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Le projet de loi interdisant la publicité dans les boîtes aux lettres pourrait condamner jusqu’à 10 000 emplois

« La lutte contre la distribution de publicités non autorisées pourrait prendre une toute nouvelle tournure en France au premier janvier 2022. La mention « Oui Pub » viendrait suppléer le « Stop Pub » sur les boîtes aux lettres. Une décision étatique qui pourrait éradiquer jusqu’à dix mille emplois supplémentaires dans le pays… ». « La lutte contre la distribution de publicités non autorisées pourrait prendre une toute nouvelle tournure en France au premier janvier 2022. La mention « Oui Pub » viendrait suppléer le « Stop Pub » sur les boîtes aux lettres. Une décision étatique qui pourrait éradiquer jusqu’à dix mille emplois supplémentaires dans le pays… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

L’interdiction par le gouvernement de distribuer de la publicité non voulue, celle qui regorge parfois au fond des boîtes aux lettres, s’examine à l’heure actuelle au parlement. Si les prospectus et autres flyers représentent près de 40 kilos de papier par habitant chaque année, il n’empêche que cette distribution nourrit toute une filière économique en proie aujourd’hui à la plus vive inquiétude pour son avenir. Etat des lieux, acte un !

 

PARIS : Halte à la publicité non sollicitée qui s’accumule dans les boîtes aux lettres ! C’est le leitmotiv actuel du gouvernement désireux de mettre le holà sur une éternelle problématique qui divise depuis des lustres bon nombre de personnes dans l’Hexagone. A commencer par celles et ceux de nos concitoyens qui relèvent le contenu de leurs boîtes aux lettres au quotidien !

Certains voient en effet un réel intérêt à recevoir avec régularité pléthore de ces documents à l’estampille commerciale qui assurent la promotion de produits et savoir-faire histoire d’en être informés ; d’autres, a contrario, vouent aux gémonies cette pollution marketing trop envahissante de leur espace vital jusqu’à en refuser l’accès en apposant un autocollant spécifique, « Stop Pub ».

Le gouvernement semble vouloir mettre tout le monde d’accord en travaillant actuellement dans le cadre du projet législatif Climat et Résilience un article se référant précisément à cet item contradictoire.

Portant la numérotation « neuf », ce texte examiné en commission depuis début mars autoriserait la distribution desdits plaquettes publicitaires et autres dépliants saisonniers uniquement chez les particuliers qui en accepteraient le principe.

Dans le concret, les boîtes aux lettres des personnes souhaitant bénéficier de cette communication publicitaire se verraient identifier par un autocollant, bien distinct, portant la mention « Oui Pub ». Un adhésif qui remplacerait en pure et bonne forme le document existant jusqu’alors, le fameux « Stop Pub », qui se caractérise déjà sur le devant de certaines boîtes aux lettres.

Précisons que cet article 9 de la loi à l’étude représente l’une des 146 propositions formulées lors de la Convention citoyenne pour le Climat. Les signataires de ce rendez-vous ont dénoncé l’impact écologique de ces documents publicitaires sur notre environnement ; soit près de quarante kilos de papier par personne chaque année !

 

 

Plusieurs filières professionnelles impactées par cette décision…

 

Nonobstant, l’article à l’étude ne fait pas que des heureux. Notamment auprès des professionnels de la distribution, à commencer par MEDIAPOST, l’une des filiales distributrices du groupe LA POSTE.

Plusieurs syndicats dont la CDFT sont d’ailleurs montés au créneau dès l’annonce de ce projet qui pourrait supprimer jusqu’à dix mille emplois en France. Et vu le contexte économique actuel, notre pays n’a vraiment pas besoin de cela !

Les opposants à ce projet estiment que la dimension sociale et économique n’a pas été prise en compte et que seul le volet écologique conditionnera l’application de ce texte.

Plusieurs autres secteurs dont la presse quotidienne régionale, l’imprimerie, les arts graphiques et la distribution directe font grise mine.

Si l’article 9 sortait définitivement du cadre expérimental à trois ans tel que les parlementaires souhaitent lui faire appliquer en cas de validation, il serait alors nécessaire d’accompagner financièrement toutes les filières qui utilisent la distribution directe de documents. Car, la casse pourrait s’avérer terrible.

Question : peut-on au simple nom du gaspillage condamner dix mille personnes à perdre définitivement leur travail et à aller pointer au chômage pour une longue durée ?

L’acte deux de ce volet informatif nous permettra de nous focaliser davantage sur MEDIAPOST et la manière dont est appréhendée le sujet chez ce distributeur de documents publicitaires…

 

Thierry BRET