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Extinction Rébellion Auxerre célèbre Jeanne d’Arc en icône de la désobéissance féminine et de la défense des libertés

« Le collectif Extinction Rébellion Auxerre a décidé d’honorer chaque année le souvenir de la Pucelle de Domrémy, Jeanne d’Arc, icône de la liberté et de la désobéissance féministe, à Auxerre : ce sera le 27 février, une date correspondant à sa venue dans la capitale de l’Yonne en 1429… ». « Le collectif Extinction Rébellion Auxerre a décidé d’honorer chaque année le souvenir de la Pucelle de Domrémy, Jeanne d’Arc, icône de la liberté et de la désobéissance féministe, à Auxerre : ce sera le 27 février, une date correspondant à sa venue dans la capitale de l’Yonne en 1429… ». Crédit Photo : Extinction Rébellion Auxerre.

« La désobéissance civile et l’engagement féministe sont des forces de transformation sociale essentielles… ». Partant de cette idéologie, l’antenne auxerroise de ce mouvement écologiste international a décidé cette semaine de célébrer le souvenir de Jeanne d’Arc, une figure de l’histoire qui incarne « à la fois la désobéissance et la volonté de changement », deux valeurs chères aux yeux de la centaine d’adhérents d’Extinction Rébellion…

 

AUXERRE :  Dans leur communiqué de presse, les représentants d’Extinction Rébellion Auxerre sont catégoriques : « Nous continuerons de célébrer Jeanne d'Arc pour poursuivre ensemble la lutte pour un monde plus juste et égalitaire… ».

Et un peu plus loin, d’apprendre qu’en défiant les autorités de son temps, Jeanne d'Arc incarne aujourd’hui encore à la fois la désobéissance et la volonté de changement. Deux valeurs fondamentales pour le mouvement protestataire.

Si bon nombre de courants politiques, philosophiques et religieux ont récupéré au fil des ans, l’image de la « Pucelle » de Domrémy, brûlée vive en 1431 à Rouen, comme source de référence patriotique, le collectif « Extinction Rébellion » Auxerre choisit une tout autre optique dans cette célébration qui s’est déroulée cette semaine, le 27 février.

Pourquoi cette date ? C’est simple : c’est le jour marquant le passage de cette figure de l’Histoire dans la capitale de l’Yonne, en 1429. Une figure dont l’héritage est souligné et réinterprété en icône de la liberté et de la désobéissance, thèmes porteurs pour le collectif auxerrois.

« Pour célébrer son audace et son refus des conventions imposées, le collectif a déposé une étole brodée sur la statue de Jeanne d'Arc, située dans la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre. Cette étole porte les inscriptions : « Jeanne, femme libre » et « Jeanne la désobéissante », précise le texte adressé aux rédactions.

 

 

Un personnage de l’Histoire adopté par de nombreux mouvements féministes

 

Par cette action, Extinction Rébellion Auxerre revendique une Jeanne d'Arc résolument contemporaine : une femme libre, insoumise et engagée, porteuse d'un message fort face aux crises actuelles.

Explication de texte : « Jeanne d'Arc a longtemps été perçue comme une figure patriotique et religieuse, mais elle est aussi une source d'inspiration pour les mouvements féministes et contestataires. Comme le rappelle l'article « Joan of Arc – feminist icon ? » du « Guardian », Jeanne incarne l'affirmation d'une voix féminine dans un monde dominé par les hommes… ».

Donc, Jeanne d’Arc était une pionnière de l’affranchissement des normes (celles de son époque) et un précurseur involontaire de l’émancipation féminine bien avant l’heure et une certaine Olympe de GOUGES ?

Cet aspect est également mis en avant par l'ouvrage « Joan of Arc : Maneuverable Medievalism, Flexible Feminism ». Il analyse comment la native des Vosges a été adoptée par divers mouvements féministes au fil des siècles.

En tout cas, le collectif auxerrois s’est trouvé en l’emblématique Jeanne d’Arc un nouvel étendard synonyme de défense des libertés et de la désobéissance féministe. Et un rendez-vous régulier à ajouter à son calendrier, le 27 février, pour la commémorer…

 

Thierry BRET