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Alexis PEUZIN (Du Levain au Pain) soulève la Coupe de France de la boulangerie : du pain bénit pour l’Auxerrois !
janvier 27, 2023Et un succès de plus pour la Bourgogne, obtenu au SIRHA, le fameux Salon international de la Restauration, de l’Hôtellerie et de l’Alimentation, accueilli en ce mois de janvier dans la capitale des Gaules, Lyon ! Un titre de gloire porté à l’actif d’un jeune artisan auxerrois, Alexis PEUZIN qui a su décrocher la timbale par son abnégation, son talent et son volontarisme à vouloir s’illustrer en soulevant la Coupe de France de la spécialité boulangère…
LYON (Rhône) : Cocorico pour l’Yonne et son représentant, l’Auxerrois Alexis PEUZIN, dont les fidèles consommateurs du cru se régalent au quotidien de ses produits croustillants vendus dans le magasin de la Rue du Temple, « Du Levain au Pain ».
De la graine de champion qui a su défendre brillamment avec pugnacité et maîtrise les couleurs bourguignonnes (et icaunaises !) lors de la prestigieuse Coupe de France de la boulangerie, disputée traditionnellement lors du SIRHA, le Salon international de la Restauration, de l’Hôtellerie et de l’Alimentation.
L’évènementiel était accueilli pour cette édition 2023 à Lyon, tout un symbole en somme qui résume les actualités des arts culinaires et des métiers de bouche.
Une douzaine d’équipes devaient se présenter sur la ligne de départ pour tenter au terme de dix heures de concours de soulever le précieux trophée. L’épreuve se déroulait sur deux âpres journées. Dont une de huit heures !
La conquête de l’espace en mode boulangère !
En compagnie du dijonnais Quentin DELAGE et du bordelais Pierre SAUCES, notre boulanger auxerrois et son team se sont lancés dans l’aventure, espérant toucher le Graal. Et revenir à la maison avec le précieux sésame !
Outre la conception de pain et des viennoiseries, la pièce maîtresse à constituer dans la catégorie artistique s’inspirait de la conquête de l’espace. Un clin d’œil judicieux à l’actualité spatiale alors que les Américains s’apprêtent à envoyer à bord de la fusée Artémis de nouveaux astronautes vers la Lune.
De l’imaginaire, Alexis PEUZIN qui devait se charger de ce travail complexe à base de pâte morte (une pâte à pain non levée), n’en manque pas, visiblement. Une créativité féconde qui aura subjugué le jury, admiratif à la présentation de la pièce, devant être exposée dès la semaine prochaine en vitrine du commerce auxerrois.
Cette illustration de la conquête de l’espace offre ainsi à Alexis un titre honorifique important à ajouter à son escarcelle, de quoi avoir la tête dans les étoiles, assurément !
Thierry BRET
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Nomination : Christophe PIERRON choisit la bienveillance et l’exigence pour diriger la Banque Populaire Yonne
janvier 26, 2023Non, il ne s’agit pas de l’énoncé d’une dissertation philosophique à réaliser en quatre heures sur laquelle des élèves de niveau terminale d’un lycée devraient plancher ! Ces deux mots sont ceux qui serviront de fil conducteur à la stratégie managériale du nouveau directeur de territoire de la Banque Populaire dans l’Yonne, Christophe PIERRON. Succédant à Yann NUNES, appelé à des fonctions directionnelles en Côte d’Or, ce pur produit de l’Yonne – il est natif de Villiers-Vineux dans le Florentinois – a pris officiellement ses fonctions le 08 décembre dernier. Le jour de l’Immaculée Conception !
AUXERRE : Sera-t-il auréolé de la lumière divine pour accomplir ses missions professionnelles dans le cadre de son environnement bancaire ? En tout cas, Christophe PIERRON, âgé de 37 ans, s’est officiellement installé dans le fauteuil de directeur de territoire de la Banque Populaire dans l’Yonne à la date de la célébration de la Vierge, le 08 décembre dernier.
Une circonstance heureuse en termes de calendrier pour celui qui prône la bienveillance et l’exigence dans l’accomplissement de sa mission. Ce pur produit de l’établissement mutualiste – il y a fait ses gammes et y joue désormais ses partitions en qualité de chef d’orchestre depuis novembre 2006 – se sent comme un poisson dans l’eau au sein de cet univers bancaire qu’il affectionne tout particulièrement.
D’autant que le garçon au sourire sympathique a tout connu ou presque auprès de cette grande maison : l’accueil en agence à Tonnerre, le plateau téléphonique au siège, non loin de Dijon à Quetigny, le conseil à la clientèle particulière du côté de Villeneuve-la-Guyard avant de migrer à quelques kilomètres de là, à Pont-sur-Yonne, pour gérer un portefeuille de clients professionnels.
Instaurer un vrai climat de confiance : la priorité…
Son premier poste d’encadrant le mène à Monéteau. Ensuite, il se frotte à l’environnement avallonnais avec réussite. Puis, c’est un retour remarqué au sein de la vitrine phare du groupe bancaire, place des Cordeliers, à Auxerre. La dernière année, avant sa nouvelle affectation, il prend les rênes de la direction du secteur Sénonais. Une progression logique dans un schéma de mobilité raisonnée. On connaît la suite avec sa récente nomination le 08 décembre dernier à la tête de l’entité icaunaise.
Christophe PIERRON sait que le challenge est relevé. Prendre la suite de Yann NUNES, affecté à un poste directionnel en Côte d’Or, n’est pas aussi simple que cela. D’autant que le Dijonnais aura su marquer son territoire et imposer sa griffe.
Le nouveau responsable se réfère à la bienveillance et à l’exigence pour avancer sans masque dans ce défi managérial. Deux items qu’il souhaite décliner au quotidien dans sa relation à l’autre, envers les clients et les collaborateurs.
« Je veux instaurer un vrai climat de confiance, stipule-t-il, avec davantage de rendez-vous choisis plutôt que subis, et l’obligation d’un contact annuel avec notre clientèle ; ce que j’appellerai « l’appel bisou » ! C’est cela, le respect de la valeur client… ».
Prendre les bonnes décisions et les assumer…
On le sent pleinement investi par sa mission, le trentenaire. Il a d’ailleurs commencé à véhiculer ses messages forts auprès de ses collaborateurs (132) répartis sur les quatre secteurs que compte le département, via ses vingt-trois agences de proximité. L’un de ses autres désirs est de démystifier l’image parfois tronquée du banquier assureur. Se montrer en homme du terroir, du terrain aussi. Une normalité, en somme pour cet ancien footballeur amateur qui a joué jadis dans les équipes de Saint-Florentin ou de Joigny. Bref, un « winner » qui apprécie Steve JOBS et qui n’a pas peur de prendre les décisions nécessaires en les assumant, foi de gémeaux natif du 03 juin !
Thierry BRET
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Une édition très attendue : après trois reports, Fleys va pouvoir accueillir la 52ème Saint-Vincent du Chablisien
janvier 26, 2023Cette fois-ci, sauf évènement cataclysmique de dernière minute, ce devrait être la bonne ! Après trois reports successifs, tout de même – la pugnacité est une vertu qui se travaille d’arrache-pied auprès des membres du comité organisationnel ! -, la 52ème édition de la Saint-Vincent du Chablisien devrait enfin se dérouler dans la charmante localité de Fleys, village implanté à flanc de coteau au beau milieu du vignoble les 04 et 05 février…
FLEYS: On n’y croyait plus ou presque dans le landerneau. Trois tentatives et à chaque fois, la même rengaine : l’annulation stricto sensu de l’évènement ! De quoi y perdre son latin et ne plus se vouer aux saints protecteurs habituels dont on vénère pourtant la caution céleste !
Mais, cette fois-ci, ce sera la bonne ! Même s’il gèle à pierre fendre, même si la neige tombe à gros flocons et recouvre de son manteau blanc les paysages viticoles environnants, même si la pluie froide de l’hiver vient doucher les ardeurs et velléités volontaristes des badauds munis de leur verre, même si…
Une chose est certaine à moins de dix jours de la manifestation : la COVID-19 ne sera pas l’invitée de dernière minute à la fête !
L’édition 2023 de la Saint-Vincent du Chablisien se présente donc sous ses meilleurs auspices (de Beaune !!) pour accueillir deux jours durant les férus des célébrations vineuses au folklore évident. Des dates à mémoriser dans les esprits des amateurs de ces rendez-vous épiques à la gloire des vignerons et de leurs nectars. Les 04 et 05 février sont à biffer, si cela n’est pas fait, dans les agendas.
Autant dire que le comité de cette Saint-Vincent tournante, présidé par Vincent LAROCHE, a eu le temps de peaufiner la programmation de ce raout ludique et gustatif.
Célébrer le saint patron des professionnels de la viticulture suppose des animations hautes en couleur, un décorum, le plus souvent fleuri et thématisé dans les rues du village d’accueil, l’ouverture de caveaux de dégustation -, l’appréciation en bouche de la cuvée spéciale à goûter avec modération –cela va de soi ! -, la présence de confréries, la cérémonie religieuse avec sa messe spécifique, le traditionnel banquet et son bal bien dans l’esprit « gaulois », etc. A noter, lors de cette édition 2023, la création d’un caveau spécial, « Crus & Millésimes », offrant l’opportunité aux épicuriens de déguster différents vins millésimés et appellations du terroir chablisien.
Bien sûr, comme le veut la tradition, les visiteurs devront s’acquitter du verre à l’estampille de la manifestation (6 euros à l’unité) ou d’en acheter plusieurs, un lot de six objets, commercialisé à trente euros.
Différentes formules de dégustation existent également : se référer au site officiel, pour en savoir plus sur les modalités, www.fleys2021.com
Le programme :
Samedi 04 février 2023
09h00 : ouverture de la manifestation
12h00 : banquet sur réservation sous chapiteau chauffé au cœur du village
12h00 à 20h00 : ouverture du caveau de dégustation
20h00 à 01h00 : bal avec l’orchestre Mosaïque 89.
Dimanche 05 février 2023 :
09h00 : messe à l’église Saint-Nicolas et ouverture des caveaux
10h00 : passation du Saint-Vincent et défilé
10h45 : discours officiels et intronisations au sein de la confrérie des Piliers Chablisiens
17h00 : fermeture des caveaux.
Thierry BRET
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Son « ADN », c’est l’imprimerie : Nicolas MAISSE surfe sur une vague prospère entre Yonne et Côte d’Or
janvier 25, 2023Champ d’action géographique de l’entité : l’Hexagone. Rien que cela ! Mais, de manière plus régulière, les parts de marchés de la Bourgogne Franche-Comté à conquérir. Une chose est sûre, l’acquisition d’une société d’imprimerie en Côte d’Or, toute proche de sa capitale Dijon, aura permis à la structure pilotée par Nicolas MAISSE depuis douze ans de gagner en maturité et surtout en efficacité. 2023 se présente donc sous de bons auspices pour l’enseigne de Vermenton, dans un secteur pourtant en crise…
VERMENTON : Les indicateurs sont orientés vers le beau fixe pour la PME, installée depuis cinq ans dans la commune du sud Auxerrois. Une dizaine de salariés y exercent leur savoir-faire avec professionnalisme, bénéficiant du matériel adéquat de dernier cri.
Et même si le secteur de l’imprimerie vit des moments particulièrement tendus, pour ne pas dire difficiles au vu du contexte, ADN Imprimeur semble surfer sur la crête des vagues sans risquer de se noyer, précipitée la tête la première dans un rouleau aux effets ravageurs.
Connaissant une belle progression au niveau de ses résultats – un chiffre d’affaires qui excède désormais le million d’euro – ADN (la bien-nommée) est une entreprise ambitieuse qui ne fait pas de bruit dans le landerneau entrepreneurial, cheminant à son rythme.
Disposant d’une vitrine commerciale à Dijon intra-muros, la société n’a pas hésité à investir au plus fort de la crise sanitaire il y a un an, profitant des aides de France Relance, dans du matériel indispensable à son évolution commerciale. Une nouvelle presse numérique d’un budget de 180 000 euros y a été installée dans l’atelier, renforçant ainsi les potentialités offertes par la chaîne graphique. Et lui garantissant de tenir des délais hyper concurrentiels, sur la journée !
Une entité positionnée sur la petite série comme sur les grands tirages…
L’appareillage propose l’offre cinq couleurs et de l’impression quadri ainsi que l’embellissement des documents en variante or et argent. Le must, car l’effet visuel est de loin très agréable. Des arguments graphiques qui n’auront pas manqué de faire tilt auprès des entreprises, des collectivités et du milieu associatif. Les clients habituels qui sollicitent la PME pour leurs besoins de plaquettes, flyers, bulletins de liaison, cartes de visite, papier en-tête, signalétique, etc.
Ne boudant pas son plaisir de se lancer dans les investissements, Nicolas MAISSE a aussi changé sa presse offset depuis peu, prenant sur les propres deniers de l’entreprise, les 200 000 euros nécessaires à l’achat de ce matériel performant.
Aujourd’hui, avec ses deux « bécanes » qui occupent l’unité de production, ADN imprime à plein régime, en petite série comme en grand tirage. Un sérieux plus pour la réactivité, le développement de l’attractivité commerciale et…de facto la rentabilité !
Le développement, en parallèle, de la partie « enseigne » s’est donc faite tout naturellement pour ce spécialiste de l’impression. Le marquage, la sérigraphie n’ont pas de secrets pour les techniciens qui s’affairent dans l’établissement. Cerise sur le gâteau (et pour être en phase avec l’air du temps !), le textile est également une matière qui s’est rajoutée aux potentialités publicitaires où le marquage sur des pulls ou des casquettes est devenu désormais monnaie courante pour véhiculer l’image d’une entreprise.
« Nous allons dans la bonne direction, confie Nicolas, dirigeant de la boîte, l’objectif est de conserver le cap en 2023 ! ».
En Côte d’Or, ADN Imprimeur jouit d’une solide notoriété qui lui aura permis de s’ouvrir les portes du centre hospitalier universitaire de Dijon à la suite d’appel d’offres : plus qu’un bonus, le bon filon pour accroître son maillage relationnel dans la capitale bourguignonne dont les entrepreneurs aiment encore communiquer à travers la palette de produits éclectiques proposés par la profession.
Mais, d’autres frappent déjà à la porte, afin d’être ajoutés à la liste des clients. Des laboratoires pharmaceutiques, la Caisse primaire d’assurance maladie, entre autres…La rançon du succès, en somme, pour cette pépite icaunaise.
Thierry BRET
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Un Carrefour des Carrières faisant la part belle aux filières originales : les routes de l’emploi au féminin sont nombreuses
janvier 25, 2023Lever les freins et les stéréotypes en montrant par l’exemple à des jeunes en mal d’orientation ou des personnes en reconversion que d’autres métiers s’ouvrent aux femmes et ne sont plus l’apanage de la gent masculine. L’objectif du Carrefour des Carrières au Féminin organisé par l’association FETE (Femmes Egalité Emploi) est resté le même depuis 25 ans. Pour en témoigner, une soixantaine d’intervenantes étaient réunies samedi à Appoigny, venues d’horizons divers, présenter leur métier et la passion de l’exercer qui les anime…
APPOIGNY : Coordinatrice à l’association FETE et organisatrice à ce titre, de la manifestation, Claire DUCHET a vu évoluer les choses positivement au fil des années : « pour preuve, le fait d’avoir de moins en moins de mal à trouver des intervenantes au Carrefour, je pense notamment aux métiers de l’informatique ou du numérique, un secteur qui se féminise beaucoup… ».
Mais, reconnaît-elle, le chemin est encore long pour voir la mixité professionnelle reconnue partout : « nous avons encore à travailler pour déconstruire les stéréotypes autour de certains métiers. Trop d’idées reçues, que ce soit sur la force physique nécessaire, la pénibilité du travail et l’objectif principal du Carrefour reste bien de démontrer qu’elles y ont toute leur place. Des freins le plus souvent liés à la méconnaissance même du métier… »
Conductrice d’autocar depuis une douzaine d’années, sourire aux lèvres et passion en bandoulière, Alexandra est venue « vendre » aux plus jeunes ce métier dont elle avait toujours rêvé : « je me suis battue pour l’avoir, c’est important, car ce n’est pas un métier que l’on exerce par dépit, Physiquement et mentalement, il faut être forte… ».
Pas de pénibilité particulière mais le métier exige une rigueur indispensable, tant sur le plan professionnel que personnel : « le moindre écart peut être fatal et il faut se donner les moyens d’être performante pour apporter le meilleur de soi-même ».
Si certaines personnes se montrent encore étonnées de voir une femme au volant d’un bus, c’est par l’humour qu’Alexandra répond aux « blagounettes » de certains machistes invétérés : « oui c’est vrai, il est encore des hommes qui montrent leur étonnement, mais pas inquiets pour autant, preuve que les mentalités changent »…
La Gendarmerie nationale toujours au top de la fréquentation…
Médaille d’or de la fréquentation samedi matin, pour le stand de la gendarmerie qui ne désemplit pas. Tout comme celui des différents corps d’armée présents. « L’engouement pour les métiers de l’uniforme se renforce chaque année un peu plus », explique Clémence DIDIER, habituée du forum et engagée dans l’armée de terre depuis dix ans. Un secteur où les femmes représentent désormais 12 % des effectifs et où l’on prône de plus en plus la mixité. Chaque année, 16 000 postes sont à pourvoir, des métiers ouverts à tous, sans discrimination aucune : « pas de chasse gardée pour le monde masculin ! De toute façon, les métiers proposés le sont en fonction des tests réalisés et seul le résultat compte… ».
Avec même parfois quelques atouts supplémentaires pour les femmes se lançant dans l’aventure, reconnaît-elle dans un sourire : « les filles sont souvent meilleures que les hommes en tests psychotechniques, quant aux tests sportifs, le besoin de se prouver qu’elles peuvent y arriver et le montrer aux autres les fait se dépasser, plus que les hommes… »
La méconnaissance des métiers agricoles au féminin repose sur la société…
Animatrice à l’ANEFA, première agence de promotion des métiers et de l’emploi en production agricole, France LAHUTTE espère bien voir sa dernière interlocutrice concrétiser sa quête d’informations par un stage découverte en immersion dans le monde agricole : « une dame actuellement en recherche d’emploi, désireuse de travailler à la campagne, un bon profil… ».
Difficile là aussi de recruter tant la pénurie de main d’œuvre est bien réelle, alors même que les salaires ont augmenté et la pénibilité des tâches de moins en moins prégnante. Le 21 février prochain, le camion « l’Aventure du vivant » fera escale à l’EPL des Terres de l’Yonne, à La Brosse, pour aller au plus près des jeunes et du grand public, faire découvrir la diversité des métiers et formations de l’agriculture, de l’environnement ou de l’agroéquipement. L’occasion là encore, de mettre à mal préjugés et poids des traditions.
Même constat pour Céline CIACHERA de la MFR de Gron, qui depuis le début de la matinée enchaîne les rencontres avec des femmes en reconversion ou des jeunes en quête d’un avenir : « bien souvent, la méconnaissance des métiers paysagistes notamment, repose sur des barrières instaurées par la société. Elles tomberont un jour, mais cela mettra du temps même si le ratio entre les filles et les garçons tend à augmenter en fonction du niveau d’études. Chez nos BTS globalement, ils se partagent les effectifs, là où en classes de 3e, on ne compte que quatre filles en tout et pour tout, voire une seule en classe de 4e… ». Un déficit de notoriété pour certains métiers au féminin, que l’établissement souhaite mettre à mal en organisant à compter du 04 février prochain plusieurs journées « Portes Ouvertes ».
Les métiers de la pénitentiaire offrent de réelles possibilités de carrière…
Bien loin le temps où sur un chantier ou chez un client, Delphine GREMY s’entendait dire « il arrive quand votre mari… ? ». L’ancienne présidente de la Fédération du Bâtiment de l’Yonne en rit aujourd’hui, mais il y a 25 ans, les choses n’étaient pas si simples, le secteur de la construction et la rénovation, étant alors traditionnellement dévolu aux hommes. Les opportunités de carrière dans le bâtiment sont désormais bien réelles pour les femmes selon la chef d’entreprise sénonaise et le regard porté par les collègues masculins différent : « le regard a changé car la génération a changé. Aujourd’hui, les jeunes n’ont plus les mêmes barrières que nos aînés et ont pris conscience que les métiers sont unisexes. Moi, j’aurais écouté mon père, j’aurais fait école de commerce ! ». Avec là encore, la connotation positive d’une touche féminine, véritable atout de la profession : « pour caricaturer les choses, Monsieur a le carnet de chèque, mais c’est souvent Madame qui souhaite agrandir, rénover ou embellir sa maison, cherchant une interlocutrice qui la comprenne et allie la technique à l’esthétique et à la vie pratique. Un regard global que n’ont pas forcément les hommes… ».
Et pour conclure, comme au Monopoly, petit passage par la case prison ! Elles sont venues à trois pour présenter les différents métiers qu’offre l’administration pénitentiaire, mais vers lesquels, on ne se dirige pas d’instinct quand on est une femme, reconnaît Marie-Anne ANDRÉ, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation, en charge de la promotion des métiers de la filière : « le fait que nous soyons en milieu fermé, fait que le grand public ne connaît pas forcément la diversité et la réalité des métiers proposés. Le métier de surveillant n’attire pas en tant que tel, vous ne trouverez aucun gamin à la sortie de l’école rêvant de l’exercer… ».
Un secteur qui s’est considérablement féminisé au fil des années, puisque l’on compte aujourd’hui dans ses rangs 30 % de femmes. A l’image d’Audrey, surveillante à la maison d’arrêt d’Auxerre, au parcours pour le moins atypique : « je suis rentrée dans le pénitentiaire en 2006, à la sortie de cinq ans d’armée, après un bac littéraire et un BTS tourisme et même si cela peut paraître bizarre de dire ça, j’ai appris à aimer mon métier et la diversité de ce que je fais...».
Un métier, explique sa collègue, qui ne consiste pas seulement à regarder dans un œilleton et ouvrir des portes : « cela repose avant tout sur des relations humaines, même si elles restent encadrées par des normes de sécurité strictes. La première arme d’un surveillant, c’est avant tout sa parole… ».
Environ 800 nouveaux surveillants sont formés chaque année, mais là encore de nombreux postes à pourvoir, faute de candidats. Et surtout, ne les appelez plus jamais « gardiennes » ! : « Ce sont les vaches qui sont gardées, nous, on surveille des êtres humains… ».
Dominique BERNERD
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