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Pour toujours mieux servir autrui : les clubs services d’Auxerre mutualiseront certaines de leurs actions sociales
mars 07, 2022On se croirait presque sur un « dance floor » ! Une piste de danse, si vous préférez l’explicatif dans la langue de Molière ! Des lumières, vives et colorées, et un décorum un brin décalé avec la thématique du soir (une rencontre entre clubs services pour renouer le contact) et sans la moindre sonorité ambiante des « after work » qui doivent s’y dérouler d’ordinaire. Le T 10, concept branché du cœur de ville d’Auxerre, a accueillie, grande première, la fine fleur des « clubbers » du cru. Histoire de raffermir les liens…
AUXERRE: Cela fait combien d’années qu’ils ne s’étaient pas réunis autour d’une table afin de pouvoir échanger et partager leurs passions de l’altruisme et de la solidarité ? Pourtant, toutes et tous, selon les modèles emblématiques qu’elles ou ils représentent, se sentent investis d’une mission sociétale forte au bénéfice de chacun de nos concitoyens, d’ici et d’ailleurs, sur le sacro-saint principe de la référence intellectuelle qui unit femmes et hommes de bonne volonté dans ce monde : « servir autrui » !
Générosité et civilité : les actes fondateurs des clubs services…
Qu’ils soient Lions, Rotary, Kiwanis, Inner Wheel, Table Ronde, Jeune Chambre Economique,…, ces inféodés aux causes solidaires et humanistes ne répondent qu’à un seul et unique dessein, le partage de valeurs identiques. Celles-ci, générosité et civilité, se déclinant par le prisme d’actions caritatives et éducatives, conçues la plupart du temps par leurs auteurs, eux-mêmes, ou en soutenant et en les finançant, d’autres associations.
Donc, en se retrouvant, vendredi dernier, dans le décor si typique et fonctionnel du « T 10 », les représentants des différents organes associatifs de la place auxerroise purent à satiété livrer leurs impressions sur leur engagement dans ce courant universaliste que sont les clubs services. Ils ont ainsi présenté leurs actions sociales ponctuant leur saison d’intervention (un calendrier, il est vrai, quelque peu malmené après deux années de présence de la COVID), tout en se projetant sur l’avenir.
Un futur où nécessairement les affres de l’inattendu et sanglant conflit qui frappe l’Europe, à la suite de l’invasion des forces armées de la Russie sur le territoire de l’Ukraine, complètera sans aucun doute le tissu d’actions de cette actualité interventionniste, au nom des causes justes et nobles.
Des entretiens tous les trimestres et en immédiateté sur une application…
Si le souvenir du regretté René AUBIN (l’un des pères fondateurs de cet interclub services local) fut maintes fois évoqué (eh, oui dix ans déjà que son absence pèse sur nos mémoires), c’est surtout vers l’avenir que se projetèrent la vingtaine de personnes présentes, ayant répondu positivement à l’invitation d’Amine LAMRANI, actuel président du Lions Club Auxerre Phoenix, et instigateur de cette rencontre.
Un rendez-vous où plusieurs représentants des deux Lions Clubs d’Auxerre, des deux Rotary locaux, du Kiwanis, de la Table Ronde, de la JCE et d’Inner Wheel prirent la parole, satisfaits dans leur for intérieur d’une pareille initiative.
L’objectif étant de faire perdurer ces entretiens, de manière trimestrielle mais aussi sur les réseaux sociaux, par le biais de l’application « WhatsApp », fil d’Ariane offrant une communication immédiate à l’ensemble des membres d’un même réseau.
Si Adrien BAILLY, l’une des pièces maîtresses de la Jeune Chambre Economique que l’on ne présente plus, s’est vu confié le rôle de référent de ces suivis informatifs entre les différents partenaires, tous les clubs en présence se sont engagés sur le principe à soutenir l’initiative d’entraide aux réfugiés ukrainiens arrivant en nombre en Pologne, portée par le collectif « Des Couleurs pour l’Ukraine ».
Un projet de collecte de produits de première nécessité pour les réfugiés ukrainiens…
Un vaste projet de collecte participative autour de l’alimentaire et de la quête de produits de première nécessité conçue sur l’Auxerrois qui leur fut présenté en guise de plat de résistance lors de ces retrouvailles fructueuses.
Ces retrouvailles, sous le sceau de la convivialité, clôturèrent ainsi ce premier rendez-vous, permettant à l’interclub services d’Auxerre de refaire surface sous le feu des projecteurs (les fameuses lumières colorées du T 10 !) après des années de léthargie. Mais, pas d’oubli.
Cette renaissance qui s’amorce semble être actée dans le principe fédérateur. Les actions sociales mutualisées entre ces partenaires n’en seront donc que plus belles !
Pour toujours mieux servir les autres…
Thierry BRET
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Le soutien à l’Ukraine s'affiche sur le fronton de la mairie : les enfants de CHEVANNES dessinent au nom de la liberté
mars 07, 2022Rares sont les édifices publics de l’Yonne à être pavoisés aux couleurs de l’Ukraine. Ces fameux coloris si distinctifs, jaune et bleu, qui pénètrent désormais notre subconscient à force de les voir s’étaler à la une des journaux et des relais audiovisuels depuis le déclenchement de cette guerre. Marque de soutien, signes d’encouragement à lutter contre la préservation de la liberté et de l’indépendance d’un état souverain : une forme de résistance symbolique qu’a choisie d’afficher la municipalité de Chevannes.
CHEVANNES : Ce sont de petits cœurs entrelacés. Leurs dessins, en jaune et bleu, s’additionnent avec autant de poignées de mains. Les uns placés à côté des autres. Un symbole fort d’entraide et d’amitié, esquissé avec le regard innocent de jeunes enfants.
Ceux qui fréquentent les activités périscolaires de la localité périphérique d’Auxerre. Le tout constitue une grande banderole. Posée, depuis ce week-end, au fronton de l’édifice public principal de la commune : sa mairie.
Une marque de sympathie. D’espérance, aussi, puisqu’elle émane de cette jeunesse icaunaise qui est bien consciente de ce que vit le peuple opprimé d’Ukraine, aujourd’hui, sous les bombardements meurtriers de l’occupant russe.
Plutôt que d’ornementer d’un simple drapeau ukrainien la façade de la mairie, comme d’autres communes icaunaises ont pu le faire (Sens) et c’est déjà beaucoup, Dominique CHAMBENOIT, premier élu, a choisi ce procédé plus implicatif et inspirant que cette banderole conceptualisée par des enfants de la commune.
Ils ont réalisé ce travail collectif en n’oubliant jamais ce qu’endurent là-bas à deux mille kilomètres de nous ces gosses et leurs parents écrasés par la bêtise humaine. S’inspirant des couleurs emblématiques du pays, ces deux bandes bleu et jaune, évoquant le ciel azuréen de la prospérité et du bonheur, et le jaune, rappelant les champs de blé qui poussent dans les steppes.
Un message visuel, clair et précis, reçu cinq sur cinq…et visible de tous !
Thierry BRET
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Serait-ce une réelle chance pour l’industrie hexagonale ? Au vu des nombreux items abordés qui y gagnent en efficience, nul ne pourrait en douter. La nouvelle convention collective de la métallurgie, officialisée par moult signatures le 07 février dernier à Paris, prendra effet d’ici moins de deux ans. Impulsant un élan considérable à tout un pan de l’activité entrepreneuriale de notre pays. Au nom de l’attractivité, de la compétitivité mais aussi de l’équité et de la concertation. Un réel progrès pour la filière ? Non mieux que cela : un élan fédérateur au supplément d’âme certain pour l’industrie !
AUXERRE : « Ce n’est pas une contrainte, ce n’est qu’une amélioration… ». La jubilation du délégué général de l’UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) de l’Yonne fait plaisir à voir. Le nouveau dispositif conventionnel, adoubé récemment par toutes les composantes de la filière, fait figure de premier pas sur la Lune. « Un petit pas pour l’homme, un grand bond pour l’humanité ! » avait lancé Neil ARMSTRONG au meilleur de sa forme en foulant le sol poussiéreux de notre satellite en juillet 1969. Simplifier la vie de la relation sociale en entreprise offrirait-elle les mêmes sensations auprès de personnes, plutôt terre à terre que sont les acteurs de l’industrie française ? Possible !
L’aboutissement de cette signature après une genèse entamée depuis le début des années 2010 est qualifié de rendez-vous « historique ». Tant par Claude VAUCOULOUX qui nous en explique les contours vu du prisme de l’Yonne, que par les communiqués de presse officiels qui abreuvent les rédactions depuis la date de ce précieux paraphe.
« Nous venons de vivre l’acte de naissance d’un nouveau modèle social pour l’industrie française, lâche dans un large sourire le porte-étendard de la Maison de l’Entreprise, du MEDEF et de l’UIMM de la Nièvre et de l’Yonne, une vraie opportunité intellectuelle qui va booster ce secteur d’activité au centre de bon nombre de réflexions, suite à la très longue crise sanitaire identifiant la dépendance de la France à bien des égards.
De vrais groupes de travail, pas de comités « Théodule » !
Applicable au 01er janvier 2024, cette convention collective porte sur différents aspects. Essentiels à la relation sociale et à l’existence de l’entreprise. Ils ont pour dénominateurs communs la lisibilité, l’équité, la concertation, la compétitivité, l’attractivité….autant d’auxiliaires pour répondre aux enjeux de l’entreprise dans la conjoncture actuelle, qui est loin d’être un long fleuve tranquille à la suite des récents évènements belliqueux opposant Russes et Ukrainiens.
Partant du simple postulat que la plupart des textes existants avaient pour origine des applicatifs issus des années 60 et 70 (autant dire un monde devenu totalement obsolète à nos yeux !), les futurs signataires souhaitaient dépoussiérer ces écrits, les rendant de facto plus en phase avec les réalités conjoncturelles du moment. Un besogneux travail de fourmi et la constitution de différents groupes de travail dès 2012 ! Comités (qui n’avaient rien de « Théodule » !) qui se mirent à fonctionner à plein régime afin de légitimer ce vaste nettoyage de printemps nécessaire à la filière et dans lesquels Claude VAUCOULOUX eut l’opportunité de pouvoir réfléchir ! Un travail réalisé en profondeur, partagé avec les associations syndicales représentatives de la métallurgie.
Qu’en ressortira-t-il in fine ? Que du positif, de l’avis de notre interlocuteur.
« Cette convention est unique et nationale. Elle s’inscrit réellement dans l’innovation sociale. A terme, elle est amenée à remplacer 78 conventions collectives existantes qui régissent la relation sociale dans la métallurgie… ».
Jusqu’alors, une cohabitation subtile permettait de réunir sous des égides différentes une convention des ingénieurs et des cadres de la sidérurgie et de nombreuses conventions territoriales de la métallurgie concernant les personnels qui ne sont pas cadres. Dorénavant, tout ceci sera remplacé par cette convention nationale unique sur le territoire.
« C’est simple, poursuit Claude VAUCOULOUX, des 7 500 pages de textes conventionnels avec lesquels nous travaillons depuis longtemps, nous n’aurons plus que 231 pages servant de trame à ce nouveau dispositif entrant en vigueur au 01er janvier 2024. ».
Six enjeux capitaux pour répondre à ce nouvel élan stratégique…
Quant aux enjeux, ils reposent sur une articulation dégageant six idées motrices. Et, en premier lieu, répondre aux enjeux de l’entreprise.
« Ce dispositif, précise Claude VAUCOULOUX qui en maîtrise la moindre arcane, constitue un socle adapté à toutes les entreprises de la filière, quelle que soit leur taille et leur domaine d’activité… ».
Un socle reposant sur les valeurs intrinsèques de ces structures : le temps de travail, la santé et les conditions de l’emploi, la rémunération, la classification, la relation individuelle, la formation, la protection sociale, le dialogue social. Rien n’a été édulcoré.
Naturellement, la compétitivité reste de mise. C’est l’ADN de toute entreprise qui se respecte. Comment l’améliorer ?
« La nouvelle convention va favoriser en le simplifiant et en le sécurisant le cadre social des acteurs, ajoute le représentant de l’UIMM dans l’Yonne, par exemple, les entreprises auront toute latitude à pouvoir appliquer strictement ce que prévoit la convention collective nationale ou à l’adapter, grâce à des accords d’entreprise négociés avec pour cela la plus grande autonomie possible ».
Ce nouveau système, opérationnel d’ici deux ans, apportera davantage de lisibilité aux entreprises, souvent noyées dans l’empilement de textes complexes et hétérogènes. L’unicité de ce texte de 231 pages fera le reste. En facilitant la compréhension et l’accessible à tous.
Le volet recrutement, nerf de la guerre actuel des structures qui peinent à embaucher du personnel qualifié, figure sur le registre de l’équité. Les sociétés auront la faculté de pouvoir mieux accompagner leurs salariés dans leur gestion de carrière via un tout nouveau système de classification des emplois, transparent et équitable. Une classification devant optimiser le développement professionnel et personnel des collaborateurs et contribuer à la bonne fonctionnalité de l’entreprise.
La concertation paritaire se veut renforcée avec cette convention newlook. Les entreprises et les organisations syndicales, hormis la CGT non signataire de l’accord définitif mais qui a néanmoins suivi tout le protocole de négociations, laissent grandes ouvertes les portes à la négociation sociale. « Une réelle avancée sociale » selon Claude VAUCOULOUX qui permet « de magnifier le secteur de la métallurgie à travers son paritarisme ».
D’ailleurs, dans l’Yonne, les partenaires sociaux s’entretiennent régulièrement depuis septembre 2021 pour décliner au mieux le mode opératoire de ce texte national devant être déployé sur le territoire.
Reste l’ultime axiome de cette stratégie à six orientations : l’attractivité. Une évidence en matière de valeur ajoutée humaine et l’indispensable montée en compétences des salariés. L’accélération des nouvelles technologies et du numérique dans les processus de production ressemble à un sérieux atout vers lequel la filière veut s’engouffrer.
Sur le département septentrional de la Bourgogne Franche-Comté, cette convention sera opposable aux trois cents entreprises du secteur qui appliquent ces accords, celles-ci emploient l’équivalent de neuf mille salariés.
D’ici la date d’application de ce dispositif, l’UIMM Yonne disposera autour d’une task-force d’un dispositif complet afin d’accompagner ses adhérents dans ce qui ressemble à une grande révolution de palais. La révolution industrielle du XXIème siècle au plan social ?
Thierry BRET
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L’accès aux soins reste insuffisant dans l’Yonne : les comités « Alerte aux déserts médicaux » se mobilisent
mars 05, 2022Et si l’Yonne s’inspirait de ses voisins de Saône-et-Loire ? Là-bas, un centre de santé départemental coordonne plusieurs unités de soins (elles sont au nombre de six) et vingt-deux antennes médicales. A date, 63 généralistes salariés et sept autres praticiens y exercent la médecine. Une solution probante afin de lutter contre la désertification médicale réclamée par plus de 700 signataires d’une pétition soutenue, entre autres, par le Parti Communiste…
AUXERRE : Plus de 700 personnes ont déjà signé la pétition qui circule sur la toile en faveur de l’adoption d’un projet d’ouverture de centre de santé départemental dans l’Yonne. Une solution qui pourrait, selon les instigateurs de cette requête, résoudre l’une des préoccupations majeures des Icaunais dans le cadre de leur vie quotidienne : celle de l’accès aux soins.
L’idée sera d’ailleurs abordée lors d’une conférence débat, organisée dans l’amphithéâtre de la FFB 89, ce jeudi 10 mars, aux alentours de 19 heures. L’intervenant, le docteur Richard LOPEZ, directeur national de « La Fabrique des centres de Santé », y exposera avec moult détails ses arguments. Ceux liés à ce réseau de centres pluridisciplinaires qui accueillent des médecins salariés.
Commentaires d’Alain RAYMONT, secrétaire départemental du Parti Communiste Français (PCF), « il est nécessaire et urgent de lever le frein qui interdit la mise en place d’un tel projet sur notre département… ».
Un refus que l’homme politique de gauche impute au président du Conseil départemental de l’Yonne et à sa majorité.
L’Yonne parmi les trois mauvais élèves de l’Hexagone pour l’accès aux soins…
Un baromètre, celui de « Santé Sociale », positionne le territoire de l’Yonne parmi les plus mauvais élèves en matière d’accès aux soins dans l’Hexagone. Cinq conditions sont ainsi requises pour attirer et fidéliser ces praticiens de toutes disciplines médicales : un salaire fixe qui s’appuie sur la grille de la fonction publique hospitalière ; le travail en équipe et sa coordination avec les structures hospitalières, sanitaires et sociales ; le choix du temps de travail ; un nécessaire appui avec des secrétaires médicales et enfin, la mise en place d’actions de prévention et d’éducation.
Selon le représentant départemental du PCF, « les efforts méritoires, à saluer, de quelques collectivités locales dans l’Yonne restent partiels, et souvent dérisoires ».
Des efforts, à minima, semble-t-il, qui ne suffisent pas de permettre l’accès aux soins au plus grand nombre de nos concitoyens. Ni partout sur le territoire.
Ceci explique cette initiative à se mobiliser et à organiser des comités « Alerte aux déserts médicaux ! ».
De précieux outils qui auront pour objectif d’analyser les situations et les besoins réels de notre territoire en matière d’offres sanitaires. Avec en sus, une pression supplémentaire exercée sur le Conseil départemental de l’Yonne pour qu’il développe une plus large politique de création de centres.
En savoir plus :
Conférence débat organisée le 10 mars 2022 à 19 heures à la Fédération du Bâtiment, rue de l'Ocrerie à Auxerre, en présence du directeur national de la « Fabrique des centres de santé », le Docteur Richard LOPEZ.
Contact sur la référence suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Thierry BRET
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Elle accueille 17 réfugiés d’Ukraine sur l’Avallonnais : le SOS d’une terrienne en détresse, Oléna GONTECHAROVA !
mars 03, 2022Un mince sourire arbore son visage fatigué. Le regard mouillé de larmes, ses pensées vagabondent très loin d’ici. Là-bas, vers l’Est, à plus de deux mille kilomètres de la France où se joue une terrible tragédie. Un drame barbare et odieux d’un autre siècle provoqué par un envahisseur cynique. Elle n’ose regarder ses voisins, pour ne pas trop leur montrer ce chagrin si lourd qui lui vrille l’esprit. Mais, elle a foi en la victoire de son peuple. Et remercie sans cesse cette Europe qui vient en aide à celles et à ceux que l’on nomme désormais les réfugiés ukrainiens…
AVALLON : Dans son for intérieur, elle le pressentait depuis longtemps. Huit années de conflit larvé dans le Donbass ne pouvaient que déclencher tôt ou tard une vaste offensive de la part de la Russie, puissant voisin de l’Ukraine aux dents acérées comme du métal. L’Histoire lui a donné raison depuis le 24 février. Engendrant détresse et désolation, bombardements et fureur, une peur viscérale qui se mue en terreur. L’impensable réalité.
La fuite façon exil. Ou bien rester sur ce sol, berceau de la mère Russie, maculé du sang de l’innocence qui coule à flot sous le poids des armes de destruction massive employée sans discernement par l’Armée Rouge. Se battre, aussi. Avec des mots. Des témoignages qui attestent que ce qui se noue là-bas au moment où se rédigent ces lignes est d’une rare intensité. D’une violence sans retenue. Peut-on déjà lâcher le terme de « génocide » ?
Un premier contingent de dix-sept personnes dont des seniors et des enfants…
« Oui, confirme Oléna GONTECHAROVA, faisant face à l’ensemble de la presse qui ne manque pas une miette de ses déclarations révélées à brûle pourpoint.
Les échos en provenance du terrain sont mauvais. La situation empire, plongeant dans l’effroi l’oratrice qui peine à se concentrer sur sa prise de parole. On l’a comprend. La conférence de presse, concoctée à la permanence du député de la circonscription André VILLIERS, semblerait presque futile en ces instants de guerre apocalyptique. Mais, il faut bien témoigner et rétablir toute la vérité.
D’autant que les premières personnes en quête d’un refuge salvateur arrivent dans l’Avallonnais. Cinq d’entre elles ont posé le pied sur le sol de l’Yonne. En provenance d’Allemagne et de Roumanie. In fine, ce petit contingent n’excédera pas dix-sept personnes. Des membres de la famille d’Oléna. Mais, aussi de ses amis.
Détournant les yeux pour mieux s’imprégner des notifications qui tombent en cascade sur son smartphone (elle suit l’actualité en mode continuel), celle qui fait converger tous les centres d’intérêt résume en un mot ce que vivent ses sœurs et frères d’Ukraine en pareil instant : la catastrophe.
« Les Russes bombardent sans arrêt, alors que la population se terre dans des abris de fortune dans les maisons. Ils ont même écrasé des écoles maternelles sous leurs bombes… ».
Les visages sont graves. Inhabituels lorsque l’on côtoie deux des personnalités politiques présentes, recueillies pour mieux entendre chaque mot de souffrance et de dégoût prononcé par l’interlocutrice, André VILLIERS et le président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD. Leur bonne humeur a disparu. Laissant la place à une inquiétude sourde qui envahit l’espace, trop exigu pour accueillir autant de personnes qui se pressent autour de la ressortissante à moitié ukrainienne et à moitié…russe, livrant ses messages, presque prophétiques !
Alors, Mme GONTECHAROVA, parleriez-vous de génocide provoqué par les Russes pour qualifier l’atrocité de ces combats ? « Oui ! », anone-t-elle d’une voix tremblante chargée d’émotion. Ajoutant tout de go que les Russes mobilisent à tour de bras les jeunes conscrits, à peine sortis de l’adolescence, pour les envoyer à la guerre.
« Comment en 2022 peut-on faire ce genre de choses, se désole-t-elle en secouant la tête, je ne sais pas comment ce conflit va se terminer…et surtout quand ? ».
Un ange passe, laissant dans son sillage tenace ce silence qui prête à l’interrogation qui n’a rien de contemplative.
« Chez nous, on se chauffe aux granulés de bois, pas avec le gaz de POUTINE ! »
Puis, le discours change. Plus pratico-pratique car il va falloir gérer la réception de ces dix-sept personnes. Ces exilés qui se sont enfuis de leur terre nourricière, en abandonnant tout ce qu’ils possédaient derrière eux. Maisons. Travail. Famille et amis. Parfois, leurs animaux de compagnie.
Oléna a beau posséder trois demeures sur l’Avallonais, il va lui falloir un sérieux soutien de la part de notre communauté pour conserver, avec son époux, la tête hors de l’eau et ne pas se noyer dans le fatras de la logistique élémentaire.
« J’ai beaucoup d’amis français, esquisse-t-elle avec un zeste timide de sourire, je ne suis pas toute seule à gérer cette situation… ».
Certes, la nourriture et les vêtements seront autant de postes comptables plus abordables à anticiper. Mais quid des charges inhérentes au foyer qui va additionner 17 personnes supplémentaires à son actif ? On pense immédiatement à l’eau, à l’électricité, au chauffage.
« Vous savez, plaisante-t-elle, l’un des rares moments où Oléna fera disparaître de son visage cette tristesse indélébile, chez nous, on se chauffe avec des granulés de bois, pas avec le gaz de POUTINE ! ».
Puis, le sérieux reprend le dessus. Sa mère, âgée de 75 ans, pleure de toutes ses larmes, toute la journée.
« Des gens âgés vont arriver ici, souligne Oléna, ils sont déracinés. Certains arriveront avec leurs chiens. C’est tout ce qu’il leur reste ! ».
Les sanglots sont ravalés au fond d’une gorge endolorie d’avoir trop crié. De nouveau, la persistance du silence dans la petite pièce s’installe.
Sur le plan matériel, et pour l’aider à accomplir son noble projet, celui d’un altruisme à répercuter vers le plus grand nombre, Oléna a besoin d’oreillers, de couettes, de couvertures, de linge de maison, de nourriture pour sustenter ces bouches qui ont faim. Elle profite de la présence des deux élus pour réclamer aide et assistance. « J’aurai besoin de vous pour les papiers administratifs, explique-t-elle, peut-être aurions-nous dû inviter à cette conférence de presse la sous-préfète qui réside à côté ? ».
Point de Cécile RACKETTE, en effet, à cet instant de la conversation. Mais, on connaît le sens du devoir et de l’implication de la représentante de l’Etat pour apporter son concours à la résolution de ces équations administratives à multiples inconnues.
Avant de conclure ses propos, Mme GONTECHAROVA remercia chaleureusement André VILLIERS, porte d’entrée sur l’Avallonnais à ce possible accueil de dix-sept ukrainiens fuyant leur pays.
« Je vais pouvoir dire à tout le monde que c’est un député de l’Assemblée Nationale française qui m’a reçu et m’a écouté dans sa permanence. Un lieu ouvert à tout le monde où il y a des personnes qui prennent le temps de vous écouter. Je n’avais encore jamais vu cela auparavant ! ».
Un brin d’espoir dans un océan de turpitudes qui fera chaud au cœur de l’assistance. Muette, mais sans doute heureuse, de voir se sécher les dernières larmes des yeux d'Oléna...
Thierry BRET
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