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Le préfet de Région Franck ROBINE en visite dans l’Yonne : ses premiers pas le mènent à la station hydrogène à Auxerre
novembre 10, 2022Trois semaines après sa prise de fonction en Bourgogne Franche-Comté, le nouveau préfet de Région Franck ROBINE multiplie déjà les visites, notamment dans des lieux stratégiques qui ont pour dénominateur commun, l’hydrogène. Présent il y a quelques jours, sur le Territoire de Belfort pour y découvrir les multiples facettes de la plateforme de recherche « FC-Lab », le haut-fonctionnaire s’est immergé, mercredi, à Auxerre pour y visiter la prometteuse station « AuxHYgen »…
AUXERRE: « Le président-maire de l’Auxerrois prend des risques et je salue sa prise d’initiatives… ». Ainsi parle le préfet de Région Franck ROBINE, nouveau représentant de l’Etat à la tête de l’une des contrées régionales les plus réceptives au développement de la nouvelle ressource d’énergie qu’est l’hydrogène, c’est-à-dire la Bourgogne Franche-Comté !
Sans faire de triomphalisme excessif, il est vrai que ce territoire du quart Grand-Est de l’Hexagone a depuis le début des années 2000 prouvé une certaine appétence envers cette ressource énergétique que l’on peut qualifier de prometteuse à bien des égards dans de nombreux domaines d’exploitation.
Une ressource qui est devenue par ailleurs le cheval de bataille stratégique du Conseil régional et de sa présidente, la franc-comtoise Marie-Guite DUFAY qui plaide en sa faveur depuis sa première mandature. Et fort heureusement, elle n’est pas la seule à en faire l’écho…
La station hydrogène, étape légitime de la visite du préfet de Région…
Vu de l’Yonne, Guy FEREZ, dans un premier temps, puis Crescent MARAULT lui emboîtant le pas après son accession à la Ville d’Auxerre et à l’Agglomération de l’Auxerrois dès 2020 se sont distingués eux-aussi en faveur de cette ressource qui symbolise l’avenir.
Mieux : Auxerre peut se targuer d’avoir accueilli au plan hexagonal la toute première station hydrogène, un concept aux ramifications nombreuses et productives quant à ses potentialités.
Lors de son premier déplacement en terre icaunaise en sa qualité de patron de la préfectorale de la région, l’ancien collaborateur de l’ex-Premier ministre Jean CASTEX ne pouvait pas décemment manquer un rendez-vous aussi important avec l’hydrogène dans l’Yonne. Il s’est donc rendu sur le site installé près de la pépinière d’entreprises de la CCI, « AuxHYgen ».
Il y fut accueilli par le maire d’Auxerre Crescent MARAULT qui lui présenta avec moult détails les diverses potentialités existantes dans le futur proche pour l’Auxerrois à travers son réseau de mobilité.
Une visite qui se poursuivit dans l’un des quartiers de la capitale de l’Yonne, aux côtés du préfet Pascal JAN et des élus communautaires, celui de Sainte-Geneviève en phase de restructuration afin de l’ouvrir au reste de la ville.
L’enseignement supérieur qui s’ouvre davantage à Auxerre : un plus pour l’attractivité !
En sus, Franck ROBINE a eu vent de l’ouverture de nouvelles offres d’enseignement supérieur sur la place auxerroise, notamment le projet pédagogique soutenu par le Conseil départemental de l’Yonne avec l’installation d’une session de première année de médecine à Auxerre – elle sera aussi effective à Sens – et ce dès l’automne 2023, en accointance avec l’Université de Dijon.
Un projet qui a fait tilt à l’oreille du nouveau préfet de Région, satisfait de cette initiative qui se situe en parfaite harmonie avec l’attractivité du territoire dont il soutient les principes…
Thierry BRET
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L’Yonne se prend au jeu de l’olympisme : « Terre de Jeux 2024 » abat ses atouts fédérateurs au nom de l’attractivité du territoire
novembre 09, 2022De la passion. De l’envie, aussi. Partagée avec gourmandise qu’elle soit vineuse ou sportive par une multitude de personnalités, issues de la sphère institutionnelle, associative et économique du territoire. Tous sont réunis pour cette opération de séduction montée par les services du Conseil départemental, accueillie dans le cadre champêtre du Domaine Jean-Marc BROCARD. Les Jeux prennent leur envol dans l’Yonne, c’est une certitude : le futur évènement planétaire vient d’y frapper les trois coups…
PREHY : « Cela fait chaud au cœur ! ». Seul à la tribune, après la présentation de quatre tables rondes explicatives concernant les finalités du projet et de ses implications territoriales, il revint au président du Conseil départemental de l’Yonne Patrick GENDRAUD de conclure une soirée évènementielle qui avait revêtu le sceau du succès.
Du monde, beaucoup de monde – peut-être un peu trop eu égard au nombre de chaises disponibles pour accueillir les invités ?! - représentatif du terroir icaunais avait décidé de converger vers l’espace champêtre du Domaine Jean-Marc BROCARD pour assister à cette animation unique et que l’on ne verra pas de sitôt, le lancement de « Terre de Jeux 2024 ».
Un ambitieux programme dans lequel le département le plus septentrional de la Bourgogne Franche-Comté et le plus proche de la capitale ne pouvait se soustraire. Il y a trouvé ses marques selon la fameuse phrase chère aux sportifs. Grâce à l’impulsion d’un Conseil départemental qui s’est engouffré dans la brèche offerte par l’alléchant concept participatif imaginé par le Comité national Olympique et Sportif hexagonal.
Le relais de la flamme : l’Yonne doit être vue de tous !
Mardi, en début de soirée au beau milieu du vignoble – un paysage qui incarne le mieux ce que représente l’Yonne et ses richesses -, et non loin d’une église qui égrenait régulièrement le carillon de l’espérance, Patrick GENDRAUD a pu dévoiler les enjeux de ce projet « Yonne Terre de Jeux 2014 », se situant bien au-delà du seul volet sportif.
Un ensemble d’idées qui vont s’articuler autour d’un programme d’actions destinées à valoriser la dynamique et l’attractivité de notre territoire.
« Tout le monde est là, les forces vives, les industriels, les représentants de la culture, ceux du tourisme : c’est formidable ! ».
Ne dissimulant aucunement sa satisfaction, le patron de l’exécutif départemental s’est donc réjoui de l’organisation de cet évènement, fédérateur à plus d’un titre derrière les valeurs chères à Pierre de COUBERTIN.
Un clin d’œil sympathique adressé à l’inoxydable ambassadeur du sport icaunais – l’ancien coach de l’AJ Auxerre Guy ROUX qui se lèvera brièvement de sa chaise afin de saluer l’assistance -, avant que Patrick GENDRAUD ne délivre quatre messages, succincts mais ô combien importants pour la suite des évènements.
Le premier d’entre eux se rapporte à l’existence d’un label « Yonne 2024 » que souhaiterait mettre en place l’élu de l’Yonne. Destiné au monde économique, ce signe distinctif serait apposé sur chacune des manifestations qui seraient désormais organisées à l’avenir par les entreprises du département. Voire, sur les produits à l’estampille du made in Yonne qui seraient commercialisés. Une labellisation qui traduirait la fierté d’appartenance à ce territoire et qu’il serait judicieux d’afficher.
Second point : le relais de la flamme.
« C’est un engouement extraordinaire, souligna Patrick GENDRAUD, l’Yonne a été retenue par les organisateurs et verra passer la flamme olympique sur son territoire. Il faut que nous soyons vus de tous, l’Yonne doit être vue ! ».
« Terre de Jeux » : au-delà de l’attractivité, il faut véhiculer la paix…
Quant au troisième message, qui n’a rien de prophétique à la manière de celui qui fut délivré à Fatima, il concernait la constitution d’une équipe, fédératrice et unie en bloc derrière le projet.
« Vous êtes tous là, vous formez la « team » ! Certes, c’est de l’anglais mais on a le mot équipe qui nous rassemble : il nous faut donc créer le club des partenaires parce qu’on a le droit d’y croire… ».
Qualifié de plus important, le quatrième message délivré par Patrick GENDRAUD est lié à la stratégie de communication mise en place par l’appareil institutionnel départemental.
Dans les faits, un site multimédia sera opérationnel dès le premier janvier 2023 avec une newsletter et de multiples points d’entrée afin d’amplifier le label « Terre de Jeux » dont profite dorénavant notre territoire.
Rassembler toutes les intelligences et les bonnes volontés autour de ce concept novateur, « Terre de jeux », devient un axe stratégique fondamental pour le président de l’exécutif, adepte inconditionnel de la pétanque mais amoureux du football ! Il ne manquera pas de le signaler lors de cette soirée de lancement.
Le président du Conseil départemental termina son discours en faisant allusion au sens premier de l’olympisme, cet état d’esprit exhumé par le baron Pierre de COUBERTIN lors des Jeux modernes d’Athènes de 1896, à savoir la trêve.
« Nous vivons des moments difficiles avec des guerres ; les Jeux Olympiques sont l’occasion de faire la paix. Ce sont des rencontres fraternelles entres des femmes et des hommes, dans l’amitié et la solidarité. Nous avons besoin de paix. Et c’est dans cet esprit-là que je veux placer notre engagement dans ce projet « Terre de jeux ». Et que je vous associe à cette volonté que nous avons tous… ».
De l’humanisme et de la sagesse, au-delà de l’attractivité, voilà ce que véhicule le concept « Terre de Jeux », en somme…Un projet consensuel, forcément.
Thierry BRET
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Inclusion, éducation, environnement : seize associations profitent du coup de pouce de la Fondation EDF BFC
novembre 08, 2022La dotation a été finalement augmentée. Cela est imputable à la rançon du succès pour la Fondation du groupe EDF Bourgogne Franche-Comté qui n’avait pas prévu un tel engouement de la part des réponses faites à cet appel à projets. Ce sont donc 85 000 euros qui vont être ainsi injectés afin de soutenir le plus grand nombre de dossiers visant le milieu associatif. Parmi les seize lauréats retenus pour cette première édition : DOMANYS, seul représentant de l’Yonne, qui a été retenu pour son service gratuit destiné à l’apprentissage…
DIJON (Côte d’Or) : On connaît le nom des lauréats du premier appel à projets de la Fondation du groupe EDF Bourgogne Franche-Comté à destination des associations. La liste vient d’être communiquée par le service de presse de l’institution.
Lancée sur la contrée en avril dernier, l’initiative a engendré un tel succès au niveau des réponses obtenues que les responsables de ladite fondation ont décidé de rehausser le niveau de l’enveloppe financière initiale la portant à une dotation finale de 85 000 euros. Histoire de soutenir un plus grand nombre de dossiers !
Cette opération de soutien aux initiatives, à laquelle devait prendre part le Comité « mécénat territorial » de la Fondation groupe EDF – celui-ci réunit les représentants d’EDF SA, d’EDF Renouvelables, de DALKIA et d’ENEDIS – se mettait en place en avril afin d’encourager les associations qui agissent dans les domaines de l’environnement, de l’inclusion et de l’éducation.
L’ADIE de Bourgogne Franche-Comté figure parmi les lauréats pour l’inclusion…
Sur les cinquante-trois réponses faites à cet appel à projets innovant, seize ont reçu les faveurs des membres du comité, soit huit dans le domaine de l’éducation, cinq dans le domaine de l’environnement et trois pour la catégorie de l’inclusion.
Ce dernier point, précisément, a été encouragé par la Fondation groupe EDF pour ses projets se rapportant à la lutte contre la pauvreté ayant un impact direct sur les bénéficiaires : insertion, réinsertion sociale ou professionnelle des personnes fragiles. On retiendra pour mémoire le nom des trois structures associatives lauréates dans cette catégorie : le Racing Besançon (projet d’école de la vie à destination des plus jeunes), La Cloche à Dijon avec son programme orienté vers les sans domicile fixe et l’ADIE de Bourgogne Franche-Comté.
Cette dernière entité développe la pratique du micro-crédit comme chacun le sait et soutient l’essor de l’entreprenariat au féminin dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et les zones rurales.
Du côté de l’environnement, cinq projets ont attiré l’attention des membres du comité de la fondation. Ceux de la saline royale d’Arc-et-Senans dans le Doubs pour son école du jardin planétaire, le groupe TETRAS Jura qui a créé une mallette pédagogique « sylvotrophée », Nature Jura Environnement avec la restauration et la création de mares facilitant la biodiversité dans la combe de l’Ain, Unis-Cités qui déploie le service civique pour la transition écologique sur le territoire régional et la LPO Bourgogne Franche-Comté qui porte un projet éducatif autour de l’environnement au lycée agricole de Quetigny en Côte d’Or.
Enfin, le volet de l’éducation – il reste un facteur essentiel de développement humain, de croissance économique et un moyen de lutte contre toutes les formes d’exclusion – favorise l’égalité des chances et la citoyenneté : c’est celui qui aura vu le plus grand nombre de projets récompensés in fine.
Le programme pédagogique de DOMANYS dans l’Yonne a suscité de l’intérêt…
Huit d’entre eux recevront le coup de pouce bénéfique de la Fondation du groupe EDF BFC. Notamment le dossier présenté par le bailleur social de l’Yonne, DOMANYS, pour la mise en place d’un service gratuit d’apprentissage via une plateforme collaborative baptisée « SCHOOL MOUV » à destination des classes de CP à la Terminale tant en zones urbaines prioritaires que dans les zones rurales.
Pour être tout à fait complet, citons les autres lauréats de cette catégorie : « Créé ton Avenir » (Nièvre et Haute-Saône), avec la mise en place de six parcours pilotes d’aide à l’orientation dans ces deux bassins d’éducation ; l’association « Coup de Pouce » qui a déployé douze clubs afin de prévenir le décrochage scolaire en Côte d’Or, dans le Doubs et la Haute-Saône ; « PIMMS Médiation Bourgogne du Sud » pour son accompagnement en Saône-et-Loire des jeunes en situation d’exclusion et des femmes isolées (solutions d’hébergement, de transport, de médiation sociale) ; l’orchestre « Dijon Bourgogne » qui propose des ateliers de musique pour les jeunes des quartiers populaires de la ville ; « 100 000 Entrepreneurs » qui offre un programme de sensibilisation aux jeunes autour du monde professionnel de demain et de l’entrepreneuriat ; le « Centre Interculturel Conseil Formation Médiation » qui accueille de jeunes migrants en Saône-et-Loire tout en développant leur autonomie et leur sensibilisation à la citoyenneté et le Musée de plein air des Maisons Comtoises qui agit dans le Doubs au service des élèves et étudiants désireux d’en savoir davantage sur les atouts écologiques de la construction bois via l’édification de quatre abris pour animaux.
Rappelons, enfin, que le mécénat territorial porté par la Fondation du groupe EDF existe depuis le début de l’année 2020 et que le projet court sur une période de trois ans jusqu’en 2023. Au vu de ses objectifs et de son succès, il se pourrait fort bien que ce vertueux principe favorable au développement de projets régionaux soit renouvelé…
Thierry BRET
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SMAIN, saltimbanque des émotions, a posé ses valises aux « Misters Class » avec TRIODARTS : chapeau, l’artiste !
novembre 07, 2022La table où il accueille le public au terme du dernier spectacle de ces « Misters Class de l’Humour » présente l’un des ouvrages de l’acteur et humoriste. Un opus d’une centaine de pages, publié en 2017, où sont couchées ses « pensées ». Ses meilleurs jeux de mots y côtoient sa propre vision du monde. Avec talent et émotion. Selon lui, « le dictionnaire est une balançoire dans le jardin de l’imaginaire… ». Un imaginaire que l’on sait fertile et débordant d’énergie…
CHATEL-CENSOIR : Sur scène, micro à la main, aux côtés du premier élu de la localité Olivier MAGUET, discutant avec le public lors de la réception amicale ou prenant la pose le temps d’une séance photo impromptue après la signature d’une dédicace du recueil dont il assure la promotion, SMAIN se démène comme un beau diable dans la salle des fêtes.
Il virevolte comme un courant d’air, félicitant au passage son « poulain » l’excellent comédien qui incarne le personnage totalement décalé et hors sol de l’aristocrate fauché (Amaury de GONZAGUE) – il vient de livrer une prestation humoristique de très belle facture arrachant les rires d’une salle comble conquise par l’artiste -, et invitant les gens à le rencontrer au terme de ce rendez-vous dominical qui clôture la seconde édition de ces « Misters Class de l’Humour », portés par l’association TRIODARTS.
Entre l’Yonne et SMAIN, c’est devenu une belle histoire d’un amour passionnel.
On se souvient de sa double représentation d’avant COVID donnée chez les troubadours de la poésie de Puisaye, Andrée et Gérard-André, qui l’avaient accueilli dans leur antre de La Closerie à Etais-la-Sauvin. On se remémore tout le travail effectué par une Nadia FENNIRI, en cheffe d’orchestre talentueuse à la baguette de l’association culturelle TRIODARTS qui a nourri ce futur projet collaboratif avec le comédien et humoriste et ce public de néophytes, désireux de s’essayer lui aussi à la pantomime et au rire, devenant le temps d’un stage fructueux en atelier – les Misters Class – beaucoup plus que de simples humoristes en herbe.
Entre l’Yonne et l’humoriste, une belle histoire d’amour…
Durant trois jours de stage et quatre ateliers à suivre avec leurs professeurs, ces férus de rire et de calembours potaches se sont perfectionnés à leur manière sur scène, afin de mieux resplendir dans la lumière. Ce fut le cas lors de la restitution le samedi soir.
Quant à SMAIN, parrain de la judicieuse initiative, il s’est dit ravi de cette opportunité de retrouver le public. « On a passé trois jours merveilleux avec tous ces jeunes, confia-t-il aux spectateurs, il n’y a pas qu’à Paris qu’il y a du talent, il y en a aussi en zone rurale… ».
Puis, il eut un mot agréable pour TRIODARTS, source originelle de ce concept artistique novateur et terriblement efficace.
« J’espère que le concept va se perpétuer dans les années à venir, devait-il souligner, avec pourquoi pas l’organisation d’un premier festival d’humour accueilli ici à Châtel-Censoir ? ».
Avant de conclure sa prise de parole par des souvenirs personnels le renvoyant à sa tendre jeunesse lorsqu’il fréquentait en 1966 le centre de loisirs d’Arcy-sur-Cure, près du lac Sauvin où il donna ses premiers sketches !
Entre l’Yonne et SMAIN, c’est bien de l’amour, avons-nous dit, le vrai !
Thierry BRET
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« Avec l’inflation, il n’y a ni gagnant ni perdant » : Philippe DESSERTINE invite le monde économique à changer de logiciels…
novembre 07, 2022Grandiose ! Désopilant ! Brillantissime ! Assister à une conférence du pourtant très sérieux économiste et ultra diplômé Philippe DESSERTINE équivaut à prendre part à un spectacle dont on aimerait qu’il ne se termine jamais. Un de ces one-man-show où l’humour est distillé par des bons mots et des exemples forts en cocasserie – mais tellement vrais et pertinents - à la manière d’un métronome. Ou comment démystifier le sabir très hermétique de l’économie et de ses incidences en le vulgarisant à l’extrême, le sourire en plus. CERFRANCE a gratifié ses suiveurs d’un tel rendez-vous, vendredi soir à Auxerre, où l’inflation tenait le tout premier rôle…en faisant rire et sourire ! Un comble…
AUXERRE : Adeptes de « L’Economie pour les Nuls », remisez cet ouvrage de vulgarisation pour néophytes au fond d’un tiroir et assistez coûte que coûte à l’une des prestations scéniques – mais ô combien sérieuse sur la trame – de l’un des maîtres de la discipline, j’ai nommé Philippe DESSERTINE !
Habitué de la tenue de conférences sur Auxerre – c’est quand même la seconde intervention qu’il nous propose en l’espace de quelques mois dans la capitale de l’Yonne mais on ne s’en lasse pas ! -, cet agrégé en sciences de gestion, professeur à l’Institut d’administration des entreprises de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, vice-président du cercle Turgot et membre du Haut Conseil des Finances publiques (entre autres !) possède l’art et la manière de rendre les choses fort complexes beaucoup plus simples à la compréhension dès qu’il est sur une scène, un micro à la main.
Les collaborateurs, partenaires et clients du groupe spécialisé en expertise comptable, CERFRANCE, ont eu tout le loisir de le vivre pleinement en seconde partie de l’assemblée générale annuelle, vendredi au parc des expositions d’Auxerre, où le très médiatique intervenant (Canal +, BFM Business, LCI, France Télévisions…) devait prendre la parole autour d’une causerie sur le « monde d’après ». Des propos fort attendus par l’auditoire où l’inflation tint la vedette quasiment du début jusqu’à la fin. Entre pessimisme et optimisme !
Se tenant bien droit sur le bord de la scène – une manière physique de mieux l’occuper sans doute- l’orateur déposa avant même de démarrer son téléphone portable à ses pieds, le positionnant sur l’option chronomètre. Pas de notes ni de slides, évidemment ! Mais, un discours suffisamment bien rôdé dans sa tête pour capter l’intérêt de ces centaines de personnes qui devaient boire les paroles de l’intervenant comme du petit lait.
« Vous êtes en train de perdre de l’argent avec vos liquidités ! »…
Le public ne tarda pas à rire à gorge déployée. Dès l’introduction de Philippe DESSERTINE qui constata que l’assistance semblait bien jeune pour qu’elle puisse réellement comprendre ce que signifiait en vérité le terme « inflation » ! « L’inflation, vous en entendez parler mais vous ne savez pas ce que c’est ! ».
Le ton était donné, il ne changera pas d’un iota durant cet exposé délicieux aux oreilles des aficionados de l’économie.
Faisant un parallèle chiffres à l’appui avec la fièvre inflationniste des années 70, le conférencier souligna que l’inflation actuelle était bien supérieure à ce que les personnes de l’époque avaient dû subir dans leur quotidien. « Nous n’avons jamais connu ça sauf entre l’entre-deux guerres ! ».
D’autant que de nombreuses entreprises doivent faire face actuellement à une inflation pouvant tutoyer les sommets, à 500, voire 600 % d’inflation dans certains secteurs d’activité.
« Le cash est dangereux en période d’inflation, poursuivit Philippe DESSERTINE, c’est-à-dire que si vous possédez des liquidités – en regardant avec insistance le public – vous êtes en train de perdre de l’argent ! ». Un froid parmi l’assistance, notamment les particuliers visés par les différents exemples étayés par l’orateur !
« Avec une inflation évaluée à 6,5 %, vous perdez de l’argent sur votre cash, insista-t-il.
Evoquant le budget 2023 de la France – il a été voté par les parlementaires sur la base d’une inflation à 4,7 % -, il se situe déjà en deçà du chiffre officiel de l’inflation observée en ce dernier trimestre.
« On peut s’estimer heureux, plaisanta le professeur universitaire, la plupart des pays d’Europe sont plus près des 9 % que nous ! ».
Un autre chapitre interpella le public. Celui concernant les assurances vie.
« Vous savez, il paraîtrait que des Français en possèdent ? Mais, je suis rassuré ce n’est pas le cas avec vous, dans la salle, vous qui êtes des chefs d’entreprise pertinents et avisés ! Avec un rendement de 2,5 % lorsque l’inflation est à zéro. Mais, là, maintenant, vous avez des placements à taux négatifs qui sont proposés à moins 3,5 % ! Vous perdez de l’argent !».
Les Français n’ont pas eu à subir les répercussions de 15 % des coûts de l’énergie…
S’en suivit le pouvoir d’achat des Français. « Nos concitoyens savent très bien de quoi on parle : lorsqu’ils vont dans un supermarché, ils s’aperçoivent qu’ils ne peuvent plus acheter ce dont ils ont envie. Les achats de pommes de terre ont nettement augmenté depuis septembre dans les grandes surfaces. Ce n’est pas bon du tout car les consommateurs n’achètent plus de légumes ni de viande… Vous savez, l’économie ce n’est pas compliqué, c’est observer que ce peuvent acheter les gens avec leur paie !».
Et, prophétique, de rajouter : « les Français n’ont pas encore eu les répercussions de la hausse inflationniste de 15 % sur les énergies à partir de janvier/février… ».
Vu de Bercy, on s’inquiète, ajoute Philippe DESSERTINE, avec le froid qui arrive et les chaudières qui vont devoir se rallumer pour chauffer les logements. D’où une surconsommation électrique.
« Le gouvernement essaie d’avoir des arrangements européens en regardant comment se partager du gaz que l’on a pas ou de l’électricité que l’on ne produit pas ! ».
Au terme de ce tableau peu idyllique de la situation brossée par l’économiste, le message se veut on ne peut clair et limpide : « il va falloir changer le mode de fonctionnement des entreprises, des exploitations agricoles, des PME, des collectivités : il va falloir changer de logiciel…».
Une gestion différente à l’image de l’Argentine ou de la Turquie, des états hyper exposés à l’inflation car trop dépendants du dollar ? Que nenni ! Philippe DESSERTINE citera l’exemple de la Pologne qui paie tous ses fournisseurs immédiatement, en réduisant son volume de cash et les durées de paiement qui favorisent l’inflation.
En France, Bercy suggère de retarder les délais de paiement. « Ils sont juste fous, ils exposent tout le monde à l’inflation, eux compris ! Nous sommes en présence de problèmes majeurs devant nous parce que nous n’avons pas les bons réflexes. En Pologne, on fait des devis à partir de quantité. On gère cela au plus près avec les nouvelles conditions de fonctionnement. Quand il y a de l’inflation, tout le monde perd, il n’y a pas de gagnant du tout… ».
A propos de la guerre en Ukraine, son arrêt ne signifierait pas la fin de l’inflation.
« Si vous avez pensé cela, c’est que vous êtes très jeunes ! L’inflation est liée à des problèmes de pénuries. Quant à verser des primes, il ne faut surtout pas les distribuer car cela devient coutumier mais ne règle pas le problème. L’inflation, c’est la monnaie qui se déprécie, ce n’est pas imputable à la hausse des prix… ».
Un vrai cours d’économie en version dynamique où les énoncés du problème gagnent en lisibilité pour que chacun comprenne que le modèle économique doit impérativement changer, à brève échéance, compte tenu en sus du réchauffement climatique qui occasionne déjà pas mal de dégâts à l’échelle de la planète…
Thierry BRET
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