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La semaine 48 par monts et par mots… : les raisons de la colère s’amoncellent pour les agriculteurs avec le MERCOSUR

« On connaît la formule : le malheur des uns fait le bonheur des autres ! Après la signature des accords du MERCOSUR, le monde agricole semble partagé sur la suite à donner à ces rapprochements commerciaux. Si les agriculteurs, céréaliers et éleveurs, font grise mine vis-à-vis de l’importation, quid des viticulteurs qui s’ouvrent une voie royale à l’exportation de leurs produits vers un nouveau marché de 260 millions de consommateurs ! ». « On connaît la formule : le malheur des uns fait le bonheur des autres ! Après la signature des accords du MERCOSUR, le monde agricole semble partagé sur la suite à donner à ces rapprochements commerciaux. Si les agriculteurs, céréaliers et éleveurs, font grise mine vis-à-vis de l’importation, quid des viticulteurs qui s’ouvrent une voie royale à l’exportation de leurs produits vers un nouveau marché de 260 millions de consommateurs ! ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

On parle bien de « raison » et non pas de « raisin » dans notre propos ! Car, viticulteurs et céréaliers ne voient pas forcément du même regard les accords avec les pays du MERCOSUR (les nations de l’Amérique du Sud) qui viennent d’être entérinés par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der LEYEN, le 06 décembre à Montevideo en Uruguay, alors que plusieurs pays européens dont la France y sont fermement opposés. Avec à la clé pour les viticulteurs de l’Hexagone, un potentiel marché qui s’ouvre avec 260 millions de consommateurs possibles pour écouler leur nectar…

 

Lundi 25   

Il y a vingt ans aujourd’hui, la Cour d’assises de l’Yonne condamnait Emile LOUIS à la réclusion criminelle à perpétuité. Mort en prison le 20 octobre 2013, il emportait avec lui une bonne part de ses secrets. Le temps a fait le reste, les témoins de l’époque ont presque tous disparu et avec eux, l’espoir qu’un jour, l’affaire dite des « disparues de l’Yonne » ne livre toute la vérité. Pauvres disparues, condamnées à perpétuité elles aussi, mais avec pour peine complémentaire, le silence et l’oubli…

 

Mardi 26   

Elle est infatigable ! Bientôt nonagénaire, Colette BECHET continue à battre la campagne à la recherche d’un repreneur pour le donjon qu’elle habite depuis une quarantaine d’années à Cravant. Sans véhicule, c’est « à l’ancienne », le pouce levé au bord des routes qu’elle chemine, comme ce 11 novembre dernier où, venant d’Auxerre, après avoir assisté aux cérémonies commémorant la fin de la Première Guerre mondiale, elle s’est retrouvée à Gy-l’Evêque. Pas forcément le chemin le plus court pour rallier Cravant, mais on fait avec ! L’occasion de réveiller les consciences : « j’en ai marre de ces gens qui dorment ! J’aimerais bien qu’ils se remuent un peu… ». Evoquant les personnalités qu’elle aurait aimé rencontrer ce matin-là, au premier rang desquels l’archevêque nouvellement nommé « le donjon de Cravant, c’était quand même la forteresse de l’évêché d’Auxerre… ». Native du bélier, Colette le confesse : « moi je fonce ! ». Stéphane BERN est prévenu, si jamais il lui prenait envie de venir faire un tour dans l’Yonne, il est assuré de trouver l’ancienne styliste sur son chemin !  

 

 

Mercredi 27  

Il faudra encore attendre un peu pour faire de la France la grande nation sportive qu’espérait Emmanuel MACRON à l’issue des Jeux Olympiques de Paris 2024… Les deux heures de sport supplémentaires au collège souhaitées par le président resteront au vestiaire, faute de moyens suffisants pour généraliser le dispositif, testé depuis deux ans dans quelques établissements de l’Hexagone. C’est un peu comme si la flamme olympique s’éteignait une seconde fois…  

 

 

Jeudi 28  

Comme à chaque mouvement d’humeur de la profession, les médias ne parlent plus que des « z’agriculteurs », oubliant au passage que derrière ce nom générique se cachent de multiples disparités. Pour preuve les revendications des deux syndicats concurrents : d’un côté la FNSEA réclamant un moratoire sur les interdictions de pesticides et de l’autre, la Confédération paysanne, souhaitant voir interdire le « prosulfocarbe », un herbicide très volatile utilisé en agriculture conventionnelle, soupçonné contaminer les productions céréalières bio… Cherchez l’erreur !

 

 

Vendredi 29   

Invité des Conversations de l’abbaye, le député européen Gilles BOYER est venu présenter son dernier opus littéraire, « Petit-Clamart », une uchronie politique mêlant l’Histoire à la fiction, où le Général de GAULLE ne réchappe pas à l’attentat qui le visait ce 22 août 1962… Est-ce pour honorer la mémoire de l’homme du 18 Juin que l’abbaye s’est parée de couleurs tricolores ce vendredi ? A moins que ce ne soit pour être en diapason avec le lancement des illuminations d’Auxerre, programmé à la même heure !

 

 

Samedi 30  

Les agriculteurs sont en colère ! Presque un pléonasme, à en juger par la fronde devenue pérenne dans les campagnes au fil du temps. Dans leur viseur cette fois-ci, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du MERCOSUR, avec des produits importés, notamment agroalimentaires, soupçonnés d’inonder le marché à des prix inférieurs à ceux des productions françaises. Mais, c’est bien connu, « le malheur des uns fait le bonheur des autres » et l’on aimerait savoir ce qu’en pensent les viticulteurs chablisiens, fussent-ils encartés à la FNSEA, voyant par le biais de ce traité, s’ouvrir un marché supplémentaire de 260 millions amateurs potentiels de leur précieux nectar ! 

 

Dimanche 01  

Allumer un contre-feu est la pierre angulaire de toute stratégie politique. Un art dans lequel la cheffe de file du Rassemblement National, Marine LE PEN, excelle semble-t-il… Sa menace de faire tomber le gouvernement en déposant dès la semaine prochaine une motion de censure, tombe à point nommé pour faire oublier ses déboires judiciaires et les réquisitions à son encontre dans le procès des assistants parlementaires du FN : cinq ans de prison, dont trois avec sursis, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité. Verdict le 31 mars prochain, gouvernement BARNIER ou pas !

 

Dominique BERNERD