâche !). Et puis, comme s’il en fallait encore un peu : les superprofits, les jets privés et même le barbecue (rien que du symbole superfétatoire !).
Chapeau l’artiste ! De la belle ouvrage en somme et il faut bien le souligner, un talent certain d’orateur qui aura considérablement contrasté avec la performance, disons moins flamboyante, en tout cas sur la forme, de celle qu’il l’aura suivi à la tribune, je veux bien sûr parler d’Elisabeth BORNE, notre Première Ministre.
La sobriété des entreprises : de la menace ou de l’incitation ?
Alors évacuons tout de suite la question de la prouesse oratoire. Pour paraphraser une réplique célèbre, disons qu’elle n’a pas intérêt à tout miser dessus !
Mais, occupons-nous plutôt du fond, parce que là, on relève des sujets qui nous intéressent et nous touchent bigrement. Des sujets qu’elle aura abordés en prenant bien soin de ne pas uniquement caresser le patronat dans le sens du poil !
Car après avoir salué tout le monde, remercier aimablement le Président du MEDEF pour son invitation et rappelé le soutien indéfectible de la France envers l’Ukraine, elle n’aura pas mis longtemps à mettre sur la table la question ultrasensible de l’énergie et des perspectives de pénurie qui guettent notre pays.
Et là, soyons clairs, les entreprises ont intérêt à se mettre en coupe rangée, derrière le plan de sobriété énergétique préparé par le gouvernement, sinon gare à elles ! Et difficile de dire si tout ceci a été prononcé sur le ton de la menace, ou bien sur celui de l’incitation forte, le phrasé monocorde omniprésent permettant difficilement de trancher !
« En cas de coupures, les entreprises seraient les premières touchées ! »…
Frissons et émoi dans les gradins ! Les nuques se sont raidies et les poils se sont dressés sur les échines lorsque la maîtresse d’école a parlé !
Car certes, si elle a bien pris le soin de faire la démonstration avec force pédagogie des raisons multifactorielles qui pourraient nous amener à une situation de pénurie de gaz et d’électricité cet hiver, la phrase a claqué comme une porte dans un courant d’air : « si on devait arriver aux coupures, les entreprises seraient les premières touchées ! ».
Et puis, un peu plus tard, après avoir expliqué que les entreprises devaient faire le maximum d’économies : « il faut préférer les économies choisies plutôt que les coupures subies ! ».
Menace ou incitation forte, vous disais-je ? « That is the question » et chacun se fera son idée. Mais quoi qu’il en soit tout ceci nous interpelle. Alors bien sûr, Bruno LE MAIRE, dès le lendemain, aura tenu des propos beaucoup plus nuancés sur le sujet. Mais, nous le savons bien. Il n’y a pas de fumée sans feu et nous devons rester sur nos gardes. Prenons juste ici un peu de temps pour décortiquer tout ça.
Un recyclage évident avec les « ambassadeurs de la sobriété en entreprise »…
Tout d’abord, les chefs d’entreprises n’ont pas attendu Madame BORNE pour faire des économies ! Et oui, ils prendront toute leur part dans le plan de sobriété voulu par le Président de la République.
Reste encore à en connaître toutes les modalités et pour ça, il faudra sans doute attendre le 01er octobre. Tout bon patron qui se respecte regarde son compte d’exploitation et sait bien sur quels leviers il doit et peut agir lorsqu’il constate de la dérive budgétaire !
En matière de coût de l’énergie, nous avons atteint de tels niveaux au cours de ces derniers mois (et ce n’est pas fini, hélas !), que des mesures drastiques ont déjà été mises en place partout où c’était possible afin de réduire les consommations, faute de pouvoir jouer sur les prix.
Mais, il reste cependant bien évident que lorsque qu’il s’agit de faire fonctionner l’outil de production, il est rarement possible d’imaginer, du jour au lendemain, une situation alternative au gaz ou à l’électricité. Et ce n’est pas la création des « ambassadeurs de la sobriété en entreprise », forme de recyclage, des ambassadeurs COVID (et même si le recyclage, c’est dans l’air du temps !) qui changera fondamentalement la donne, aussi généreuse que soit l’idée.
Soyons lucides ! La Première Ministre l’a d’ailleurs rappelé : « nous avons besoin d’une transition énergétique radicale pour sortir des énergies fossiles ». Mais, une telle transformation, pour ne pas dire révolution, va demander des moyens considérables et une temporalité incompatible avec le court terme !
En outre, une récente analyse montre que pour faire aboutir la décarbonation de l’économie, nous aurons un besoin massif de capital. D’ici à 2030, les entreprises devront investir au bas mot 40 milliards d’euros par an pour réduire les émissions de CO2 de moitié. Cela représente 20 % d’investissements supplémentaires par an. C’est dire si nous avons besoin qu’elles soient performantes et profitables pour atteindre de tels niveaux.
Alors de grâce, Madame BORNE, ne commençons pas par leur couper les pattes en leur coupant le gaz et l’électricité !
Il faudra compter sur les entrepreneurs de France qui ne sont pas des parasites !
Il est cependant rassurant de constater que dans son esprit, « radical » ne veut pas dire violent, subi ou décroissant, car dixit : « la décroissance n’est pas la solution. Elle attaquerait notre niveau de vie, elle mettrait en péril le financement de notre modèle social, elle braquerait nos concitoyens et nous empêcherait d’avancer ».
Et d’ajouter que : « la solution viendra d’une croissance nouvelle, réorientée, car la transition écologique est une opportunité qui permettra d’innover, de transformer les filières existantes, d’en créer des nouvelles, de renforcer notre souveraineté et de créer de nouveaux emplois ».
Alors là, nous disons chiche, Madame BORNE ! Et si quelqu’un en doute encore, tout ceci ne pourra se faire qu’avec les entrepreneurs de France qui ne sont pas, malgré les thèses de certains, que des parasites, n’est-ce pas ?!
Bien au contraire, ils sont la solution et ils détiennent, notamment par leur capacité d’innovation, leur prise de risque et leur engagement, les clés qui permettront au pays d’aller vers cette transition dont nous savons qu’elle est incontournable !
C’est aussi de cela dont on parle dans les allées de la REF ! Quiconque s’y est rendu l’aura constaté et en sera ressorti convaincu. Car le MEDEF est un formidable catalyseur qui sait comme personne donner l’élan nécessaire et mettre en ordre de marche les énergies et les bonnes volontés indispensables à une telle ambition.
Alors pour conclure, Geoffroy ROUX DE BEZIEUX a indiqué qu’il regrettait que notre monde, en cette rentrée 2022, « ne soit pas au regard des circonstances, celui dont nous avions pu rêver en 1984 avec le groupe Téléphone ».
Et force est de constater que, si tous ignorent si c’est la fin de l’insouciance, les patrons n’ont jamais vraiment été insouciants. En tout cas, ils savent que ceci les oblige et ils ont bien conscience qu’ils devront apporter des réponses et trouver des solutions.
C’est aussi pour ça qu’ils étaient à la REF et c’est pour ça qu’ils y seront de nouveau en 2023 et au-delà ! Alors à l’année prochaine pour la REF 23 ! Et vive le MEDEF et vive les entrepreneurs de France !
Claude VAUCOULOUX
Délégué général du MEDEF de l’Yonne
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La question de l’eau et de sa qualité ruisselle sur toutes les lèvres ce soir avec l’ASEF et Pascal DELAGNEAU
septembre 01, 2022L’Association pour la Sauvegarde de l’Environnement (ASEF) propose ce jeudi soir à la salle des fêtes de Fleury-la-Vallée une projection débat permettant aux neurones d’être en effervescence. La thématique, fort logiquement, concerne un sujet ô combien préoccupant au sortir de cette période estivale, synonyme de sécheresse et d’absence de pluie : l’eau. Un court-métrage, signé du réalisateur icaunais Pascal DELAGNEAU, illustrera l’ensemble…
FLEURY-LA-VALLEE : Une chose est évidente après les épisodes caniculaires successifs que le continent européen (et une majeure partie de la planète) vient de vivre : l’eau est devenue un enjeu incontournable dans la lutte contre les effets du réchauffement climatique.
Notre contrée n’aura malheureusement pas été épargnée par ces incidences à répétition, à grand renfort de phénomènes de sécheresse qui inquiètent désormais au plus haut point tant les pouvoirs publics que les professionnels des milieux agricoles.
Pour évoquer ces problématiques environnementales, l’ASEF invite le public à s’informer et à débattre en projetant le documentaire conçu par le réalisateur icaunais, Pascal DELAGNEAU, ce jeudi en début de soirée à la salle des fêtes locale. Un Pascal DELAGNEAU que l’on sait très investi à la cause écologique qui avait diffusé en mars dernier à Auxerre ce moyen métrage, intitulé « Chemins de Terre et d’eau : la bio naturellement ».
Précisons que le film a été produit par l’ADENY et Yonne Nature Environnement dont leurs représentants animeront le débat à l’issue de cette diffusion.
En parallèle, sera présentée également la nouvelle grainothèque qui sera installée d’ici peu dans le hall d’entrée de la mairie de Fleury-la-Vallée. Une excellente idée pour déposer ses graines bio de légumes et de fleurs, de manière libre et gracieuse…
En savoir plus :
Projection débat du film de Pascal DELAGNEAU, « Chemins de terre et d’eau : la bio naturellement » à la salle des fêtes de Fleury-la-Vallée, à 20 heures ce jeudi 01er septembre.
Entrée gratuite et dons de graines bio.
Thierry BRET
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