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Elle dirige le magazine gratuit de proximité depuis sept mois : le grand saut en avant de « La Criquette » Céline DURAND !
juillet 25, 2023« Le criquet tient dans le creux de la main, mais on l’entend dans toute la prairie… ». Originaire du Sénégal, ce proverbe fleurant bon l’exotisme s’adapte à la perfection au fameux magazine dont sont friands chaque mois et ce, depuis dix-huit ans déjà, les habitants du Centre-Yonne et de la partie méridionale de notre territoire. Un « Criquet » qui, dans son édition de l’Auxerrois et de Puisaye-Forterre est aujourd’hui incarnée par la souriante Céline DURAND. Elle en a repris les rênes en janvier dernier, succédant ainsi à Thierry SMOLARSKI…
AUXERRE : Que du bonheur ! C’est ainsi que la jeune trentenaire à la tête de la société « A2C » qui exploite localement l’édition du middle Yonne de ce magazine gratuit, un support d’informations publicitaires issu de la franchise nationale – le titre est apparu en 1997 du côté de Nantes grâce à son fondateur Pierre LECHAT -, résume son expérience, vécue intensément depuis le mois de janvier. Un bonheur qu’elle partage à chaque retrouvaille mensuelle avec un lectorat de fidèles, férus de renseignements pratico-pratiques sur les actualités commerçantes et artisanales du secteur géographique dédié.
Un nombre de points de distribution très élevé : 700 !
A 35 ans, Céline DURAND s’est donc muée en une véritable cheffe d’entreprise. Elle qui avait vécu jusque-là travaillé avec le statut du salariat, dont elle avait finalement fait le tour avant de se lancer un nouveau défi, celui de la reprise de société. Une bonne étoile et le hasard devaient la placer en fin d’année dernière sur la route du pourtant inamovible Thierry SMOLARSKI, figure charismatique du média gratuit, connu et apprécié de tous, dans le landerneau, aujourd’hui à la retraite.
Avec à l’époque, plus de 900 points de distribution répartis sur une large frange de terre, implanté entre Aillant-sur-Tholon jusqu’aux confins du Tonnerrois, le sieur Thierry n’eut jamais une seconde à lui, ne serait-ce que pour respirer un instant !
Qu’elle se rassure, la « belle » Céline n’en aura plus que sept cents de ces points de distribution à alimenter dans le Centre Yonne dorénavant chaque mois afin de perpétuer le flambeau de ce magazine populaire que les Icaunais aiment lire tranquillement à la maison. Un maillage qui reste très important, tout de même !
Le renouveau des maquettes et des rubriques sous le prisme de la féminité…
Pas prise de tête du tout, avec « Le Criquet Magazine » ! Depuis ses origines, le support propose un contenu informatif ludique, parfois pédagogique, sur cette actualité dite de proximité. Celle des artisans et des commerces indépendants qui fleurissent çà et là au gré des campagnes mais aussi dans les zones urbaines. Celle des informations pratiques qui sont distillées au travers de sympathiques rubriques s’ouvrant vers le jardinage, la philatélie, la mode, les loisirs, la gastronomie, la culture, l’environnement. Les grilles de mots croisés et de sudoku y sont recherchées par ses lecteurs, histoire de se détendre. C’est un peu tout cela, ce magazine au curieux nom d’insecte !
Venant de la sphère commerciale et du marketing, Céline DURAND, bouillonnante d’idées, a souhaité impulser tout de suite après le rachat de ce produit au fort potentiel de développement une nouvelle formule. Histoire de casser quelque peu avec les codes référentiels déclinés jusque-là par Thierry SMOLARSKI. Des codes qui lui avaient pourtant si bien réussis.
Une prise de risque assumée par la jeune dirigeante, sous le sceau de la féminité et de sa touche caractéristique, qu’il était nécessaire d’imposer à ce nouveau format de lecture.
« Ce renouveau des maquettes et de son contenu sont partis pour durer, confie la jeune femme avec un éclatant sourire. Cela plaît beaucoup aux lecteurs, anciens ou néophytes, souligne-t-elle, en présentant le numéro double estival (juillet/août), magazine qui annonce dans le menu la multitude d’évènements et de festivals de l’été… ».
Le Sénonais dans le viseur de la zone de chalandise d’ici 2024…
Se définissant comme une éditrice de proximité – la belle formule – notre « criquette » rêve tout haut à la mise en place de grands projets d’ici 2024. Notamment le positionnement du support dans le Sénonais, terre qui persiste encore à demeurer vierge à toute implantation de ce média gratuit pour le moment. Peut-être avant l’automne 2024, à l’instar de nouveaux recrutements pour optimiser l’essor de ce produit qui s’approche petit à petit de ses deux décennies de présence dans l’Yonne !
Quant à sa version numérique, elle prend progressivement son rythme de croisière avec plus de 250 visites chaque mois. Preuve que le digital s’adapte parfaitement aux besoins de la presse gratuite.
Autre excellente nouvelle (et de taille) pour la jeune entrepreneuse : la nette envolée de la pagination avec un magazine qui autrefois possédait une jauge de 24 pages et qui est aujourd’hui à une quarantaine de pages par numéro ! Preuve s’il en est que le marché publicitaire de proximité et rural conserve tous ses points d’ancrage et sa fidélité envers les gratuits.
En parallèle et sous couvert de la société « A2C » dont elle est la dirigeante, Céline DURAND qui n’a pas les deux pieds dans le même sabot a développé la vente d’objets publicitaires (goodies, banderoles, signalétiques, cartons invitation, adhésifs, etc.) qui lui assure des rentrées d’argent complémentaires. Un plus avec les offres d’emploi dont elle a hérité sur le site Internet !
Edité à 15 000 exemplaires mensuels, « Le Criquet Magazine » n’a pas de soucis à se faire pour l’avenir : pas de doute, il tient presque dans la main et on l’entend dans toute la prairie !
Thierry BRET
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Les valeurs de l’artisanat distinguées par le député Daniel GRENON : dévouement et savoir-faire sont mis à l’honneur
juillet 25, 2023Entre électriciens, fussent-ils retraités de la filière ou toujours en activité, le courant qui n’a rien d’alternatif ne pouvait que passer ! Histoire de se maintenir au « jus » sur les problématiques rencontrées par l’artisanat, voire de féliciter ses acteurs ! Un pan de l’activité économique que le député Daniel GRENON, apprécie à plus d’un titre, lui-même issu de ce sérail corporatiste bien avant qu’il n’embrasse la carrière politique. D’où la remise de médailles de l’Assemblée nationale à plusieurs de ces représentants professionnels. Entre admiration et…nostalgie ?
TOUCY : Il en parle presque avec tendresse et un zeste de mélancolie dans la voix, le parlementaire de l’Yonne. Se remémorant sans doute de manière très furtive, à l’instant « t » où son regard parcourt ses notes posées à même le bureau de la permanence, sa propre carrière d’électricien qui lui permis jadis de réaliser ses premiers pas dans la vie professionnelle.
Une existence d’artisan, riche et voyageuse, qui l’amena même à se déplacer du côté de la Colombie pour y parfaire son cursus et grimper les échelons dans sa carrière ! Comme quoi, l’artisanat peut mener à tout, même à siéger un jour, à la surprise quasi générale sauf pour ses aficionados de la première heure, dans l’hémicycle du palais Bourbon !
Une soirée des « Artisans du Tourisme » qui a fait tilt chez le député…
En accueillant plusieurs représentants de la filière artisanale dans son fief de Toucy – sa permanence un peu surchauffé au niveau de l’atmosphère ! -, le député à l’estampille du parti bleu marine ne se contente pas de remettre la précieuse médaille – plutôt une jolie plaquette du plus bel effet doré façon lingot à placer au fond du coffre aux armes de la vénérable institution – à ses récipiendaires.
Il s’attarde longuement sur les valeurs intrinsèques de ces nobles métiers, trésors d’un savoir-faire et d’une dextérité pleinement maîtrisés qui contribuent à la richesse de notre culture, notre économie, notre identité. Notre attractivité, aussi, aurait-il pu ajouter en substance !
Car, on le sait, et c’est ce soir-là, au mois de juin, dans l’amphithéâtre de la chambre consulaire ad hoc à Auxerre, que Daniel GRENON eut presque une avouable révélation devant initier son futur choix de remise de distinctions quelques semaines plus tard : entre les métiers de l’artisanat, leur créativité artistique pour certains d’entre eux et l’intérêt attractif auprès des touristes de passage, le tout ne faisait qu’un, identifié par un label national, « Artisans du Tourisme ». Une soirée où l’un de ces dignes représentants des travaux manuels et de la réussite professionnelle avérés avait déjà été plébiscité par ses pairs en recevant le titre de Maître-artisan, un jeune homme à l’allure timide et peu à l’aise sous le feu nourri des projecteurs, Dimitri MORIN. Un Dimitri MORIN, encore convié aux premières loges honorifiques, qui cette fois-ci a hérité de la médaille de l’Assemblée nationale, après avoir reçu des mains de la sénatrice Dominique VERIEN il y a quelques jours celle du Sénat ! Décidément !
« L’apprenti transmets ce qu’il a appris, il s’ouvre à l’autre… »
Artisan durant plus d’un quart de siècle, le parlementaire de l’Yonne évoqua les valeurs de cette filière qu’il connaît bien un peu plus tard lors de sa prise de parole, sous l’écoute attentive de Jean-Pierre RICHARD, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et de la CAPEB, récompensé au titre de son dévouement envers ces organismes.
« L’artisan, précisera-t-il, est le plus souvent entouré de sa famille, d’un compagnon, d’un apprenti. Cela fait resurgir en lui de grandes qualités humaines, ne serait-ce qu’en assurant la transmission. L’apprenti transmet ce qu’il a appris, il s’ouvre à l’autre… ».
Un artisanat qui représente aussi une force motrice à l’attractivité d’un territoire. Avec par ricochet, ses retombées économiques et la création de ses emplois. Puis, Daniel GRENON fit un large commentaire, mêlant lecture de notes et impressions personnelles sur la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
« Cette institution soutient les artisans par la formation, le conseil et l’accompagnement des entreprises. Elle a permis à de nombreux artisans en France d’exercer leur métier et de se révéler, tout en leur permettant d’exercer leur vocation… ».
Du petit lait à déguster sans modération pour Jean-Pierre RICHARD qui en a pris les rênes lors des dernières élections consulaires. Un président qui double sa casquette présidentielle en dirigeant l’un des syndicats patronaux de l’artisanat, la CAPEB départementale.
L’encouragement aux jeunes : le désir de Daniel GRENON…
Présidente de la commission des femmes du bâtiment au sein de la CAPEB 89, Sarah DEGLIAME-PELHATE s’invita ensuite à son tour dans cette prise de parole impromptue afin de remercier le geste symbolique du député de la première circonscription de l’Yonne, en rappelant au passage que « la filière du bâtiment représentait une valeur sûre et avait besoin d’être soutenue en ces temps de complexités économiques ».
Appelant tour à tour les récipiendaires, Daniel GRENON eut un petit mot de courtoisie envers les décorés de l’Assemblée nationale, retraçant brièvement leurs cursus et leurs états de service. Le premier d’entre eux fut le jeune Dimitri MORIN qui a l’âge de 35 ans a intégré le conseil d’administration de la CAPEB Yonne. L’artisan peintre est également le président de la section peinture – quoi de plus naturel en somme ! – de cette organisation.
« Cette personne représente la jeunesse qui s’engage et qui fait vivre nos traditions artisanales, ajouta ravi le député, ce jeune homme est ambitieux et il possède devant lui une carrière prometteuse. Nous devons toujours encourager nos jeunes, ils sont l’avenir… ».
Vêtu d’un veston gris anthracite et de belle élégance, Denis DIEUDONNE reçut des mains du parlementaire icaunais la précieuse plaque distinctive. Une belle récompense pour cet artisan électricien – un métier vraiment à la pointe du succès lors de cette célébration ! – âgé de 67 ans qui siège lui aussi au sein du conseil d’administration de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment. Elu à la Chambre des Métiers et président de la section électrique CAPEB, cette figure locale de la défense de l’artisanat possède dans son ADN le sens de l’altruisme et de l’engagement au service des autres. « Et ce, d’une manière toujours désintéressée devait renchérir Daniel GRENON.
Une médaille dédiée à tous les artisans de l’Yonne…
Enfin, l’ultime médaillé du jour, Jean-Pierre RICHARD, eut lui aussi les honneurs parlementaires. Maître artisan électricien, multiple présidents de structures institutionnelles et économiques, le professionnel, aujourd’hui âgé de 57 ans, est « très dévoué à son métier et à l’artisanat de par ses nombreux engagements au sein de la Chambre des Métiers, de la CAPEB et de la Chambre Economique de l’Yonne, précisera Daniel GRENON, saluant au passage le sens de la discrétion du personnage qui « ne cherche pas les honneurs ».
Commentaires de l’intéressé : « Cette médaille, je la dédie à tous les artisans de l’Yonne et aux structures qui nous représentent, l'U2P qui est composée de quatre membres, la CAPEB (entreprises du bâtiment), la CNAMS (entreprises de la fabrication et des services), la CGAD (entreprises alimentaires de proximité), l’UNAPL (entreprises libérales), et d’un membre associé, la CNATP (entreprises des travaux publics et du paysage)... ».
Un Jean-Pierre RICHARD qui n’aura pas hésité à prendre sous son aile un jeune homme au RSA, lui permettant ainsi de lui inculquer les rudiments du métier d’électricien, donc un avenir assuré…Entre transmission et générosité, il n’y a qu’un pas qui peut être vitre franchi.
Quant à Daniel GRENON, il a déjà promis de poursuivre sur cette dynamique de l’encouragement et de la récompense avec encore plus de médailles nationales distribuées à l’avenir. Peut-être en y mettant en lumière l’implication professionnelle de la gent féminine, oubliée lors de cette session initiale !
Thierry BRET
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L’institution valorise les métiers d’art : la Foire des Potiers de Saint-Sauveur met les petits plats dans les grands
juillet 23, 2023Les métiers d’art sont une nouvelle fois à l’honneur ce week-end dans le département de l’Yonne. Ce qui prouve l’attachement de celles et ceux qui organisent des manifestations ouvertes au public à cette discipline noble, valorisant le travail manuel et la créativité. En cela, la traditionnelle Foire des Potiers de Saint-Sauveur-en-Puisaye est devenue au fil des années une véritable institution. Sa 41ème édition ne déroge donc pas à la règle…
SAINT-SAUVEUR-EN-PUISAYE : Ils viennent des quatre coins de l’Hexagone. Parfois, de plus loin ! De l’autre côté des Alpes. C’est le cas d’un artisan d’art qui n’a pas hésité à Voyager depuis sa botte italienne natale pour y présenter son travail. Logique, en somme puisque Saint-Sauveur-en-Puisaye, cité d’accueil de cette 41ème édition d’une manifestation dont le succès populaire va crescendo au fil des saisons, est jumelée avec la commune transalpine de Penna-in-Tévérina. Une sympathique bourgade aux mille habitants – un peu plus, d’ailleurs – située en Ombrie. Soit au total, une soixantaine de professionnels.
On y retrouve de jeunes talents intéressés par le travail de la terre et de la céramique. Des artisans confirmés. Des concepteurs de bols, de pots, d’objets décoratifs, mais aussi des bijoux, de sculptures en grès ou faïence. Bref, un kaléidoscope éclectique de personnalités différentes qui éprouvent cette même passion viscérale pour cette terre si agréable à appréhender et à travailler. Une tradition de cette Puisaye, que dis-je, un sacerdoce pour ces spécialistes de la question !
Une foire dont Dominique VERIEN est fidèle…
On doit la genèse de ce rendez-vous pittoresque et très attendu annuellement à Lucette TRAVAILLEE, jadis présidente du Comité des Fêtes de la localité, chère à la sénatrice Dominique VERIEN, qui eut à l’administrer durant plusieurs mandats en qualité d’édile. Une parlementaire qui s’est empressée de rendre plus qu’une visite de courtoisie à cette animation si prisée par le public ce samedi, avec toujours le même enthousiasme.
« Chaque année, la foire se renouvelle, précise-t-elle, les années se suivent et ne se ressemblent pas totalement pour cette foire qui accueille de nouveaux talents venus de la France entière. On y découvre aussi de nouvelles techniques, tout en retrouvant les exposants fidèles ce qui permet de compléter les collections, voire de les réassortir… ».
Férue de poteries, Madame la sénatrice ? Sans doute ! Mais, on l’aura compris, l’évènement de Puisaye offre une belle opportunité de découvrir cette richesse artisanale que représente la poterie à l’échelle du territoire – un sacré plus pour booster l’attractivité touristique de la partie occidentale de l’Yonne accueillant franciliens et ressortissants britanniques – mais aussi de pouvoir acheter des pièces utiles ou décoratives, devant ornementer ensuite son intérieur.
Une équipe du Comité des fêtes très motivée…
Organisée par une équipe composée d’une trentaine de bénévoles, la Foire des Potiers est l’une des belles réussites annuelles de ce Comité des fêtes du cru, dynamique et créatif, présidé par Danielle CIMBARO. Cette dernière est épaulée par ses deux vice-présidents, Chantal BLIN et François BOUDIN ; ensemble, ils préservent un état d’esprit qui est la clef de cette réussite, basée sur la qualité et l’authenticité. La sélection des céramistes et des potiers ne s’effectue pas sans qu’il n’y ait le fameux coup de cœur, ce nécessaire supplément d’âme qui souffle sur cette manifestation. Conviviale, la foire se veut aussi interactive avec différents ateliers gratuits destinés à combler l’intérêt des visiteurs (adultes et enfants). Un évènement à consommer sans modération…
En savoir plus :
41ème Foire des Potiers de Saint-Sauveur-en-Puisaye
De 10h à 19 heures
Parc du Château de Saint-Sauveur, en face du Musée Colette.
Entrée libre.
Thierry BRET
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ARGHA/NUN se produit aux Quotidiennes de Vézelay : le souffle mystique et magique de l’Orient…
juillet 20, 2023Il n’est nul besoin de s’adonner au soufisme ou de vivre au rythme lent des caravaniers partant avec leurs dromadaires aux confins de la mythique Perse pour apprécier ce qui est proposé jusqu’au 23 juillet lors des « Quotidiennes » de Vézelay, haut-lieu du spiritualisme s’il s’en fut ! Mêlant musique baroque et sonorités puisant ses sources parmi les cultures sacrées et profanes d’Orient et d’Occident, ARGHA/NUN distille un langage poétique et envoûtant à découvrir à la basilique Marie-Madeleine comme à la Cité de la Voix. Du nectar à volonté…
VEZELAY : La grâce touche de son doigt salvateur, à la manière de la célèbre figuration peinte par Michel-Ange sur le plafond de la Chapelle Sixtine, la Colline éternelle en ce mois de juillet. Comme ce sera le cas fin août avec les fameuses Rencontres Musicales, évènement à biffer sur son agenda (du 24 au 27 août) à ne manquer sous aucun prétexte.
Une grâce aux accents orientaux, fleurant bon la fleur d’oranger et les épices odorantes qui titillent les narines. Mais, ici, dans la nef de la basilique Marie-Madeleine, point de départ des voyageurs cheminant avec leurs coquillages vers Compostelle, elle prend forme, cette semaine, sous les ravissantes notes égrenées par une formation cosmopolite, composée d’instrumentistes iraniens et français.
Nom de baptême – cela tombe bien comme allusion dans ce lieu sacré vénérant Marie-Madeleine ! – de cet ensemble : ARGHA/NUN (traduction persane, la nonne « Argha » ?). Le groupe invite le public à vivre une expérience sensitive puissante et onirique qui promet de dépasser cadres et frontières. Placée sous la direction musicale de Jérôme BERTIER – lui-même officiant à l’orgue, la formation accueille en son sein Luna SILVA et Camille BORDET, au mezzi, Shalab AZINMEHR, târ, setâr et chant, Mostafa TALEB, au kamâncheh.
En savoir plus :
Les Quotidiennes de Vézelay du 18 au 23 juillet 2023 (sauf 22 juillet)
16h basilique
17h Cité de la Voix
Gratuit, sans réservation.
À Vermenton, samedi 22 juillet 2023
20h église Notre-Dame
Gratuit, sans réservation.
Thierry BRET
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La fermeture d’INTERMARCHE mal vécue par les habitants des Hauts d’Auxerre : la goutte d’eau de trop dans un océan d’amertume…
juillet 19, 2023Il y a de l’inquiétude dans l’air. Une colère sourde, aussi. Des yeux rougis par l’émotion. Quelques vociférations parfois qui éclatent contre le système. Capitaliste, il va de soi ! Mais également des pleurs qui glacent un peu plus la scène devenue surréaliste. Combien sont-ils à entourer l’orateur d’un soir, Gérard BATTREAU, retraité à l’initiative de ce collectif des résidents des Hauts d’Auxerre et de leurs quartiers où les habitants se sentent délaissés ? 130 ? 150 ? Plus encore ? La fermeture de l’Intermarché le 31 août semble être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Dans un océan d’amertume…
AUXERRE : Micro à la main, il harangue la foule avec véhémence. Au fil des minutes, elle gagne en compacité tout autour de lui malgré la chaleur suffocante qui plombe le quartier Saint-Siméon croulant sous le chaud soleil de cette fin d’après-midi. Et même si la petite enceinte n’est pas à la hauteur de l’évènement au niveau puissance, il n’en a cure, Gérard BATTREAU ! Sa voix, grave et forte, porte loin.
A l’identique de certains interlocuteurs syndicalistes (FO, CGT) ou de représentants politiques (PCF,…) qui prendront soin d’intervenir à leur tour pour crier leur mécontentement contre ce nouveau coup dur vécu comme un « assassinat » dans le quartier. Un quartier qui accueille le tiers ?, le quart ?, de la population auxerroise qui n’avait pas besoin de ce nouveau signal négatif à l’encontre de l’attractivité économique.
A moins d’un miracle, chronique d’une mort annoncée…
A moins qu’un miracle ne se produise au cours des prochaines semaines avec l’intérêt manifesté par un hypothétique repreneur, ce qui est loin d’être le cas, au vu du contexte. Le 31 août, INTERMARCHE fermera définitivement ses portes, laissant sur le carreau son personnel désappointé, ses clients effondrés et ses commerçants de la galerie marchande totalement désarçonnés par l’ampleur catastrophique de la situation.
La tristesse se lit sur chacun de ses visages anéantis. Certains fréquentaient le centre commercial depuis plus d’une décennie. Ce sont les habitudes qui en prennent un sérieux coup. Et sans que l’on sache de quoi sera fait demain.
La parole circule. Ici, un témoignage virulent d’une femme. Elle ne comprend pas l’absence de réactions des élus municipaux. Là, une dame d’un certain âge qui évoque ses lointains souvenirs. La nostalgie, douloureuse, s’installe. Le cahier de revendications circule. On en appelle à Crescent MARAULT, aux conseillers municipaux mais aussi à la préfecture…
La lente agonie des quartiers des Hauts d’Auxerre ?
« Ce rassemblement est très important, précise Gérard BATTREAU lucide, toutes ces personnes sont venues des quartiers de la ZAC Saint-Siméon, de la ZUP Sainte-Geneviève, des Rosoirs, des quartiers pavillonnaires périphériques parce que toutes ces dernières années nous avons assisté de manière progressive à la fermeture d’un collège de plus de 600 élèves (Bienvenu-Martin), à la fermeture de trois écoles sur quatre, au retrait de l’officine pharmaceutique, de l’épicerie, de la boucherie, de la boulangerie, du tabac-presse, d’un bureau postal, d’une agence bancaire avec un distributeur de billets… ».
Un inventaire à la Prévert qui ressemble à une longue litanie. L’agonie des quartiers des Hauts d’Auxerre ? Le 31 août, une nouvelle page noire de cette longue descente aux enfers s’ouvrira pour ces quartiers et ses habitants qui n’en peuvent plus, avec la mise sous le paillasson de la clé de l’enseigne INTERMARCHE.
« Trop, c’est trop ! », éructe une personne parmi l’assistance. Chacun sait au fond de lui-même que les commerces satellites de la grande surface, la boulangerie et la station-service qui dépote à tour de bras aux heures de pointe sont condamnées à disparaître, elles aussi.
Un second rassemblement programmé le 27 juillet à 15 heures…
Que faire, alors ? Pleurer sur son sort et attendre que les dés soient jetés sans rien faire ?
« Cette énième fermeture va impacter le quotidien de dix mille habitants, souligne Gérard BATTREAU, nous allons bientôt nous retrouver en cités dortoirs, sans aucun commerces… ».
De sombres perspectives sont ensuite évoquées par les protestataires, une large majorité de retraités et de femmes.
« Nous sommes des travailleurs, parfois des sans-emploi, avec de modestes revenus ; nous sommes des mères de familles quelques fois seules pour élever nos enfants, des retraités éloignés de leurs enfants, pour tous, la fermeture d’un commerce alimentaire équivaut à une catastrophe, sans parler des jeunes de plus en plus portés vers le désespoir… ».
Faut-il agir, en se promettant de porter le cahier de revendications sur le bureau de l’édile auxerrois afin de provoquer une réaction de sa part et des élus municipaux ?
Gérard BATTREAU est clair dans sa réponse : « ce cahier des revendications n’a pas vocation à alimenter des polémiques politiques stériles… ».
Un message adressé aux quelques représentants politiques et syndicaux présents ?
« Non, reprend-il en s’adressant à la foule qui espère, nous sommes des citoyens ordinaires et des électeurs ordinaires qui veulent continuer à vivre en toute sérénité au sein de leurs quartiers mais déterminés à avoir des réponses concrètes à toutes nos interrogations… ».
Celles-ci, adoptées sous la forme de motions à main levée par le public, se traduisent en cinq points (voir ci-dessous). Elles seront adressées à l’hôtel de ville le plus vite possible. Toutefois, les riverains du centre commercial prévoient de se retrouver en cas d’absence de réponse aux inquiétudes de la population d’ici le 26 juillet, le lendemain, jeudi 27 juillet, aux alentours de 15 heures, pour un deuxième rassemblement devant l’entrée du commerce de Saint-Siméon.
Un regroupement qui devrait ensuite converger tout naturellement vers l’hôtel de ville afin d’y obtenir une audience…
En savoir plus :
Le cahier des revendications des habitants des quartiers des Hauts d’Auxerre :
1) créer un commerce d’alimentation de proximité qui prenne le relai d’INTERMARCHE,
2) disposer d’un service public souple de navette entre les quartiers et les centres commerciaux des Hauts d’Auxerre, les lignes de bus actuelles n’étant pas adaptées aux besoins de nombreuses personnes,
3) bénéficier d’heures de permanence hebdomadaire de représentants de mairie pour les tenir informés des démarches concernant les quartiers concernés,
4) que les associations de ces quartiers puissent réunir leurs adhérents gratuitement dans les locaux des maisons de quartier en dehors des heures d’animations,
5) le souhait qu’un conseil municipal extraordinaire se réunisse d’ici le 10 août et avant la fermeture définitive d’INTERMARCHE pour traiter de toutes les questions sur l’avenir des commerces dans les quartiers.
Thierry BRET
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