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User et abuser des vieux mots : au-delà de la nostalgie, le plaisir d’apprécier la langue qui est la nôtre…
août 31, 2021D’argousin à vétille en passant par coquecigrue et billevesée, des centaines de mots ont disparu de notre langage. Faut-il les sauver pour autant ? C’est le propre d’une langue vivante, des mots meurent et d’autres font leur entrée ! Nous avons décidé de dérider un peu nos lecteurs en proposant un texte truffé de termes, disparus complètement pour certains et en voie d’extinction pour d’autres.
TRIBUNE : Hep ! Les argousins arrivent et les pandores font le siège de nos cités. Quand les forbans défilent, les babillards racontent des histoires d’hier, lorsque des femmes callipyges revêtaient leurs plus beaux atours…
Adieu badauderies dans les rues de l’enfance, çà et là, dans les bouges malfamés on pouvait entendre : « ola tavernier, baille-nous de ton vin et du meilleur ! ». Tandis que certains, habilles au déduit, fredonnaient la chanson à la mode : « C’est la java la plus bath », d’autres un peu éméchés, aux calembredaines bancroches, commentaient sans barguigner les dernières frasques de leur dulcinée. Partis dès potron-minet et rentrés à la brune tombante, nos compères, afin de ne pas être brocardés en entendant crier des « crévindiou » ou des « cré Augustin », apportaient à leur légitime un brimborion ou un caraco !
Les cagots aux propos cauteleux côtoient les capons en mal de carabistouilles. Clampins et chemineaux errent le long des routes et commettent leurs méfaits, avant d’être défendus dans un prétoire. Bavards et robins s’affrontent violemment tandis que les prévenus débagoulent sans vergogne en regardant voler les coquecigrues !
Diantre, fichtre, palsenbleu ! Bigre le bougre ! Saperlipopette ! Chacun enchaîne derechef des exclamations désuètes venues d’ailleurs et d’un autre temps. Ces temps immémoriaux où l’on pouvait s’esbaudir devant un étalier, avant de s’esbigner en loucedé.
A la gare, les portefaix ont disparu, les faquins, les marauds, les coquins, les lascars et autres vauriens sont définitivement rangés dans les placards de Molière et de Zola. Brassens voulait chanter dans la langue des vieux pour les paltoquets, les bobèches, les foutriquets et les fesse-mathieux !
Nous faisons fi des fla-flas, des chichis ou tralala, c’est bon pour les flambards et quelque flandrin ! Près des vestiges des fortifs de Paris, les gandins se pressent, arborant leurs génitoires et leur air goguenard. On peut encore entendre les goualantes de la môme Piaf… les gourgandines et les hommasses, les mafflues et autres radeuses, arpentent toujours la rue Saint-Denis, laissent aller leurs suivez-moi-jeune-homme, pour que les gommeux et les jean-foutre jettent leur gourme ou les matent par l’huis d’un lupanar.
Les gueux et les va-nu-pieds donnent aux grimauds leurs lettres de noblesse. Jocrisses et jouvenceaux, en l’absence d’écus sonnants et trébuchants, les purotins dis-je, devront faire macache. Holà manant, presse le pas, les tire-laines ne sont pas loin et la fumée matutinale monte des toits, enrobe de nostalgie tes rêves melliflus. Mâtins et mirliflores donneront à cette momerie moult sourires entendus à faire tourner la nénette et nous rendre toqués ! Opiniâtre, j’assume ces nasardes, peu me chaut, conscient de ma nitescence, je suis un ruffian…
La patache pour l’enfer va bientôt emporter les cauchemars du jour, les pauvrets et les peccamineux non repentis ! Pékins, pendards et péronnelles, pétunent et potinent allègrement sur les dernières bacchanales aux priapées fantasmagoriques auxquelles elles ont participé ! Des ragots à graver sur un torche-cul parfumé de mensonges… Ils entrent, trotte-menu, comme des tranche-montagnes qui ne renoncent pas à leurs perversités…
Lectrices et lecteurs, si vous demeurez pantois et si vous êtes à quia c’est logique. Saperlipopette, vous n’êtes pas des traine-savates, tout juste des rastaquouères qui ont fait ribote de ces bons mots de la vraie langue de Molière, d’Hugo et de bien d’autres…
Que les scrogneugneu passent leur route et gardons la sagesse dans un cénacle de vertu. Subséquemment, la sapience seoit mieux… N’ayez pas la venette, ces vétilles deviennent turlutaines pour tous ces valétudinaires qui ont besoin de doper leur système immunitaire.
Et ne l’oublions pas, dans tous ces vieux mots, l’or y vit !
Jean-Paul ALLOU
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Circuler à Auxerre pendant les travaux : une sinécure digne d’un sketch de Raymond DEVOS !
août 31, 2021Mais, où est donc passée la signalétique indiquant les déviations, ces voies salutaires à emprunter pour s’extraire de ce guêpier ? Depuis quelques jours, circuler à Auxerre, à bord de son automobile, ressemble à s’y méprendre à une sinistre farce. Sauf qu’à l’heure de pointe et surtout à la veille de la rentrée scolaire, les automobilistes risquent de rigoler jaune derrière leur volant…
AUXERRE: On se croirait plongés au beau milieu d’un sketch du regretté humoriste Raymond DEVOS qui savait manier les mots pour nous faire oublier nos maux ! Ceux du quotidien, ayant trait une fois n’est pas coutume à la libre circulation routière au cœur de la ville.
Depuis le début de la semaine, l’envahissement exponentiel des travaux de voirie de tout poil a atteint un tel paroxysme en matière d’intensité que même un moniteur d’auto-école n’y trouverait pas ses pédales de sécurité afin de garder le contrôle de son véhicule !
Rue du 24 août coupée, boulevard du 11 novembre barré, accès en direction du centre-ville depuis le pont de Vallan bloqué… : heureusement que le coronavirus a empêché cet été les touristes de passage à venir en masse se perdre dans ce dédale de rues et de ruelles à traverser pour tenter de retrouver leur chemin !
D’autant que par endroit, les panneaux de déviation sont quasi inexistants, obligeant le malheureux automobiliste à s’aventurer à l’aide de son GPS (c’est du vécu) à tâtons pour sortir de ce labyrinthe qui n’a rien de mythologique !
A tester près du complexe cinématographique avec un petit parcours sympa où quelques sens interdits viennent mettre un peu de piment dans ce jeu de rôle, pas drôle du tout !
Bref : si vous êtes inattentifs, ce qui fut le cas, vous êtes bon pour un second tour gratuit sans avoir arraché le pompon !
Au rond-point menant vers Toucy, la palme de l’incohérence revient au trop plein de panneaux cette fois-ci ! On vous indique que l’accès vers Toucy est coupé à huit kilomètres de là, que les rues ramenant vers le centre-ville sont condamnées et que celles que vous avez empruntez pour arriver à ce point de chute insolite bénéficient elles aussi de déviations ! Kafkaïen à l’extrême !
A croire que l’humour doit s’afficher sur l’espace public cet été. Mais, rira bien qui rira le dernier ! Surtout dès ce milieu de semaine avec le retour de nos chères têtes blondes à l’école et de la fantastique cohue que ce flux imposant de bambins et d’ados de retour sur le devant de la scène pédagogique va avoir comme incidence sur la circulation par parents nerveux interposés. Fulminant au volant de leurs voitures roulant au pas. Il n’y a pas qu’à Paris qu’il y a de bonnes idées pour circuler à vitesse réduite en ville !
Thierry BRET
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33 millions d’euros de budget sont consacrés à l’avenir des collégiens, la mère des priorités pour le Département
août 31, 2021Investir en faveur de l’éducation et miser sur le devenir de la jeune génération : tel est le credo de l’institution départementale avant la rentrée scolaire qui frappera ses trois coups ce mercredi. Dans un exercice oratoire dont il est coutumier à pareille époque, le Conseil départemental par la voix de son président, Patrick GENDRAUD, a brossé dans le détail les grandes lignes de son projet 2021/2022…
AUXERRE: L’avenir de la jeunesse et la pérennité de son éducation scolaire ? Ce n’est pas un leurre au Conseil départemental de l’Yonne ! Rien que pour cette nouvelle saison qui s’amorce à grand pas, c’est un budget destiné à la réalisation de travaux et pour le fonctionnement des établissements de trente-trois millions d’euros qui a été inscrit sur les lignes budgétaires du vénérable organisme ! Une enveloppe en hausse, il va de soi, votée à la quasi-unanimité.
Côté réfections, réaménagements et adaptations en tout genre, le Département a sensiblement augmenté sa manne financière, accordée à ce poste clé pour valider une pédagogie probante qui doit s’exercer dans un cadre propice, moderne et accueillant.
Quinze millions d’euros en lieu et place de la petite dizaine de millions d’euros qui étaient jusque-là consentis d’ordinaire les années antérieures. D’ailleurs, ce n’est qu’un début.
La progressivité de cette enveloppe vitale à l’enseignement du second degré ne devrait pas se cantonner à la seule saison nouvelle qui nous incombe. Une moyenne de 20 millions d’euros de budget destinés aux travaux de rénovation de la trentaine de collèges sous la coupe du Département serait allouée à l’avenir.
Une logique implacable pour le président de l’exécutif. Celui-ci veille à l’optimisation qualitative de l’accueil des 14 043 collégiens, répartis parmi les différents établissements publics implantés sur le territoire et la constante modernisation de ces derniers. Rappelons que les deux mille élèves fréquentant le privé intègrent également ce choix politique.
L’aide au fonctionnement entre groupes scolaires issus du public et du privé s’effectue de la manière suivante : 4,5 millions d’euros sont ainsi attribués aux établissements publics, tandis que ceux à l’estampille du privé perçoivent plus d’1,6 million d’euros.
Un ticket repas au prix modéré de 3,82 euros…
Une autre caractéristique de cette stratégie favorable à l’épanouissement des élèves prend forme avec la restauration. 1,6 million de repas ont été distribués au cours de l’exercice précédent dans les restaurants scolaires de notre territoire. Sachant que dix mille élèves bénéficient de la demi-pension. Quant au prix du ticket journalier, il n’est que de 3,82 euros à la charge des familles alors que le coût de revient s’élève à 8 euros.
Mais, comme devait le rappeler le président GENDRAUD face à la presse ce mardi en milieu de matinée, « il n’y a pas que l’aspect financier de la restauration qui nous interpelle, la qualité des repas que nous devons servir à nos enfants reste primordiale… ».
Et de citer la relation avec les producteurs du cru en phase de développement, identifiée par la plateforme AGRILOCALE. Un outil qualitatif se situant tout à fait dans l’esprit du bien mangé, cher à l’esprit de l’ancien maire de Chablis, pour nourrir les jeunes ouailles de l’enseignement.
« Nous sommes une collectivité de proximité, justifie le président de l’organe départemental, donc à ce titre, il faut en tirer les avantages… ».
Au-delà du simple contenu au fond de l’assiette, le bien mangé puise ses bienfaits dans la volonté de décliner des actions purement éducatives.
Cent mille euros par an consacrés au volet du numérique…
C’est d’ailleurs le fruit d’un partenariat entre la Région, le rectorat et le Département qui est à l’origine de la mise en exergue de l’ENT, l’environnement numérique de travail. Conséquence : une ligne budgétaire de 100 000 euros est dédiée annuellement à l’essor de ces technologies au sein des collèges de l’Yonne. Des sites devant être raccordés à la fibre optique qui ne cesse son déploiement.
Exprimant sa reconnaissance envers les 315 agents départementaux qui exercent leurs activités au service de l’éducation, Patrick GENDRAUD leur tire son chapeau, selon la formule consacrée.
« Ces travailleurs de l’ombre ont droit à la lumière, devait-il ajouter avant que ne soit projetée une courte vidéo conçue par le service communication traduisant le travail de ce personnel ô combien capital.
Avant de clore son intervention, Patrick GENDRAUD mit l’accent sur la réalisation de quelques opérations majeures sur 2020/201 dont la livraison du nouveau gymnase au collège Albert-Camus à Auxerre (1,8 million d’euros) ; le programme d’amélioration thermique de deux bâtiments et projet de modernisation de la demi-pension au collège des Champs-Plaisants à Sens (une enveloppe de 2,4 millions d’euros pour un chantier qui débutera en 2022) ; la restructuration du collège Restif de la Bretonne à Pont-sur-Yonne en 2023 (du petit lait pour le premier vice-président et maire de la localité Grégory DORTE attentif aux propos) ; l’inauguration prochaine de la demi-pension du collège de Villeneuve-la-Guyard pour 3 millions d’euros ; celle du collège d’Avallon pour 6,5 millions d’euros ; les travaux énergétiques du collège Châteaubriand de Villeneuve-sur-Yonne (2,5 millions d’euros), etc.
Autant d’éléments tangibles démontrant que le Conseil départemental de l’Yonne a vraiment fait de l’avenir de la jeunesse et de la pérennité de son éducation l’une de ses principales priorités.
Thierry BRET
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C’est de la graine de champions : Benjamin PETIT (boulangerie) et Clément MAMES (pâtisserie) en virtuoses
août 31, 2021Le premier s’est distingué du lot en devenant « l’Un des meilleurs jeunes boulangers de France » dans l’Yonne. De quoi satisfaire son maître d’apprentissage, gérant du « Fournil de Seignelay ». Le second a réalisé des prouesses dans ses compositions pâtissières pour obtenir le précieux accessit qui le qualifie pour la finale régionale à Mercurey…
AUXERRE : Le talent n’attend pas le nombre des années. On connaît la formule linguistique. Elle s’est une fois de plus vérifiée lors de cette double confrontation mettant en scène les jeunes pousses de la boulangerie icaunaise et leurs cousins germains qui s’exercent à la délicate discipline de la pâtisserie.
Ce double concours, un rituel suivi de près par les professionnels en nombre comme à l’accoutumée au restaurant « Com’ des Chefs » du CIFA qui en assurait l’accueil, aura donc rendu son impitoyable verdict après huit heures d’une âpre compétition qui ne récompense que les plus téméraires des prétendants dans l’audace et le coup de patte.
Et à ce jeu-là, force est de constater que les deux lauréats du jour n’ont pas usurpé leurs victoires.
Prochain rendez-vous à Dijon le 27 septembre pour Benjamin PETIT…
Titulaire d'un CAP en boulangerie et d'un bac pro en cuisine, ainsi que d'une mention complémentaire « dessert en restaurant », Benjamin PETIT a su se transcender pour convaincre le jury de professionnels à le placer sur la plus haute marche du podium.
Le jeune garçon, qui suit son cursus formatif en alternance dans l'entreprise « Le Fournil de Seignelay » n’a pas démérité, loin s’en faut. L’épreuve était copieuse avec la réalisation d’un pain traditionnel sur poolish (une technique spécifique qui permet d’améliorer l’élasticité du pain), un pain de campagne, un pain à caractère nutritionnel, une création boulangère salée, un croissant, pain au chocolat et création garnie (les incontournables de la viennoiserie), un assortiment de brioches et un décor basé sur le thème des sept merveilles du monde ! Huit heures plus tard, on connaît le résultat !
Le jeune homme devance son dauphin Romain PREVOST, apprenti à la maison Da Costa à Monéteau. Tous deux obtiennent leurs billets pour le concours régional qui se déroulera à l’Ecole des Métiers de Dijon le 27 septembre. Objectif : décrocher le sésame suprême permettant de vivre l’épreuve nationale disputée à Metz fin novembre. Signalons que Clément Roger BLANC termine à la troisième place de cette épreuve.
Le chocolat mis en vedette et sublimé par Clément MAMES…
La catégorie du Meilleur apprenti de France en pâtisserie n’a pas échappé au courageux Clément MAMES. Un jeune garçon, titulaire d’un CAP pâtisserie qui a pour maître d’apprentissage une sommité de la chocolaterie, le MOF Olivier VIDAL que l’on ne présente plus !
Concevant avec dextérité le programme qui lui a été présenté (entremets sur le thème de la bande dessinée, assortiments de petits fours, deux pièces de confiserie à base de chocolat et bonbons de la même matière), le jeune homme a remporté le trophée départemental, gagnant ainsi sa place pour disputer les finales régionales en Saône-et-Loire, au CIFA de Mercurey.
Motivé à l’idée de défendre les couleurs icaunaises chez nos voisins, Clément a devancé Flavian ROUX (un garçon accueilli chez ROY) et le duo de filles, Lilou GORNARD et Sarah BLIN.
Thierry BRET
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Non, ce n’est pas à une reconstitution de « Paris brûle-t-il ? » ou du « Jour le plus long » à laquelle les habitants d’Auxerre, intrigués, ont pu assister le 24 août en fin d’après-midi au cœur de la ville ! Mais, bel et bien à une superbe parade de véhicules militaires américains, les fameuses Jeep des GI, qui accompagnèrent de leur maestria les commémorations du 77ème anniversaire de la Libération…
AUXERRE : On s’y serait presque cru ! Une véritable plongée dans l’histoire à la manière de l’œuvre cinématographique, « Retour vers le futur », mais avec un cursus temporel qui nous aurait ramené en l’an 1944 !
De superbes Jeep, aux armoiries de l’armée américaine, ont ainsi traversé le centre-ville de la capitale de l’Yonne (rue du Temple) avant de terminer leur périple, place du Maréchal Leclerc, près de l’hôtel de ville.
Pilotés par des conducteurs vêtus comme des GI dans la pure des traditions, cigares à la bouche et chewing-gum tournoyant dans le palais, les véhicules ont fait sensation du côté des amateurs de photographies ! Et surtout auprès des férus de voitures de collection. L’un des clous de ce défilé millésime 2021…
Thierry BRET
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