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Les ONG réclament davantage de moyens pour aider les populations à survivre en Syrie

« Les ONG, à l’instar d’Action contre la Faim, souhaitent une accélération du décaissement des fonds des donateurs pour venir en aide aux populations locales et aux réfugiés qui vont aborder la période de l’hiver dans la souffrance et le désarroi. Alors qu’une initiative internationale est prise à l’heure actuelle pour tenter de trouver un chemin menant vers la réconciliation, des milliers de personnes vivent dans des conditions précaires dans des camps de fortune… ». « Les ONG, à l’instar d’Action contre la Faim, souhaitent une accélération du décaissement des fonds des donateurs pour venir en aide aux populations locales et aux réfugiés qui vont aborder la période de l’hiver dans la souffrance et le désarroi. Alors qu’une initiative internationale est prise à l’heure actuelle pour tenter de trouver un chemin menant vers la réconciliation, des milliers de personnes vivent dans des conditions précaires dans des camps de fortune… ». Crédit Photo : Action contre la Faim.

Présente en Syrie depuis 2008, l’association « Action contre la Faim » déploie des programmes en eau et assainissement, mais aussi de l’aide alimentaire et des soutiens aux moyens de subsistance pour améliorer le quotidien de ces personnes victimes de cet odieux conflit. Aujourd’hui, ils sont plus de 800 000 sinistrés à bénéficier de ces opérations caritatives, y compris dans des zones difficiles d’accès et perturbés par d’intenses combats dont l’opinion publique ne mesure pas l’ampleur de ce désastre humanitaire.  

PARIS : Directeur du plaidoyer et des relations institutionnelles de l’organisation au Moyen-Orient, Manuel SANCHEZ-MONTERO, s’est insurgé contre le manquement des pays occidentaux en faveur de la Syrie. Même si, en cette fin de mois d’octobre, et à l’initiative de quelques-uns dont la France et l’Allemagne, aux côtés de la Russie et de la Turquie, des conciliabules ont eu lieu pour examiner un énième et hypothétique plan de paix, afin de sortir ce pays du Moyen-Orient de l’immuable crise dans laquelle il se morfond depuis près d’une décennie.

Or, le constat est simple. Bon nombre d’états s’étaient congratulés d’avoir déboursé de gros montants destinés à subvenir à une crise humanitaire sans pareil, soit 6 000 millions de dollars. Cela se déroulait lors de la fameuse Conférence de Londres.

Mais, à peine la moitié de cette enveloppe budgétaire aura été in fine mobilisé. Démontrant que les promesses tenues n’étaient pas légion parmi les hautes sphères de l’intelligentsia étatique.

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Aujourd’hui, ce sont 13,5 millions de personnes, dont près de 50 % d’enfants qui ont un cruel besoin de ces assistances humanitaires, indispensables à leur survie. Près de 6 millions de personnes ne peuvent plus répondre à leurs besoins vitaux : eau, nourriture, assainissement, abri, soins. Même si elle n’occupe la une de l’actualité, cette guerre sournoise entre factions rivales et militaires se poursuit. Elle a engendré l’exode de cinq millions de Syriens en quête d’un ailleurs plus serein. Las, les survivants de ce conflit s’entassent par milliers dans des camps de fortune, aux frontières turques, jordaniennes et libanaises, sans entrevoir le bout du tunnel de cette situation stérile.

Les donateurs doivent activer le décaissement des fonds pour la Syrie…

Dès lors, les bailleurs de fonds peinent à couvrir les besoins des ONG encore présentes sur le terrain. Les années se suivent et malheureusement se ressemblent. En 2015, 56 % du montant de l’appel de l’ONU avait été couvert. Deux ans plus tard, alors que la crise ne cesse de s’enliser et que les besoins augmentent, seulement 3,1 % du Plan d’intervention humanitaire développé par les Nations Unies pour la Syrie sont financés. Il s’élève à 3 400 millions de dollars. Alors que tous les moyens de renforcer les financements nécessaires pour aider le pays à se sortir de l’ornière sont envisagés, les ONG qui travaillent sur place, à l’instar d’ « Action contre la Faim » réclame de la part des donateurs un déblocage de leurs fonds. Et éradiquer une fois pour toute ces sempiternels retards qui bloquent les bonnes volontés et pénalisent les populations en manque.