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Un petit clic pour l’activer : la CPAM 89 encourage l’essor de « Mon Espace Santé », précieux outil de partage des données…
février 20, 2024Dire qu’il n’y a que des avantages à l’utiliser à bon escient ressemble presque à s’y méprendre à une vérité de La Palice ! Que l’on soit généralistes, parents, patients ayant besoin d’être accompagnés, pharmaciens, infirmiers... : tous ne peuvent que constater les bienfaits émérites du nouvel outil, porté par le ministère de la Santé et de la Prévention : « Mon Espace Santé ». Sauf qu’à date, alors que 95 % des assurés de l’Hexagone disposent déjà d’un profil dédié, seuls 15 % ont réellement activé leur espace personnel en BFC ! Un curieux déficit qui fait l’objet d’un vaste chantier de sensibilisation et de communication auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Yonne.
AUXERRE : Comment expliquer ce troublant décalage, à défaut cette sérieuse carence dans l’utilisation de ce nouvel outil, pourtant beaucoup plus approfondi et efficient dans ses performances que ne le fut jadis le fameux « DMP », le dossier médical personnalisé ? Manque d’informations ? Difficultés à la compréhension ? Tendance coutumière à la procrastination, chère aux Français ?!
Toujours est-il que la vulgarisation, voire la démocratisation de ce nouvel et précieux auxiliaire à l’amélioration des soins de nos concitoyens s’inscrit en lettres majuscules chez les responsables de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Yonne (CPAM) qui entendent bien mettre les bouchées doubles en cet an de grâce 2024 pour que les choses changent. De manière positive !
Une récente conférence de presse, concoctée par la direction de la communication de la grande maison l’a attestée, démonstration à l’appui : « Mon Espace Santé » - ce fameux outil numérique que 95 % des assurés hexagonaux possèdent à date – représente une magnifique opportunité de reprendre la main sur sa santé, aux côtés des praticiens et autres professionnels de la filière.
Oui mais voilà, aujourd’hui, ils ne sont que 15 % des habitants assurés de notre contrée, à titre d’exemple, à avoir activé l’outil, un sésame dont on ne peut manifestement plus se passer une fois l’avoir essayé !
Un appel solennel aux assurés pour activer leur Espace Santé
Le message direct et subliminal de la CPAM de l’Yonne – à l’instar de ses homologues départementaux du reste de la région – est donc clair : il faut rendre actif le système afin de le pérenniser et de l’utiliser.
D’autant que la Bourgogne Franche-Comté est loin d’être ridicule dans l’approche basique de ce concept. Six millions de documents ont déjà été enregistrés par les professionnels de santé sur cet espace, digne héritier et complément du DMP. Ordonnances, résultats d’examens et d’analyses, comptes rendus de radiologie,… : autant d’éléments factuels qui constituent aujourd’hui une importante base informative, consultable si l’assuré le désire par les professionnels des soins via la magie de l’informatique.
Mobilisés pour aller encore plus loin et faire en sorte que ce concept s’harmonise sur notre territoire vers le plus grand nombre de ses habitants, la CPAM, l’Agence régionale de Santé (ARS) et le GRADES (groupement régional d’appui au développement de l’e-santé) lancent un appel solennel à l’ensemble de la patientèle bourguignonne et franc-comtoise à franchir le Rubicon en activant d’un simple clic leur espace personnel !
D’autant que les fonctionnalités proposées par la plateforme témoignent de son utilité. En parcourant et en alimentant lui-même cet espace sanitaire personnalisé et en le transmettant aux praticiens et aux acteurs de la filière, l’assuré gagne ainsi un précieux temps dans la transmission de ces données médicales, on imagine aisément le degré d’urgence, parfois.
« C’est simple, insiste Thierry GALISOT, directeur adjoint de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Yonne, les patients peuvent consulter, ajouter, organiser leurs documents et informations de santé comme ils le souhaitent, pour ne plus les perdre et les partager avec les professionnels de santé de leur choix et en toute confidentialité… ».
Vu sous cet angle, on n’a toujours du mal à saisir le fait que si peu d’assurés aient validé leur dossier !
Déjà de nouvelles fonctionnalités sont envisagées en 2024…
Chez les médecins, l’apport de cet espace est vu d’un très bon œil. Financée dans le cadre du Ségur du numérique, la mise à jour du contenu informatif est fournie aujourd’hui par un praticien sur deux, en règle générale. Cocorico : la Bourgogne Franche-Comté s’en tire plutôt bien, au niveau des statistiques, puisque 60 % des généralistes ont alimenté de leurs renseignements précieux le dossier médical de leur patientèle.
Quant aux informations recueillies, non seulement elles bénéficient d’une sécurisation du système mais en outre, elles permettent de compléter le profil médical (allergies, traitements, contre-indications, poids, taille, groupe sanguin, tension, glycémie…) et de désigner une personne de confiance à prévenir en cas d’urgence.
En sus, il existe également un catalogue de services et d’applications de santé référencé par les services publics. Le concept est même déclinable sur smartphone via une application ad hoc !
Des aides – c’est toujours salvateur pour pouvoir utiliser ces outils numériques ! – sont disponibles avec des questions/réponses sur le site monespacesante.fr, une assistance téléphonique gratuite en composant le 3422 où des conseillers assurent la maintenance du dispositif du lundi au vendredi en journée ou, on n’arrête pas le progrès technologique, via des « tutos vidéo » pour apprendre à activer son espace personnel tout en découvrant l’ensemble des fonctionnalités majeures proposées.
De nouvelles perspectives se développeront dans les mois à venir. A savoir l’agenda de santé, qui permettra de centraliser en un seul endroit les rendez-vous médicaux et de les partager simplement mais en toute sécurité avec les professionnels de santé. Il est prévu de recevoir à terme des rappels se rapportant à la vaccination et aux dépistages. Notons aussi que la personnalisation sera plus affinée, selon les différentes étapes de la vie, notamment avec le volet des nouveau-nés et des enfants.
Précisions qui revêtent d’une grande importance : hormis les professionnels de santé qui y sont autorisés par la loi et les textes réglementaires, nulle autre personne n’a accès aux données portées dans cet espace personnel du patient. Ni l’Assurance maladie, ni les mutuelles. Toujours sous le sceau du respect du secret médical.
Bon, c’est simple : après une telle démonstration, il ne reste plus qu’à y souscrire de ce pas !
C’est facile, c’est gratuit et ça peut rapporter gros, surtout dans le cadre de ses propres consultations ou interventions médicales. Ne dit-on pas que la santé n’a pas de prix !
En savoir plus :
Le site monespacesante.fr ou l’application mobile sont consultables.
Le numéro de téléphone 3422 (service gratuit et prix d’un appel) fonctionne de 08h30 à 17h30 du lundi au vendredi. Pour les personnes sourdes et malentendantes, les conseillers sont joignables par une visioconférence sur la plateforme dédiée aux mêmes jours et horaires.
A voir sur You Tube les tutos vidéo pour activer son espace personnel, compléter et partager son profil médical…
Depuis 2023, tous les établissements hospitaliers privés et publics remplissent le dossier médical partagé contenu dans le cadre de l'Espace Santé Numérique. Un vrai service supplémentaire pour les assurés ! Sachant que 100 % des établissements publics/privés hospitaliers le complètent et ce sont 60 % des praticiens libéraux qui alimentent son contenu, voire certaines professions à 85 % de remplissage...
Thierry BRET
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Ne pas oublier l’Ukraine, toujours et encore : La Scène des Quais accueille la soirée de la mobilisation le 23 février
février 19, 2024Triste anniversaire que celui-ci. Le 24 février, l’Ukraine, pays européen meurtri par la guerre et la barbarie, entrera dans sa troisième année d’un conflit hors norme qu’elle n’a pas voulue, rappelant les pires horreurs du premier conflit mondial. La Scène des Quais, péniche cabaret d’Auxerre, accueillera à son bord celles et ceux qui soutiennent le peuple ukrainien face à la cruauté belliciste des Russes. Un second anniversaire qui n’aura rien de festif, au vu des circonstances…
AUXERRE: L’Ukraine, deux ans après ? Qui s’en soucie encore ? Alors que les combats font rage, que les pertes humaines dans les deux camps atteignent des chiffres cataclysmiques, que l’envoi des avions et autres chars d’assaut peinent à arriver sur le front, à Auxerre, trois structures associatives proposent de remettre le sujet en tête de gondole de nos préoccupations, par le biais de la solidarité et de l’altruisme.
Retenez leurs noms. Car, elles ont œuvré depuis deux ans en opérations de collectes et de livraisons de vêtements, nourriture, produits et lits médicaux, fauteuils roulants, groupes électrogènes, farine, croquettes, produits d’hygiène,… : elles sont identifiées par les dénominations suivantes, « Ukraine Solidarité 89 », « Kiev Avallon » et « Solidarité Puisaye Forterre Ukraine ».
Ce vendredi 23 février, à partir de 19h30, la péniche cabaret d’Auxerre, « La Scène des Quais » recevra à son bord celles et ceux qui sont restés des soutiens indéfectibles de la cause ukrainienne face à l’envahisseur. Des femmes et des hommes dévoués, humanistes, sincères et généreux. Un travail de fourmi et de patience qui dans les faits aura permis de secourir et d’aider plus de 300 réfugiés (principalement des femmes et des enfants) sur notre territoire grâce à ces associations. Une mobilisation qui devrait d’ailleurs s’accentuer dans les semaines et mois à venir.
Une pièce de théâtre en mai à La Scène des Quais, « Ukraine mon Amour »
Une nouvelle vague de collectes est ainsi organisée dans les super et hyper marchés de la région, autour de produits alimentaires et d’hygiène. Notamment les 23 et 24 février au centre Leclerc d’Auxerre et les 01er et 02 mars à l’Intermarché de Toucy.
Ce n’est pas tout. Une pièce de théâtre sera jouée les 23 et 25 mai prochains sur l’estrade de La Scène des Quais avec le concours de l’association « Ukraine Solidarité 89 ».
Ecrite par l’artiste ukrainienne Irina LYTIAK, dès les premiers jours du conflit, « Ukraine mon amour » sera donnée sur la scène flottante d’Auxerre. Une pièce qui est un témoignage intime permettant au public de découvrir l’Ukraine, de comprendre ses valeurs, ses rêves, ses rires et ses douleurs. Cette soirée sera l’occasion de partager et d’échanger avec des réfugiés présents, mais également en vidéo. Plusieurs d’entre eux sont retournés chez eux auprès de leur famille, avec l’aide de partenaires en Ukraine, chargés de recevoir le fruit des collectes icaunaises pour les distribuer au plus proche de la ligne de front, là où les besoins sont les plus importants.
Plus de 400 garrots tourniquets fournis à l’Ukraine
A l’automne 2022, les travaux des différentes associations caritatives ont été consacrés à collecter des fonds pour acheter plus de 400 garrots tourniquets destinés à sauver la vie de personnes blessées grièvement aux membres lors de l’explosion de mines, missiles, effondrement d’immeubles ou blessures de guerre.
Précisons également que parmi les différentes actions menées par ces structures dans notre département, il y avait aussi la recherche de logement, de travail, de proposer des soins, des cours de français. Le soutien moral reste encore le principal axe d’action.
Lors de cette soirée, musique et chants, point sur les actions passées et à venir rythmeront cette manifestation anniversaire dont tous les participants souhaitent du fond du cœur que ce soit la dernière.
En savoir plus :
Réservation obligatoire sur le site « helloasso.com » Ukraine Solidarité 89.
Thierry BRET
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Les atouts coaching de la Mission Locale de l’Auxerrois : autant de cerises sur le gâteau qui mène vers l’emploi…
février 19, 2024Elle a de l’allure, la nouvelle salle de coaching de la Mission Locale de l’Auxerrois ! Le lieu a été intégralement repensé, peaufiné, amélioré afin d’offrir un espace plus accueillant, propice au développement professionnel du jeune public fréquentant le site. On y retrouve désormais une gamme complète de services personnalisés, allant de l’assistance à la rédaction d’un CV et de lettres de motivation, à des simulations d’entretiens d’embauche mais aussi à des ateliers informatiques. Cerise sur le gâteau : la conduite virtuelle y est proposée afin de mieux se préparer au code de la route.
AUXERRE : Ce n’est pas une pièce ordinaire. Elle y accueille le nouvel espace de coaching. Avec à la clé, l’arrivée d’un nouveau venu dans l’aventure : Habib IFIRES HAVET, en charge de ce passionnant challenge, voulu par la Mission Locale de l’Auxerrois, le développement du coach emploi.
Le garçon y animera des séances de travail personnalisées. Axant ses interventions autour de thématiques cruciales, indispensables à l’insertion dans la vie active. Un coach devant guider pas à pas ses ouailles à se sentir bien, au maximum de leurs capacités.
« Notre salle de coaching est équipée pour permettre de travailler au rythme de chacun, d’explorer toutes les options, et utiliser nos ressources en toute autonomie, tout en ayant accès à un soutien personnalisé au besoin, explique-t-il, en outre, il y a des ateliers innovants pour booster votre employabilité ! En plus du coaching individuel, la Mission Locale de l’Auxerrois propose une gamme variée d'ateliers conçus pour renforcer vos compétences… ».
Un simulateur de conduite et la réalité virtuelle en appui…
Outre l’usage efficient des outils informatiques, la Mission Locale de l’Auxerrois met à disposition de son public un simulateur de conduite innovant. Apprendre à se préparer à l’examen du code de la route est une plus-value indéniable. C’est Christopher DELORT qui en aura la maîtrise au sein de l’entité auxerroise. Mais, ce n’est pas tout. La découverte des métiers à partir d’un casque de réalité virtuelle enrichit considérablement le parcours de découverte avant l’insertion professionnelle.
Cette combinaison révolutionnaire transporte au cœur des différents univers professionnels, offrant une immersion complète dans une variété de métiers. C'est une façon unique et interactive de découvrir les professions, de comprendre leur quotidien et les compétences requises, aidant ainsi à mieux orienter le choix de carrière en fonction des affinités et compétences.
Précisons que chaque vendredi, la Mission Locale de l’Auxerrois organise des visites exclusives d'entreprises, de centres de formation et d'autres établissements clés. Ces excursions sont une opportunité de découvrir des environnements professionnels et de nouer des contacts dans le secteur corporatiste visité.
En savoir plus :
La Mission Locale de l’Auxerrois
Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou par téléphone au 09 70 19 89 89
Thierry BRET
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Emploi et formation supérieure, l’Yonne peut mieux faire : un bilan tout en contraste pour Thierry CADEVILLE (CCI 89)
février 17, 2024On ne peut pas dire que le contexte économique soit très exaltant sur notre territoire ! Entre préoccupation et optimisme, il est difficile de se faire véritablement une opinion de ce que sera le premier trimestre 2024. Une impression générale des plus contrastée pour le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, Thierry CADEVILLE. Ce dernier faisait le point lors d’une session informative dans le cadre des rendez-vous proposés par la Banque de France…
AUXERRE : Le rendez-vous, même, matinal est toujours très prisé des acteurs de l’économie territoriale. Certes, il n’était guère aisé de trouver une place de stationnement à l’IBIS Style, dont les extérieurs sont en pleine reconfiguration structurelle depuis un moment, travaux importants à l’appui ! Mais, comme le dit si bien le dicton, « quand on aime, on ne compte pas ! ». D’autant que Xavier DUALE, sympathique directeur départemental de la Banque de France 89, avait convié le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, Thierry CADEVILLE, à éclairer de ses lumières (et surtout de ses analyses) la thématique du jour : « Inflation, hausse des taux, ralentissement économique : bilans et quelles perspectives 2024 pour les entreprises en Bourgogne Franche-Comté ».
Un sujet qui aura fait recette auprès de la sphère institutionnelle et économique du cru, invitée par la Banque de France 89 puisque moult personnalités avaient convergé tôt ce jeudi matin afin d’assister à cette étude de cas spécifique, on ne peut plus intéressante sur notre contrée. Au moment où les risques de défaillances et les contractions sur l’économie se font ressentir – inquiétudes de la part de Pascal BAILLY, président du Tribunal de Commerce d’Auxerre -, il était fondamental de tâter le pouls de ce département de l’Yonne que, parfois, on qualifie à tort de laisser pour compte au niveau de ses appétences économiques face aux autres secteurs géographiques de l’Hexagone.
Un indicateur de l’optimisme plutôt à la hausse en décembre
Les propos du président de la CCI de l’Yonne ont-ils rassuré un auditoire attentif où figuraient entre autres parmi les premiers rangs Pauline GIRARDOT, secrétaire générale de la préfecture, Claude VAUCOULOUX, délégué général de l’UIMM et du MEDEF, Baptiste CLERIN, président de la CPME 89, Christian DUCHET, délégué général de la FFB, Jean-Pierre RICHARD, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et de la CAPEB, Yves HUTIN, directeur département de France Travail, etc. ? Pas si sûr ! Le bilan entre le positif et le négatif s’en trouverait presque mitigé, selon Thierry CADEVILLE, lui-même !
« On a dans l’industrie, dans les services, des entreprises qui fonctionnent très bien et qui n’ont pas d’inquiétude pour l’avenir à court terme, souligne-t-il, a contrario, certains secteurs sont en situation préoccupante : la construction de logements neufs, les sous-traitants automobile, la restauration, le commerce traditionnel,… ».
Bref, dans le genre verre à moitié vide et verre à moitié plein, il est clair que la situation actuelle équivaut au contraste. A noter tout de même, et selon le dernier sondage Opinion Way (CCI France), l’indicateur de l’optimisme était en hausse en décembre dernier de dix points ! Oui, mais ceci n’est qu’un sondage, bien évidemment, obtenu sur un panel bien particulier !
Néanmoins, le responsable de la CCI 89 de poursuivre en argumentant ses propos : « Je retiens aujourd’hui trois témoignages significatifs de la situation actuelle. Ceux du Tribunal de commerce, de l’UMIH (le secteur de l’hôtellerie et de la restauration) et les études de France Travail, ex-Pôle Emploi… ».
Des inquiétudes sur le secteur de l’hôtellerie et de la restauration
A propos du Tribunal de Commerce dont le président auxerrois Pascal BAILLY était assis aux premières loges, Thierry CADEVILLE se voudra rassurant.
« Il n’y a pas de tsunami à prévoir au cours du premier trimestre 2024 ! ».
Ouf, il était grand temps de le dire ! Mais, les injonctions de paiement ne cessent d’amplifier, surtout pour des entreprises récentes (post-COVID) avec peu de salariés. D’ailleurs, l’URSSAF délivre tout de même de 30 à 50 injonctions de paiement tous les quinze jours. Quant aux déclarations de cessation de paiement, elles progressent.
« Il est indispensable de saisir le Tribunal de Commerce afin de négocier les délais de paiement avec l’URSSAF, insista Thierry CADEVILLE.
Toutefois, sa préoccupation principale se rapportait à l’une des branches professionnelles ayant le plus souffert des affres de la crise sanitaire : celui de l’hôtellerie/restauration.
« On observe des fermetures de restaurants partout, notamment les plus anciens, confia le patron de la chambre consulaire, il y a un sentiment général de difficulté qui s’explique par la combinaison de quatre facteurs : la hausse des charges (énergie), la baisse de la fréquentation suite à la hausse des prix, les difficultés à trouver des salariés et surtout l’impossibilité de vendre, car il n’y a pas d’acquéreurs en face… ».
Quant aux signaux émis territorialement par France Travail, ils virent un tantinet vers le coloris orange depuis quelques semaines. Le chômage repart à la hausse de façon substantielle alors que les emplois à temps plein dans l’intérim sont un peu chahutés par la conjoncture. Le chômage partiel augmente de 25 %. Tandis que la réduction des offres d’emploi en CDI a retrouvé son niveau de 2021.
Un taux d’emploi inférieur à la moyenne régionale
Puis, en bon pédagogue convaincant, Thierry CADEVILLE proposa un focus analytique sur le département de l’Yonne. Un territoire qui représente 15,5 % du territoire de la région Bourgogne Franche-Comté et recense à date 334 156 habitants, soit 11,9 % de la population régionale. Un département très faiblement peuplé (45 hab./km²), avec une population qui est moins jeune que la moyenne régionale et qui perd ses habitants en raison de soldes naturel et migratoire déficitaires.
Mais, il s’attarda ensuite plus longuement sur le vecteur emploi. Celui qui concernait l’ensemble de l’assistance, réunie là par la Banque de France.
« Le taux d’emploi est inférieur à la moyenne régionale tandis que le taux d'activité est égal à celui de la région, ajouta l’orateur, un vieillissement des actifs est observé entre 2014 et 2020 (31 % de 50 ans ou plus contre 28 % six ans plus tôt). Quant à la population active, elle s’établit à 145 000 habitants dont 14% en dehors du département (surtout région parisienne, mais aussi Aube, Loiret, Côte d’Or, Nièvre…), soit 18 000 personnes et un solde négatif de la moitié … ».
Chiffres intéressants pour les férus de statistiques : les moins de 25 ans ne représentent que 10 % des gens en activité professionnelle dans le département …tandis que le pourcentage des plus de 60 ans est de 5 % alors qu’ils représentent 32% de la population !
Ce qui fera dire à Thierry CADEVILLE : « de façon générale, le taux d’emploi des seniors en France (autour de 56 %) est inférieur à la moyenne européenne et très inférieur à celui de l’Allemagne (72 %) ».
Sans commentaire quant à la politique de l’emploi envers cette frange de la population dans l’Hexagone !
Un niveau de formation moins élevé que la région
Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie 89 ne pouvait clore son propos sans évoquer l’un des piliers de l’organe institutionnel : la formation.
« Les demandeurs d’emploi du département ont globalement un niveau de formation moins élevé que la moyenne régionale. En effet, 44 % d’entre eux ont un niveau de formation supérieur au Bac contre 49 % en Bourgogne-Franche-Comté, énoncera-t-il, dans l’Yonne, 37% des demandeurs d'emploi possèdent un niveau CAP ou BEP contre 34% dans la région…. ».
Aujourd’hui, l'Yonne compte 12 390 bénéficiaires d'une allocation chômage. L’assurance chômage indemnise 87 % d’entre eux contre 88 % en Bourgogne-Franche-Comté, soit 10 780 personnes. 5 % des allocataires sont pris en charge au titre de la formation, un poids similaire à celui de la région.
Reste la formation supérieure où la situation est la suivante : la Côte d’Or enregistre 35 000 étudiants, le Loiret se situe à 70 000 étudiants, l’Aube accueille 12 000 étudiants, passant en deux décennies de 2 000 à 12 000 jeunes qui suivent un enseignement supérieur. L’Yonne en compte 2 à 3000 pour 335 000 habitants. Il y a encore du chemin à parcourir !
D’ailleurs, Thierry CADEVILLE ne manqua pas d’y faire allusion en guise de conclusion : « Avec les quelques 15 000 entreprises qui seront à reprendre en Région Bourgogne Franche-Comté sur les dix prochaines années, la question du développement de la formation supérieure est la question cruciale qui se pose pour le département… ».
Une question louable qui n’a pas, pour l’heure, de réelle réponse…
Thierry BRET
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Douche écossaise pour les festivaliers : le CATALPA 2024 tire déjà sa révérence pour mieux revenir à l’été 2025…
février 17, 2024Bon, c’est sûr : la nouvelle, annoncée via un communiqué de presse officiel réalisé par la Ville d’Auxerre et Le Silex, organisateur du fameux rendez-vous estival, n’est pas bonne du tout pour la sphère culturelle et ses retombées. Nonobstant ses 52 000 spectateurs, accueillis en trois jours en juin dernier, la manifestation de la scène rock underground et musique du monde ne bénéficiera donc pas de son édition annuelle en 2024. Un rideau définitif qui est tombé pour des raisons économiques et la récurrente proximité des Jeux de Paris, en matière de sécurité…
AUXERRE: C’est déjà le clap de fin pour l’édition 2024 du fameux CATALPA Festival ! Un évènementiel mort-né dans l’œuf avant même d’avoir existé. Malgré les records d’affluence obtenus la saison dernière – une jauge de plus de 52 000 spectateurs enregistrés durant les trois jours qu’aura duré cette animation accueillie en juin au Parc de l’Arbre Sec -, les organisateurs ont décidé d’un commun accord – sans doute une décision qui ne fut pas aussi simple à trancher – de faire un break et de positionner l’un des moments forts de la saison estivale auxerroise sur la case stop.
Du moins pour une année avant de reprendre l’exercice, sous une toute autre formule. On imagine déjà la stupéfaction chez les festivaliers qui ne s’attendaient pas à une telle désillusion, celle de ne pas vivre un week-end de juin culturel sympa et musical aux abords de l’Yonne…
Une pause salvatrice pour faire retomber le soufflé
La Ville d’Auxerre et Le Silex, à l’origine du CATALPA Festival, via son association Service Compris – elle bénéficie d’une délégation de service public lui permettant de gérer cet évènement -, expliquent les raisons de ce report d’une année en toute vérité. Et cette fois-ci, cela n’est pas imputable à une quelconque crise sanitaire !
Manifestation gratuite, ayant déjà vécue douze éditions auparavant, le CATALPA Festival nécessite un budget global de plus de 400 000 euros. La Ville d’Auxerre en est le principal financeur, à travers une subvention de 160 000 euros.
Quant à l’Agglomération de l’Auxerrois, elle injecte une enveloppe de 50 000 euros dans le concept. Des coups de pouce de la part des deux collectivités qui ont singulièrement augmenté en 2023 : 210 000 euros contre 180 000 euros lors de l’édition 2019.
Il ne faut donc pas être un chantre de l’arithmétique pour comprendre que d’année en année les budgets de la manifestation artistique s’envolent, alors qu’il n’y a aucune recette à mettre en face, obtenue de la part du public. Pire : l’édition 2023 se situe même dans le rouge, avec un déficit de 45 000 euros ! Devant cet effet de surchauffe, et par les temps qui courent, il était nécessaire pour le team organisationnel de débrancher les compteurs et laisser reposer le soufflé. Le temps peut-être, salvateur, de trouver un modèle économique moins gourmand et plus compatible à la conjoncture inflationniste du moment ?
Quant aux raisons de cette hausse exponentielle des budgets, elles sont mentionnées par le document, adressé aux médias du département. En premier lieu, il y a les contrats de production des artistes en très forte hausse. Car, eux, ils ne se jouent pas gratuitement et c’est bien légitime !
En sus, notons aussi les frais générés par la hausse de l’énergie – cela se retrouve décidément partout ! -, et les coûts techniques très importants, depuis le redémarrage de l’évènement après la période COVID.
Vers l’élaboration d’un nouveau modèle économique
Mais, le contexte évènementiel est loin d’être fameux en cette année olympique en France. Certes, les Jeux d’été ne s’organisent qu’une fois par siècle dans l’Hexagone, mais là aussi les perspectives ne sont guère optimistes, côté logistique et surtout sécuritaire. Le gouvernement, très (trop) précautionneux, a interdit l’organisation de concerts de musiques actuelles dans le pays entre le 18 juillet et le 11 août. Logique, il s’agit de mobiliser l’ensemble des forces de l’ordre vers Paris et l’Ile-de-France du fait de l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques dans la capitale. Au détriment, c’est dommage des manifestations concoctées en province dans le même laps de temps…
D’où un risque de déclassement artistique du CATALPA Festival auxerrois, obligé sans doute de réunir des artistes de moindre notoriété et de voir ses coûts de production augmentés à la vitesse optimale. Conséquence : l’association Service Compris et la Ville d’Auxerre, prudentes, ont décidé de ne pas subir une augmentation inexorable du déficit, remettant de facto le principe de gratuité de la manifestation.
Une gratuité qui est d’ailleurs remise en cause dans bon nombre de manifestations accueillies aujourd’hui en France quand elles l’étaient. Le CATALPA Festival ne déroge donc pas à la règle de cette poussée inflationniste inévitable, se devant de réfléchir à l’élaboration d’un nouveau modèle économique plus pérenne et…excédentaire.
Les organisateurs prévoient un retour de la manifestation culturelle à l’été 2025. Oui, sans doute, mais sous quelle forme ? On ne sait que peu de choses à date. Si ce n’est qu’un travail de concertation devrait rapidement s’engager avec les partenaires institutionnels et privés du CATALPA ainsi que le public (qui et comment ?) pour échafauder la nouvelle construction de cet édifice. Seule chose promise par les organisateurs : la conservation de la gratuité qui fait le sel de ce rendez-vous estival de masse, populaire et festif. Une gratuité, certes, mais pour combien de temps dans un contexte économique qui réclame chaque jour davantage d’argent…
Thierry BRET
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