Imprimer cette page

Il leur aura manqué six voix : une défaite à l’épaisseur d’un papier à cigarette pour Mathieu DEBAIN et Nouvel Avenir

« Ils ont relevé trois importantes irrégularités mais pourtant, au nom de la sagesse, ils ne déposeront pas de recours pouvant invalider les résultats obtenus dimanche soir sur Auxerre 4. Fanny TURPIN, Laura DEON, Mathieu DEBAIN et Christophe SYDA donnent d’ores déjà rendez-vous à leur électorat pour de futures échéances. Oui, mais lesquelles ? ». « Ils ont relevé trois importantes irrégularités mais pourtant, au nom de la sagesse, ils ne déposeront pas de recours pouvant invalider les résultats obtenus dimanche soir sur Auxerre 4. Fanny TURPIN, Laura DEON, Mathieu DEBAIN et Christophe SYDA donnent d’ores déjà rendez-vous à leur électorat pour de futures échéances. Oui, mais lesquelles ? ». Crédit photos : Jordane DESCHAMPS.

L’ex-responsable de « S’Engager pour l’Auxerrois » a bien failli réussir son pari. Celui de l’emporter au soir du second tour de ces départementales qui auront brillé par le taux d’abstention record. Même si, sur le canton d’Auxerre 4, avec le binôme qu’il constituait aux côtés de Fanny TURPIN, il s’en est fallu d’un cheveu pour qu’il ne coiffe sur le fil du rasoir la figure de proue du MoDem de l’Yonne, Pascal HENRIAT.

 

AUXERRE : Question à soumettre aux candidats de l’épreuve du baccalauréat littéraire, option philosophie : « en matière de défaite électorale, est-il plus acceptable pour son bien-être psychologique d’être battu à plate couture avec six mille voix d’écart sur son adversaire que d’échouer d’un petit rien à six voix près ? ». Le sujet mérite amplement réflexion car il n’est guère commun dans le paysage politique actuel.

Six voix d’écart, c’est ce qui sépare le vainqueur de l’élection départementale sur le canton d’Auxerre 4, le MoDem Pascal HENRIAT, associé à Delphine BILLON, du binôme citoyen et sans étiquette, composé de Fanny TURPIN et de Mathieu DEBAIN. Une nano seconde en référence temporelle, un simple chouia sur un plan plus trivial !

Pour autant, le groupe « Un Nouvel Avenir » où se raccordaient également Laura DEON et Christophe SYDA en leurs qualités de suppléants, totalisait 1 490 voix aux alentours de 22h30 en cette journée dominicale, décidément peu ordinaire à vivre. Arrivés en tête à Auxerre et au coude-à-coude à Chevannes, le quatuor n’aura pu savourer sa victoire au terme d’une soirée si riche en péripéties.

 

 

Des irrégularités importantes pouvant donner lieu à un recours…

 

Mais, à quoi tient précisément ce différentiel aussi minime qu’il soit in fine ? Selon ces quatre mousquetaires, prêts à en découdre initialement sur le terrain du juridique, « à trois importantes irrégularités… ».

« Nous avons pris attache avec un avocat spécialisé, explique Mathieu DEBAIN, ce dernier a conclu qu’un recours permettrait de faire invalider cette élection. Or, après réflexion, nous n’irons pas dans ce sens… ».

Le motif de cette décision est simple, en vérité. Les deux chefs de file et leurs remplaçants ne veulent pas prendre les électeurs en otage ni être responsables d’un nouvel échec démocratique qui placerait à coup sûr l’abstention à un niveau record, supérieur à 80 % en cas d’échéance partielle.

 

 

Une sage analyse qui n’empêchent pas de rasséréner les quatre anciens prétendants aux départementales sur le bien-fondé de leurs candidatures.

« Le résultat est honorable et atteste qu’il est possible de faire de la politique sans soutien de partis, précisent en chœur via un communiqué de presse les quatre candidats du « Nouvel Avenir ».

Et de poursuivre, « en proposant aux habitants de notre territoire des projets pour son développement, c’est un espoir de dépasser les vieux clivages… ».

En l’occurrence ceux qui opposent traditionnellement la gauche de la droite.

Prophétiques, Fanny TURPIN, Laura DEON, Mathieu DEBAIN et Christophe SYDA prennent d’ores et déjà acte avec leurs électeurs (et potentiellement les autres votants) en promettant de revenir avec de nouveaux projets, lors de prochaines échéances.

Serait-ce une allusion à peine voilée aux prochaines législatives ou aux municipales ?

 

Thierry BRET