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C’est la croix et la bannière pour les porter : et si un designer s’était penché sur la question des masques !

« Le designer Michel MILLOT a mené sa petite enquête et se dit consterné par la mise à l’écart des designers dans la conception et les usages de certains masques de protection sanitaire toujours en circulation qui présentent des difficultés à l’assemblage et à leur port… ». « Le designer Michel MILLOT a mené sa petite enquête et se dit consterné par la mise à l’écart des designers dans la conception et les usages de certains masques de protection sanitaire toujours en circulation qui présentent des difficultés à l’assemblage et à leur port… ». Crédit photos : Michel MILLOT et Thierry BRET.

N’aurait-il pas fallu demander l’avis d’un spécialiste du design, au sens noble du terme, c’est-à-dire celui de la conception et de l’information technique avant de produire ces fameux ustensiles de protection sanitaire parfois fort complexes à assembler ? Et au final, à porter, voire à supporter !

AUXERRE : Dans la catégorie des puristes du design frisant le perfectionnisme absolu, Michel MILLOT est un esthète ! Un maître à penser de réputation internationale que les Chinois nous ont longtemps réclamé pour créer et imaginer une multitude de produits servant les intérêts industriels les plus éclectiques de leurs enseignes populaires.

Alors quand cette référence de la créativité tous azimuts nous a fait part de son désappointement sur la conception de certains masques, qui circulent à l’heure actuelle dans le landerneau, il nous est apparu de bon aloi de relayer la parole et les réflexions un tantinet pertinentes de l’illustre personnage.

Sa cible numéro un : le masque conçu en fibre naturelle. Un produit qui semble aux yeux du génial créateur « fastidieux », voire impossible à monter alors que la notice qui l’accompagne au moment de sa distribution mentionne le temps d’assemblage dudit objet d’une à deux minutes au maximum.

« Ne parlons pas du confort une fois appliqué le masque protecteur sur le visage, c’est peu satisfaisant ! ».

 

 

Toujours en quête de pertinence, le designer émérite s’est fendu de sa petite investigation pour tenter de comprendre comment il en était arrivé là. Et sans doute, beaucoup d’autres de nos congénères impuissants à résoudre l’équation.

« Personne à ma connaissance qui en a été pourvue n’a réussi à le monter ni à le porter. C’est à se demander si les commanditaires institutionnels de l’objet l’ont même testé avant de le distribuer aux collectivités et à leurs habitants… ».

Pour Michel, c’est simple : tout repose une fois de plus sur la méconnaissance du métier de designer industriel, le garde-fou incontournable aux mauvaises surprises de la conception et à ses usages.

« Selon moi, ajoute notre expert, c’est clair : le designer a été mis à l’écart à la fois au niveau de la conception du produit ainsi que dans la phase informative qui aurait dû être initiée sur le produit au-delà de précisions liminaires techniques et commerciales. Quel gâchis, c’est regrettable… ».