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Changement de paradigme : et si le conflit en Ukraine était une guerre de civilisation ? (1/2)

« Civilisation occidentale contre civilisation dite « totalitaire » : et si le conflit en Ukraine était autre chose qu’une simple guerre géographique ? La question mérite d’être posée avec tous les soubresauts observés dans le monde… ». « Civilisation occidentale contre civilisation dite « totalitaire » : et si le conflit en Ukraine était autre chose qu’une simple guerre géographique ? La question mérite d’être posée avec tous les soubresauts observés dans le monde… ». Crédit Photo : PIXABAY.

Notre société se cantonne le plus souvent à un raisonnement binaire. Les médias nous proposent des postures et des analyses qui se prolongent par une doxa. Celle-ci nous transforme peu à peu en mouton. Sortir du cadre établi par les journalistes et le pouvoir politique, c’est aussi pouvoir tenter de comprendre différemment une situation ou un problème. C’est aussi éveiller notre créativité sclérosée par les fourches caudines de l’habitude, de la paresse et du pouvoir !

 

TRIBUNE : Prenons l’exemple de l’Ukraine. Ce qui s’y joue n’est pas forcément un conflit géographique ! Si, épistémologiquement, Vladimir POUTINE semble plus proche du paradigme des « Pieds Nickelés » que de celui du balancier de SCHOPENHAUER, on peut trouver de nombreuses raisons à la guerre qu’il mène contre l’Ukraine. Une guerre meurtrière où les deux protagonistes tuent aussi des civils et s’accusent mutuellement de « crimes contre l’Humanité » !

Depuis le début de cette guerre, on s’est concentré sur la volonté de POUTINE de conquérir de nouveaux territoires pour une extension géographique. Très vite, on a prolongé le raisonnement par la volonté du chef du Kremlin de reconstituer l’ancien empire soviétique, une approche plus géopolitique. Ce n’est pas nécessairement faux, mais essayons de prendre le problème autrement.

 

 

Le conflit russo-ukrainien : une guerre civilisationnelle

 

 

Au prisme de faits établis, examinons ce conflit comme une guerre de civilisation. De quelles civilisations parlons-nous ? De la civilisation occidentale contre une civilisation orientale qui n’a pour d’autres caractéristiques associées, une politique basée sur le totalitarisme. Une histoire différenciée ancienne, une culture basée sur de nombreuses écritures, une division du travail et une urbanisation.

On note tout de suite qu’il n’est plus possible d’opposer l’Orient à l’Occident. Si l’Occident est aisément identifiable, le groupe en opposition n’est rassemblé que par un régime politique totalitaire. Nous l’appellerons la civilisation « totalitaire ».

 

 

 

Civilisation occidentale contre civilisation « totalitaire »

 

 

Dans le cadre de cette civilisation « totalitaire », quels sont les alliés réels de Vladimir POUTINE et quels sont les alliés potentiels de la civilisation « totalitaire » ?

Les alliés d’aujourd’hui se comptent avec la Chine, la Corée du Nord, la Syrie, l’Iran et la Biélorussie, pour ne citer que les plus importants. La première caractéristique de ces pays, c’est le totalitarisme.

Cette forme de gouvernement présente un risque systémique de propagation. Notons déjà la Turquie qui, agissant de manière manichéenne, affirme ou pas son soutien à Vladimir POUTINE mais est conforme à ce que nous appelons la civilisation « totalitaire ».

La tentation extrémiste et totalitaire gagne aussi l’Europe. En Europe, l’Italie, la Hongrie et la Pologne sont dirigées par des partis dits « d’extrême droite ». L’extrême droite peut être assimilée à un parti totalitaire, plus nuancé et plus démocratique, certes, mais sans concession avec l’ordre social, économique et financier.

En Finlande et en Lettonie, l’extrême droite fait partie du gouvernement et en Suède, elle soutient l’action gouvernementale. En France, le Rassemblement National (considéré comme un parti d’extrême droite), est le premier parti représenté à l’Assemblée nationale.

Fin de la première partie

 

Paul GUILLON